samedi 30 mai 2020

Surgisphere, qu'es aquo ?


Depuis peu nous avons tous appris un nouveau nom, celui de Surgisphere.

Certains y voient l'incarnation du démon, tel celui-ci qui n'en perd pas une pour dégainer plus vite que son ombre sans même prendre le temps de réfléchir :
1155. BenHague | 29/05/2020 @ 17:29

Ca va etre un cataclysme ….
http://www.francesoir.fr/socie.....t-elle-une
Je ne sais pas si ces infos sont vraies.
Mais apparemment Surgisphere est une entreprise fantome . Pas un data scientist , pas un informaticien rien que dalle …
La société n’est active que depuis mars ( avant c’etait une coquille vide, sans doute pour de l’optimisation fiscale)
Comment un société fantome de moins de 3 mois d’activité aurait recu l’accord de + 600 hopitaux pour recevoir des données de patients … C’est du délire absolu….
Et l’OMS, le ministre de la santé francais , Fauci se sont basés la dessus pour prendre des décisions …… C’est sur la base de ce type d’information qu’ils prennent des décisions ????
Une société qui ne serait active que depuis mars, vraiment ?

Une rapide recherche sur internet nous donne une liste d'articles publiés par cette société Surgisphere, cela va d'août 2010 au 23 mai 2020 ; on y voit que l'activité en 2020 a été particulièrement féconde, on se demande bien pourquoi...

Avec le tout premier de ces articles, paru le 4 août 2010 et intitulé The Journal of Surgical Radiology Tops 500,000 Visitors, nous apprenons que cette société a aussi créé un journal scientifique :
Surgisphere today announced that over 500,000 people from 129 countries have visited the Journal of Surgical Radiology (http://www.SurgRad.com) since publishing its July issue. The Journal of Surgical Radiology (J Surg Rad) is a peer-reviewed medical journal that focuses on meaningful advances in surgery and radiology, supports top-notch doctors working to improve patient care, and builds on these relationships to provide a fund of trusted medical knowledge freely available to everyone.
Surgisphere a annoncé aujourd'hui que plus de 500 000 personnes de 129 pays ont visité le Journal of Surgical Radiology (http://www.SurgRad.com) depuis la publication de son numéro de juillet. Le Journal of Surgical Radiology (J Surg Rad) est une revue médicale évaluée par des pairs qui se concentre sur les progrès significatifs de la chirurgie et de la radiologie, soutient les médecins de haut niveau qui travaillent à l'amélioration des soins aux patients et s'appuie sur ces relations pour fournir un fonds de connaissances médicales fiables librement accessibles à tous.
La création du journal de Surgisphere date donc de cette année-là comme nous le confirme le site journal-data :

Données concernant le journal de Surgisphere.

On nous donne un lien vers un site internet, http://www.surgrad.com/, qui nous accueille ainsi :
The Journal of Surgical Radiology was a peer-reviewed journal in publication between July 2010 and January 2013. There were a total of 10 issues published across four volumes. During its 3 1/2 year publication history, the journal accrued over 50,000 subscribers spanning almost every country around the world. With almost one million page views per month, J Surg Rad earned a reputation as one of the first high quality peer-reviewed online medical journals. The Journal was indexed by most of the major medical indexes, and specific articles still appear in PubMed, EBSCO, and other sources. I am indebted to my mentor and friend, Mr. Thomas G. Koenigsberger, for his steadfast support as Science Editor. I am sincerely thankful for the countless hours spent by our esteemed editorial board, many of whom are luminaries in medicine and surgery from highly respected institutions around the country. The Journal was published by the Surgisphere Corporation. All ten issues are made available for archival purposes below as full resolution PDFs.
Le Journal of Surgical Radiology est une revue à comité de lecture qui a été publiée entre juillet 2010 et janvier 2013. Au total, dix numéros ont été publiés en quatre volumes. Au cours de ses trois ans et demi de publication, le journal a attiré plus de 50 000 abonnés dans presque tous les pays du monde. Avec près d'un million de pages vues par mois, J Surg Rad a acquis la réputation d'être l'une des premières revues médicales en ligne de haute qualité, évaluées par des pairs. Le journal a été indexé par la plupart des principaux index médicaux, et des articles spécifiques paraissent encore dans PubMed, EBSCO et d'autres sources. Je suis redevable à mon mentor et ami, M. Thomas G. Koenigsberger, pour son soutien indéfectible en tant que rédacteur scientifique. Je suis sincèrement reconnaissant pour les innombrables heures passées par notre estimé comité de rédaction, dont beaucoup sont des sommités en médecine et en chirurgie issues d'institutions très respectées dans tout le pays. Le Journal a été publié par la Surgisphere Corporation. Les dix numéros sont disponibles à des fins d'archivage ci-dessous en format PDF pleine résolution.
Ce journal n'a donc été actif que pendant trois ans et demi avant de cesser de publier, pourquoi ? Je n'en sais fichtre rien. 

Avait-il acquis la réputation qui lui est prêtée dans cette élogieuse autoprésentation ? Je n'en sais fichtre rien.

Est-ce qu'aujourd'hui encore, sept ans après son dernier numéro, les médecins concernés considèrent toujours ce journal comme une référence ? Je n'en sais fichtre rien.

Je n'en sais fichtre rien mais je ne m'appelle pas BenHague, ceci expliquant probablement cela.

En allant un peu plus loin on s'aperçoit que le H-index de ce journal...ne serait que de 4 :

H-index du Journal of Surgical Radiology.

Le nombre de citations, après avoir atteint un pic en 2011, s'est effondré pour atteindre zéro en 2014 :


Citations par document.

Je ne sais pas quelle est la différence entre les trois années mentionnées (2, 3 ou 4 ans), si quelqu'un a une idée...

Bref tout ça n'est pas jojo si l'on compare avec l'inestimable professeur du Vieux-Port ; le 17 avril dernier on apprenait avec Le h-index du professeur Didier Raoult que la cote du barde à barbe blanche atteignait le score enviable de 141 :
Selon la base de données ISI web of Knowledge, le h-index du professeur Raoult est égal à 141, avec 3119 publications et 107370 citations.
Mais nous savons qu'un nombre non négligeable de ces publications n'est en réalité qu'un miroir aux gog…, pardon aux alouettes destiné avant tout à impressionner les créd…, pardon les confrères en leur montrant qui a la plus grosse nom d'un chien !

D'ailleurs le site continue ainsi :
Ces dix dernières années, son taux de publications est de l’ordre de 200/an, ce qui ne fait pas loin d’une chaque jour ouvrable.
C'est cela, oui.

Mais il y a encore mieux, nous apprenons que le cher professeur s'auto-plag…, pardon s'auto-cite plus que les autres :
C’est l’un des chercheurs français les plus cités. Son taux d’autocitation est particulièrement élevé (22% alors qu’en moyenne il est de l’ordre de 10%).
On comprend un peu mieux certaines choses...

Mais Didier Raoult semble faiblir quelque peu ces derniers temps, son h-index a nettement chuté, présageant peut-être une fin prochaine (tout a toujours une fin), mais seul l'avenir nous dira si la débâcle sera longue ou soudaine ; voici ce que nous montre Google Scholar :

Citations et h-index de Didier Raoult.

