jeudi 30 décembre 2021

Climactualités - décembre 2021

 

Concentration de l'atmosphère en CO₂

Global Monitoring Laboratory - Carbon Cycle Greenhouse Gases (noaa.gov)

Moyenne mensuelle récente du CO₂ à l'observatoire de Mauna Loa.

Variation de la concentration en CO₂ depuis 1960.

Les lignes et symboles rouges représentent les valeurs moyennes mensuelles, centrées sur le milieu de chaque mois. Les lignes et symboles noirs représentent les mêmes valeurs, après correction pour le cycle saisonnier moyen.

Taux de croissance annuel moyen du CO₂ au Mauna Loa.

Ce graphique montre les taux de croissance annuels moyens du dioxyde de carbone pour Mauna Loa. Les moyennes décennales du taux de croissance sont également représentées par des lignes horizontales pour les années 1960 à 1969, 1970 à 1979, et ainsi de suite.


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Données de températures du HadCRUT britannique

Temperature data (HadCRUT, CRUTEM,, HadCRUT5, CRUTEM5) Climatic Research Unit global temperature (uea.ac.uk)

Anomalies de température terrestres [CRUTEM5] et marines [HadSST4] combinées sur une grille de 5° par 5° avec une plus grande couverture géographique par remplissage statistique (Morice et al., 2021).


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Données de températures de la NOAA

Climate Change: Global Temperature | NOAA Climate.gov

Température annuelle de surface comparée à la moyenne du XXe siècle de 1880 à 2020.

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Elévation du niveau moyen des mers

Mean Sea Level: Aviso+ (altimetry.fr)

Niveau moyen global de référence (GMSL) basé sur les données des missions TopEx/Poseidon, Jason-1, Jason-2 et Jason-3 de janvier 1993 à aujourd'hui, après élimination des signaux annuels et semi-annuels et application d'un filtre de 6 mois. En appliquant la correction du rebond postglaciaire (-0,3 mm/an), l'élévation du niveau moyen des mers a ainsi été estimée à 3,5 mm/an avec une incertitude de 0,4 mm/an.

Tendance régionale du niveau de la mer sur la période 1993 à aujourd'hui (en mm/an) à partir des données multi-missions Ssalto/Duacs.

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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910

data.giss.nasa.gov

Anomalies de températures pour le mois de novembre 2021 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :

  • année 2020 : 1.24 => 2
  • année 2019 : 1.21 => 3
  • année 2018 : 1.08 => 5 
  • année 2017 : 1.17 => 4 
  • année 2016 : 1.26 => 1


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Polar Science Center

psc.apl.uw.edu

Evolution du volume de la banquise arctique de PIOMAS par rapport à la moyenne de la période 1979-2020.

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Arctic Data archive system (ADS)

ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent

Comme le mois dernier le serveur était inaccessible pour raison de maintenance voici d'abord les données concernant la fin du mois de novembre (j'ai essayé de me positionner au plus juste possible)

Evolution de la banquise arctique (approximativement à fin novembre)

Evolution de la banquise antarctique (approximativement à fin novembre)

Et voici les données arrêtées à aujourd'hui.

Evolution de la banquise arctique.

Evolution de la banquise antarctique.

Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.

Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimalesen jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation par rapport à l'année précédente)


Moyenne des années 1980 à la même date : 13.62 + 7,45 = 21,07

Décembre 2021 : 12,50 + 6,32 = 18,82 (-0,32)
Novembre 2021 : 10,79 + 13,48 = 24,27 (+0,37)
Octobre 2021 : 7,97 + 16,98 = 24,94 (+0,99)
Septembre 2021 : 5,04 + 18,04 = 23,08 (+0,20)
Août 2021 : 5,05 + 18,57 = 23,62 (+1,14)
Juillet 2021 : 6,38 + 17,39 = 23,77 (+1,48)
Juin 2021 : 9,09 + 14,81 = 23,90 (+0,33) 
Mai 2021 : 11,29 + 11,66 = 22,95 (+0,54)
Avril 2021 : 12,82 + 8,48 = 21,3 (+0,78)
Mars 2021 : 13,62 + 5,53 = 19,15 (+0,65)
Février 2021 : 13,73 + 3,02 = 16,75 (-0,35)
Janvier 2021 : 13,43 + 3,50 = 16,92 (-0,13)
Décembre 2020 : 12,07 + 7,07 = 19,14 (+0,23)
Novembre 2020 : 9,71 + 14,19 = 23,90 (+0,77)
Octobre 2020 : 6,02 + 17,94 = 23,95 (-0,33)
Septembre 2020 : 4,08 + 18,81 = 22,88 (+0,22)
Août 2020 : 4,06 + 18,43 = 22,48 (+0,26)
Juillet 2020 : 5,78 + 16,51 = 22,29 (-0,17)
Juin 2020 : 9,18 + 14,39 = 23,57 (+0,80)
Mai 2020 : 10,83 + 11,58 = 22,41 (+1,35)
Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats


mardi 28 décembre 2021

Le docteur Broussalian avait tout prévu dès le début

La dégringolade (qui rime avec grande rigolade) continue, et en cette fin d'année l'AIMSIB vient d'atteindre des profondeurs insoupçonnées mais qu'on pouvait craindre en regardant la tendance des articles tout au long des deux années qui viennent de s'écouler.

Dans Un plan pour le monde? le docteur Broussalian reprend son thème favori qu'il avait déjà exposé sur son blog personnel (voir Planète Homéopathie) et que j'avais évoqué il y a un mois dans Le docteur Broussalian dénonce un plan pour le monde.

Aucune surprise donc, il demeure dans son trip intérieur dont lui seul a le secret, à tel point qu'il se prend pour un devin extra-lucide puisqu'il commence son introduction par :

Rien ne me prédisposait à jouer les Cassandre quand voici déjà plus d’un an je prédisais la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui plongés. 

Et quelle est cette situation qu'il prédisait il y a plus d'un an ?

Quand j’ai déclaré publiquement en Septembre 2020 [5] que cette pandémie factice n’était qu’un hold-up mondial destiné à mettre en place une dictature

Si j'étais Zemmour je dirais ben voyons !

Bon, je ne suis pas Zemmour mais je dis quand même ben voyons !

Et notre cher docteur avait déjà la solution toute trouvée à notre problème :

seule l’insurrection populaire sera notre salut

Ben...euh, je ne voudrais pas radoter, mais voyons la suite.

Non en fait je ne vais pas vous parler du billet de Broussalian, ce serait du temps perdu pour vous et moi, j'ai écrit sur ce sujet il y a un mois alors hein ça suffit un peu, n'est-ce point ?

Par contre, et pour vous éviter de penser que vous avez baguenaudé avec quelque chose déjà traité, je vous livre ce fabuleux commentaire d'un autre guign..., pardon d'un autre docteur que j'ai également évoqué ici à plusieurs reprises (voir Résultats de recherche pour bredontiot) :

Je sais que mon ami Jean-Bernard Fourtillan parait sulfureux à plus d’un, même ici. 

[...]

Il nous annonce que toutes les armées du monde, coalisées et synchronisées, reprendraient le pouvoir usurpé courant Janvier.
Face au scénario invraisemblable qu’on nous a proposé depuis deux ans, il n’y a peut-être qu’un scénario miraculeux pour nous en sortir.
Le sien est de cette sorte:
https://agoratv.ch/le-professeur-jean-bernard-fourtillan-est-libre-joyeux-noel-le-meilleur-est-a-venir/
Faites-vous une idée. [...]

Oui faites-vous une idée, comme vous le pouvez, avec ce que vous annonce le professeur Fourtillan, à savoir que le 15 janvier prochain toutes les armées du monde (même celles de la Corée du Nord donc) vont renverser tous les régimes corrompus et exécuter leurs dirigeants !

On apprend dans cette vidéo que Trump est toujours président des Etats-Unis et que Biden se cache dans une cave, celui qu'on prend pour lui n'étant qu'un sosie tout comme celui que nous prenons pour Macron, lequel serait mort en fait en 2018 !

De plus Serge Rader, le pharmacien anti-vaccins mort en mai dernier, aurait été assassiné par le sosie de Macron...

Evidemment c'est une occasion pour Fourtillan de dire tout le bien qu'il pense de gens comme Silvano Trotta, Christian Tal Schaller ou Pierre Barnerias, des amis indéfectibles qu'il remercie pour le soutien qu'ils lui ont apporté quand il était en service psychiatrique, tant il est vrai que sa détention était inappropriée et qu'il ne nécessitait aucun soin, cela va de soi.

Je ne sais pas ce que sera 2022 mais si cela continue sur la lancée de 2020 et 2021 alors on n'a pas le cul sorti des ronces avant longtemps, et ça c'est une prédiction toute personnelle qui n'engage que moi.


lundi 27 décembre 2021

Suivi du lancement du téléscope James Webb

 Si vous êtes intéressés pour suivre les étapes au jour le jour du lancement du téléscope James Webb jusqu'à son arrivée au point de Lagrange 2, j'ai ajouté un lien dans la catégorie Science :

Qui c'est qui vous gâte hein !

