lundi 30 novembre 2020

Climactualités - novembre 2020

ENSO

Le 30/11/2020 : climate.gov/enso

LA NIÑA ADVISORY

La Niña—the cool phase of the El Niño-Southern Oscillation climate pattern—strengthened in the tropical Pacific in October 2020. Forecasters estimate a 95% chance La Niña will last through Northern Hemisphere winter, and they say the event is likely to be a relatively strong one. La Niña winters tend to favor warm and dry conditions in the southern tier of the U.S. and snowier-than-average conditions across much of the northern U.S. 

ALERTE LA NIÑA

La Niña - la phase froide du phénomène El Niño - Oscillation australe - s'est renforcée dans le Pacifique tropical en octobre 2020. Les prévisionnistes estiment à 95 % la probabilité que La Niña dure tout l'hiver dans l'hémisphère nord, et ils disent que l'événement sera probablement relativement fort. Les hivers La Niña ont tendance à favoriser des conditions chaudes et sèches dans la partie sud des États-Unis et des conditions de neige supérieures à la moyenne dans une grande partie du nord des États-Unis.

Index ENSO de 2011 à 2020 (source weather.plus)

Index ENSO de 1950 à 2020 (source weather.plus)


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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910

Le 30/11/2020 : data.giss.nasa.gov

Anomalies de températures pour le mois d'octobre 2020 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :
  • année 2019 : 1.21 => 2 
  • année 2018 : 1.08 => 4 
  • année 2017 : 1.17 => 3 
  • année 2016 : 1.26 => 1

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Coral Reef Watch

Le 30/11/2020 : coralreefwatch.noaa.gov

Perspectives hebdomadaires sur le blanchiment des coraux et le stress thermique (du 29/11/2020 au 11/04/2021) - 90% de probabilité

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Climate Prediction Center

Le 30/11/2020 : cpc.ncep.noaa.gov

Prévisions de tempêtes tropicales.


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Polar Science Center

Le 30/11/2020 : psc.apl.uw.edu

Anomalie du volume de la glace de mer arctique

Le volume de la glace de mer est calculé à l'aide du système pan-arctique de modélisation et d'assimilation de l'océan glacé (PIOMAS, Zhang et Rothrock, 2003) développé à l'APL/PSC. Les anomalies pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne sur la période 1979 -2016 pour ce jour de l'année afin de supprimer le cycle annuel. Le cycle annuel moyen du modèle du volume de la glace de mer sur cette période va de 28 000 km3 en avril à 11 500 km3 en septembre. La ligne bleue représente la tendance calculée à partir du 1er janvier 1979 jusqu'à la date la plus récente indiquée sur la figure. Les zones ombrées représentent un et deux écarts types des résidus de l'anomalie par rapport à la tendance de la figure 1 et des écarts types par rapport à la moyenne journalière 1979-2017 de la figure 2.

Fig.1 Anomalie du volume de la glace de mer arctique de PIOMAS mise à jour une fois par mois. Les anomalies quotidiennes de volume de la glace de mer pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne de 1979 à 2019 pour ce jour de l'année. Les points de repère sur l'axe des temps se rapportent au premier jour de l'année. La tendance pour la période de 1979 à aujourd'hui est indiquée en bleu. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts-types par rapport à la tendance. Les barres d'erreur indiquent l'incertitude de l'anomalie mensuelle tracée une fois par an.

Fig. 2 Volume total de la glace de mer arctique d'après PIOMAS montrant le volume du cycle annuel moyen, ainsi que de 2012 à 2019. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts types par rapport à la moyenne.


Mise à jour annuelle

L'année 2019 s'est terminée avec un volume moyen annuel de glace de mer qui était le deuxième plus faible jamais enregistré avec 13 500 km 3 , soit environ 600 km 3 de plus que le record de 2017, avec des volumes très similaires pour les années récentes de faible volume annuel (2011, 2012, 2016, 2017).

Mise à jour mensuelle d'octobre 2020

En octobre 2020, le volume moyen de la glace de mer arctique était de 4 900 km3. Cette valeur est un minimum record pour ce mois, étant légèrement inférieure au précédent record de 5 000 km3 établi en 2012. Le volume mensuel de glace était inférieur de 72 % au maximum de 1979 et de 58 % à la valeur moyenne de 1979-2019. Le volume moyen de la glace en octobre 2020 est juste un peu inférieur à la ligne de tendance. Le manque de croissance de la glace au cours du mois d'octobre place le volume de 2020 à un niveau record en ce qui concerne les anomalies quotidiennes (Fig 4.)

 
Fig 4 Comparaison des anomalies de volume journalier de la glace de mer par rapport à la période 1979-2019.

L'épaisseur moyenne de la glace est un peu plus élevée que ces dernières années, principalement en raison de l'effet de la fonte de la glace mince qui a augmenté l'épaisseur moyenne de la glace (Fig 5).

Fig 5. Épaisseur moyenne de la glace de mer arctique sur les régions recouvertes de glace provenant de PIOMAS pour une sélection d'années. L'épaisseur moyenne est calculée pour le domaine PIOMAS en incluant uniquement les endroits où la glace est plus épaisse que 0,15 m.


Les anomalies d'épaisseur de la glace pour octobre 2020 par rapport à 2011-2019 (Fig 6) montrent une glace plus mince que la normale partout sauf dans l'est de la mer de Beaufort et le long de la côte de l'océan Arctique de l'archipel canadien. 

Fig 6. Anomalie d'épaisseur de glace PIOMAS pour octobre 2020 par rapport à 2011-2019.


Cette glace plus épaisse est le résultat des mouvements de la glace au printemps dernier qui ont poussé la glace dans cette zone. Les épaisseurs de glace dérivées de CryoSat-2 (CS2) sont maintenant de nouveau disponibles après l'interruption de l'été. Le modèle CS2 (Fig 7.) montre des anomalies négatives de même ampleur dans tout l'Arctique, mais la glace plus épaisse que la normale dans l'est de la mer de Beaufort et dans l'archipel canadien n'apparaît pas dans les données CS2. 

Fig 7. Anomalie d'épaisseur de la glace de mer multi-capteur CryoSat-2 (AWI) pour octobre 2020 par rapport à 2011-2019 (version 2.3 préliminaire)


Étant donné que PIOMAS et CS2 présentaient tous deux des modèles d'anomalies d'épaisseur très similaires avant l'été, ce désaccord est difficile à expliquer. La série temporelle d'octobre (Fig 8) pour les deux ensembles de données montre les valeurs les plus basses et les valeurs décroissantes depuis 2017, mais la série temporelle est trop courte et la variabilité interannuelle trop élevée pour discerner des tendances à long terme.

Fig 8. Séries chronologiques de l'analyse multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI/ESA) et de l'anomalie du volume de la glace de mer PIOMAS pour le mois d'octobre.

Fig 11. Volume moyen annuel de la glace de mer selon PIOMAS

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Arctic Data archive system (ADS)

Le 30/11/2020 : ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent)

Evolution de la banquise arctique.

Evolution de la banquise antarctique.

Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.


Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimalesen jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation par rapport à l'année précédente)

Moyenne des années 1980 à la même date : 12,02 + 14,06 = 26,08

Novembre 2020 : 9,71 + 14,19 = 23,90 (+0,77)
Octobre 2020 : 6,02 + 17,94 = 23,95 (-0,33)
Septembre 2020 : 4,08 + 18,81 = 22,88 (+0,22)
Août 2020 : 4,06 + 18,43 = 22,48 (+0,26)
Juillet 2020 : 5,78 + 16,51 = 22,29 (-0,17)
Juin 2020 : 9,18 + 14,39 = 23,57 (+0,80)
Mai 2020 : 10,83 + 11,58 = 22,41 (+1,35)
Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats

samedi 28 novembre 2020

Sottisier de la semaine 48

 Cette semaine je n'ai pas trop eu le temps d'aller pêcher mes perles hebdomadaires ici et là, mais j'ai cependant été attiré par une suite de commentaires qui fournira l'essentiel du présent sottisier.

Discussions sur l'effet de serre - Changement Climatique (skyfall.fr)

1873. the fritz | 24/11/2020 @ 19:18  
Je suis profondément déçu par l’article de l’Association des Climato- Réalistes

Notre ami the fritz est déçu par UN article de l'association des pseudo-réalistes dont le titre est La réduction des émissions due au confinement n’aura aucun effet significatif sur la concentration de CO2 dans l’atmosphère ; le pauvre, il ne s'est pas encore rendu compte que c'est le site en entier qui est à jeter à la poubelle et pas seulement cet article-là. Et il termine son malheureux commentaire ainsi :

Eh oui , les années passent et ne se ressemblent pas ; on a émis moins de CO2 cette année , mais vu la variabilité naturelle inter-annuelle , cette année la végétation et les sols ont fixé moins de CO2 : conclusion , on continue comme avant
Est-ce que les climato réalistes pourraient nous expliquer quel est le réservoir de Carbone qui a fait doubler la teneur atmosphérique en CO2 depuis le début de l’ère industrielle ?

Même si cela part a priori d'un bon sentiment, puisqu'il essaie d'éduquer un peu les neuneus qui peuplent la climato-sceptico-sphère (peine perdue comme on va le voir), ses explications hasardeuses se heurtent au mur des mathématiques basiques ; en effet, quand on passe de 280 ppm (la concentration atmosphérique en CO₂ avant la révolution industrielle) à quelques 410 ppm (la concentration actuelle) cela donne non pas 100% d'augmentation, l'équivalent d'un doublement, mais exactement +46% ! Nous sommes donc encore loin d'un doublement de la concentration, cependant ne nous faisons pas d'illusions, au train où nous allons cela sera chose faite bien avant la fin de ce siècle. Mais la suite vaut son pesant d'arachides :

1874. Murps | 24/11/2020 @ 20:41

the fritz (#1873),

Est-ce que les climato réalistes pourraient nous expliquer quel est le réservoir de Carbone qui a fait doubler la teneur atmosphérique en CO2 depuis le début de l’ère industrielle ?

Ce n’est pas parce qu’on en sait rien que c’est nécessairement du carbone d’origine anthropique.
On sait bien ici que la question de cette variation de CO2 est une question ouverte.

Je ne rappellerai jamais assez que le susnommé Murps est professeur de SVT dans un lycée de province, ce qui doit toujours nous faire réfléchir sur la qualité de notre enseignement ; qu'un prof de SVT ne soit pas au courant de connaissances basiques et qu'il considère avoir affaire à une « question ouverte » est plutôt « surprenant », ne trouvez-vous pas ? 

1875. Hug | 24/11/2020 @ 20:45

the fritz (#1873),

Je suis profondément déçu par l’article de l’Association des Climato- Réalistes

Pas moi, je souscrit totalement à cet article.

Mais Hug et Murps trouvent un contradicteur plutôt d'accord avec the fritz :

1876. Volauvent | 24/11/2020 @ 20:58

the fritz (#1873),

Moi aussi, mais ça ne m’étonne pas. C’est la raison pour laquelle je ne fais pas partie de l’association.

Moi non plus au passage, mais probablement pas pour les mêmes raisons que le sieur Volauvent.

1877. the fritz | 24/11/2020 @ 21:32

Hug (#1875),
Alors répondez à la question , sinon je vous range dans les négationistes

Non seulement the fritz a des problèmes avec les maths mais également avec l'orthographe du mot négationniste.

1878. the fritz | 24/11/2020 @ 21:35

Volauvent (#1876),
J’espère que les adeptes de skyfall auront le courage de répondre

C'est ici que nous constatons que the fritz passe régulièrement me voir en me piquant certaines expressions comme « les adeptes de Skyfall », puisque pour moi il s'agit d'une quasi-secte avec quelques gourous dont nous ne citerons pas les noms aujourd'hui (les habitués verront aisément à qui je pense) ; on remarquera que the fritz est pourtant toujours lui-même un adepte de cette secte si l'on comptabilise toutes ses interventions qui pour la plupart vont dans le sens de la communauté skyfallienne.

1879. the fritz | 24/11/2020 @ 21:36

Murps (#1874),
Vous me décevez

Il n'en faut pas beaucoup pour décevoir l'ami fritz, lequel aurait dû depuis longtemps être dessillé.

1880. Hug | 24/11/2020 @ 22:14

the fritz (#1877),
Oups désolé, j’ai fait une grosse faute de grammaire. Il fallait lire « je souscris » et non pas « je souscrit ».
Les océans ?

Corriger une faute d'inattention bénigne pour immédiatement après se vautrer en beauté avec une thèse fantaisiste, c'est la spécialité de Hug apparemment ; les océans étant un puits de carbone (heureusement, car autrement la concentration atmosphérique serait encore bien plus élevée) ils absorbent une grande partie du CO₂ que nous émettons, ce n'est donc pas de leur côté qu'il faut chercher la cause de la hausse des concentrations.

1881. Volauvent | 24/11/2020 @ 23:10

Hug (#1880),

Par quel phénomène physico chimique?
Bonne question. Comme si Hug allait pouvoir y répondre...
1882. scaletrans | 24/11/2020 @ 23:19

the fritz (#1878),
Nous connaissons votre position sur la question. Il y a dans les archives de Skyfall un article allant dans votre sens, mais perso je n’ai pas d’opinion.
Il ne manquait plus que le créationniste de service pour venir donner son avis que personne ne sollicite. Comme si un sujet scientifique était affaire d'opinion. Scaletrans doit se croire à l'église.
1883. the fritz | 25/11/2020 @ 9:57

Hug (#1880),

L’acidification entraîne une diminution du pH, donc une augmentation de l’acidité, ainsi qu’une diminution du nombre de « briques » indispensables à la fabrication des coquilles calcaires de certains organismes: les ions carbonates.