Sur toute la période il avait donc un h-index de 178 qui a chuté à 104 sur les 5 dernières années, ce qui signifie qu'avant 2015 il devait être largement supérieur à 178...

Citations de Didier Raoult depuis 1995 (source scholar.google/citations)

Si l'on compare Didier Raoult à Surgisphere avec les données ci-dessus que peut-on en conclure ? Je n'en sais fichtrement rien, mais rappelez-vous que je ne m'appelle pas BenHague et vous comprendrez pourquoi je n'en ai aucune idée.

Si l'on se penche (en essayant de ne pas basculer dans l'à-peu-près) sur ce que dit Surgisphere dans sa présentation sur son site (voir https://surgisphere.com/about-us/) on s'aperçoit que cette société se base essentiellement sur des données informatiques afin de bâtir ce que l'on pourrait appeler des méta-informations en provenance des établissements de soin qui ont conclu un accord de partenariat avec elle ; et on comprend ainsi pourquoi cette société n'a qu'un personnel minime, entre 11 et 50 personnes selon sa fiche sur crunchbase :


Fiche Surgisphere.

La description en bas de page est la suivante en entier :
Surgisphere is a leader in healthcare data analytics and medical education. Through QuartzClinical, Surgisphere provides sophisticated analytics, benchmarking, and machine learning for healthcare organizations. Through ClinicalReview, Surgisphere provides one of the largest portals for medical education. Established in 2007, Surgisphere is a trusted and recognized name in healthcare leadership and quality improvement.
Surgisphere est un leader dans le domaine de l'analyse des données de santé et de l'enseignement médical. Grâce à QuartzClinical, Surgisphere fournit des analyses sophistiquées, des analyses comparatives et un apprentissage automatique aux organismes de santé. Grâce à ClinicalReview, Surgisphere fournit l'un des plus grands portails pour l'enseignement médical. Créé en 2007, Surgisphere est un nom fiable et reconnu dans le domaine du leadership et de l'amélioration de la qualité des soins de santé.
On nous dit donc que Surgisphere a été créée en 2007, soit trois ans avant son journal (voir plus haut)

Les données récupérées par Surgisphere auprès de ses partenaires ne sont certainement pas fiables à 100%, nous l'avons vu avec l'histoire australienne où un hôpital asiatique avait été enregistré par erreur dans ce pays, entrainant un décompte de morts supérieur à ce qu'il était en réalité.

Par ailleurs il a été reproché à Surgisphere de ne pas communiquer ses données, empêchant donc d'effectuer des vérifications, et on peut comprendre les critiques à ce sujet ; cependant, Surgisphere étant une société commerciale (for profit company) ayant conclu des accords de confidentialité avec ses partenaires, ils semble difficile de l'obliger à dénoncer unilatéralement lesdits accords avec le risque de se voir poursuivie en justice !

En effet, les hôpitaux concernés, qui acceptent de transmettre à Surgisphere des données confidentielles relatives non seulement à leurs patients mais aussi à leurs pratiques médicales, verraient sûrement d'un mauvais oeil qu'on révèle par exemple au grand public que chez eux les patients sont morts un peu plus que la moyenne...

Enfin essayons d'être réalistes, réalistes dans le bon sens du terme évidemment, et demandons-nous si une société commerciale telle que Surgisphere a vraiment intérêt à bidouiller ses données afin de donner des résultats faussés simplement pour embêter le druide de la Canebière (qu'ils ne connaissent d'ailleurs probablement pas)

S'il y a des erreurs d'interprétation dans les données qui ont servi de support à l'étude du Lancet c'est la société Surgisphere qui va se retrouver bien ennuyée, car c'est sa réputation qui est en jeu, et donc ses bénéfices futurs !

Le plus probable est donc que les erreurs, s'il y en a et s'il s'avère qu'elles sont significatives et remettent en cause l'étude entière, ce qui reste encore à démontrer, sont dues au fameux GIGO, garbage in garbage out, ou dit en bon français pour ceux qui causent pas l'English, « si on met du caca dedans il ne peut en ressortir que du caca » ; il est plus que probable que des anomalies existent, le contraire serait non seulement surprenant mais aussi fortement douteux, mais rejeter le papier du Lancet parce qu'il y aurait quelques petits détails qui clocheraient serait succomber au biais d'attente impossible si cher aux climato-irréalistes, cette secte dont fait maintenant partie BenHague qui nous disait je vous rappelle ceci :
Comment un société fantome de moins de 3 mois d’activité aurait recu l’accord de + 600 hopitaux pour recevoir des données de patients … C’est du délire absolu….
Le délire absolu nous le voyons à l'oeuvre chaque fois que nous lisons une intervention de BenHague, il doit donc être un expert de la question, à n'en pas douter.


Sottisier de la semaine 22 - Spécial BenHague (parce qu'il l'a bien mérité)


https://www.skyfall.fr/2020/04/08/bistrot-a-corona/#comment-327868
1117. BenHague | 28/05/2020 @ 17:49

JC (#1114),

Maintenant que les journalistes ont mordus dans un bon gigot juteux , ils ne vont pas s’arreter lá …. attendons la suite …. et en France aussi … A part la question climatique , je n’ai jamais rien vu d’aussi malsain …. En revanche tous les groupes bien pensants « Pro-Science » type NoFakeMed autoproclamés viennent de se faire torpiller ….
Heureusement que sur Skyfall ils ont BenHague pour leur ouvrir les yeux, enfin je veux dire leur ouvrir les yeux après leur avoir ôté les œillères et branché le cerveau à l'alimentation principale, toutes choses qu'ils oublient généralement de faire par simple distraction (pour savoir de quoi il retourne consulter BenHague fait pschiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit)

Assez étrangement il y a toujours quelqu'un pour prendre ce que dit BenHague au sérieux :
1118. JC | 28/05/2020 @ 19:00

BenHague (#1117),
« En revanche tous les groupes bien pensants « Pro-Science » type NoFakeMed autoproclamés viennent de se faire torpiller …. »
Tu peux en dire plus, je ne connais vraiment pas ce genre de groupes.
Ce n'est pas parce que BenHague en parle qu'il y connait quelque chose, mais l'essentiel est de donner l'illusion, n'est-ce pas ?