Pour avoir des détails sur le projet vous pouvez lire l'excellent article Lancement du télescope spatial Webb : Ariane 5 réussit le vol le plus prestigieux jamais réalisé, sur futura-sciences.


Pour le moment nous en sommes à ce point :

Source jwst.nasa.gov


Nous sommes bien seuls (bis repetita)

 Les marronniers peuvent fleurir même en hiver. Ainsi en décembre dernier, dans Nous sommes bien seuls..., j'écrivais au sujet de notre petitesse vis-à-vis de l'immensité de l'Univers, et voilà que le lancement du téléscope James Webb vient de m'inciter à en rajouter une louche.

Dans Le télescope James-Webb part à la recherche d‘extraterrestres on nous dit le plus sérieusement du monde :

Le supertélescope James-Webb [...] permettra notamment aux scientifiques de déterminer s’il y a de la vie sur d’autres planètes.

Certes, certes.

Mais entre une vie constituée de bactéries ou d'algues et ce que nous connaissons aujourd'hui sur Terre il y a comme un gouffre...intergalactique !

Déjà ça a mal commencé pour la (très chère) lunette astronomique en quête de « quelque chose » ailleurs dans le cosmos ; en effet, on vient juste de se rendre compte qu'il n'y a très probablement jamais eu de vie sur Vénus comme on l'apprend dans La vie sur Vénus n'a peut-être jamais été possible :

Certains scientifiques avançaient que la vie aurait été possible sur Venus, dans un lointain passé. Mais une nouvelle étude suggère que les conditions n’auraient jamais été réunis pour rendre ce miracle possible…

Le magazine Epsiloon en parle dans son dernier numéro de janvier 2022 ; pages 46 et 47 on nous dit l'air contrit :

Las ! Même Vénus, la plus parfaite jumelle de la Terre, n'a jamais pu abriter la vie.

On remarquera le passage du conditionnel (n'auraient jamais...) à l'indicatif (n'a jamais...), avec arguments à l'appui. Qu'on en juge :

  • Distance au Soleil :
    • Terre : 147 095 000 km
    • Vénus : 107 477 000 km
  • Rayon (en proportion) :
    • Terre : 1
    • Vénus : 0,9499
  • Densité (en proportion) :
    • Terre : 1
    • Vénus : 0,815
  • Température moyenne :
    • Terre : 13,7°C
    • Vénus : 450°C
  • Espèces vivantes recensées (estimation à deux ou trois près) :
    • Terre : de 3 à 100 millions
    • Vénus : 0

Ainsi, malgré des conditions de départ quasiment identiques, il a suffi que Vénus soit plus proche du Soleil que la Terre de « seulement » 40 millions de kilomètres pour qu'elle soit incapable d'abriter la moindre vie.

Et mon petit doigt vient juste de me dire que pour Mars on ira assez probablement vers le même genre de désillusions !

Pourtant Mars a abrité des océans, susceptibles d'accueillir la vie comme la Terre a pu le faire, mais c'était il y a plus de 3 milliards d'années, et depuis Mars est totalement stérile, même si certains se prennent encore à rêver qu'il puisse y en avoir encore, cachés sous la surface comme on se l'imagine dans Les scientifiques ont peut-être découvert où se cachent les océans disparus de Mars :
[Eva Scheller] est l’auteure principale d’un nouveau rapport portant sur l’étude des eaux disparues de la planète. On sait effectivement que celle-ci avait abrité des lacs et des océans dans un passé très lointain. La question est donc de savoir où sont passées toutes ces eaux. Certes, les théories existantes suggèrent une vaporisation dans l’espace, mais Scheller et ses collègues pensent que ce n’est pas tout à fait le cas.

Pauvre petite Eva, je suis par avance désolé pour la grosse déception qu'elle va avoir quand tout concordera pour dire qu'effectivement toute l'eau a bien disparu dans l'espace ; mais si elle a cependant raison, ce qu'on ne peut pas totalement écarter d'un revers dédaigneux de la main, so what ?

Oui parce que réfléchissons ensemble un peu. La vie serait apparue sur Terre il y a environ 4 milliards d'années (à quelques semaines près) comme nous l'enseigne François Raulin dans cette vidéo visible dans l'article de Futura Science Comment la vie est-elle apparue sur Terre ? :

François Raulin, professeur de chimie à l'université Paris Est - Créteil donne son explication des origines de la vie. © S-F-Exobiologie, Dailymotion

Faisons rapidement les calculs : les océans disparaissent de la surface de Mars il y a quelques 3 milliards d'années, soit un milliard d'années après leur appartition sur Terre, cela laisse à la vie environ un milliard d'années pour apparaitre sur Mars et se développer, sachant que pour arriver à notre espèce Homo Sapiens il a donc fallu pas moins de 4 milliards d'années à partir des formes primitives de la vie.