La capacité de l’Océan à absorber plus de carbone qu’il n’en rejette est essentielle dans la balance de l’équilibre écologique. Aujourd’hui, l’augmentation des rejets de CO2 (dioxyde de carbone) par les activités humaines met en péril cet équilibre. L’Océan absorbe un quart du CO2 produit par l’Homme, entraînant une modification chimique des masses d’eau. Le CO2 étant un gaz acide, il augmente l’acidité de l’eau dans laquelle il se dilue : elle a augmentée de 30% depuis le début de la Révolution industrielle.

https://fr.oceancampus.eu/cours/Ajw/acidification-des-oceans?gclid=CjwKCAiA-_L9BRBQEiwA-bm5fiHIz9mKFTDo0z1OnWq2JmnHtl1MbkmG6xpbJNEhJPzfMDiwuM0fRBoCjmEQAvD_BwE
Et les isotopes montrent clairement que cela ne peut pas provenir du dégazage des océans
Essai maladroit d'explication (commençant par une tautologie : « L’acidification entraîne une diminution du pH, donc une augmentation de l’acidité ») ; mais on louera quand même l'effort, même s'il s'avèrera vain.
1884. joletaxi | 25/11/2020 @ 10:50

the fritz (#1883),

et vous y croyez… avec le réchauffement « jamais vu » des océans?

l’acidité qui a augmenté de 30 %, ….
et vous nous servez cela comme argument?

frais ce matin
Il faut toujours se méfier de ce que racontent les chauffeurs de taxi.
1885. Bernnard | 25/11/2020 @ 13:48

the fritz (#1883),
Le système CO2 >HCO3(-)>CO3(2-) est très connu et c’est un très bon tampon pH. De ce fait l’évolution du pH se fait très lentement même si on ajoute un acide fort comme l’acide sulfurique. Etant donné la grande quantité de carbonates présente dans les sédiments marins, de la variation de la teneur en CO2 atmosphérique qui est très faible et compte tenu que le gaz carbonique est un acide très faible, il n’y a aucune chance de voir objectivement baisser le pH actuellement.
The fritz a trouvé son maitre en matière d'explications foireuses.
1886. Volauvent | 25/11/2020 @ 14:22

Bernnard (#1885),
Oui, mais ça renforce l’idée que l’océan est majoritairement et globalement un puits et pas une source de CO2.
Les réactions tampons et l’équilibre de Henry montrent qu’il faudrait beaucoup plus que 1 degré d’échauffement des océans pour être en équilibre avec 400 ppm. On l’observe sur les analyses de Vostock.
Sur le court terme, à pression CO2 quasi constante, (plus ou moins 10 ppm) la température agit ponctuellement.
Sur le long terme, c’est la forte augmentation de pression à température quasi constante ( 1 degré) qui agit, rendant l’océan absorbeur.
Une des erreurs des défenseurs du CO2 non anthropiques est de ne pas considérer qu’on parle d’équilibres et pas d’accumulation de situations successives.
L’autre erreur est de ne pas considérer que nos émissions sont une perturbation extérieure au système, de raisonner comme si elles faisaient partie du système.
On dirait que Volauvent est celui qui a le plus de connaissances et qui les exprime de manière à peu près intelligible, sans que ce soit correct pour autant.
1887. the fritz | 25/11/2020 @ 14:39

Volauvent (#1886),
Merci pour la réponse
Ça fait toujours du bien de trouver un peu de réconfort quand on est soi-même un peu juste.
1888. Murps | 25/11/2020 @ 18:39

the fritz (#1879), comprend pas votre déception.

En fait je pense que le CO2 n’a pas ou peu d’influence directe sur le climat, en particulier cette fameuse température globale.
Qu’un fort taux de CO2 favorise la croissance des plantes, cela ne fait pas de doute.
Que le taux global ait augmenté sur cent ans c’est probablement exact.
Qu’une partie au moins soit d’origine anthropique, c’est probable.

Mais dire qu’on a compris le mécanisme d’apparition/disparition du CO2, et qu’on va vers une catastrophe parce qu’on est passé de 0.03 % à 0.04 % en volume, là franchement non.

Si le taux de CO2 continue à monter et les températures subitement se cassent la figure avec une série d’hivers froids et d’été pourris, il y en a qui auront l’air finauds.

Ceci dit, la remarque de l’OMM est simplement basée sur une observation : la covid a mis une claque au débit mondial de CO2, plus que n’importe quelle politique d’Etat aurait pu le faire et on ne voit rien sur la courbe…
Ennuyeux, non ???
Murps en peu de mots nous fait une magnifique démonstration de son inculture. Ennuyeux ? Oui, surtout pour lui et pour l'Education Nationale.
1889. Hug | 25/11/2020 @ 20:56

the fritz (#1887),
Au fait, les menaces n’ont pas trop leur place ici.
Euh...des menaces ? Où ça des menaces ?
1890. the fritz | 25/11/2020 @ 21:20

Hug (#1889),
???? de quelles menaces parlez vous ?
Là on peut comprendre son incompréhension ! Pour une fois, ça change.
1891. the fritz | 25/11/2020 @ 21:39

Murps (#1888),

En fait je pense que le CO2 n’a pas ou peu d’influence directe sur le climat, en particulier cette fameuse température globale.

On est d’accord

Que le taux global ait augmenté sur cent ans c’est probablement exact.

Probablement est de trop

Qu’une partie au moins soit d’origine anthropique, c’est probable.

Sur cent ans, probable est encore de trop

Mais dire qu’on a compris le mécanisme d’apparition/disparition du CO2, là franchement non.

Sur cent ans , franchement si ; sur 100 000 ans , franchement si ; sur des millions d’années aussi et même sur des centaines de millions d’années ; la différence entre vous et moi , c’est que je suis géologue

et qu’on va vers une catastrophe parce qu’on est passé de 0.03 % à 0.04 % en volume,

On est d’accord ; c’est une invention des écolos , du GIEC et des politiques pour je ne sais pas quel dessein

Si le taux de CO2 continue à monter et les températures subitement se cassent la figure avec une série d’hivers froids et d’été pourris, il y en a qui auront l’air finauds.

Bon , on passe à la NINA, mais je ne maitrise pas les soubresauts du soleil

Ceci dit, la remarque de l’OMM est simplement basée sur une observation : la covid a mis une claque au débit mondial de CO2, plus que n’importe quelle politique d’Etat aurait pu le faire et on ne voit rien sur la courbe…
Ennuyeux, non ???


Pas du tout , puisque les variations interannuelles dépassent de loin nos petites économies de fossiles
The fritz n'a pas compris qu'il perdait son temps avec Murps. De plus le fait qu'il soit d'accord avec lui sur la première citation montre qu'il y a finalement peu d'espoir...
1892. Hug | 25/11/2020 @ 21:57

the fritz (#1890),
relisez vous !!!
Hug doit parler en langage codé. Entre ça et ses menaces sorties d'on ne sait où soit il a des problèmes de lecture soit il faut comprendre exactement l'inverse de ce qu'il dit, mais même dans ce cas on n'est pas plus avancé.
1893. joletaxi | 25/11/2020 @ 23:30

Murps (#1888),
Notre ami a sureme,nt une bonne explication sur ce qui me semble un paradoxe
le taux de CO2 est resté remarquablement stable depuis les derniers 10.000 ans
Or il est maintenant parfaitement documenté, et incontestable, des périodes au moins aussi chaudes sinon plus chaudes que la notre, il serait étonnant que la t° de l’océan soit resté immuable
On devrait donc voir des variations du taux de CO2,?
Notre chauffeur de taxi n'a toujours pas fini sa course et croit que son avis a de l'importance. Le taux de CO₂ est resté stable depuis les derniers 10 000 ans, ainsi que la température qui n'a évolué que dans une fourchette d'environ deux degrés, ayant ainsi permis l'essor des civilisations humaines.
1894. JC | 26/11/2020 @ 7:28

joletaxi (#1893)
Le taux de CO2 augmente dans l’atmosphère depuis 20 000 ans !
Comme si c'était aussi simple que cela ! Voici l'évolution de taux de CO2 au cours des 800 000 dernières années :

Évolution de la concentration atmosphérique en CO2 depuis 800 000 ans. La teneur en 2018 est marquée d’un point noir. Celles attendues en 2100 dans le cadre d’un scénario pessimiste et intermédiaire sont indiquées en rouge et bleu respectivement. Crédits : Kristopher B. Karnauskas & al. 2019 (source sciencepost)

Ce seul graphique suffit à montrer qu'il y a quelque chose de pas normal du tout qui se passe actuellement.
1895. Demokratia | 26/11/2020 @ 9:57

Sur l’idée que c’est le CO2 qui régule la température par l’effet de serre, je me permettrais deux remarques.