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1130. BenHague | 29/05/2020 @ 9:31  

Meme France Info s’y met :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/hydroxychloroquine-je-ne-suis-pro-raoult-etude-publiee-the-lancet-c-est-merde-lance-pr-froguel-1834562.html

Il n y aura bientot plus que les abrutis finis pour croire qu’il y a juste une correction mineure á faire et que se tromper sur un hopital c’est pas bien grave …. L’article devrait etre retracté trés rapidement ….
Philippe Douste-Blazy a en réalité mal lu l'étude.
En réalité il n'y a pas que Douste-Blazy qui a mal lu l'étude et en tire des conclusions qui vont dans le sens de ses croyances, les « abrutis finis » sont légion et BenHague est leur porte-parole ; il cite un certain professeur Froguel qui déclare n'être pas pro-Raoult, comme s'il y avait des pro- et des anti-Raoult alors qu'il s'agit en fait de pro- et anti-science, tout simplement. Ce professeur Froguel a lui aussi apparemment mal lu l'étude, il a surtout mal lu l'article du Guardian qui, contrairement à ce qu'il affirme, n'a pas « bien vu tous ces problèmes » (voir BenHague fait pschiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit)

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1124. BenHague | 29/05/2020 @ 1:55  

BenHague (#1123),

Meme des médecins très sceptiques ( et c’est leur droit !) sur le HCQ sont scandalisés par l’etude du Lancet :
https://twitter.com/BallouxFrancois/status/1266072289965113344

Il n y aura bientot plus que les neuneus pour se raccrocher à cette étude .
BenHague n'a toujours pas compris que personne ne « se raccroche à cette étude » pour dire que l'hydroxychloroquine avec ou sans azithromycine n'est d'aucune efficacité particulière dans le traitement du covid-19, il faut que ce soit un neuneu (moi en l'occurrence puisque je suis visé) qui lui rappelle que d'autres études sont allées dans le même sens et que jusqu'à présent, à part les études calamiteuses (certains disent frauduleuses) du barde du Vieux-Port, il n'y a rien pour nous prouver le contraire.

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1145. BenHague | 29/05/2020 @ 13:25  

JC (#1143),
COVID 2.0 se fout totalement de ce genre d’argument . Pour lui le monde est trés simple :
RAOULT = CLIMATO-SCEPTIQUE = MECHANT A ABATTRE A TOUT PRIX

Que l’HCQ soit efficace ou non ( ce que je ne sais pas personnellement et ne peux pas savoir n’ayant pas les competences pour) , il s’en contre-fout …..
BenHague n'a toujours pas compris quelque chose de pourtant très simple à piger, à savoir que quand quelqu'un (le professeur Raoult) s'aventure dans un domaine (le climat) où il est totalement incompétent (il « regarde les photos satellite, et […] ne voi[t] pas de modifications majeures sur la surface de la glace depuis trente ans! ») alors c'est qu'il y a suspicion que l'individu en question (Raoult, donc) puisse raconter de grosses conneries y compris sur des sujets qu'il est censé maitriser.

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1138. BenHague | 29/05/2020 @ 11:20  

Covid 2.0 (#1134),

Quand on parle de neuneus et d’abrutis finis …..
Dit-il chaque matin en se rasant et se regardant dans la glace...

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1167. BenHague | 29/05/2020 @ 22:27  

https://fr.yahoo.com/news/trump-annonce-fin-relations-entre-191314769.html
Autant dire que le d’autres organisations onusiennes ont du soucis á se faire
Prochaine cible ? Fauci ….
Ce qui se passe est effrayant et fascinant et cela va durer 6 mois jusqu’en Novembre ….
BenHague fait son cinéma (dans la catégorie comique ou thriller, on ne sait pas trop) tout seul dans son coin, il écrit le scénario, fait la distribution des rôles et assure la promotion de son nanar sur son site favori ; Fauci doit avoir des sueurs froides et se faire du souci (sans s à la fin) en apprenant qu'il lui a jeté un sort et que la malédiction ne sera levée qu'en novembre (avec un n minuscule) quand l'autre clown aura été jeté dehors.


vendredi 29 mai 2020

BenHague fait boum !


Il y en a qui ont de la suite dans les idées et qui persistent (et signent) à s'enfoncer malgré tous les avertissements qu'ils reçoivent de personnes bien intentionnées (moi par exemple)

Ainsi notre (ex) ami BenHague continue à errer dans les marécages skyfaliens et c'est les bottes lourdes de tant de boue accumulée qu'il nous sort cette nouvelle pépite :
1122. BenHague | 29/05/2020 @ 1:32

Boum !
https://zenodo.org/record/3862789#.XtBIUxY6_M3

Une institution, le Lancet, vient d’exploser en vol ……. Et je ne pense pas que Trump fasse le moindre cadeau à l’OMS sur le coup …..
Sortez le pop-corn , le carnage commence ….
Certains pensent que la folie ambiante est due à la « culture war » en cours au USA entre Trump et le progressisme … L’HCQ a eu le tort d’etre poussé à fond par Trump dès le début … Cela va etre un combat à mort car toute l’election US va se jouer la dessus ….
BenHague et monsieur Antoine se promènent dans leur magnifique auto quand...

Oui parce qu'il faut vous dire que monsieur Antoine est aussi de la partie, peu avant BenHague il avait lâché non pas un pet mais ceci :
1120. AntonioSan | 28/05/2020 @ 21:11

Cela montre que Veran est pourri jusqu’a la moelle et que le Haut Conseil est en fait un groupe de pression. La presse d’ailleurs se fait discrete sur les betises de Yapakamoike Zemetrompe qui prevoyait aucune epidemie en France…
La France ne se grandit pas et c’est rafraichissant de voir comment les pays d’Afrique snobent l’OMS et les coloniaux qui essaient de les faire chuter a leur niveau d’echec afin de les utiliser comme rats de laboratoire pour leurs vaccins.
Mais revenons à notre mouton BenHague, celui qui bêle avec le troupeau des climato-gigogorigolos en nous montrant donc une lettre ouverte supposée faire boum !

Alors là vous allez être étonnés et n'allez pas le croire, mais je suis entièrement d'accord avec les signataires de cette lettre, comment ne le serais-je pas !? Surtout quand je lis quasiment dès le début ce qui suit :
The subsequent media headlines have caused considerable concern to participants and patients enrolled in randomized controlled trials (RCTs) seeking to characterize the potential benefits and risks of these drugs in the treatment and prevention of COVID-19 infections. There is uniform agreement that well conducted RCTs are needed to inform policies and practices.
Les titres des médias qui ont suivi ont suscité une grande inquiétude chez les participants et les patients inscrits à des essais contrôlés randomisés (ECR) qui cherchent à caractériser les avantages et les risques potentiels de ces médicaments dans le traitement et la prévention des infections à COVID-19. Tout le monde s'accorde à dire que des ECR bien menés sont nécessaires pour étayer les politiques et les pratiques.
Oui vous avez bien lu : « Tout le monde s'accorde à dire que des ECR bien menés sont nécessaires pour étayer les politiques et les pratiques », bref ce que je n'arrête pas de dire billet après billet et ce que le professeur Didier Raoult s'obstine à ignorer du haut de sa superbe incompétence en la matière.

