jeudi 30 avril 2020

Neige et chaleur font bon ménage

Un des nombreux mantras des climatosceptiques consiste à prétendre qu'il n'y aurait pas de réchauffement climatique pour la simple raison que les chutes de neige seraient plus abondantes que la normale ; on dirait que Météo France a publié hier, spécialement à leur attention, un article intitulé Climat : début d’année le plus chaud jamais mesuré en France.

Ainsi durant le premier trimestre de cette année coronavirusienne les températures ont été « exceptionnellement chaudes » et voici ce qu'on nous dit en introduction :
La température depuis le début de l'année 2020 atteint, en moyenne sur la France, 9,6 °C, soit une anomalie de +2,3 °C par rapport à la normale 1981-2010. Cette température est la plus chaude mesurée sur la même période depuis le début du 20ème siècle, devant les années 2007 et 2014 qui avaient également connu des débuts d'année très doux avec une température de 9,4 °C.
Et la carte qui nous est ensuite montrée nous fait voir tout rouge :


Ecarts par rapport à la moyenne des températures de la période 1981-2010.

On voit que c'est essentiellement la partie nord-est qui présente les plus forts écarts, incluant les Alpes, par contre les Pyrénées sont, elles, dans une zone que l'on pourrait qualifier de « normale », c'est-à-dire que les températures sont sensiblement équivalentes à ce qu'elles ont été pendant la période 1981-2010.

Pourtant si l'on regarde les statistiques d'enneigement, et plus précisément l'« équivalent en eau du manteau neigeux », on constate que c'est là où il a fait le plus chaud que l'équivalent en eau est...le plus fort ! La preuve en trois graphiques :
Evolution de l'équivalent en eau du manteau neigeux pour les Alpes du Nord.


Evolution de l'équivalent en eau du manteau neigeux pour les Alpes du Sud.


Evolution de l'équivalent en eau du manteau neigeux pour les Pyrénées.

Pour les Alpes, surtout celles du Sud, la saison a commencé avec des écarts nettement au-dessus de la médiane 1981-2010 ; c'est aussi le cas pour les Pyrénées mais dans ce massif, à la différence des Alpes, c'est à un déficit flagrant que l'on assiste depuis le mois de février.

En ce qui concerne le mois de décembre 2019 on rappellera qu'il a été en France exceptionnellement chaud (déjà !) comme Météo France nous l'indiquait avec Météo : une fin d'année très calme en nous montrant le graphique suivant :

Températures en France durant le mois de décembre 2019 (écarts par rapport à la moyenne 1981-2010 ?)

Un autre article intitulé Enneigement en montagne au 2 janvier 2020 nous indiquait :
[L']enneigement abondant [dans les Alpes du Nord] en altitude pour un début janvier est principalement dû à des précipitations excédentaires en novembre et décembre. Par exemple à Chamonix, les précipitations cumulées sur ces 2 mois de 297 mm (221 mm en moyenne) sont parmi les 20 % les plus arrosés.
Ainsi on constate une chose qui devrait faire réfléchir : des températures plus élevées que la normale ne sont pas incompatibles avec des précipitations elles-mêmes élevées qui en altitude se traduisent immanquablement par des chutes de neige pour peu que la température soit proche de zéro degré, ce qui n'est pas très difficile à obtenir au-dessus de 1 000 mètres en cette période de l'année !

Pour en revenir aux Pyrénées, des températures au premier trimestre 2020 plutôt fraiches par rapport aux autres massifs ne se sont donc pas traduites par des chutes de neige exceptionnelles, bien au contraire, c'est à une véritable pénurie que nous assistons avec de nombreuses stations ayant fermé bien avant la fin de la saison, et sans que le Covid-19 n'en soit la raison principale, même si le virus a apporté le coup de grâce comme on nous le dit ici :
La saison 2020 de ski s'est achevée brutalement, samedi, après l'annonce par le Premier ministre Edouard Philippe du confinement de la France pour cause d'épidémie de coronavirus […]

Peu de temps après cette annonce, une à une, les stations pyrénéennes ont annoncé leur fermeture prématurée : Luchon-Superbagnères, Saint-Lary, Peyragudes, Cauterets, Gourette, La Pierre, Artouste... La veille, les stations de Baqueira Beret, d'Andorre, des Pyrénées espagnoles avaient déjà pris cette même décision de fermeture au vu de l'avancée de la pandémie.