Le climat est un système complexe (même très complexe), c’est le GIEC lui-même qui le dit. Emettre l’idée qu’un système complexe puisse-t-être régulé par un seul paramètre (le CO2 ici) est un non sens. Il y a forcément de multiples paramètres qui entrent en jeu. Et je n’ai vu nulle part d’explication que tous les autres paramètres resteront stables sur les 100 ans à venir.

Durant les 18 à 20 ans de la pause du réchauffement (de 1998 jusque vers 2016-18) le taux de CO2 n’a pas cessé de progresser. Mais pas la température. Ceci montre bien qu’il y a « autre chose » qui compensait l’effet du CO2. Il ne me semble pas que l’on ai trouvé une (des) cause(s) expliquant clairement cette pause. Cela confirme qu’il n’y a pas que le CO2, et même qu’il y a d’autre phénomènes non connus / mal expliqués aussi importants. Donc une prévision basée sur le CO2 ne peut qu’être irréaliste.
D'après monsieur Démocratie puisque le climat est un système complexe alors c'est que le climat est un système complexe, donc c'est complexe (je résume) ; on admirera son effort pour insérer de force un t entre puisse et être, on se demande bien pourquoi, mais est-ce la peine de se poser la question ?
1896. scaletrans | 26/11/2020 @ 10:39

On a l’impression de se répéter à satiété:
– Il n’y a pas le plus petit commencement de preuve scientifique que le CO2 joue un rôle dans l’effet d’atmosphère.
– Les preuves empiriques disent même le contraire
– La légende de la rétroaction positive de la vapeur d’eau est contredite par l’effet contraire remarqué dans les nuages à grande dynamique verticale, notamment dans la zone intertropicale. Ici, la balle au centre.
Le mécanisme très compliqué de l’effet d’atmosphère reste de ce fait très mal connu.
Demokratia (#1895), Qu’est-ce qui vous fait dire que la pause s’est terminée en 2016-2018 ? A mon sens, les variations jusqu’à aujourd’hui sont dans l’épaisseur du trait.
Le créationniste en chef n'aime pas appeler un chat un chat, alors il qualifie l'effet de serre d'« effet d'atmosphère », ce qui il faut l'avouer fait avancer le schmilblick de l'épaisseur d'un trait.
1897. Demokratia | 26/11/2020 @ 12:02
scaletrans (#1896)
Je ne prétends pas que la pause est terminée. Il semble que sur les 3 dernières années, avec le nouvel El Nino, il n’est pas très clair si il y a eu à nouveau augmentation ou pas. Je limite donc mon propos sur 18-20 ans afin d’éviter discussion ou polémique sur ce point. Les mesures montrent clairement que sur les 18 années il y a une pause et cela suffit pour supporter le raisonnement décrit.
L'hôpital répond à la charité, ce qui se traduit par des explications alambiquées ne reposant sur rien.
1898. Cdt Michel e.r. | 26/11/2020 @ 14:00
scaletrans (#1896),
A mon sens, les variations jusqu’à aujourd’hui sont dans l’épaisseur du trait.

Voir l’en-tête du site Greenie Watch
Sous le graphe, on lit :

The CRU graph. Note that it is calibrated in tenths of a degree Celsius and that even that tiny amount of warming started long before the late 20th century. The horizontal line is totally arbitrary, just a visual trick. The whole graph would be a horizontal line if it were calibrated in whole degrees — thus showing ZERO warming

Et à droite, on découvre ce graphe en degrés Fahrenheit
https://i.imgur.com/0cwf5nc.png
Le commandant de pets dans l'eau se permet d'intervenir afin d'apporter un peu plus de confusion. Vous me direz un peu plus un peu moins, du moment qu'on reste dans l'épaisseur du trait.
1899. JC | 26/11/2020 @ 15:56
scaletrans (#1896)
« – Il n’y a pas le plus petit commencement de preuve scientifique que le CO2 joue un rôle dans l’effet d’atmosphère. »

Dans le manuel Bordas de SVT de terminale est dit que la preuve du réchauffement climatique par le CO2 est apportée par les modèles !!!!!!
La modélisation serait donc la preuve !
JC apporte sa pierre à un édifice croulant en croyant probablement le retaper, c'est raté.
1900. scaletrans | 26/11/2020 @ 17:50
JC (#1898),
Comme les modèles de Neil Ferguson dans un autre domaine quoi
Voici un article publié par les Climato-Réalistes, pour alimenter le débat. Il fait 74 pages mais je vais me plonger dedans:
https://static.climato-realistes.fr/2020/11/note-cycle-du-carbone-au-29-IX-2020.pdf

Et la boucle est bouclée avec une référence circulaire au site des climato-irréalistes. Tout ça pour en arriver là.

On va stopper là l'enfilage de perles d'inculture, ça continue sur le même mode et si ça vous intéresse vous savez où aller voir, cependant je ne peux résister à l'envie de vous montrer quelques exemples que vous retrouverez dans le fil des commentaires qui suivent celui de scaletrans :

la dynamique [du mécanisme d’apparition/disparition du CO2], la vitesse d’échange entre les différents milieux océan/végétation si vous préférez, est clairement mal évaluée, sinon [Skyfall] n’existerait pas.
J’ai vraiment des problèmes sur [Skyfall] et je comprends que on nous considèrent parfois comme des rigolos
s’il fallait rajouter 0.02 % de CO2 dans l’atmosphère d’une pièce pour bloquer les IR et gagner 4°C dans la pièce, ça se saurait !
– 300 ppm font grimper la température de 33 °C
– 100 ppm supplémentaires font grimper la température de 0.8 °C
Ca ne dérange personne.
J’ai connu un skyfall où les posts étaient d’un autre niveau!
Je conseillerai à tous de reprendre l’article de Gerlich et Tscheusner qui est dans les archives.
Le CO2 est bien un gaz à effet de serre, mais avec un taux de 0,04% dans l’atmosphère, c’est un gaz rare. Comment avec une aussi faible quantité peut-il jouer un rôle aussi important? Quel serait le montant de nos retraites s’il y avait seulement 0,04% de la population pour cotiser?

Et ce n'est certainement pas fini, mais il faut bien que ce billet se termine un jour.


dimanche 22 novembre 2020

Sottisier du dimanche de la semaine 47 spécial Cricri

En ce dimanche de con-finement je tenais à vous dérider (ou dé-con-stiper) un peu avec cette perle récoltée sur une palourde dingue, j'ai nommé le site du sieur Benoit Rittaud, lequel nous surprendra toujours avec ce qu'il arrive à publier en con-servant le sérieux con lui connait.

EXPRESSION LIBRE | Mythes, Mancies & Mathématiques (wordpress.com)

Le 22 novembre 2020 à 9 h 05 min, Christophe Desmaris a dit :

Aujourd’hui, internet reste peu censuré même si Facebook et Youtube commencent à s’y mettre massivement. De sorte que le lecteur volontaire a tout sous les yeux, il lui suffit de les ouvrir, tâche difficile et parfois insurmontable.