Je rappelle ce qu'est un « essai contrôlé randomisé » selon la définition de Wikipédia (qui en vaut bien d'autres) :
Un essai randomisé contrôlé (ERC), essai contrôlé randomisé, essai comparatif randomisé (ECR) (de l'anglais randomized controlled trial ou RCT) ou encore essai contrôlé aléatoire (ECA)1 est un type d'étude scientifique utilisé dans de multiples domaines (psychologie, soins infirmiers, éducation, agriculture, économie) et en particulier en médecine où il occupe un rôle prépondérant. En médecine fondée sur les preuves ceux-ci sont considérés (lorsqu'ils peuvent être réalisés) comme faisant partie des meilleurs moyens (en anglais "gold standard") d'évaluer les effets bénéfiques et néfastes d'approches thérapeutiques (médicaments, soins, pansements, dispositifs médicaux, chirurgie, etc.) comparées les unes aux autres.
D'ailleurs les auteurs de l'étude du Lancet ne disent pas autre chose :
These findings suggest that these drug regimens should not be used outside of clinical trials and urgent confirmation from randomised clinical trials is needed.
Ces résultats suggèrent que ces régimes médicamenteux ne devraient pas être utilisés en dehors des essais cliniques et qu'une confirmation urgente des essais cliniques randomisés est nécessaire.
Oui vous avez bien lu : « une confirmation urgente des essais cliniques randomisés est nécessaire. »

Les auteurs sont évidemment bien conscients des limites de leur étude observationnelle, et ils précisent comment ils ont procédé pour « corriger » certains éléments qui pourraient fausser les résultats :
For the primary analysis of in-hospital mortality, we controlled for confounding factors, including demographic variables, comorbidities, disease severity at presentation, and other medication use (cardiac medications and other antiviral therapies).
Pour l'analyse primaire de la mortalité hospitalière, nous avons contrôlé les facteurs de confusion, notamment les variables démographiques, les comorbidités, la gravité de la maladie à la présentation et l'utilisation d'autres médicaments (médicaments cardiaques et autres thérapies antivirales).
Ils entrent dans des détails techniques que je ne reproduirai pas (mais si le cœur vous en dit vous savez où aller), il suffit de savoir qu'ils ont utilisé un modèle pour corriger des informations disparates :
From the model, hazard ratios (HRs) with 95% CIs were estimated for included variables to determine their effect on the risk of in-hospital mortality (primary endpoint) or subsequent mechanical ventilation or death (composite endpoint).
À partir du modèle, des ratios de risque (HR) avec des indices de confiance (IC) de 95 % ont été estimés pour les variables incluses afin de déterminer leur effet sur le risque de mortalité à l'hôpital (paramètre primaire) ou sur la ventilation mécanique ou le décès ultérieurs (paramètre composite).
Je ne suis pas compétent, pas plus que BenHague ou que monsieur Antoine, pour juger si leur modèle déraille ou pas, il est certain que les différences de mortalité au final peuvent paraitre surprenantes (9,3% dans le groupe contrôle contre 23,8% dans celui hydroxychloroquine + macrolide…) et on est parfaitement en droit d'émettre des doutes, cependant d'autres études précédentes ont elles aussi montré une surmortalité chez ceux qui prenaient la tisane du bon professeur à barbe blanche, bien que les écarts n'aient pas été très significatifs ; il n'en reste pas moins que la potion miracle n'a jamais fait la preuve de son efficacité ailleurs que dans les vidéos YouTube soigneusement préparées par les professionnels en communication de l'IHU marseillais à l'attention des gogos qui ne demandent qu'à y croire.

L'étude sera peut-être rétractée (BenHague y croit et l'appelle de ses voeux) ou bien ses auteurs répondront à toutes les questions légitimes qui leur sont posées dans la lettre ouverte et quelques ajouts seront faits afin de préciser ou modifier certains points ne remettant pas en cause ses conclusions générales (vous souvenez-vous de Zharko va à la poubelle, Resplandy resplendit à nouveau ?)

Bref beaucoup de bruit (boum !) pour pas grand chose finalement, mais nous sommes maintenant habitués et un simple haussement des épaules devrait suffire.


jeudi 28 mai 2020

BenHague fait pschiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit

BenHague, un ancien lecteur de mon blog qui préfère la compagnie des décérébrés qui hantent le site de pseudo-science Skyfall, n'en perd jamais une pour bien montrer à quel point il a des problèmes de lecture dont il n'arrive décidemment pas à se débarrasser ; voici sa dernière sortie :
1107. BenHague | 28/05/2020 @ 10:47

Et hop pschiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit

https://amp-theguardian-com.cdn.ampproject.org/c/s/amp.theguardian.com/science/2020/may/28/questions-raised-over-hydroxychloroquine-study-which-caused-who-to-halt-trials-for-covid-19

Cette étude perd absolument toute crédibilité …. ainsi que l’OMS , le ministre de la santé , l’administration de la santé francaise …..
Dramatique pour la Science ….
BenHague cite donc un article du Guardian censé démontrer que la récente étude du Lancet « perd absolument toute crédibilité », rien que ça !

Il n'a donc pas remarqué le sous-titre pourtant très visible :
Exclusive: Australian researchers query origin of data used for Lancet study, but stress there is no evidence drug is a safe or effective treatment
Exclusif : Des chercheurs australiens s'interrogent sur l'origine des données utilisées pour l'étude du Lancet, mais soulignent qu'il n'y a aucune preuve que le médicament est un traitement sûr ou efficace
C'est clair, net et sans bavure, la seule chose que l'article du Guardian met en exergue est donc que des chercheurs australiens se demandent comment les responsables de l'étude parue dans The Lancet ont pu se procurer les données concernant leur pays, mais en aucun cas ils ne remettent en cause le fait que le médicament miracle du gourou de la Canebière n'a pas apporté la preuve de son efficacité et/ou de son innocuité.

Cette étude a très certainement quelques lacunes et faiblesses, comment pourrait-il en être autrement étant donné qu'elle a été produite dans des délais très courts, tout comme d'ailleurs les quelques papiers de Raoult que l'on peut qualifier de foireux tellement ils étaient mal fichus et n'ont servi à rien tout en ajoutant de la confusion là où il aurait été préférable de voir une démarche scientifique rigoureuse menée dans le calme et la sérénité malgré la soi-disant urgence de la situation (souvent quand on se précipite on perd bien plus de temps que quand on prend le temps de réfléchir)

Par ailleurs comme cette étude va à l'encontre du dogme raoultien il est normal de voir tous les adorateurs du druide phocéen se mobiliser pour trouver la petite faille qui va ruiner tout l'édifice ; on en avait déjà eu l'illustration avec la bourde des glaciers himalayens qui devaient disparaitre en 2035, la seule coquille trouvée dans les quelques mille pages d'un rapport du GIEC mais qui avait suffi pour mettre à la poubelle toutes ses conclusions, car c'est comme cela que ça marche chez les climato-irréalistes qui vous sortent le plus sérieusement du monde qu'il suffit d'un seul contre-exemple pour mettre à bas une théorie.

Alors qu'apprend-on avec cet article du Guardian ? Voici le passage que BenHague n'a pas su interpréter :
In a statement, Surgisphere founder Dr Sapan Desai, also an author on the Lancet paper, said a hospital from Asia had accidentally been included in the Australian data.
Dans une déclaration, le fondateur de Surgisphere, le Dr Sapan Desai, également auteur du papier paru dans le Lancet, a déclaré qu'un hôpital d'Asie avait accidentellement été inclus dans les données australiennes.
Ainsi des morts d'un pays asiatique auraient par erreur été incluses dans le décompte concernant l'Australie, ce qui expliquerait la différence entre les 73 décès mentionnés dans l'étude alors que ce pays n'en aurait comptabilisé que 67...

La belle affaire !