La saison 2020 aura donc été très compliquée pour les Pyrénées avec un manque de neige criant lors des vacances de fin d'année et d'hiver et maintenant cette fermeture précoce des domaines skiables.

Une saison noire pour l'or blanc, surtout pour les stations de moyenne altitude. Vivement qu'elles se transforment en stations "4 saisons"... et pas seulement en "intention politique". Il en va de l'avenir de certains de nos territoires, le luchonnais étant, hélas, en première ligne !


Pour terminer ce billet une petite explication sur ce que l'on appelle l'« équivalent en eau d'une masse neigeuse », une expression que ne semblent pas comprendre les mêmes personnes qui croient que quand cet indice est supérieur à la normale cela signifie forcément que nous nous acheminons vers un nouvel âge glaciaire (j'exagère, mais à peine) 

Sur Wikipédia nous avons la définition d'un nivomètre et on nous dit notamment :
Le nivomètre ne mesure pas la hauteur de la neige tombée mais plutôt la quantité d'eau que la neige contient.
On en déduit qu'un « équivalent en eau » est ce qu'une certaine quantité de neige tombée représente quand on la fait fondre et qu'on mesure ce que cela donne comme résultat liquide ; il ne s'agit donc pas de mesurer la hauteur de neige et encore moins la surface sur laquelle cette neige est tombée.

Mes connaissance en nivologie sont plutôt réduites, mais il me semble me souvenir (du temps où je faisais du ski de randonnée et que j'avais à l'occasion été amené à suivre des cours sommaires sur les différents états de la neige) que quand la température est très froide la neige qui tombe contient très peu d'eau, les cristaux sont légers et principalement composés...d'air ! Par contre quand la température est plus douce la neige est plus lourde, les flocons contiennent davantage d'eau et une chute modeste, donc de faible hauteur, donnera un équivalent en eau plus important que dans le cas d'une neige légère et froide.

En recherchant sur internet pour confirmer mes (lointains) souvenirs je tombe sur Neige lourde et neige humide où je lis :
Cela peut paraître étrange, mais la neige tombe aussi lorsque la température est supérieure à 0 degré. Il peut donc arriver qu’il neige même lorsqu’il fait plutôt doux. Lors des passages de giboulées (plusieurs petits épisodes séparés) avec une température allant jusqu’à 6 degrés, mais aussi lors de perturbations (précipitations plus longues) avec des températures allant jusqu’à 2/3 degrés, il y a de fortes chances pour que cette neige soit humide. Les flocons sont généralement compactés ensemble et tombent sous la forme de petites pizzas. Les caractéristiques de cette neige humide sont : de gros flocons; une température plutôt moyenne, une neige lourde, voire très lourde, et enfin, cette neige est parfaite pour faire des boules de neige.
Donc oui, avec le réchauffement climatique il n'est pas impossible que l'équivalent en eau des chutes de neige augmente, ce qui nous promet encore de belles âneries de la part de ceux qui ont décidé de ne comprendre que ce qu'ils avaient envie de comprendre.


Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

mercredi 29 avril 2020

Climactualités - avril 2020

ENSO

Le 29/04/2020 : climate.gov/enso

Le Pacifique central tropical est plus chaud que la moyenne depuis plusieurs mois, mais les vents, les précipitations et la nébulosité restent neutres. L'équipe de prévision de l'ENSO estime qu'il y a environ 60 % de chances que le Pacifique tropical reste neutre pour l'ENSO cet été. En ce qui concerne l'automne (septembre-novembre), la neutralité reste la plus probable (45 % de chances), La Niña vient en deuxième position (34 %) et El Niño est le moins probable (21 %).