Evidemment je fais l'hypothès (audacieuse je sais) que les océans seraient apparus en même temps sur les deux planètes, mais rien ne dit que ce soit le cas, je n'étais pas présent quand cela s'est produit donc je ne peux faire que des suppositions. Cependant même si l'eau était présente sur Mars quelques millions d'années plus tôt que sur la Terre je ne vois pas ce que cela changerait au problème. « Problème » qui est que probablement (souvenez-vous que c'est mon petit doigt qui me susurre à l'oreille, ne prenez donc pas ça pour argent comptant) aucune vie digne de ce nom n'a pu avoir la moindre chance de prospérer sur Mars, une planète pourtant supposément située dans la zone dite « habitable » tout comme Vénus et bien évidemment la Terre ! 

Mais Epsiloon nous montre dans un excellent graphique que Vénus ne figure plus que dans une « zone qu'on pensait jusqu'ici habitable », il n'y a donc plus, dans le système solaire, que deux planètes incluses dans la « zone habitable confirmée ». Ce graphique a pour principal intérêt de nous dévoiler qu'en définitive très peu de planètes sont aptes à une éventuelle vie.

Mais il y a vie et vie.

Comme je l'ai dit plus haut il y a loin, très loin de la simple bactérie à Homo sapiens ; mais ce n'est pas tout, en fait Homo sapiens ne doit son existence (prouvable par le fait que je suis en train d'écrire ces lignes et que vous les lisez) qu'à un extraordinare concours de circonstances, à un véritable miracle, le mot « miracle » sous ma plume n'ayant aucune connotation religieuse et signifiant simplement que notre apparition peut se chiffrer en terme de probabilité par un zéro suivi d'une virgule précédant elle-même une quantité gigantesque de zéros supplémentaires éventuellement close par un chiffre quelconque quelque part sur la droite en-dehors de la feuille de papier.

Si vous n'en êtes pas convaincu il faut vous faire à cette idée que je vais illustrer en deux temps ; d'abord à l'aide du magazine Epsiloon, ensuite en me référant à un livre que j'ai terminé récemment, The ends of the world.

Conditions préalables à l'existence de la vie en se référant à la Terre

Epsiloon nous les fournit pages 51 à 53 sous forme d'encadrés ; j'en donne ici les titres, pour les textes et les détails achetez le magazine ou abonnez-vous :

  1. Une tectonique qui stabilise le climat
  2. Une orbite particulière
  3. Une étoile (le Soleil) atypique
  4. Une rarissime (sic) collision originelle
  5. Une géante (Jupiter) qui joue les gardiennes
  6. Une histoire paisible
  7. Une atmosphère parfaite
  8. Des océans idéaux
  9. Un champ magnétique protecteur
C'est d'ailleurs ce qui fait dire à l'astrophysicien François Forget, je cite (page 5 du numéro 7 d'Epsiloon) :
Pas impossible que les circonstances qui ont permis à la Terre de conserver un climat propice à la vie nécessitent une somme improbable de coïncidences.
Donc rien que pour recevoir les conditions propices à la vie il a fallu comme on peut le constater une série d'éléments favorables qui défie l'imagination et qu'on a quelque peine à envisager qu'elle se reproduise en l'état ailleurs dans l'espace. Evidemment d'autres planètes dans l'Univers ont pu bénéficier de conditions similaires leur permettant d'avoir une chance de voir apparaitre la vie, le problème est que, d'une part la probabilité est forte que ces planètes soient tellement lointaines qu'on n'en saura jamais rien, et que d'autre part pour atteindre le niveau de vie que nous connaissons actuellement sur Terre il a fallu une autre série de circonstances extraordinaires !

Les obstacles que la vie a dû franchir pour en arriver jusqu'à maintenant


Le livre The ends of the world (TEOTW) nous narre les principales grandes extinctions d'espèces que la Terre a connu depuis sa création, avec dans l'ordre (avec l'aide de futura-sciences) en mentionnant le pourcentage de disparition estimé :
  1. Extinction de l'Ordovicien il y a 445 millions d'années
    1. Futura : 60 à 70%
    2. TEOTW : 86%
  2. Extinction du Dévonien il y a 360 à 375 millions d'années
    1. Futura : 75%
    2. TEOTW : 75%
  3. Extinction du Permien il y a 250 millions d'années
    1. Futura : 95%
    2. TEOTW : 96%
  4. Extinction du Trias il y a 200 millions d'années
    1. Futura : 70 à 80%
    2. TEOTW : 80%
  5. Extinction de Crétacé il y a 66 millions d'années
    1. Futura 75%
    2. TEOTW : 76%