Tout de suite la théorie du complot ressurgit, les chiffres sont truqués, manipulés, bref l'étude est à jeter aux orties, elle « perd absolument toute crédibilité », et si c'est BenHague qui vous le dit vous pouvez le croire, enfin je veux dire que vous pouvez croire que BenHague a définitivement sombré du côté obscur de la farce en faisant état publiquement de son appartenance à la secte raoultienne, une ramification de l'ordre des rittaudiens (à moins que ce ne soit l'inverse) lui-même appartenant à la famille des climato-rigogolos à laquelle de grandes éminences telles que François Gervais ou Rémy Prud'homme font allégeance, ce qui vous donne une idée de son importance.

Les auteurs de l'étude du Lancet sont d'ailleurs tellement pourris qu'ils en viennent à des extrémités que nous révèle le Guardian en langage à peine codé :
The Lancet told Guardian Australia: “We have asked the authors for clarifications, we know that they are investigating urgently, and we await their reply.” The lead author of the study, Dr Mandeep Mehra, said he had contacted Surgisphere, the company that provided the data, to reconcile the discrepancies with “the utmost urgency”. Surgisphere is described as a healthcare data analytics and medical education company.
The Lancet l'a dit au Guardian Australia : "Nous avons demandé des éclaircissements aux auteurs, nous savons qu'ils enquêtent de toute urgence, et nous attendons leur réponse". L'auteur principal de l'étude, le Dr Mandeep Mehra, a déclaré qu'il avait contacté Surgisphere, la société qui a fourni les données, pour réconcilier les divergences avec "la plus grande urgence". Surgisphere est décrite comme une entreprise d'analyse de données sur les soins de santé et d'éducation médicale.
Quelle ignominie ! L'auteur principal, le malfaisant Mandeep Mehra, ce suppôt du diable (aka Big Pharma) ose demander avec « la plus grande urgence » qu'on lui donne des précisions sur un point qu'il a manifestement mal traité (ou maltraité) dans son étude, c'est totalement inacceptable !

Mais l'abjection atteint son comble quand Surgisphere déclare ce qui suit :
Surgisphere founder Dr Sapan Desai, also an author on the Lancet paper [...] said the error did not change the overall study findings. It did mean that the Australian data in the paper would be revised to four hospitals and 63 deaths.
Le fondateur de Surgisphere, le Dr Sapan Desai, également auteur de l'article du Lancet [...] a déclaré que l'erreur n'avait pas changé les conclusions générales de l'étude. Cela signifie que les données australiennes du document seront révisées pour quatre hôpitaux et 63 décès.
Mais comment peut-on accepter pareille turpitude ? Modifier l'étude sur un point mineur qui ne change en rien les conclusions générales, c'est intolérable !

En fait je suis bien content que monsieur BenHague ne vienne plus commenter sur mon site et concentre toutes ses attentions chez Rittaud et consorts, je dis cela pour son bien cela va de soi, car pourquoi intervenir ici si c'est pour se faire du mal ? Et je n'ai pas de chloroquine à lui proposer pour le soulager de ses souffrances mentales, ce que je regrette infiniment.

lundi 25 mai 2020

Le mur des hydroxychlorocons par Sophia Aram


Merci Sophia Aram !

Sophia Aram, un rayon de soleil perçant dans la pénombre.

C'est à la fois réjouissant et rassurant de voir que l'on n'est pas seul à penser ce que l'on pense, c'est pour cela que c'est avec un immense plaisir que je reprends ici (sans son autorisation ni celle de France Inter, j'espère qu'ils me pardonneront) le billet d'aujourd'hui de l'humoriste matutinale qui a (presque) toujours le ton juste pour résumer une situation compliquée, dans le cas présent l'hystérie hydroxychloroquinienne (avec ou sans azithromycélium)

C'est parti.

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Bonjour [à tous mes lecteurs], comme vous le savez une publication du Lancet sur les traitements de la Covid-19 est sortie vendredi dernier et alors, contrairement à Monsieur Douste-Blazy, je l'ai lue, et toujours contrairement à Monsieur Douste-Blazy, je n'ai aucun avis dessus.

Bon l'avantage c’est que, contrairement à Monsieur Douste-Blazy, je ne suis pas obligée de revenir sur mes fausses déclarations sur cette étude, ce qui fait que, toujours contrairement à Monsieur Douste-Blazy, sur ce sujet au moins, je ne passe pas pour une abrutie finie.

Le problème c’est qu’au risque de décevoir nos auditeurs, et peut-être même vous [qui me lisez], eh bien je n’ai même pas d’avis sur la Chloroquine. Ouais, c’est nul, je sais.

Mais contrairement à Ségolène Royal, qui en appelait benoitement à utiliser, je cite, « la meilleure solution connue confirmée par des spécialistes incontestables #Choloroquine »… moi que dalle, j’en pense rien.

Contrairement à Marine Le Pen qui réclamait sans vergogne aucune, je cite, « sa liberté pour les médecins de pouvoir prescrire la #chloroquine » ; Nicolas Dupont-Aignan, qui à grands renforts de trémolos dans la voix déclarait, je cite, « chaque jour passé sans modifier les conditions d'autorisation de la chloroquine est un jour perdu ou un crime » ; ou Jean-Luc Mélenchon qui affirmait avec les réserves du mec qui sait qu’il va dire une connerie mais qui ne peut pas s’empêcher de faire de la récup, que, je cite toujours, « les prescriptions de Chloroquine ne provoquaient pas plus de difficultés qu'avec n'importe quel autre médicament autorisé... »,

Moi, franchement, nib, peau de zob et balais de crin, walou, j’ai pas d’avis.

C'est consternant mais contrairement à Retailleau, Muselier, Estrosi, Boyer, Collard, Chenu, Trump, Bolsonaro, Barzach, Rioufol, Bigard ou même André "fucking" Bercoff... eh ben je n'ai aucun avis sur la chloroquine.

En revanche, si ça peut vous consoler [cher lecteur], j'ai un avis sur ceux qui, en dehors du champ scientifique et médical, ont un avis sur la Chloroquine. Je peux ?

Je pense que ce sont de nuisibles crétins, du genre à voler en escadrille et à mériter d’être condamnés à s’inoculer de la chloroquine en suppos en attendant que la recherche médicale rattrape le temps et l'énergie qu'ils lui ont fait perdre et qu'ils nous ont volés.

En bonus, mais c’est juste parce que c’est vous [cher lecteur], j'ai également un point de vue sur les médecins et les scientifiques qui émettent un avis ne reposant sur aucun savoir précis sur la Covid 19, aucune démarche, aucune recherche mais sur la base de leur intuition et leur quête de popularité.

Eh bien comme les premiers, ce sont des traitres, ni plus ni moins que ces nouveaux messies qui s’abritent derrière la blancheur de leur blouse pour nous faire croire à un miracle, en nous laissant miroiter l’idée qu’on pourrait partager les bénéfices d’une médecine qui s’affranchirait des méthodes, des règles et des exigences de la recherche scientifique, à commencer par la transparence de leur méthode et le partage de leurs données.

De ces médecins qui publient sur YouTube ou tentent d’obtenir la réforme d’un protocole de soins... par une pétition en ligne !

De tous ceux-là, je pense qu’ils sont pires. Ils trahissent tout, leur serment d'Hippocrate, leurs études, leur devoir et leur savoir en n'ayant même pas l'excuse de l'ignorance.

Comme les premiers, ce sont des traitres, mais en blouse blanche.

