mardi 22 janvier 2019

Il fait super froid chez Trump, le réchauffement climatique est donc un canular

Le 18 janvier dernier voici à quoi ressemblait la situation météo sur l'Amérique du nord :

Source twitter.com/MarcWeinberg
Marc Weinberg, d'après ce que je comprends, est présentateur météo (il se présente comme meteorologist sur son profil facebook) sur la chaine WDRB qui est affiliée à Fox, donc en principe plutôt pro-Trump ; il montre ainsi clairement sur Tweeter qu'une grosse bulle d'air froid est positionnée sur tout l'est des Etats-Unis et du Canada, alors que l'ouest nord-américain, jusqu'en Alaska, est nettement plus chaud que la normale.

Cela n'a pas empêché le Donald de faire de l'humour (douteux) en twittant :
Be careful and try staying in your house. Large parts of the Country are suffering from tremendous amounts of snow and near record setting cold. Amazing how big this system is. Wouldn’t be bad to have a little of that good old fashioned Global Warming right now!
Soyez prudent et essayez de rester à la maison. De grandes parties du pays souffrent d'énormes quantités de neige et d'un froid quasi record. Incroyable la taille de ce système. Ne serait pas mauvais d’avoir un peu de ce bon vieux réchauffement climatique à l’heure actuelle!
Oui, il parait que c'est de l'humour d'après Eric Worrall :
Climate change activists simply cannot seem to handle even a joke which contradicts their obsession, without getting riled about it and providing long boring monologues about why they disagree with whatever was said.
Les activistes du changement climatique ne semblent tout simplement pas pouvoir gérer même une blague qui contredit leur obsession, sans s'énerver à ce sujet et sans fournir de longs monologues ennuyeux expliquant pourquoi ils ne sont pas d'accord avec ce qui a été dit.
Il est vrai que quand on a affaire à Trump, qui un jour a affirmé sans rire que le changement climatique était un canular des Chinois pour saper l'économie américaine, et que ce loulou (qui au passage est l'un des neveux...de Donald) nous ressort aujourd'hui ce mantra du réchauffement climatique qu'il serait bon d'avoir pour faire face aux conditions hivernales...causées par le réchauffement climatique, on peut se poser la question de savoir si c'est vraiment de l'humour ou si le personnage n'est pas intimement persuadé que ce qu'il dit est sensé.

Car il va apparemment falloir que les Américains, et probablement aussi les Européens, s'habituent à avoir des hivers plus courts mais avec des accès de « fraicheur » inhabituelle ; le New York Times nous informait le 18 janvier dernier qu'il fallait se préparer à recevoir de plus en plus souvent notre ami le vortex polaire (c'est dans Brace for the Polar Vortex; It May Be Visiting More Often)

La journaliste citait notamment la scientifique Jennifer Francis (dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises) mais évoque également une étude récente intitulée More-Persistent Weak Stratospheric Polar Vortex States Linked to Cold Extremes qui ne parle que de la situation en Eurasie et dont voici quelques extraits du résumé :
The extratropical stratosphere in boreal winter is characterized by a strong circumpolar westerly jet, confining the coldest temperatures at high latitudes. The jet [...] does exhibit large variability in wind speed and location. Previous studies showed that a weak stratospheric polar vortex can lead to cold-air outbreaks in the midlatitudes, but the exact relationships and mechanisms are unclear. Particularly, it is unclear whether stratospheric variability has contributed to the observed anomalous cooling trends in midlatitude Eurasia.[...] the frequency of weak vortex states in mid- to late winter (January and February) has increased, which was accompanied by subsequent cold extremes in midlatitude Eurasia. For this region, 60% of the observed cooling in the era of Arctic amplification, that is, since 1990, can be explained by the increased frequency of weak stratospheric polar vortex states, a number that increases to almost 80% when El Niño–Southern Oscillation (ENSO) variability is included as well.
La stratosphère extratropicale de l’hiver boréal se caractérise par un puissant jet occidental circumpolaire, confinant les températures les plus froides aux hautes latitudes. Le jet [...] présente une grande variabilité dans la vitesse et la position du vent. Des études antérieures ont montré qu’un faible vortex polaire stratosphérique peut provoquer des débordements d’air froid aux latitudes moyennes, mais les relations et les mécanismes exacts ne sont pas clairs. En particulier, il est difficile de savoir si la variabilité stratosphérique a contribué aux tendances observées du refroidissement anormal observé en Eurasie aux latitudes moyennes [...]. La fréquence des états de vortex faibles de la mi-hiver à la fin de l'hiver (janvier et février) a augmenté, accompagnée de froids extrêmes à mi-latitude en Eurasie. Pour cette région, 60% du refroidissement observé à l’époque de l’amplification arctique, c’est-à-dire depuis 1990, s’explique par la fréquence accrue des états de vortex polaires stratosphériques faibles, un nombre qui atteint presque 80% lorsque la variabilité El Niño – Southern Oscillation (ENSO) est également incluse.
Ainsi depuis 1990, c'est-à-dire depuis les débuts de l'amplification arctique (i.e. le réchauffement plus important de l'Arctique par rapport au reste de la planète, causé par le réchauffement climatique), on constate, pour l'Eurasie, une fréquence accrue des épisodes de vortex faible pendant la période janvier-février, ce qui entraine des incursions de masses d'air froid à de plus basses latitudes ; pour l'Eurasie cette fréquence a augmenté de 60% par rapport à 1990, mais ce pourcentage peut monter à 80% lors des événements ENSO.