Et c'est un myope qui vous le dit. 

Car voici la principale censure: l’autocensure.

L'autocensure ne passera pas par Christophe Desmaris. S'il a une sottise à dire, il la dira, quoi que cela puisse lui coûter ! 

Craignant l’exclusion par le groupe, l’homme rangé repousse de toutes ses forces les informations contraires aux injonctions du pouvoir.

Cricri ne craint pas l'exclusion de son petit groupe appelé la con-fraternité des amis de Benoit Rittaud, le mathématimancien reconnu par l'immense majorité des habitants de son appartement.

Pourtant, il aura été informé avec précision, jusque dans les détails, des trois dernières grandes impostures: l’imposture de la menace islamiste avec les travaux de Thierry Meyssan et de nombreux autres, l’imposture climatique avec les travaux notamment de la joyeuse « bande à Rittaud », aujourd’hui l’ultra-violente imposture covidique avec les lanceurs d’alerte que sont Ema Krusi, Jean-Jacques Crèvecœur, Louis Fouché, Jean-Dominique Michel, Thana TV, Paul Cassia, Martine Wonner, Alexandra Henrion-Caude, Christian Perronne, Jean-François Toussaint, Profession-gendarme (le site), Bernard Fourtillan, Eric Forile, Rémy Daillet-Wiedemann.

Magnifique ! Mettre dans le même sac Thierry Meyssan, Benoit Rittaud et un lot cadeau dans lequel on trouve des pépites comme Alexandra Henrion-Caude ou Jean-Dominique Michel, on n'en demandait pas tant ! 

Aujourd’hui nous sommes en guerre. Il ne s’agit nullement d’une crise sanitaire.

Peut-être la crise de la soixante-dizaine, quand on est parti à la retraite depuis quelque temps et que les capacités cognitives commencent lentement à décliner ? 

Pour résister puis combattre, encore faut-il admettre que de puissants ennemis nous ont attaqués gravement pour dérober notre santé et nos libertés et rétablir une forme d’esclavage dans une bonne partie du monde occidental.

Oui les hommes-lézards sont bien des puissants ennemis qu'il faut combattre avec la force de conviction des gens cités plus haut, cela va de soi. 

En haute-montagne, c’est le premier pas qui est le plus coûteux;

Euh non, en haute montagne le premier pas n'est qu'un premier pas, on dirait que Cricri n'est jamais allé en montagne. 

on nomme cela par plaisanterie le « mal des rimayes ».

Euh oui, et quand on arrive sur une rimaye le premier pas est déjà très loin derrière nous...et si on a le mal des rimayes c'est surtout parce qu'on n'est pas à sa place et qu'on aurait mieux fait de rester dans un bistrot à Chamonix en regardant la montagne de loin.

Ici, la première difficulté est d’oser lire et entendre les références que je viens d’énumérer.

Il faut parfois oser lire quelque chose qui nous fera bien rire, c'est pour ça qu'on l'aime bien notre clown du jour. 

Tout est là, expliqué clairement, sur la table, venant confirmer les projets non secrets des Bill Gates et autres Jacques Attali (« Avancer par peur », L’Express, 6/05/2009).

Bill Gates, ce grand comploteur qui a phagocyté le monde de l'informatique en imposant son système merdique, effectivement on devrait le pendre haut et court rien que pour ça, autrement pour le reste...  

Balayer tout d’un revers de main avec un grand éclat de rire moqueur serait commettre un acte d’auto-censure criminel contre vous-même.

L'immense philosophe a parlé, et il en rajoute un peu plus loin :

Le 22 novembre 2020 à 12 h 02 min, Christophe Desmaris a dit :
[...] Concernant le 11 septembre, même Donald Trump ne croit pas à la version officielle des événements, ce qui ne signifie pas qu’il faille accuser Israël. Dans l’histoire récente, deux peuples ont été particulièrement manipulés: les arabes et les juifs. Ils ne tirent pas les ficelles. Amicalement.
Comme si seuls les Arabes et les Juifs étaient manipulés. Nous atteignons là des sommets que beaucoup pensaient inatteignables, mais nous savons maintenant que Cricri et la haute-montagne...

Avec les ficelles de caleçon du jury.


samedi 21 novembre 2020

Sottisier de la semaine 47

https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/11/17/19863/

Claude Leger eu (sic) tout à coup un sentiment inconnu, comme si son auditoire lui devenait petit à petit hermétique, étranger pour un nombre de plus en plus important de ses élèves.
A découper puis à faire encadrer pour figurer dans votre galerie des meilleures sottises de l'année 2020.

Philippe Catier, l'auteur de cette magistrale introduction, est médecin-charcutier (ou l'inverse, je ne sais plus), on ne va donc pas lui reprocher de ne pas être capable de conjuguer le verbe avoir, on ne peut pas tout savoir et être à la fois expert en découpage humain et apprenti écrivain. Après un long gloubi-boulga censé nous dresser le portrait d'un pôvre professeur dépassé par les événements (il n'a pas compris que le monde changeait et en était resté aux années 1950s) il conclu (sic) sa tirade par :

C’est aussi à ce moment que son réveil sonna.

Pour Philippe Catier le réveil n'a manifestement toujours pas sonné. Mais il n'est pas seul dans son coma climatique :

Le 17 novembre 2020 à 16 h 50 min, Aragorn a dit :

Merci Philippe. Je crois que nous sommes nombreux à ressentir cette perte totale de repères encore évidents il y a quelques années. Le simple bon sens a totalement déserté, et le véritable esprit scientifique est mort écrasé sous le RCA.
Pas certain qu’on se réveille.
Oui ils sont encore nombreux à errer tels des somnambules ou des zombies en répétant le climat a toujours changé, le climat a toujours changé, le climat a toujours changé, le climat a toujours changé, le climat...

Ne faisons pas de bruit, surtout ne pas les réveiller, cela pourrait leur être fatal.

*****

https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2020/11/11/ce-qui-est-rare-est-cher/#comment-23905

Le 14 novembre 2020 à 21 h 54 min, Christophe Desmaris a dit :

Et si vous souhaitez du très lourd, c’est ici: http://www.verite-covid19.fr/index22.htm
Vivement qu’on sache si Jean-Bernard Fourtillan a vraiment découvert le pot aux roses ! Si vous avez des amis calés en génétique et en biologie moléculaire, c’est le moment de les cuisiner pour avoir leur avis.
Oui je sais, j'ai déjà cité cette perle dans Complotisme quand tu les tiens, mais la suite vaut le détour et une mention honorable dans le présent sottisier, qu'on en juge :
Le 16 novembre 2020 à 18 h 23 min, Murps a dit :

Ce n’est pas du « très lourd », c’est plutôt du « lourdingue », façon fantaisiste.
Je n’accorde aucune valeur à ces analyses invérifiables.
Murps a parfois des éclairs de lucidité surnageant dans un océan de bêtise, il devrait davantage travailler sa gauche afin de corriger sa mauvaise posture qui lui fait décocher la plupart de ses coups dans le vide.
Le 16 novembre 2020 à 19 h 14 min, Christophe Desmaris a dit :

C’est exact… mais en première approche seulement. Car Alexandra Henrion-Caude relève de son côté une séquence interposée entre S1 et S2 qui peut être clivée par la furine. Cette séquence n’existe pas sur les autres coronavirus connus et, cerise sur le gâteau, a fait l’objet il y a quelques années d’un brevet de gain de fonction. Par surcroît, la forte tendance aux mutations massives de ce virus qui ont rapidement conduit à de nombreux variants pourrait révèler une instabilité caractéristique des virus artificiels.
Je vous l'avais dit que ça valait le coup, hein ! Faire appel à la nouvelle égérie des complo-négato-virologogos est un must actuellement, surtout que la madame n'est pas désagréable à la vue, ça peut aider :

Si c'est Alexandra Henrion-Caude qui vous le dit vous devez la croire sur Parola Philippe !