Cela fait ainsi beaucoup d'extinctions dont les causes probables sont les suivantes d'après Futura :
  1. période glaciaire courte mais intense.
  2. épuisement de l'oxygène dans les océans.
  3. impacts d'astéroïdes, activité volcanique.
  4. multiples, toujours en débat.
  5. impact d'un astéroïde.
Si l'on réfléchit bien on comprend assez facilement qu'il aurait suffi qu'un des paramètres ayant causé ces différentes extinctions ait été légèrement différent pour que la suite soit elle-même totalement autre que ce que nous avons connu ; pour le dire autrement, changez un seul paramètre d'un petit iota et je n'existe tout bonnement pas. Et vous non plus.


Et pour finir sur une note optimiste, voici un passage du livre sur lequel je vous laisserai méditer (c'est page 5) :
[It's] pretty clear that times of high carbon dioxide  and especially times when carbon dioxide levels rapidly rose — coincided with the mass extinctions. Here is the driver of extinction.
[Il] est clair que les périodes de forte concentration de dioxyde de carbone - et surtout les périodes où les niveaux de dioxyde de carbone ont rapidement augmenté - ont coïncidé avec les extinctions massives. Voici le moteur de l'extinction.
C'est un certain Peter Ward qui s'exprime ainsi. Comme par hasard il est l'auteur d'un livre intitulé Rare Earth: Why Complex Life Is Uncommon in the Universe, traduction : La Terre rare : Pourquoi la vie complexe est peu répandue dans l'univers.

Je n'ai pas lu ce livre mais je pense que mon immense biais de confirmation va m'inciter à le commander.

Voilà c'est fait.


mardi 21 décembre 2021

Michael Mann avait donc tort

 Avec ce satané Covid cela fait un certain temps que mes billets sur le climat se font plutôt rares, voici une occasion de frapper un gros coup et de remettre les pendules à l'heure.

J'ai souvent écrit au sujet de la courbe en crosse de hockey de Michael Mann, mais voilà qu'à l'occasion d'un fil twitter que je pensais anodin mes certitudes sur Mann viennent de s'effondrer.

Commençons par le début avec ce fameux fil twitter.

Pas plus tard qu'hier 20 décembre Andrew Dressler lance les hostilités avec ça :

I made this plot to convey how humans are changing the climate. This plot shows 35,000 years. Future projections are from a SSP2-45-like trajectory. The pink band shows the fossil fuel era, which will last just a few centuries — just a brief spark in the history of humanity.
J'ai fait ce graphique pour montrer comment les humains changent le climat. Ce graphique montre 35 000 ans. Les projections futures sont issues d'une trajectoire de type SSP2-45. La bande rose montre l'ère des combustibles fossiles, qui ne durera que quelques siècles - juste une brève étincelle dans l'histoire de l'humanité.
Evolution de la température moyenne terrestre de 17 000 BC jusqu'à 13 000 AD environ.

Tout le monde aura remarqué que la période envisagée s'étend sur 30 000 ans et non 35 000, mais Dressler le reconnaitra un peu plus loin (l'erreur est humaine) :

Uggghhh, in the first tweet, 35,000 should be 30,000.
Uggghhh, dans le premier tweet, 35 000 devrait être 30 000.

Mais ce n'est pas la seule erreur, car ici Dressler s'inspire de la fameuse courbe de Mann qui montrait pour les 1 000 dernières années une pente légèrement descendante :

Figure SPM 1 — Variations de la température à la surface de la Terre au cours du dernier millénaire (source wikiwix)

Or cette courbe était fausse, mais continuons avec ce que nous dit Dressler, nous verrons plus loin quelle est la véritable courbe qu'il faut maintenant prendre en compte.

En effet, ce que nous montre Dressler est très instructif, car il met parfaitement les choses en perspective en prenant suffisamment de hauteur, ce que certains sont totalement incapables de faire (je pense à des gens comme BR ou FG, si vous ne voyez pas de qui il s'agit vous n'avez qu'à me lire plus souvent)

Nous voyons dans son graphique s'étalant sur 30 000 ans que notre période dite « des fossiles », c'est-à-dire d'utilisation des énergies en provenance de charbon, de gaz et de pétrole, est singulièrement courte, c'est une brève parenthèse dans l'histoire de l'humanité qui a pourtant un impact colossal si l'on en juge par un décrochage violent de quelques 3 degrés !