Alors franchement qu’ils soient politiques, commentateurs, humoristes ou même médecins… tous ceux qui ont choisi de nous « rassurer à peu de frais », de se faire passer pour des messies, de susciter de faux espoirs, de faire pression sur les autorités sanitaires, de pousser des médecins à sortir du cadre réglementaire, sincèrement, ils ne valent pas tripettes et ne méritent que notre plus profond mépris, comme tous ceux d’ailleurs qui ont choisi ce moment crucial de notre histoire pour abdiquer tout sens moral.

Et j’espère le plus sincèrement du monde que nous saurons tirer les conclusions de ce que nous avons vécu ces derniers mois, et de créer les conditions pour donner une chance à la science de nous apporter sereinement les réponses que l’on attend d’elle.

Mais pour ça j’ai conscience qu’il va falloir d’abord faire taire un sacré paquet de cons.


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Vous pouvez écouter cette chronique de Sophia Aram sur le site de France Inter.


dimanche 24 mai 2020

Où l'on reparle des ours polaires, de Susan Crockford et de l'« Université » PragerU


Je n'ai jamais évoqué dans mes articles le simulacre d'université qui recèle en fait un site conservateur (pour ne pas dire d'extrême droite) américain appelé PragerU, ce n'est que dans un commentaire de mon billet intitulé Cachons ce créationnisme que nous ne saurions voir que nous voyons pour la première et dernière fois la mention de cette entité :
Anonyme2 août 2016 à 13:12

un peu hors-sujet (quoique), mais néanmoins très intéressant. dans le dernier billet de Duran on apprend que Lindzen a été invité à la Prager university dont voici le pedigree de son fondateur :

http://rationalwiki.org/wiki/Dennis_Prager

Robert
C'était le temps où Robert avait des choses intéressantes à dire...

En ce qui concerne Susan Crockford je lui ai consacré un certain nombre d'articles parce que la dame le vaut bien, il suffit d'effectuer une recherche sur mon blog et vous avez plus d'une douzaine de billets à votre disposition, dont un intitulé La crédibilité scientifique de Susan Crockford selon Scientific Feedbacks dans lequel on vous explique que sa crédibilité est proche de zéro (en fait elle est bien plus bas que zéro, estimée à -2 soit very low)

Quant aux ours polaires il doit y avoir à peu près le même nombre d'articles que pour Susan Crockford étant donné que cette Canadienne, qui n'a jamais mis les pieds en Arctique, se contente de travailler dans son labo avec un microscope, quelques bouquins et la télé allumée en continu sur Fox News (là c'est moi qui imagine) pour déduire de tout ça que les ours blancs se portent comme un charme, contrairement à ce que disent tous les spécialistes du sujet qui vont, eux, sur le terrain.

L'inspiration du présent billet se situe à la lecture du récent article The global polar bear population is threatened by loss of sea ice, contrary to PragerU’s video claim consacré à une courte vidéo de ladite soi-disant université qui n'est en réalité qu'une chaine télé de propagande ayant il y a trois semaines publié une de ses spécialités sur son site Facebook ; le problème (pour Prager, pas pour nous) c'est que Facebook a apparemment repéré la fake news :

Oups !
Si vous voulez « découvrir pourquoi » c'est simple, vous savez quoi faire :

Voilà pourquoi Oups !

Il est rassurant de voir que parfois les choses se passent plutôt bien en constatant que même Facebook est capable de vous avertir que vous allez voir de la merde, mais si vous tenez vraiment à voir la merde en question pas de problème, vous cliquez sur « voir la vidéo » et le tour est joué, pas de censure ici, vous êtes libres d'aller patauger dans le marigot si le cœur vous en dit, alors allons voir de quoi il retourne avec notamment cette première information sous forme de scoop :

La première photo choc de la vidéo.

« You were led astray » peut se traduire par « Vous avez été trompé » ou « On vous a roulé dans la farine », et ce qui est cocasse avec cette accroche introductive c'est qu'elle illustre parfaitement le reste de la vidéo ainsi que de manière générale toutes les « informations » produites par PragerU ; cette photo d'un ours décharné n'était effectivement pas du meilleur goût et ne prouvait rien d'autre que le fait que cet ours mourrait de faim et/ou était malade, ce qui peut arriver à beaucoup d'ours qu'ils soient blancs ou bruns, il n'en reste pas moins que le réchauffement climatique peut dans le futur, avec la fonte des glaces, entrainer ce genre de situation dans laquelle on verra de plus en plus de ces animaux avoir de menus problèmes liés à une alimentation déficiente (entre autres)

Mais continuons :

Premier fait gênant : la population d'ours polaires est en augmentation.

Cette presentation ne vous rappelle rien ? Quand vous voyez « inconvenient fact » vous savez que vous avez affaire à une tentative d'enfumage, rappelez-vous les 22 Very Inconvenient Climate Truths qui deviennent en français les 22 vérités qui dérangent du clown Bardinet ; en réalité ce qui est « inconvenient » ou est censé « déranger » ne dérange pas grand monde, en tout cas pas dans le milieu scientifique, et justement le site climatefeedback donne la parole à des experts, par exemple à Andrew Derocher, professeur de biologie à l'Université d'Alberta à Edmonton (un Canadien donc, comme Susan Crockford…) qui apparemment passe une partie de son temps sur le terrain et non confortablement assis les deux fesses collées sur son fauteuil :

Andrew Derocher (source abc)

Celui-ci réfute l'affirmation proférée dans la vidéo :
For the claims, and the “inconvenient facts”: “The polar bear population has been growing.” – Incorrect. There are 19 subpopulations of polar bears across the Arctic. Four are likely decreasing (according to the IUCN/SSC Polar Bear Specialist Group – of which I am a member). Five are likely stable and two are likely increasing. The remainder are unknown. However, one of the unknown subpopulations is likely also decreasing but the Government of NWT won’t release the analyses showing that it has declined as well. If one considers the “global” population as if there is 1 population in the Arctic, the claim of “growing” cannot be supported.
Pour les allégations, et les "faits gênants" : "La population d'ours polaires est en augmentation." - Faux. Il existe 19 sous-populations d'ours polaires dans l'Arctique. Quatre d'entre elles sont probablement en diminution (selon le groupe de spécialistes des ours polaires de l'UICN/CSE - dont je suis membre). Cinq sont probablement stables et deux sont probablement en augmentation. Les autres sont inconnues. Cependant, l'une des sous-populations inconnues est probablement aussi en baisse, mais le gouvernement des T.N.-O. ne publiera pas les analyses montrant qu'elle a également diminué. Si l'on considère la population " globale " comme s'il y avait une seule population dans l'Arctique, l'affirmation de " croissance " ne peut être soutenue.
Il y a donc seulement deux populations recensées comme étant en augmentation sur un total de dix-neuf, avec dans le lot pas moins de huit dont on ne sait strictement rien ; par contre on en a quatre pour lesquelles les indices de décroissance sont sérieux si l'on en croit l'organisme scientifique (auquel Susan Crockford n'est bien sûr pas affiliée) IUCN/SSC :

Résumé de l'état de la population d'ours polaires en 2019

Déduire de tout cela que « la population d'ours polaires est en augmentation » est donc non pas un raccourci audacieux mais une tentative de vous prendre pour un gros benêt (et ça marche très bien avec certains)