Mais Cricri n'a pas fini :

Le 16 novembre 2020 à 19 h 27 minChristophe Desmaris a dit :

Je précise que je ne croyais pas du tout il y a quelques mois à l’origine synthétique du virus. Mais je ne suis pas très loin aujourd’hui d’avoir changé d’avis, d’autant plus poussé dans cette voie par la volonté furieuse des pouvoirs occidentaux d’injecter de force à toutes les populations le premier vaccin ARN de l’histoire chez l’homme (et sur chimère peut-être HIV, c’est-à-dire un rétrovirus, voir mon blog à ce sujet, dernier article).

De toute évidence la bouse Hold-Up est passée par là et a fait les dégâts escomptés. Ce qui en fait réagir certain :

Le 16 novembre 2020 à 20 h 09 min, Antisceptique a dit :

Christophe Desmaris, vous n’avez visiblement pas l’électricité à tous les étages et il serait sympa d’aller raconter vos clowneries ailleurs.
Vous n’apportez que du discrédit à MM&M.
Ah bon ? Comme si le site MM&M avait eu besoin de Cricri pour être discrédité !

*****

En complément des sottises ci-dessus, le site Conspiracy Watch dédie une de ses fiches...à Alexandra Henrion-Caude ! On peut lire notamment ceci :
Interviewée par Élise Blaise sur la webTV d’extrême droite TV Libertés le 31 juillet 2020, Alexandra Henrion-Caude critique de manière véhémente les « conflits d’intérêts avec des laboratoires pharmaceutiques » dont ses collègues – qu’elle ne cite pas nommément – se seraient rendus coupables (« ils ne mordent pas la main qui les nourrit » accuse-t-elle) et s’insurge contre le confinement et le port du masque.
Quand TV Libertés interviewe quelqu'un ce n'est jamais anodin...Et toute la complosphère a apparemment été séduite par Alexandra :
Dans cette vidéo vue près de 600 000 fois et très largement relayée sur la complosphère (par des sites comme Les Moutons enragés, Réseau International, Wikistrike, Égalité & Réconciliation, L’Échelle de Jacob, Breizh-info ou encore Alterinfo.net ou des personnalités comme Etienne Chouard), la généticienne suggère que le SARS-CoV-2, le virus provoquant le Covid-19, est probablement issu d’une manipulation génétique, une idée pourtant récusée par l’ensemble de la communauté scientifique
Et le site du Midi Libre nous donne une explication qui en vaut une autre :
D'après des témoignages recueillis par LCI, elle aurait totalement changé après avoir reçu le titre de Eisenhower Fellow qui comportait un séjour aux États-Unis en 2013 pendant quelques mois.

Elle aurait eu des comportements et des discours qualifiés de "sectaires" après son retour.
L'effet Tom Cruise, peut-être ? Ou alors le syndrome du Donald en roue libre ?

*****

Nos journalistes qui pleurent sur la liberté de la presse ont-ils cette volonté de se battre pour que les opinions qu’ils ne partagent pas soient exprimées dans leurs colonnes ? L’expérience prouve que non, soucieux qu’ils sont de rester dans le moule idéologique majoritaire convenu, celui qui ne heurtera pas leurs lecteurs ou leurs financeurs. Mettre sous le boisseau leurs contradicteurs leur permet, sans s’exposer, de les faire disparaître de la scène médiatique et du débat public. L’expression est libre mais non publiée !
Pour notre apprenti philosophe, apparemment fatigué de son métier de médecin-équarisseur au point qu'il a maintenant pris l'habitude de consigner ses défécations mentales sur le blog de Rittaud, les journalistes qui reprennent ce que dit la science exprimeraient donc une « opinion » et auraient le désir de rester dans un « moule idéologique ». Si je ne me trompe pas c'est ce qu'on appelle en psychologie une projection. Mais notre philosophe de seconde zone en rajoute un peu plus loin dans l'irréalisme qui caractérise la bande à Rittaud :
Comment interpréter par exemple la menace récente de Benoît Hamon annonçant que Vincent Bolloré aura des comptes à rendre pour avoir développé sa chaîne CNews dont la ligne éditoriale ne lui convient pas, si ce n’est une atteinte à la liberté d’expression ?

Une « menace », rien que ça, alors que Benoit Hamon ne fait que demander des comptes à Vincent Bolloré pour avoir créé une chaine produisant régulièrement des fausses informations avec comme présentateur vedette un Pascal Praud que j'ai déjà évoqué ici à plusieurs reprises. On se demande en quoi Hamon peut porter atteinte à la liberté d'expression lorsqu'il se contente de « demander des comptes », mais Philippe Catier a certainement la réponse bien cachée dans son chapeau de magicien, duquel il nous sort cette splendide tirade :

LLiana Cicurel qui se prétend spécialiste de la liberté d’expression s’est ainsi laissée aller à une diatribe qui ne laisse aucun doute sur ses intentions de censure à l’encontre du documentaire «Hold up». On voit bien dans cet exemple qui dénonce les failles et les mensonges de la guerre sanitaire, cachant l’indigence de moyens derrière l’affirmation du pouvoir médical et l’utilisation de la peur, que les voix qui les dénoncent sont vouées, pour les faire taire, aux gémonies du complotisme .Nous vivons dans une société soumise à l’injonction morale appliquée à la « mal pensance ».

Catier est un bac plus 6 et quelques, pas la moitié d'un con donc, et il a donc conclu, après avoir visionné le pseudo-docu Hold-Up, que celui-ci dénonçait « les failles et les mensonges de la guerre sanitaire » ; quand on sait que les intervenants ont été choisis parmi la fine fleur de l'élite complotiste on ne peut qu'être amusé par le réalisme affiché par notre médecin à deux balles qui termine sa médiocre copie par ces mots qui resteront dans les mémoires des poissons rouges :

La liberté d’expression est née au siècle des Lumières, mais la lumière peut s’éteindre de différentes manières.

 Chez Catier c'est le cerveau qui n'a pas été allumé depuis longtemps.

*****

2707. Cdt Michel e.r. | 17/11/2020 @ 23:08

scaletrans (#2651),
Hier soir j’ai suivi plusieurs émissions intéressantes sur Sud Radio, dont la suivante :
Alexandra Henrion-Caude : « L’épidémie à ce jour ne justifie pas une urgence sanitaire nationale »
https://youtu.be/M7s38PJ9wzc

Particulièrement intéressant, le rapport qui a été établi en comparant les décès COVID dans les différents départements. Ces graphiques montrent qu’il faudrait mettre plus de moyens dans les départements où le virus commence à sévir ou sévit encore.
https://youtu.be/M7s38PJ9wzc?t=858
Notre chef de commando de trottinettes à vapeur aéroportées trouve Sud Radio « intéressante » et vante la généticienne déjantée Henrion-Caude, la nouvelle coqueluche de l'association des illuminés mous du bulbe dont il est un des membres les plus actifs.