Voici l'historique des événements ENSO des 10 dernières années :

Index ENSO de 2011 à 2020 (source weather.plus)

Index ENSO de 1950 à 2020 (source weather.plus)

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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910 

Le 29/04/2020 : data.giss.nasa.gov

Anomalies de températures pour le mois de mars 2020 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :
  • année 2019 : 1.21 => 2 
  • année 2018 : 1.08 => 4 
  • année 2017 : 1.17 => 3 
  • année 2016 : 1.26 => 1

Voici les informations fournies par Météo France pour le territoire national français métropolitain dans Un mois de mars contrasté avec douceur puis incursion hivernale :
Après un début de mois très agité marqué par une succession de tempêtes, les passages pluvieux sont restés fréquents jusqu'en milieu de mois. Une grande douceur a dominé mais a laissé place à une ambiance hivernale en fin de mois. Le net refroidissement s'est accompagné de petites chutes de neige en plaine sur le sud de l'Hexagone et en Corse les 25 et 26, puis du Sud-Ouest au Nord-Est le 30.
Evolution des températures minimales et maximales quotidiennes en France par rapport à la normale quotidienne (Moyenne de référence 1981-2010.)
Les températures ont été très contrastées durant le mois. Généralement supérieures aux valeurs de saison jusqu'au 23 avec deux pics de douceur les 11 et 12 puis du 17 au 20, elles ont chuté brutalement en fin de mois avec une fraîcheur marquée les 25 et 26 puis les 29 et 30. En moyenne sur le mois, les températures moyennes ont été proches des normales près de la Manche et des frontières du Nord et du Nord-Est ainsi que sur la moitié sud du pays et souvent plus de 1 °C au-dessus de l'Indre-et-Loire à la Nièvre et à l'Aube. En moyenne sur la France et sur le mois, la température moyenne de 9,4 °C a été 0,7 °C au-dessus de la normale (Moyenne sur la période 1981-2010.)

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Coral Reef Watch

Le 29/04/2020 : coralreefwatch.noaa.gov

Perspectives hebdomadaires sur le blanchiment des coraux et le stress thermique (du 3/05 au 13/09/2020) - 90% de probabilité

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Climate Prediction Center

Le 29/04/2020 : cpc.ncep.noaa.gov

Prévisions de tempêtes tropicales.

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Polar Science Center

Le 29/04/2020 : psc.apl.uw.edu

Anomalie du volume de la glace de mer arctique

Le volume de la glace de mer est calculé à l'aide du système pan-arctique de modélisation et d'assimilation de l'océan glacé (PIOMAS, Zhang et Rothrock, 2003) développé à l'APL/PSC. Les anomalies pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne sur la période 1979 -2016 pour ce jour de l'année afin de supprimer le cycle annuel. Le cycle annuel moyen du modèle du volume de la glace de mer sur cette période va de 28 000 km3 en avril à 11 500 km3 en septembre. La ligne bleue représente la tendance calculée à partir du 1er janvier 1979 jusqu'à la date la plus récente indiquée sur la figure. Les zones ombrées représentent un et deux écarts types des résidus de l'anomalie par rapport à la tendance de la figure 1 et des écarts types par rapport à la moyenne journalière 1979-2017 de la figure 2.

Fig.1 Anomalie du volume de la glace de mer arctique de PIOMAS mise à jour une fois par mois. Les anomalies quotidiennes de volume de la glace de mer pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne de 1979 à 2019 pour ce jour de l'année. Les points de repère sur l'axe des temps se rapportent au premier jour de l'année. La tendance pour la période de 1979 à aujourd'hui est indiquée en bleu. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts-types par rapport à la tendance. Les barres d'erreur indiquent l'incertitude de l'anomalie mensuelle tracée une fois par an.

Fig. 2 Volume total de la glace de mer arctique d'après PIOMAS montrant le volume du cycle annuel moyen, ainsi que de 2012 à 2019. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts types par rapport à la moyenne.


Mise à jour annuelle

L'année 2019 s'est terminée avec un volume moyen annuel de glace de mer qui était le deuxième plus faible jamais enregistré avec 13 500 km 3 , soit environ 600 km 3 de plus que le record de 2017, avec des volumes très similaires pour les années récentes de faible volume annuel (2011, 2012, 2016, 2017).