Mais continuons avec le deuxième fait supposé « gênant » :

Deuxième fait gênant : La population d'ours polaires n'a jamais été aussi élevée depuis plus de 50 ans.
Depuis 50 ans, cela veut donc dire depuis 1970. Voyons ce que nous en dit le même Andrew Derocher :
For the claim that “The polar bear population hasn’t been this high in over 50 years”—well, if one wants to start the numbers at the pre-1973 start point, perhaps this one is OK because while we have zero data on polar bear abundance until the late 1970s, polar bears were commercially harvested until ca. 1973 when the Agreement on the Conservation of Polar Bears was signed that introduced harvest controls. Polar bears, while based on poor or no data, were heavily depleted in the 1950s-1960s. So, from 1970 to 2020, fine, polar bear populations overall increased. This of course ignores areas that have now declined (Western Hudson Bay, Southern Hudson Bay, Southern Beaufort Sea) and M’Clintock Channel that was severely overharvested post-1973. It’s a word game. Past increases were due to harvest controls. Current declines are due to climate change associated loss of sea ice[1,2,3].
Pour l'affirmation selon laquelle "la population d'ours polaires n'a jamais été aussi élevée en plus de 50 ans" - eh bien, si l'on veut démarrer les chiffres au point de départ d'avant 1973, peut-être que celle-ci est correcte car, bien que nous n'ayons aucune donnée sur l'abondance des ours polaires jusqu'à la fin des années 1970, les ours polaires ont été chassés à des fins commerciales jusqu'en 1973 environ, date à laquelle a été signé l'Accord sur la conservation des ours polaires qui a introduit des contrôles sur la chasse. Les ours polaires, bien que cela soit basé sur des données faibles ou inexistantes, ont été fortement décimés dans les années 1950-1960. Ainsi, de 1970 à 2020, les populations d'ours polaires ont globalement augmenté. Cela ne tient bien sûr pas compte des zones qui ont maintenant décliné (ouest de la baie d'Hudson, sud de la baie d'Hudson, sud de la mer de Beaufort) et du chenal de M'Clintock qui a été sévèrement surexploité après 1973. On joue sur les mots. Les augmentations passées étaient dues au contrôle des prélèvements. Les déclins actuels sont dus à la perte de glace de mer associée au changement climatique [1,2,3].
Nous voyons ici à l'oeuvre un magnifique exercice de cueillette de cerises (cherry-picking) en faisant partir, comme par hasard, le décompte d'un point connu pour être bas, voire extrêmement bas, c'est-à-dire dans les années 1970 quand les populations d'ours étaient en grand danger d'extinction à cause du non-contrôle de la chasse durant les années 1950-1960 ; ce n'est qu'à partir des années 1970, soit après que des législations contraignantes aient fortement réglementé la chasse de ces animaux, que les populations d'ours polaires ont pu se reconstituer, ce qui n'est pas bizarre étant donné que les effets du réchauffement climatique sont longs à se faire sentir et que la banquise ne va pas disparaitre du jour au lendemain.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos déconvenues avec la vidéo de PragerU :

Troisième fait gênant : Les ours polaires prospèrent même là où la glace de mer diminue.

La glace de mer (sea ice) désigne bien sûr la banquise.

Ici aussi Andrew Derocher démolit le slogan praguerien :
For the claim that “Polar bears are thriving even where sea ice is diminishing”—again, this is spin. In Western Hudson Bay, Southern Hudson Bay, and Southern Beaufort Sea, population declines are associated with sea ice loss (lower survival, lower successful reproduction that lead to abundance declines). Some polar bear populations are doing OK and are experiencing some sea ice loss. We know, however, that that pattern cannot be sustained. The Barents Sea polar bears appear to be doing OK yet they are losing sea ice at high rates. Why are they doing OK and others are not? That area has a very large area of continental shelf/shallow water. Polar bear habitat is widespread. It is experiencing the highest rate of sea ice loss in days of cover per decade of the 19 polar bear populations. We’ve just not hit the point where their habitat is affected enough to cause problems. It will happen. Regardless, this area has seen many changes (e.g. loss of maternity den areas, loss of habitat). I worked in the Barents Sea for 7 years—this population will lose with the current trend in sea ice.
L'affirmation selon laquelle "les ours polaires prospèrent même là où la glace de mer diminue" est une fois de plus une invention. Dans l'ouest de la baie d'Hudson, le sud de la baie d'Hudson et le sud de la mer de Beaufort, le déclin des populations est associé à la perte de la glace de mer (baisse du taux de survie, baisse du taux de reproduction qui entraîne un déclin de l'abondance). Certaines populations d'ours polaires se portent bien et connaissent une certaine perte de glace de mer. Nous savons cependant que ce schéma ne peut être maintenu. Les ours polaires de la mer de Barents semblent bien se porter, mais ils perdent de la glace de mer à un rythme élevé. Pourquoi se portent-ils bien et d'autres pas ? Cette région a une très grande surface de plateau continental/eaux peu profondes. L'habitat des ours polaires est très étendu. Sur les 19 populations d'ours polaires, c'est dans cette région que le taux de perte de glace de mer en jours de couverture par décennie est le plus élevé. Nous n'avons tout simplement pas atteint le point où leur habitat est suffisamment affecté pour causer des problèmes. Cela va arriver. Quoi qu'il en soit, cette région a connu de nombreux changements (par exemple, la perte de zones de tanières de maternité, la perte d'habitat). J'ai travaillé dans la mer de Barents pendant 7 ans - cette population va diminuer avec la tendance actuelle de la glace de mer.
La dernière image que nous présente la vidéo de PragerU est une véritable auto-caricature :

Ne vous laissez pas berner par les mensonges des élites du climat.

Oui vous avez bien lu, « ne vous laissez pas berner » ! On pourrait appeler cela du comique involontaire, ou alors du foutage de gueule à visage découvert (j'espère que vous n'avez pas oublié votre masque pour visionner cette vidéo…)

Ian Stirling est un autre scientifique compétent qui intervient aux côtés d'Andrew Derocher ; on peut le voir sur son terrain, lui aussi très loin d'un confortable bureau chauffé et climatisé situé à plusieurs milliers de kilomètres de son lieu de travail habituel :

Ian Stirling, le « parrain des ours polaires » (source archive polar bear news)
Voici ce qu'il nous dit (extrait) :
The sources the video cites are nonsense scientifically and, worse, deliberately misrepresent the facts. As for real numerical information on polar bears, if anyone wants to know how much can be said with as much reliability as is possible, they should go to the web site for the IUCN Polar Bear Specialists Group (which I am also a member of). 
Les sources que la vidéo cite sont scientifiquement absurdes et, pire encore, déforment délibérément les faits. Quant aux véritables informations numériques sur les ours polaires, si quelqu'un veut savoir ce qui peut être dit avec le plus de fiabilité possible, il doit se rendre sur le site web du groupe de spécialistes des ours polaires de l'UICN (dont je suis également membre).
Evidemment les usual suspects ne sont pas d'accord et essaient de le faire savoir comme l'inénarrable WUWT qui reprend sans se poser de question la tentative de justification que Susan Crockford sert à ses adorateurs sur son propre site.