*****

2736. Pimpin | 20/11/2020 @ 14:11

Bernnard (#2727),
Il n’y a pas de deuxième vague, Raoult l’a expliqué, le virus est différent, c’est une nouvelle vague d’un autre virus. Amplifiée par les résultats des tests PCR à CT élevé donc avec un grand nombre de faux positifs. La bonne nouvelle c’est qu’il est tout aussi sensible à son traitement.
Oui et il parait que l'hydroxychloroquine marche aussi pour la repousse des cheveux et pour le retour d'affection, c'est un chauffeur de taxi qui me l'a dit.

mardi 17 novembre 2020

La bombe méthane qui fait pschittt

 On critique souvent les études foireuses effectuées par des scientifiques climatosceptiques (allons-y avec ce mot en évitant de les qualifier de manière...plus honteuse) niant le réchauffement principalement (pour ne pas dire exclusivement) causé par l'homme, mais parfois on peut se trouver confrontés à l'excès inverse.

Parce que oui, il y en a qui exagèrent nettement la gravité de la situation, mon bandeau de droite en contient quelques exemples sous l'appellation « Climat : à consulter à ses risques et périls... » où figurent des sites climato-fantaisistes tels que WUWT, Skyfall ou Climate Etc., mais aussi d'autres comme Nature Bats LastArctic News ou Paul Beckwith, Climate System Scientist qui sont, eux, franchement catastrophistes (ou catastrophiques)

Une étude récente vient de paraitre avec comme titre An earth system model shows self-sustained melting of permafrost even if all man-made GHG emissions stop in 2020 (Un modèle du système terrestre montre une fonte auto-entretenue du permafrost même si toutes les émissions de GES d'origine humaine cessent en 2020) ; déjà le titre en question semble poser problème comme le fait remarquer une certaine Merritt Turetsky dans l'article de Dharna Noor Climate Scientists Debunk ‘Point of No Return’ Paper Everyone’s Freaking Out About (Des climatologues démystifient le "point de non-retour", un document qui fait peur à tout le monde) :

The problems with the study begin with its title, which refers to the “melting of permafrost.” That’s a red flag because as Merritt Turetsky, an ecologist who directs the Institute of Arctic and Alpine Research at the University of Colorado, Boulder, noted, permafrost thaws rather than melting.

“Pockets of ice stored here and there within permafrost can melt,” she said. “But these are very distinct processes.” The distinction, she said, makes her think the researchers don’t really know what permafrost is.
Les problèmes que pose l'étude commencent avec son titre, qui fait référence à la "fonte du permafrost". C'est un signal d'alarme car, comme l'a noté Merritt Turetsky, une écologiste qui dirige l'Institut de recherche arctique et alpine de l'Université du Colorado, à Boulder, le permafrost dégèle plutôt qu'il ne fond.

" Des poches de glace stockées ici et là dans le permafrost peuvent fondre ", a-t-elle déclaré. "Mais ce sont des processus très distincts". Cette distinction, dit-elle, lui fait penser que les chercheurs ne savent pas vraiment ce qu'est le permafrost.

Mais cette dernière remarque concernant leur ignorance au sujet du permafrost (ou pergélisol en bon français) n'est pas si étrange que cela quand on apprend que :

They’re not climate scientists, they’re business school professors.
Ce ne sont pas des climatologues, ce sont des professeurs d'école de commerce.

Etonné par cette affirmation je suis allé vérifier ce que je pouvais trouver sur les deux auteurs de l'étude, Jørgen Randers l'auteur principal et Ulrich Golüke le coauteur :

Jørgen Randers :

Norwegian academic, professor emeritus of climate strategy at the BI Norwegian Business School,[1] and practitioner in the field of future studies.[2] His professional field encompasses model-based futures studies, scenario analysis, system dynamics, sustainability, climate, energy and ecological economics.
Universitaire norvégien, professeur émérite de stratégie climatique à la BI Norwegian Business School[1] et praticien dans le domaine des études prospectives[2], son domaine professionnel englobe les études prospectives basées sur des modèles, l'analyse de scénarios, la dynamique des systèmes, la durabilité, le climat, l'énergie et l'économie écologique.
Ulrich Golüke :
has spent his professional life in business, academia, NGOs and as a freelancer. He is a system dynamicist by training has worked for over thirty years with systems modeling (in shipping, health care, real estate. economics and climate change). 
a passé sa vie professionnelle dans le monde des affaires, à l'université, dans des ONG et en tant que travailleur indépendant. Dynamicien de système de formation, il travaille depuis plus de trente ans sur la modélisation des systèmes (dans les domaines du transport maritime, des soins de santé, de l'immobilier, de l'économie et du changement climatique).
Nous n'avons pas a priori affaire à des charlots, tous deux ont des compétences en matière climatique ainsi que de systèmes numériques autrement appelés « modèles », mais effectivement ils enseignent (ou ont enseigné) dans des écoles de commerce (business schools) et/ou ont travaillé essentiellement dans des domaines très éloignés de la glaciologie...

Quoi qu'il en soit « fonte » ou « dégel » je dois humblement avouer que je n'aurais pas fait la différence, pour moi ces deux mots sont synonymes mais je ne suis pas expert en la matière, cependant Wikipédia nous dit :
Le dégel1 est un terme désignant le phénomène climatologique de fonte de la neige ou de la glace accumulée en un lieu donné.
Mais, mais, mais, en anglais voici ce qu'on nous dit dans Melt vs Thaw - What's the difference? :
As nouns the difference between melt and thaw is that melt is molten material, the product of melting while thaw is the melting of ice, snow, or other congealed matter; the resolution of ice, or the like, into the state of a fluid; liquefaction by heat of anything congealed by frost.

As verbs the difference between melt and thaw is that melt is (ergative) to change (or to be changed) from a solid state to a liquid state, usually by a gradual heat while thaw is to melt, dissolve, or become fluid; to soften; — said of that which is frozen; as, the ice thaws specifically by gradual warming.
Comme noms, la différence entre la fonte et le dégel est que la fonte est une matière fondue, le produit de la fonte tandis que le dégel est la fonte de la glace, de la neige, ou d'autres matières congelées ; la transformation de la glace, ou autre, en un fluide ; la liquéfaction par la chaleur de tout ce qui est congelé par le gel.
En tant que verbes, la différence entre fondre et dégeler est que fondre est (ergatif) changer (ou être changé) d'un état solide à un état liquide, généralement par une chaleur progressive tandis que dégeler est fondre, dissoudre, ou devenir fluide ; ramollir ; - dit de ce qui est gelé ; ainsi, la glace dégèle spécifiquement par un réchauffement progressif.
Les différences entre ces deux mots sont tellement subtiles que je pose mon joker et fais confiance à Merritt Turetsky qui doit savoir de quoi elle parle.