Mise à jour mensuelle de mars 2020

En mars 2020, le volume moyen de la glace de mer arctique était de 22 700 km3. Cette valeur est supérieure de 2100 km3 à la valeur minimale record de 20 600 km3 établie en 2017, ce qui en fait la sixième valeur la plus basse jamais enregistrée. Le volume mensuel de glace était de 39 % inférieur au maximum de 1979 et de 26 % inférieur à la valeur moyenne pour la période 1979-2019. En mars 2020, le volume de glace est supérieur de 0,8 écart-type à la ligne de tendance. Les anomalies de volume journalier pour le mois de mars montrent une baisse par rapport à la croissance rapide de ces derniers jours (Fig 4).


Fig 4 Comparaison des anomalies de volume journalier de la glace de mer par rapport à la période 1979-2019.

L'épaisseur moyenne de la glace se situe au milieu du pack pour les années les plus récentes (Fig 5). 

Fig 5. Épaisseur moyenne de la glace de mer arctique sur les régions couvertes de glace, tirée de PIOMAS pour une sélection d'années. L'épaisseur moyenne est calculée pour le domaine PIOMAS en incluant uniquement les endroits où la glace est plus épaisse que 0,15 m.

Les anomalies d'épaisseur de la glace pour mars 2020 par rapport à 2011-2018 (Fig 6) montrent une glace relativement mince le long de la côte russe et une glace de mer plus épaisse que la normale dans la mer de Barents.

Fig 6. Anomalie d'épaisseur de glace PIOMAS pour mars 2020 par rapport à 2011-2018.

Les anomalies d'épaisseur de glace de mars de PIOMAS concordent bien avec l'analyse d'épaisseur multi-capteurs CryoSat/SMOS de l'Institut Alfred Wegener/ESA (Fig 7) avec les anomalies positives et négatives les plus fortes aux bons endroits.

Fig 7. Anomalie d'épaisseur de la glace de mer multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI/ESA) pour mars 2020 par rapport à 2011-2018.

Cependant, CryoSat/SMOS montre des anomalies plus négatives dans la mer de Beaufort/Tchouktches alors que PIOMAS ne montre aucune anomalie dans cette zone. Il y a un certain épaississement de la glace juste au nord du Groenland qui est absent dans l'anomalie d'épaisseur de CryoSat/SMOS. Des divergences entre les relevés PIOMAS et CryoSat dans cette zone, bien que de signe opposé, sont apparues l'année dernière et nous allons suivre cela de près. Un épaississement dans cette zone est cohérent avec l'advection de la glace de mer au cours du mois de février dont il est question ci-dessous.

La série chronologique des données CryoSat/SMOS montre un volume total pour mars 2020 sensiblement inférieur à celui de PIOMAS, avec un mois de mars 2020 proche des niveaux records les plus bas sur la période 2011-2020 (voir aussi), mais aucune des deux séries chronologiques n'indique de tendance au cours des 10 dernières années contrastant avec l'amincissement drastique des 40 dernières années. Notez que les extractions CS2 sont des produits préliminaires en temps quasi réel pour mars 2020.

En février, la circulation dans l'hémisphère nord a atteint un niveau record avec un indice d'oscillation arctique positif. (données de l'indice). Ce phénomène météorologique est associé à une basse pression sur la partie orientale de l'Arctique qui affecte le mouvement et l'advection de la glace de mer. Le mouvement des glaces de février montre que la glace de mer s'éloigne d'un petit gyre de Beaufort et le mouvement cyclonique de la glace de mer le long du secteur de la Sibérie orientale de l'Arctique éloigne la glace de mer de la côte à cet endroit (fig. 8), ce qui entraîne un amincissement à cet endroit.
Fig 8. Mouvement moyen de la glace de mer (à gauche) et anomalie par rapport à 2011-2018 pour février 2020

Le schéma de dérive génère également une forte advection anormale (Fig 9) et les gains qui en résultent vers les zones de glace généralement plus épaisse le long de la côte nord du Canada et du Groenland. 

Fig 9.  Anomalie d'advection de la glace de mer PIOMAS par rapport à 2011-2018 pour février 2020.