3 degrés de plus en 2100 par rapport à la période dite préindustrielle, c'est ce que je n'arrête pas d'écrire depuis que je traite du climat ; il n'y a pas de mystère, je n'invente rien, je me contente de lire la littérature sur le sujet, et voilà que Dressler vient aujourd'hui d'en remettre une couche supplémentaire au cas où l'on n'aurait pas bien compris.

Et il enfonce le clou là où ça devrait faire mal :

Despite how brief the fossil fuel era will be, it will literally remake the face of the Earth for many tens of thousands of years. I wrote about this here: https://web.archive.org/web/2021012008

Malgré la brièveté de l'ère des combustibles fossiles, elle va littéralement remodeler la face de la Terre pendant plusieurs dizaines de milliers d'années. J'ai écrit à ce sujet ici :
Le lien fourni, qui est une archive, met pas mal de temps à cracher le morceau (le lien direct est consultable ici) ; il s'agit d'un article paru le 21 janvier 2020 et intitulé 
Commentary: Climate change is remaking the world
Commentaire : Le changement climatique est en train de changer le monde

Dressler enchaine :

A few degrees Celsius doesn't sound like much, but it's a lot of warming. As the plot shows, future warming under this scenario is about 60% of the warming since the last ice age, a time when the planet looked completely different (e.g., sea levels were 300 feet lower).
Quelques degrés Celsius, cela ne semble pas beaucoup, mais c'est un réchauffement considérable. Comme le montre le graphique, le réchauffement futur selon ce scénario représente environ 60 % du réchauffement depuis la dernière période glaciaire, une époque où la planète avait un aspect complètement différent (par exemple, le niveau des mers était inférieur de 300 pieds).

Pour fixer les idées, 300 pieds c'est environ 100 mètres. Les mers se sont donc élevées d'une centaine de mètres en l'espace...de plusieurs milliers d'années ! Mais ça c'était avant, dans la période allant de -17 000 à -8 000 environ ! Et Dressler nous le fait remarquer peu après :

I find it effective to express temperature changes in ice age units. Here is a plot of the 21st century: today's business-as-usual puts us on track for about 0.5 ice age units of warming in 2100.
Je trouve efficace d'exprimer les changements de température en unités d'âge glaciaire. Voici un graphique du 21e siècle : le maintien du statu quo actuel nous met sur la voie d'un réchauffement d'environ 0,5 unité d'âge glaciaire en 2100.

Voici un graphique de la température planétaire qui inclut le réchauffement futur jusqu'en 2100.  Nous suivons essentiellement le scénario SSP2, ce qui nous met sur la voie d'un réchauffement d'environ 0,5 UAG en 2100.  Et le globe continuera à se réchauffer après 2100, ce qui n'est pas négligeable.

And the warming we are now experiencing is incredibly rapid — much much more rapid than the warming coming out of the last ice age, which took place over 10,000 years. This is bad news for our ability to gracefully adapt.
Et le réchauffement que nous connaissons actuellement est incroyablement rapide - beaucoup plus rapide que le réchauffement qui a suivi la dernière période glaciaire, qui s'est déroulée sur 10 000 ans. C'est une mauvaise nouvelle pour notre capacité à nous adapter avec élégance.
But, of course, it gets worse. The temperature increase coming out of the last ice age caused sea level rise of about 300 feet. If we get 3°C of temperature increase in the future, we will have committed ourselves to many 10s of feet of sea level rise.
Mais, bien sûr, il y a pire. L'augmentation de température qui a suivi la dernière période glaciaire a entraîné une élévation du niveau de la mer d'environ 300 pieds. Si nous obtenons une augmentation de température de 3°C à l'avenir, nous nous serons engagés à une augmentation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de pieds.

Comparaison des périodes « avant » et « après »...

En regardant ce graphique je me dis que les « plusieurs dizaines de pieds » correspondent en fait à environ...150 pieds, soit une cinquantaine de mètres ! Une cinquantaine de mètres de hausse du niveau des mers que nous léguons à nos descendants pour au moins les dix mille ans qui viennent, à condition qu'ils tiennent dix mille ans, ce que je ne suis pas prêt à parier...

Mais revenons sur la courbe qui précède notre ère moderne, celle qui représente la hampe de la crosse de hockey et qui montre une pente légèrement descendante. En fait non, Dressler la corrige en terminant son fil twitter :

Updated using the most recent paleo reconstruction (Osman et al., 2021, 10.1038/s41586-021-03984-4). The main lesson is unchanged.
Mise à jour à l'aide de la plus récente paléo reconstruction (Osman et al., 2021, 10.1038/s41586-021-03984-4). L'enseignement principal reste inchangé.
Graphique corrigé selon Osman et al., 2021.

