vendredi 13 janvier 2017

Un peu d'optimisme dans ce monde de brut

Une fois n'est pas coutume, quelques rayons de soleil viennent illuminer ce début d'année 2017 et cela vaut le coup de le souligner.

En matière de politique française nous avons vraiment beaucoup de chance cette fois, nous aurons le choix entre la peste, le choléra, la gale et le chikungunya ; je laisse à chacun le soin de deviner qui est quoi parmi les prétendants suivants : Fillon, Le Pen, Valls et Macron. Ah oui, nous aurons aussi un peu d'herpès en la personne de Mélenchon, pas de quoi s'inquiéter outre mesure. Comme on le voit la diversité et le grand choix proposés sont le gage d'une élection réussie qui fera de l'année 2017 la pierre blanche que nous attendions tous avec impatience depuis longtemps.

Les américains, eux, ont déjà choisi, ils ont opté pour le cancer, car ils ne font pas dans la demi-mesure ; les métastases ont déjà commencé à se déclarer :
  • Rick Perry au département de l'énergie ; Perry est peut-être le moins nocif, ce qui en dit long sur le reste ; chaud partisan de la peine de mort et d'une défiscalisation à tout-va, il est surtout en faveur des hydrocarbures et notoirement climatosceptique, ce qui ne présage que du bon pour les énergies renouvelables...
  • Rex Tillerson au secrétariat d’État ; un pro de chez Big Oil, où il a fait toute sa carrière professionnelle depuis 1975, sans aucune expérience gouvernementale (mais est-ce bien utile...?), c'est un ami de Poutine qui, comme chacun sait, est un fervent défenseur des droits de l'homme (mais on s'en fout un peu non ?)
  • John Kelly à la sécurité intérieure ; il est parait-il le troisième général de l'administration Trump, il est vrai qu'il faut une poigne de fer pour mater tous ces nèg... noirs et chicanos qui font rien qu'à nous embêter !
  • etc.
Bon on va pas tous les passer en revue, chacun peut se faire une idée avec le tableau ci-dessus qui parle de lui-même, et comme on peut aisément le constater les métastases sont dans un état avancé qui laisse prévoir un avenir radieux au peuple américain ainsi qu'à toute la planète par effet rebond.

En ce qui concerne le climat proprement dit le dernier numéro de Science et Vie de janvier 2017 nous donne quelques  raisons d'espérer.

Page 22 on nous apprend que « Le mystère des nuages est en voie de résolution » ; cette information émane de l’expérience menée au CERN de Genève et baptisée Cloud ; l'étude en question semble être celle-ci : Global atmospheric particle formation from CERN CLOUD measurements dont voici l'abstract :
  • Fundamental questions remain about the origin of newly formed atmospheric aerosol particles because data from laboratory measurements have been insufficient to build global models. In contrast, gas-phase chemistry models have been based on laboratory kinetics measurements for decades. We built a global model of aerosol formation by using extensive laboratory measurements of rates of nucleation involving sulfuric acid, ammonia, ions, and organic compounds conducted in the CERN CLOUD (Cosmics Leaving Outdoor Droplets) chamber. The simulations and a comparison with atmospheric observations show that nearly all nucleation throughout the present-day atmosphere involves ammonia or biogenic organic compounds, in addition to sulfuric acid. A considerable fraction of nucleation involves ions, but the relatively weak dependence on ion concentrations indicates that for the processes studied, variations in cosmic ray intensity do not appreciably affect climate through nucleation in the present-day atmosphere.
L'un des auteurs, Urs Baltensperger, indique que « [c]ela pourrait rendre moins probables les réchauffements les plus extrêmes prévus par les modèles climatiques » et « qu'il y avait plus de nuages avant la révolution industrielle que ce que nous croyions » ; nous pouvons pousser un grand soupir de soulagement, nous mourrons un peu moins de chaud suite au réchauffement climatique !