Donc l'étude incriminée en arriverait à la conclusion indiquée en introduction de l'article de Dharna Noor :
On Thursday, a new study came out warning that even if we stopped emitting carbon dioxide, the world has reached the “point of no return” for climate change. The paper claims that’s because Arctic permafrost—carbon-rich, permanently frozen earth made of rocks, water, and dead wildlife—is melting irreversibly, and it could continue to heat the planet for centuries by releasing carbon dioxide. Terrifying, right?
Jeudi, une nouvelle étude est sortie, avertissant que même si nous arrêtions d'émettre du dioxyde de carbone, le monde a atteint le "point de non-retour" du changement climatique. Le document affirme que c'est parce que le permafrost de l'Arctique - une terre riche en carbone et gelée en permanence, faite de roches, d'eau et de restes d'animaux et de végétaux - fond de manière irréversible et pourrait continuer à chauffer la planète pendant des siècles en libérant du dioxyde de carbone. Terrifiant, n'est-ce pas ?
Je vais pinailler, mais l'étude parle de « carbone » qui serait libéré et non de « dioxyde de carbone » ; voici exactement ce qu'elle dit dans son résumé :
This warming is the combined effect of three physical processes: (1) declining surface albedo (driven by melting of the Arctic ice cover), (2) increasing amounts of water vapour in the atmosphere (driven by higher temperatures), and (3) changes in the concentrations of the GHG in the atmosphere (driven by the absorption of CO2 in biomass and oceans, and emission of carbon (CH4 and CO2) from melting permafrost).
Ce réchauffement est l'effet combiné de trois processus physiques : (1) la diminution de l'albédo de la surface (due à la fonte de la couverture glaciaire arctique), (2) l'augmentation des quantités de vapeur d'eau dans l'atmosphère (due à la hausse des températures), et (3) les changements dans les concentrations de GES dans l'atmosphère (dus à l'absorption de CO2 dans la biomasse et les océans, et à l'émission de carbone (CH4 et CO2) due à la fonte du permafrost).
Quand on critique quelqu'un ou quelque chose il faut le faire avec le souci du détail afin de ne pas soi-même prêter le flanc à une contre-critique qui s'attarderait sur des points de détail en faisant oublier l'essentiel ; par ailleurs on notera qu'il y a trois « effets combinés » causant le réchauffement, et pas seulement le dégel du permafrost !

Ce n'est qu'un peu plus bas dans l'article que la journaliste parle de la vapeur d'eau :
The new report also overestimates water vapor concentrations, which lead the model to run unusually hot.
Le nouveau rapport surestime également les concentrations de vapeur d'eau, ce qui conduit le modèle à fonctionner de manière anormalement chaude.
Quant à l'albédo il n'est tout simplement jamais mentionné dans l'article alors qu'il s'agit du point numéro un de l'étude !

Cependant l'étude attribuerait (à tort selon la journaliste) un rôle majeur aux émissions de méthane :
The authors claim that methane will be the chief driver of future temperature increases, but in doing so, they exaggerate the temperature increase that the methane concentrations in their model could produce.
Les auteurs affirment que le méthane sera le principal moteur des futures augmentations de température, mais ce faisant, ils exagèrent l'augmentation de température que les concentrations de méthane dans leur modèle pourraient produire.
Je ne suis évidemment pas compétent en la matière et ne peux porter aucun jugement personnel sur la qualité de l'étude, je remarque néanmoins que de véritables experts sont cités comme Kate Marvel ou Zeke Hausfather, ce dernier concluant :
Folks are missing that its (sic) a simple model created by non-experts [...] I’m also worried that there is a bit of a bias to cover it given its purported dramatic findings.
Les gens ne savent pas qu'il s'agit d'un modèle simple créé par des non-experts [...] Je suis également inquiet qu'il y ait un certain biais pour le couvrir étant donné ses prétendues conclusions dramatiques.
Hausfather s'inquiète donc du fait que « les gens », c'est-à-dire le public, vous, moi, tous les autres non experts du sujet, prennent cette étude à la lettre et en viennent à « paniquer » en raison de son caractère « dramatique » ; c'est l'effet exactement inverse de la situation dans laquelle on se trouve avec des études de climatonégateurs qui à l'extrême opposé tentent de nous « rassurer » en avançant des arguments fallacieux tels que « le climat a toujours changé » ou « le CO₂ c'est de la nourriture pour les plantes ».

Kate Marvel, elle, précise ceci :
I want to be clear: thawing permafrost is likely to result in a net increase in atmospheric methane concentrations. And methane is a potent greenhouse gas. But methane concentrations are increasing sharply right now, and it’s not because of permafrost[...]. It’s because of the oil and gas industry and large-scale agriculture.
Je tiens à être claire : le dégel du permafrost va probablement entraîner une augmentation nette des concentrations de méthane dans l'atmosphère. Et le méthane est un puissant gaz à effet de serre. Mais les concentrations de méthane augmentent fortement en ce moment, et ce n'est pas à cause du permafrost [...]. C'est à cause de l'industrie pétrolière et gazière et de l'agriculture à grande échelle.
Bref nos deux enseignants en école de commerce feraient mieux de revoir leur copie, ou plutôt leur modèle climatique jugé trop « simpliste ».

On peut lire des critiques similaires chez Ken Rice (aka ...and Then There's Physics) dans A little domain knowledge can go a long way (Un peu de connaissance du domaine peut faire beaucoup) :
A rather bizarre paper has been published in Scientific Reports (yes, that Scientific Reports) claiming that [an] earth system model shows self-sustained melting of permafrost even if all man-made GHG emissions stop in 2020.
Un article assez bizarre a été publié dans Scientific Reports (oui, ce Scientific Reports) affirmant qu'un modèle du système terrestre montre une fonte auto-entretenue du permafrost même si toutes les émissions de GES d'origine humaine cessent en 2020.
Rice pointe du doigt à cette occasion l'insulte faire au peuple Inuit en utilisant l'acronyme ESCIMO (phonétique d'esquimaux) pour désigner le modèle climatique, ce qui serait une preuve supplémentaire que les auteurs de l'étude ne savent pas de quoi ils parlent...

Et comme Rice a de la bouteille il est capable de voir assez vite ce qui ne va pas :
What’s very odd is that you just need to look at the figures in the paper to see numerous problems.
Ce qui est très étrange, c'est qu'il suffit de regarder les chiffres dans le papier pour voir de nombreux problèmes.
La première remarque qu'il fait est que la concentration en CO₂ mentionnée dans les deux scénarios du modèle déficient serait de 300 ppm en l'an 2200 alors que cette concentration ne devrait pas passer en-dessous des 350 ppm et ce pendant de nombreuses génération, quoi que nous fassions aujourd'hui ; une autre anomalie réside dans le fait que dans le deuxième scénario, celui où les émissions seraient réduites à zéro avant 2100, les concentrations commenceraient à diminuer avant que les émissions n'arrivent à zéro, ce qui semble effectivement peu probable !

Et de se demander comment cette étude a pu passer le barrage de la revue par les pairs :
It’s hard to see how anyone who has developed an earth system model wouldn’t notice these obvious problems, and it’s particularly difficult to understand how any competent reviewer could let these pass.
Il est difficile de voir comment quelqu'un qui a développé un modèle du système terrestre ne remarquerait pas ces problèmes évidents, et il est particulièrement difficile de comprendre comment un examinateur compétent pourrait les laisser passer.
Ce qui tendrait à faire penser que parmi les réviseurs il n'y avait pas de personne compétente en modèles climatiques.

Nous avons déjà vu (pour le climat ou pour le Covid-19) que des études pouvaient être rétractées après avoir passé avec succès l'épreuve de la révision, attendons de voir ce qu'il en sera pour celle-là.