En vérité c'est Michael Mann himself qui lui a fourni l'information :

Andy: Would be nice to see an alternative version using latest reconstruction:
Andy : Ce serait bien de voir une version alternative utilisant la dernière reconstruction :
The latest paleoclimate reconstructions (e.g. Osman et al: https://arstechnica.com/science/2021/11/scientists-extend-and-straighten-iconic-climate-hockey-stick/…) actually suggest the current warmth is far more anomalous in the context of the past 15k year (earlier work showing big "Holocene Optimum" peak ~7k likely suffers from summer season bias).
Les dernières reconstitutions paléoclimatiques (par exemple Osman et al : https://arstechnica.com/science/2021/11/scientists-extend-and-straighten-iconic-climate-hockey-stick/...) suggèrent en fait que le réchauffement actuel est bien plus anormal dans le contexte des 15 000 dernières années (les travaux antérieurs montrant un grand pic de l'"Optimum holocène" ~7k souffrent probablement d'un biais lié à la saison estivale).
Source Scientists extend and straighten iconic climate “hockey stick” | Ars Technica

Voilà, le pot au rose est découvert, Michael Mann pensait que durant l'holocène la température déclinait lentement avant de rebondir au moment de la révolution industrielle, mais non, en fait la température était en constante augmentation ; le graphique suivant permet de mieux visualiser la différence :

Résolution de l'énigme du climat de l'Holocène : les échantillons ne sont pas répartis uniformément sur la planète, de sorte qu'une simple moyenne indique un refroidissement de l'Holocène (rouge). Les nouveaux travaux d'Osman et de ses collègues corrigent cette inégalité géographique, et le résultat est une légère tendance au réchauffement (bleu).

Bon, cela ne change strictement rien au fait que nous sommes dans de beaux draps, ou plutôt ce sont nos enfants qui recevront en héritage les draps miteux que nous aurons savamment confectionnés.

Mais rassurons-nous, il y aura chez nos enfants de nombreux ingénieurs qui forcément trouveront les solutions à la montée des eaux, nous construisons bien actuellement de nombreux murs pour arrêter les migrants, dans un proche futur on fera simplement des murs encore plus sophistiqués.


dimanche 19 décembre 2021

Florence Rosier, une rédactrice nulle selon les critères de de Lorgeril

 On se demande toujours à quel point il va descendre dans son trou.

Dans Excitations autour du vaccin contre le paludisme notre « bon » docteur de Lorgeril s'est trouvé une nouvelle tête de turc en la personne de Florence Rosier :

Dans un récent numéro du « Journal des gens heureux » (ci-dessous), l’affligeante rédactrice fait de la publicité (déguisée) pour l’industriel GSK qui depuis une vingtaine d’années propose (via l’OMS) un vaccin contre le paludisme.

La nullité de la rédactrice se constate par le simple fait qu’elle présente la chose comme une découverte récente « stimulée » par les nouveaux vaccins antiCOVID alors que GSK et l’OMS se débattent depuis deux décennies pour faire accepter ce vaccin par les populations africaines (surtout) car c’est en Afrique que le paludisme est le plus ravageur.


Le « Journal des gens heureux » est bien entendu Le Monde qui, pour de Lorgeril, ne fait pas le poids face à France Soir ou à Sud Radio ; car oui, j'ouvre une parenthèse, de Lorgeril n'a rien trouvé de mieux que de se produire sur ces deux médias de haut vol :
Mais on peut aussi le voir sur la plateforme CrowdBunker qui accepte tout ce qui a été rejeté par YouTube, Facebook, Twitter, Vimeo et consorts, bref à toutes les bouses qui tentent de propager leurs fake news à qui veut bien les recevoir et les croire :
Je ferme la parenthèse et reviens sur l'« affligeante rédactrice » qui a effectivement publié un article le 8 décembre dernier dans Le Monde :

Page 36 de l'édition du mercredi 9 décembre 2021.