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Arctic Data archive system (ADS)

Le 29/04/2020 : ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent)

Evolution de la banquise arctique.
Evolution de la banquise antarctique.
Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.

Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimales, en jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation avec l'année précédente)

Moyenne des années 1980 à la même date : 14,14 + 7,79 = 21,93


Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats

samedi 25 avril 2020

Sottisier de la semaine 17


https://www.les-crises.fr/coronavirus-une-vacherie-qui-reserve-des-surprises/
Julien // 24.04.2020 à 10h29

[…] Une certitude, l’opinion dans sa grande majorité commence à comprendre l’énorme arnaque de ce virus et la gestion volontairement catastrophique des états.
Donc les Illuminatis (ou les hommes serpents ?) ont créé ce virus de toute pièce avec la complicité de tous les Etats, cela me semble couler de source.
Alain // 24.04.2020 à 11h16

Ras le bol de tous ces catastrophistes qui font des annonces basées sur aucun cas avéré. On se souvient de ceux qui annonçaient des centaines de milliers de morts par un virus très contagieux et très dangereux. En fait la majorité des contaminés guérissent tous seuls sans hospitalisation puisqu’il n’y a pas de médicaments, quand ils ne le savent même pas. Toutes les populations sous le risque de vrai virus dangereux comme le paludisme, ebola, … seraient heureux que de danger ne soit que celui du Covid 19.

L’institut Pasteur parle d’une mortalité de 0,5%, les contaminés de la première école atteinte n’ont contaminé que 20% de leurs proches et on ne parle pas de morts. Comment justifient-ils leurs propos alarmistes sur la virulence?
Encore un qui a tout compris, il devrait expliquer aux soignants qui font des journées de 14 heures ou plus sept jours sur sept en prenant des précautions extraordinaires qu'il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat avec cette petite grippette, ça devrait les rassurer.

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https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/04/22/suspendu-en-son-vol/
Appel au peuple : ce serait bien qu’on réussisse à avoir un sonnet chaque soir jusqu’au déconfinement, et là il n’y en a plus beaucoup en réserve. Alors n’hésitez pas à révéler le mirliton qui est en vous…
On l'a dit et répété, le Covid-19 ne fait pas que des dégâts dans les poumons, bien d'autres organes du corps humain sont touchés, le cerveau en particulier, la preuve :

Suspendu en son vol le temps interrompu
s’expand à l’infini et les bruits se sont tus.
L’espace quant à lui rétréci par le sort
Dessine doucement le couloir de la mort.

S'expand également à l'infini la bêtise humaine comme l'aurait parait-il dit Albert Einstein :
Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue.

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https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/04/22/ce-qui-ne-va-pas-dans-les-propos-de-didier-raoult/
Comme les lecteurs de MM&M le savent, je suis un fervent partisan du traitement proposé par Didier Raoult contre le covid-19. 
Benoit Rittaud n'y connait rien et malgré le fait qu'on ne sache pas grand chose de ce virus et de la meilleure façon de le traiter il est, lui, «fervent partisan » d'un traitement qui n'a jamais fait ses preuves pour combattre le moindre virus ; lire cet extrait édifiant :
Ce médicament [la chloroquine] ne fait pas partie de la liste des traitements prioritaires de l'OMS (...) et la chloroquine, on nous la sort à toutes les épidémies [notamment contre le SARS, le coronavirus cousin du SARS-CoV-2, NDLR], pour l'instant sans succès.
Mais il est vrai que Didier Raoult avait annoncé dès le 25 février « fin de partie ! » :

Encore mieux que Nostradamus !

On comprend donc pourquoi Benoit Rittaud est si « fervent partisan » d'un traitement ainsi annoncé, c'est sa boule de cristal qui le lui a confirmé et l'a incité à publier le 6 mars cette véritable perle dans Coronavirus : décès et pyramide des âges :
il ne s’est donc rien passé aujourd’hui, seulement une évolution de l’épidémie qui n’a rien d’imprévisible et ne se prépare pas à atteindre des sommets catastrophiques. Nous devons rester vigilants, sans toutefois nous inquiéter plus que de raison.
Game over donc, mais pas pour le virus qui se porte toujours bien à fin avril, lui.