Page 23 on nous dit que « la santé d'une forêt est liée à la diversité de ses arbres », ce dont on ne se serait jamais douté... Ici pas question d'augmentation du taux de CO2 pour booster la croissance des arbres, non c'est simplement en multipliant le nombre d'espèces qu'on rend une forêt plus productive ; à mon avis voila une information qui ne sera pas relayée chez certains (n'est-ce pas monsieur Bardinet ?) ; l'auteur de l'étude (que S&V cite mais dont il ne donne pas la source comme à son habitude) est Bruno Hérault chercheur au CIRAD en Guyane, qui dit notamment que « La forêt amazonienne ne peut pas accumuler plus de carbone » (n'est-ce pas monsieur Bardinet ?)
  • Le temps où le poumon de la planète absorbait une partie du CO2 émis dans l'atmosphère semble révolu. Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour le climat
  • La forêt amazonienne ne sera bientôt plus un puits de carbone. Elle perd sa capacité à absorber le CO2. C’est le résultat de l’une des plus vastes études internationales menées sur cette région, à laquelle ont participé trois instituts de recherche français, dont le Centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad). Bruno Hérault y est spécialiste des forêts tropicales.
  • Pour l’évaluation des changements climatiques dans le passé proche et le futur, nous avons pris en compte cette capacité des écosystèmes de forêt tropicale à stocker du carbone et à amoindrir les effets des rejets anthropiques. Il va falloir réviser cela. Fatalement, nos résultats nous incitent à penser que le réchauffement va être plus rapide que ce que l’on prévoyait.
Bah encore un catastrophiste de plus, Trump va nous nettoyer ça vite fait bien fait !

Enfin page 29 la revue nous renseigne sur « des chercheurs [qui] ont réussi à convertir du CO2 en éthanol », elle est pas belle la vie ? L'information peut être consultée plus en détail sur le site de l'Oak Ridge National Laboratory : Nano-spike catalysts convert carbon dioxide directly into ethanol

A noter qu'il s'agit d'un laboratoire américain « public » :
  • Oak Ridge National Laboratory is the largest US Department of Energy science and energy laboratory, conducting basic and applied research to deliver transformative solutions to compelling problems in energy and security.
Mais il est vrai que ces institutions publiques financées par les impôts des braves gens ayant voté pour Trump ne font rien qu'à gaspiller l'argent qui leur est généreusement fourni, vivement qu'on privatise tout ça afin de faire le ménage et laisser aux professionnels privés le soin de s'occuper du bien-être de tout le monde (enfin, surtout du bien-être de certains, faut pas exagérer non plus)

Et du côté de nos amis les climato-irréalistes que se passe-t-il en ce début d'année ?

Bof pas grand chose de neuf en fait, rien que du réchauffé si je peux me permettre (oui je peux) avec par exemple cette information époustouflante : Finalement, 2016 n’est pas l’année la plus chaude !

On avait vu que l'année 2016 s'était terminée en beauté, on constate que 2017 commence sur les chapeaux de roues, à croire que les vieux routiers du site veulent mettre la barre très haut afin d'impressionner le petit nouveau micfa qui nous avait bien fait rire avec ses saillies. Qu'on en juge :

  • 7.  yvesdemars | 12/01/2017 @ 20:20 cette histoire de normales de températures est destinée à nous faire avaler l’idée que, avant le dérèglement climatique du au CO2 anthropique, la météo était stable. Or c’est une idiotie, schématiquement notre pays est soumis soit à des régimes atlantiques ou continentaux, ce qui signifie selon les saisons
    Hiver continental : froid et sec
     » atlantique, doux et humide
    Eté continental : chaud et sec
     » atlantique : frais et humide
    Bien entendu il y a des variantes par exemple lors des descentes d’air polaire en hiver (AMP) ou des remontées d’air saharien en été.
    Une température normale n’a pas de sens d’autant qu’il y a peu de chances que les températures soient même à un ou deux degrés près égales aux moyennes.
  •  9.  Bernnard | 13/01/2017 @ 10:39
    Tout de même, quoi qu’on en dise ou qu’on tente de minimiser, el Nino et son pendant froid a une influence planétaire sur le climat.
    À l’heure où on veut comprendre le climat, il est notable de constater que nous ne savons pas avec certitude ce qui déclenche ces cycles. Par contre nombre d’articles « scientifiques » proclament sans équivoque, que le CO2 influence le climat sans qu’on observe, avec certitude, une influence planétaire de la teneur en CO2 sur le climat.
    Il est vrai que le CO2 c’est une influence climatique à la saint glinglin et El Nino, c’est une influence climatique presque instantanée (à 6 mois 1an)!

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ces deux-là semblent avoir mis le paquet, cependant je suis sûr que d'autres peuvent faire encore mieux, on parie ?



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