Je ne me permettrai pas de juger de la qualité du travail de Florence Rosier, d'autres bien plus qualifiés que moi l'ont déjà fait ; en effet, cette journaliste free-lance a obtenu le Prix 2020 de l'AJSPI (Association des journalistes scientifiques de la presse d'information) :
Fascinée par l’ingéniosité du vivant, la journaliste Florence Rosier, lauréate du Prix du journaliste scientifique AJSPI pour l’année 2020, a su s’adapter tout au long de sa carrière, sans perdre sa capacité de s’émerveiller.
Mais pour de Lorgeril il s'agit d'une « journaliste nulle » qui aurait d'après lui entrainé dans sa chute deux autres personnes :
La rédactrice du « Journal des gens peureux » prétend avoir mené une enquête auprès d’experts parisiens [ce qui veut dire qu’elle a conversé au téléphone avec eux] qu’elle entraîne ainsi dans sa chute : un certain Dr Marc Thellier (parasitologue au Centre National de référence du Paludisme à la Pitié-Salpêtrière) et un Olivier Silvie, du Centre d’immunologie et des maladies infectieuses de l’inserm.
Quelle ignonominie ! Cette journaliste a eu le culot de consulter deux spécialistes qui, de surcroit, toujours d'après notre « bon » docteur, seraient totalement incompétents :
Apparemment [mais je peux me tromper, certes], aucun des deux n’a la moindre idée de ce qu’est un essai clinique randomisé et encore moins de ce qu’est un vaccin !

Encore une fois je ne me permettrai pas de juger des compétences de ces deux messieurs qui soi-disant n'auraient pas « la moindre idée de ce qu'est un essai clinique randomisé et encore moins de ce qu’est un vaccin », alors je me suis tourné vers monsieur Google Scholar afin qu'il m'informe un minimum sur ces deux loulous :
Le premier ne semble effectivement pas s'intéresser aux vaccins, il n'y a aucun résultat (à moins que je n'aie pas su en trouver) le concernant associant ses recherches aux vaccins, par contre il me parait être en tout cas plus légitime que de Lorgeril (je n'ai rien trouvé sur lui) sur le sujet du paludisme (voir Marc Thellier malaria - Google Scholar) ; pour ce qui est du second on trouve de nombreux résultats en relation avec le paludisme et/ou la vaccination ; en effet Olivier Silvie peut se prévaloir de plus de 200 résultats de papiers dans lesquels il est soit rédacteur soit cité par d'autres chercheurs.

Mais revenons sur l'affirmation delorgerilesque suivante :
GSK et l’OMS se débattent depuis deux décennies pour faire accepter ce vaccin par les populations africaines
Et que nous dit l'OMS justement ? Dans Paludisme : l'OMS recommande l'utilisation à grande échelle du premier vaccin antipaludique au monde nous avons des éléments de réponse :
La recommandation de l’agence onusienne s'appuie sur les résultats d'un programme pilote en cours au Ghana, au Kenya et au Malawi qui a touché plus de 800.000 enfants depuis 2019.
Depuis 2019 cela fait si je ne m'abuse depuis deux ans, et non depuis deux décennies !

Ce qui est quand même assez surpernant de la part d'un immense médecin tel que de Lorgeril c'est qu'il s'offusque du fait que l'OMS essaie de combattre le paludisme en Afrique ; j'ai dû rater un épisode, peut-être croit-il que l'OMS est contrôlée par Bill Gates, lequel tenterait de génocider toutes les populations africaines, ou quelque chose comme ça ?

En tout cas la journaliste du Monde, Florence Rosier, ne me parait pas désinformer son lectorat en publiant un article dont les grandes lignes sont corroborées par ce que l'on peut lire chez l'OMS.

En complément on peut consulter l'article de l'OMS sur le paludisme :

Vaccination

Depuis octobre 2021, l’OMS recommande aussi une large utilisation du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 chez l'enfant dans les zones à transmission modérée à forte du paludisme à P. falciparum. Il est démontré que le vaccin réduit considérablement la morbidité et la mortalité palustres chez le jeune enfant.

Cependant si vous êtes téméraire vous pouvez suivre ces conseils de notre médecin préféré :
Pour savoir vraiment ce qu’est ce miracle vaccinal antipaludique, il faut d’urgence lire le Chapitre 7 de la Deuxième Partie du Livre « Les vaccins à l’ère de la COVID-19 ».

Vous l'avez compris, si vous voulez être vraiment informé il vous faut impérativement acheter TOUS les livres du docteur de Lorgeril, on n'est jamais trop prudent !

Et en plus il a (ou il croit avoir) de l'humour :
Le génial et subtil [les adjectifs ne sont pas trop forts] Dr de Lorgeril avait anticipé les idioties délirantes du Journal des gens heureux !
Pour l'instant moi je n'arrête pas de constater les « idioties délirantes » d'un grand nombre de gens qui étaient quasiment inconnus avant le Covid-19 et qui grâce à la pandémie ont pu sortir de l'ombre et se manifester au grand jour. A mon avis de Lorgeril en fait un peu partie.

Mais ce n'est que mon avis, hein !