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https://www.skyfall.fr/2014/03/10/politiques-du-climat/#comment-322843
4828. AntonioSan | 24/04/2020 @ 3:37

papijo (#4827), il faut se mefier de ce clown.
C'est ce qu'on appelle être juge et partie.

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https://www.skyfall.fr/2020/01/30/bistrot-coin-2020/#comment-322804
1069. Cdt Michel e.r. | 23/04/2020 @ 20:22

JG2433 (#1068),

Cela ne me prend que quelques minutes pour faire la traduction et corriger quelques petites erreurs.
Notre commandant d'opérette se contente de corriger les fôtes d'haurtografe sur Skyfall, il aurait bien trop de travail s'il devait s'occuper du fond. Le fond ? Quel fond ?

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https://www.skyfall.fr/2020/02/24/fil-info-de-sceptiques-2020/#comment-322773
324. Abitbol | 23/04/2020 @ 16:31

Il faisait au moins aussi chaud au temps des Vikings qu’aujourd’hui : la preuve donnée par l’étude ci-dessous.
Euh, des Vikings sans Volvo ni Saab…
Quand on lit attentivement l'étude on en arrive à la conclusion exactement opposée, mais rappelez-vous que vous êtes sur Sky-fail (voir Une ancienne route viking révèle l'effet Dunning-Kruger)

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https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/04/23/les-ordres-sont-formels/#comment-20428
Le 24 avril 2020 à 8 h 02 min, Philippe Catier a dit :

A quand l’anthologie de la poésie réaliste ou le prix concours du sonnet ?
Il faut en fait comprendre le prix Goncourt du con né.


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https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/04/24/i-have-a-dream/

« I have a dream »

Plus d’oiseaux de malheur, plus d’infos alarmistes,
Plus de gourous titrés ou auto-proclamés
A détailler toujours combien de trépassés,
Qu’ils soient marins, pompiers, boxeurs ou bien dentistes.

Parmi les gourous est-ce qu'on peut compter un professeur marseillais à barbe blanche ? Ah non, on peut pas, on est chez Rittaud, j'avais oublié.

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https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/04/12/covid-19-lefficacite-du-traitement-marseillais/comment-page-1/
Les adversaires de traitement, qui sont nombreux, clament que ces résultats ne nous disent rien du tout sur son efficacité, parce qu’ils n’ont été comparés à ceux d’un groupe-témoin. […]
On dispose pourtant d’un groupe-témoin évident comme le nez au milieu de la figure : l’ensemble des personnes positives au COVID-19 hospitalisées dans des hôpitaux français, qui n’ont pas bénéficié du traitement marseillais. 
Que retient-on de ce billet de Rémy Prud'homme écrit avec les pieds ? Qu'il y aurait des « adversaires » du traitement de Raoult qui « clameraient » que les résultats d'une étude bâclée « ne nous disent rien du tout sur son efficacité » ; et comme solution le pitre de service propose un groupe-témoin fantaisiste prouvant qu'il n'a strictement rien compris d'un sujet qu'il ne maitrise manifestement pas, à savoir les essais cliniques randomisés en double aveugle. Mais n'oublions pas, nous sommes toujours chez Rittaud, donc il n'y a pas de miracle à attendre, cependant on trouve toujours des apôtres pour louer le grand penseur qui est aussi un homme prude :

Le 12 avril 2020 à 7 h 06 min, Christophe Desmaris a dit :

Votre article est excellentissime. […] La pratique de Didier Raoult est résolument moderne.
Tellement moderne qu'il n'y a personne pour la comprendre. Mais Cricri Desmaris n'est pas le seul thuriféraire à n'avoir rien compris au schmilblick, il y a aussi Jean-Cloclo :

Le 12 avril 2020 à 8 h 45 min, Jean-Claude BARESCUT a dit :

Effectivement, les hôpitaux publics ayant un ensemble de patients bien plus vaste, il devrait être assez facile d’en extraire un échantillon ayant les mêmes caractéristiques que les malades de Raoult […]
C'est cela, oui.