Puisque nous parlons de Susan Crockford, la voici dans son environnement de travail habituel, à comparer avec celui des deux scientifiques qui ne sont pas tout à fait d'accord avec ses élucubrations :

Susan Crockford, experte en ours polaires (source grainoftruth)

Au vu de l'embonpoint de la dame on comprend qu'il vaut mieux pour elle qu'elle ne s'aventure pas trop loin de son confortable bureau...

En tout cas si vous voulez savoir comment cette « experte en ours polaires » a réussi à blouser son monde, je vous ressers la petite histoire que j'avais insérée dans mes Climactualites d'octobre 2019. 

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Rions (encore) un peu avec Susan Crockford

La scène se passe il y a une dizaine d'années, Susan Crockford est chez elle, confortablement installée sur son divan, elle sirote son Whisky Coca tout en regardant Fox News quand on sonne à la porte. Elle se lève, va ouvrir et se trouve nez à nez avec un grand monsieur d'une cinquantaine d'années, vêtu d'un complet-veston noir anthracite, les cheveux coupés courts façon GI, des grosses lunettes de soleil barrant son visage.

« Madame Crockford je présume ?
— Euh oui, c'est moi, c'est écrit sur ma boite aux lettres, vous êtes passé juste devant ! Dites-donc, vous n'êtes pas venu pour me tuer comme Schwarzenegger dans Terminator, hein ?
— Euh...non non, je ne suis pas venu pour ça, bien au contraire, je ne vous veux que du bien !
— Mais alors, vous êtes là pour me violer !
— Euh...non non, là non plus, ce n'est pas ce que je voulais dire !
— Ah bon (avec un air dépité)
— Non, je veux simplement vous faire une proposition très honnête, avec des retombées financières intéressantes pour vous.
— Ne me dites pas que vous allez me prostituer !
— Euh...non non, il ne s'agit pas de cela, quoique, euh, je voulais dire que votre intégrité physique sera respectée, personne ne vous touchera.
— Ah bon (avec un air dépité)
— Permettez-moi d'abord de me présenter, je m'appelle monsieur Smith, en fait ce n'est pas mon véritable nom mais appelez-moi comme cela, tout le monde m'appelle ainsi.
— Bien le bonjour monsieur Smith, maintenant que je suis rassurée pouvez-vous m'en dire plus sur votre proposition, euh, honnête ?
— Eh bien voilà, je représente les intérêts du Heartland Institute, un organisme charitable destiné à faire le bonheur de l'Am..., de l'humanité, et nous vous avons sélectionnée car nous croyons fortement à votre potentiel qui nous parait immense.
— Ah bon ?
— Oui nous savons que cela fait 25 ans que vous disséquez des animalcules dans votre laboratoire et que vous avez acquis une certaine expertise dans la race mol..., euh canine, et nous avons lu un de vos rapports de 2004 dans lequel vous évoquiez les ours polaires…
— Oui je vous arrête tout de suite, dans cette étude j'évoquais l'origine des ours polaires, mais aussi des chiens, mon sujet de prédilection, ainsi que d'autres animaux comme les moutons, et je parlais également du bipédisme humain qui m'a toujours fascinée !
— Oui, mais vous évoquiez quand même les ours polaires…
— Oui oui, mais j'étudiais leurs origines à partir de leurs os, autrement j'y connais rien en ours polaires, je n'ai jamais mis les pieds dans leur territoire et je ne suis pas près d'y aller, il fait trop froid et je suis une grande frileuse, hi hi hi !
— Ecoutez, si nous vous disons que nous sommes prêts à mettre les moyens qu'il faut pour vous donner de la substance, nous avons quelques membres de notre institut qui sont allés là-bas et qui ont vu des ours polaires comme je vous vois, nous pouvons leur demander de vous donner de la matière à inspiration, ils peuvent même écrire à votre place si vous le souhaitez.
— Si je comprends bien vous voulez vous servir de mon nom et de mon expérience avec les chiens pour publier une étude sur les ours polaires, c'est cela ?
— Exactement !
— Mais ce n'est pas très honnête tout ça…
— Madame Crockford, Susan, vous permettez que je vous appelle Susan, vous êtes une patriote, une vraie patriote, n'est-ce pas ?
— Euh, nous sommes au Canada ici, pas chez vous…
— Peu importe, vous êtes une véritable patriote canadienne et c'est cela qui nous importe, nous sommes de la même famille vous et moi !
— Vu sous cet angle, effectivement…
— Effectivement !
— Mais que voulez-vous au fait que je publie concernant ces braves bêtes qui sont, je le signale au passage, en danger d'extinction à cause du réch…
— Malheureuse ! Tout ce qu'on vous a dit à ce sujet c'est que des mensonges, les ours polaires se portent bien, leur population a grandement augmenté ces dernières années !
— Oui mais c'est grâce aux mesures prises pour limiter la chasse, et les effets du réch…
— Oui bien sûr, mais ce ne sont que des détails, l'important c'est qu'ils se portent bien aujourd'hui, leur nombre ne cesse d'augmenter, c'est bien ça qui compte non ?
— Euh oui, peut-être, mais…
— Bien évidemment vous serez rémunérée pour votre travail et aurez des avantages en nature à côté comme par exemple des séjours tous frais payés par le Heartland sur les plages de Floride afin de vous faciliter le travail et que votre imagination soit plus féconde !
— Vous auriez dû commencer par là tout de suite !
— Que diriez-vous d'une somme fixe de 750 dollars US chaque mois le temps de rédiger votre papier ?
— Pas mal, pas mal, cela mettra un peu de beurre dans mes épinards, ça plus les avantages divers que vous me promettez…
— Et qui passeront totalement inaperçus puisque c'est le Heartland qui paira directement et les dépenses seront enfouies dans la comptabilité, nous avons d'excellents comptables, croyez-moi, ils cacheraient les dépenses annuelles de la Nasa dans les frais administratifs d'une épicerie du fin fond du Minnesota !
— Ah ça me va tout ça, mais quand même, je vais mettre ma réputation en jeu sur ce coup-là, il y a de véritables spécialistes des ours polaires qui vont, eux, sur le terrain, alors que je ne mets jamais le nez au-dehors de mon laboratoire où on me livre mes spécimens…
— Ne vous en faites pas, vous avez le Heartland Institute et toutes les organisations associées derrière vous pour vous soutenir.
— Me voilà rassurée (en pensant quand même qu'elle aurait préférée être violée par ce monsieur Smith, mais bon)
— Donc nous sommes d'accord, vous recevrez un contrat qui restera secret, nos donateurs n'aimant pas trop qu'on parle d'eux, ce sont des personnes très timides qui n'étalent pas leurs richesses à tout va, enfin un peu, mais juste ce qu'il faut !
— Eh bien j'attendrais ce contrat avec impatience, merci d'être passé me voir, maintenant je vais retourner voir mon émission préférée, ça parle d'un certain Donald Trump…
— Oui nous connaissons, nous avons des projets pour lui, faites-moi confiance, il va vous étonner. Au revoir Susan, on se reverra certainement à la cafétéria.
— Au revoir monsieur Smith, à très bientôt ! »