Mais ne nous faisons pas d'illusion, chaque fois que sur la côte est des Etats-Unis ou bien en Europe nous aurons ce genre de « coup de froid » nous aurons toujours les mêmes zigotos qui viendront nous dire que c'est bien la preuve que le réchauffement climatique est un canular créé de toute pièce par Greenpeace (on sait maintenant que les Chinois n'y sont pour rien, le suivant sur la liste est donc Greenpeace)


4 commentaires:

  1. Encore unenchainement de sujet trés droles :
    > Quand il fait chaud en Australie : c'est le mechant Rechauffement Climatique
    > Quand il fait froid sur les USA : c 'est normal ma bonne dame

    Il est aussi débile de dire que le coup de froid sur les USA est la preuve que le Réchuaffement climatique est un fake que de dire que le coup de chaud sur l'Australie est la conséquence direct du Rechauffement climatique ...
    Vive la pensée magique ....

    BenHague

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    1. Après quelques commentaires contenant un peu de substance vous voilà donc revenu à ce que vous savez faire de mieux : quelques lignes pour dire quoi ? De grosses conneries !

      Ce qui est drôle c'est que vous, ingénieur travaillant la tête (un peu trop) dans les étoiles, vous ne soyez même pas foutu de faire la différence entre la météo et le climat.

      Alors comme j'ai un peu de temps devant moi je vais vous expliquer.

      Ce qui s'est passé en Australie en 2018 et qui s'y passe actuellement, ainsi que la vague de froid sur une partie des USA, cela s'appelle de la météorologie, je répète, de la mé-té-o-ro-lo-gie.

      Mais ces événements météorologiques (je répète, mé-té-o-ro-lo-gi-ques) sont amplifiés (je répète, am-pli-fi-és) par le réchauffement climatique (je répète, le ré-chau-ffe-ment cli-ma-ti-que)

      Je vais vous apprendre un truc qui va vous laisser sur le cul : le climat c'est ni plus ni moins que la météo moyennée sur une période de temps suffisamment longue pour que le signal soit discernable du bruit ; dans les deux cas présents le signal est clair, 1/ la vague de froid est due à l'affaiblissement du vortex polaire stratosphérique qui est lui-même dû à l'amplification arctique qui dure depuis suffisamment de temps maintenant pour avoir été repérée sans équivoque et attribuée au réchauffement de la planète (à ma connaissance modèles et observations sont entièrement d'accord là-dessus), et 2/ les événements extrêmes que l'Australie a subis en 2018, y compris celui qui continue actuellement en janvier 2019 et qui est la continuation d'une canicule qui a commencé début décembre 2018 (et même fin novembre 2018 pour le Queensland) nous donnent des records à plusieurs niveaux que je relate dans mon précédent billet.

      Dernière chose que je vais vous apprendre, parce qu'apparemment cela vous a échappé, quand c'est l'hiver chez nous c'est l'été chez eux, il est donc normal qu'actuellement il fasse plus froid ici que là-bas (je rigole évidemment, mais vous l'avez mérité)

      Je ne me fais aucune illusion, tous les troubaa/terrien/co2laïque, phi, AntonioSan et consorts qui viennent régulièrement me visiter seront d'accord avec vous, c'est pour cela que vous vous entendez si bien ensemble, vous faites partie de la coterie faisandée des climato-irréalistes qui luttent contre la communauté scientifique sans vous rendre compte que vous ramez à contre-courant.

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  2. "1/ la vague de froid est due à l'affaiblissement du vortex polaire stratosphérique qui est lui-même dû à l'amplification arctique qui dure depuis suffisamment de temps maintenant pour avoir été repérée sans équivoque et attribuée au réchauffement de la planète (à ma connaissance modèles et observations sont entièrement d'accord là-dessus),"

    Je suis désolé mais cela n'est absolument pas démontré et fait encore moins consensus dans la communauté scientifique . Et vos connaissances sur le sujet sont fausses ...

    "2/ les événements extrêmes que l'Australie a subis en 2018, y compris celui qui continue actuellement en janvier 2019 et qui est la continuation d'une canicule qui a commencé début décembre 2018 (et même fin novembre 2018 pour le Queensland) nous donnent des records à plusieurs niveaux que je relate dans mon précédent billet."

    Et ? ... Il y aura toujours des records battus ... Il suffit d"inventer" une nouvelle disciplines ( ici un nouveau critére) pour trouver un nouveaau record ( nombre de jours consecutifs sans pluie , ou bien nombre de jours avec la temperature au dessus de 32.5 deg ou bien vitesse du vent au dessus de 150 km/h pendant 1 minutes ...ect ect ) et ce dans un sens ou dans un autre .


    Sinon , encore un "exploit" de Nic Lewis ..
    https://judithcurry.com/2019/01/21/is-ocean-warming-accelerating-faster-than-thought/

    Décidément les oceans ne veulent pas se rechauffer aussi vite que le voudraient certains. A noter que Zeke Hausfather lui emboite le pas. C'est beau le débat scientifique( sans ironie) surtout quand les activistes prétendant tout savoir et interdisant aux "non -climatologues"de parler se taisent !!

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