Il y a deux sujets qui m’intéressent tout particulièrement :
·
Le cholestérol et son supposé danger
·
Le réchauffement climatique d’origine anthropique
Si le premier sujet me touche, c'est que mon médecin de
famille m’a prescrit des statines pendant dix ans avant que je décide d’arrêter
le traitement (j’y reviendrai dans un article ultérieur)
Quant au deuxième sujet il me touche comme il devrait
toucher tout le monde sur cette planète, malheureusement une grande partie de l’humanité
ne se sent pas concernée.
Ces deux sujets ont une singularité qui m’a frappé, ils
fonctionnent, si je puis dire, de façon inverse sur le plan du consensus dont j’ai
déjà parlé dans mon précédent article.
Pour la théorie du « grand méchant » cholestérol
qu’il faudrait faire baisser à tout prix (c’est le cas de le dire…) il
semblerait y avoir un consensus scientifique sur la préconisation de
l’usage d’hypocholestérolémiants comme par exemple les statines ; par
contre on entend des voix s’élever pour dénoncer ce consensus, notamment en France
celle du docteur de Lorgeril (http://michel.delorgeril.info/)
En ce qui concerne le réchauffement climatique il y a aussi
un consensus (environ 97% des publications scientifiques ne remettent pas en
cause le réchauffement climatique anthropique) et seule une petite minorité se permet
de contester soit ce réchauffement, soit le fait qu’il soit d’origine humaine,
soit qu’il faille faire quelque chose pour l’atténuer.
Pourtant ma conviction est pratiquement établie que
1.
Le cholestérol n’est pas mon ennemi
2.
Le réchauffement climatique anthropique est une réalité
Je me trouve donc apparemment devant une situation
paradoxale : dans le cas du cholestérol je semble faire partie des
sceptiques qui contestent le consensus, alors que dans le cas du réchauffement
climatique je suis avec la majorité des scientifiques qui constituent le
consensus.
Mais le paradoxe n’en est pas vraiment un si on y regarde de
plus près.
Dans le cas du cholestérol
qui abimerait nos artères et provoquerait des problèmes cardiaques, les
scientifiques qui avancent la thèse officielle (celle que mon médecin de
famille reprenait fidèlement et sincèrement) sont pour la plupart (on ne va pas
dire pour la totalité, mais on en n’est pas loin…) liés à des laboratoires qui
eux-mêmes commercialisent les produits permettant de faire baisser le
cholestérol. Ils s’en défendent en assurant qu’ils ne peuvent pas faire
autrement, sans quoi ils ne pourraient pas se financer pour faire leurs
recherches ; soit, cela-dit un groupe pharmaceutique n’est pas une
entreprise philanthropique, il engage des sommes énormes en recherche et doit
des comptes à ses actionnaires, ceux-ci s’attendant à recevoir de juteux
dividendes, quoi de plus naturel ; dans ces conditions on peut être
sceptique sur la capacité des dirigeants de ces grands groupes à admettre que
les sommes considérables consacrées à développer un médicament seront à jeter à
la poubelle s’il s’avère que les résultats des essais cliniques ne sont pas
ceux escomptés ; et on peut raisonnablement s’interroger sur la capacité d’un
médecin payé par un laboratoire à lui avouer que le médicament testé n’est pas
si efficace que cela, et qu’il peut même se révéler dangereux à l’utilisation…
Il y a manifestement un problème de conflit d’intérêts entre
le médecin cautionnant les résultats des essais cliniques et le laboratoire qui
le paye pour faire ce travail.
En ce qui concerne le réchauffement
climatique que constate-t-on ?
On constate assez facilement que les intérêts en jeu sont
colossaux et se trouvent du côté de ce que l’on appelle « Big oil »
en anglais ou les « énergies fossiles » en français.
De nombreuses industries voient d’un très mauvais œil une
quelconque réglementation en matière de CO², sans parler de la taxation du carbone
qui est vécue par les libéraux comme une atteinte à la liberté du commerce.
En comparaison, les moyens financiers du « camp d’en
face » sont ridicules.
Pour exemple, le budget annuel en 2013 de Greenpeace était
de 293 millions d’euros.
A comparer avec le chiffre d’affaires d’ExxonMobil, pour la
même période, de près de 400 milliards de dollars (et un bénéfice de 32,60
milliards)
Et il n’y a pas qu’ExxonMobil, on peut voir aussi Amoco,
Arco, Cyprus Minerals, Shell, BP, Texaco, Unocal, DuPont, Dow Hydrocarbons, Sun
Oil, American Electric Power Service Corporation…et bien d’autres encore…
On voit bien ici où se situent les conflits d’intérêts :
du côté des pseudo-sceptiques niant la réalité scientifique faisant consensus à
97%.
Dans un cas l’argent se trouve du côté de la majorité
faisant consensus, dans l’autre il est du côté de la minorité niant le
consensus.
Pour en avoir le cœur net, une question à se poser à chaque
fois qu’il y a doute : à qui profite le crime ?
Autrement dit (comme dans mon précédent article dans sa
conclusion) : Follow the money.