dimanche 28 février 2021

Climactualités - février 2021

ENSO

Le 28/02/2021 : climate.gov/enso

LA NIÑA ADVISORY

La Niña—the cool phase of the El Niño-Southern Oscillation climate pattern—is still here in February 2021, but forecasters estimate about a 60% chance that neutral conditions will return this spring.

ALERTE LA NIÑA
La Niña - la phase froide du schéma climatique d'El Niño (oscillation australe) - est toujours là en février 2021, mais les prévisionnistes estiment qu'il y a environ 60 % de chances que les conditions neutres reviennent ce printemps.
Index ENSO de 2012 à 2021 (source weather.plus)

Index ENSO de 1950 à 2021 (source weather.plus)



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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910

Le 28/02/2021 : data.giss.nasa.gov

Anomalies de températures pour le mois de janvier 2021 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :

  • année 2020 : 1.24 => 2
  • année 2019 : 1.21 => 3
  • année 2018 : 1.08 => 5 
  • année 2017 : 1.17 => 4 
  • année 2016 : 1.26 => 1


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Coral Reef Watch

Le 28/02/2021 : coralreefwatch.noaa.gov

Perspectives hebdomadaires sur le blanchiment des coraux et le stress thermique (du 28/02/2021 au 11/07/2021) - 90% de probabilité



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Climate Prediction Center

Le 28/02/2021 : cpc.ncep.noaa.gov

Prévisions de tempêtes tropicales.



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Polar Science Center

Le 28/02/2021 : psc.apl.uw.edu

Anomalie du volume de la glace de mer arctique

Le volume de la glace de mer est calculé à l'aide du système pan-arctique de modélisation et d'assimilation de l'océan glacé (PIOMAS, Zhang et Rothrock, 2003) développé à l'APL/PSC. Les anomalies pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne sur la période 1979 -2016 pour ce jour de l'année afin de supprimer le cycle annuel. Le cycle annuel moyen du modèle du volume de la glace de mer sur cette période va de 28 000 km3 en avril à 11 500 km3 en septembre. La ligne bleue représente la tendance calculée à partir du 1er janvier 1979 jusqu'à la date la plus récente indiquée sur la figure. Les zones ombrées représentent un et deux écarts types des résidus de l'anomalie par rapport à la tendance de la figure 1 et des écarts types par rapport à la moyenne journalière 1979-2017 de la figure 2.

Fig.1 Anomalie du volume de la glace de mer arctique de PIOMAS mise à jour une fois par mois. Les anomalies quotidiennes de volume de la glace de mer pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne de 1979 à 2020 pour ce jour de l'année. Les points de repère sur l'axe des temps se rapportent au premier jour de l'année. La tendance pour la période de 1979 à aujourd'hui est indiquée en bleu. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts-types par rapport à la tendance. Les barres d'erreur indiquent l'incertitude de l'anomalie mensuelle tracée une fois par an.

Fig. 2 Volume total de la glace de mer arctique d'après PIOMAS montrant le volume du cycle annuel moyen, ainsi que de 2011 à 2020. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts types par rapport à la moyenne.


Mise à jour annuelle

L'année 2020 s'est terminée avec un volume moyen annuel de glace de mer qui était le troisième plus faible jamais enregistré avec 13 500 km³, avec des chiffres de volume très similaires pour les années récentes de faible volume annuel (2011, 2012, 2016, 2019). 2017 détient toujours le record de volume annuel avec 12.800 km³

Mise à jour mensuelle de janvier 2021

En janvier 2021, le volume moyen de la glace de mer arctique était de 15 700 km3. Cette valeur est la deuxième plus basse jamais enregistrée pour janvier, à peine 1,0 km^3 de plus que le record établi en 2017. Le volume mensuel de glace était de 43% inférieur au maximum de 1979 et de 26% inférieur à la valeur moyenne pour 1979-2020. Le volume moyen de glace de janvier 2021 est juste au-dessus de la ligne de tendance de 1979-2020.  La croissance de la glace en janvier a été un peu plus forte que ces dernières années, mais l'épaisseur reste la deuxième plus faible (Fig 5). 

Fig 5. Épaisseur moyenne de la glace de mer arctique sur les régions recouvertes de glace provenant de PIOMAS pour une sélection d'années. L'épaisseur moyenne est calculée pour le domaine PIOMAS en incluant uniquement les endroits où la glace est plus épaisse que 0,15 m.


La carte des anomalies d'épaisseur de la glace pour janvier 2021 par rapport à 2011-2020 (Fig 6) montre un mélange d'anomalies positives et normales dans l'ensemble de l'Arctique, mais les fortes anomalies négatives s'étendant du Groenland à l'est de la mer de Beaufort dominent.

Fig 6. Anomalie de l'épaisseur de la glace PIOMAS pour janvier 2021 par rapport à 2011-2020.


Une anomalie positive existe près du pôle Nord et dans la mer de Beaufort, ainsi que quelques anomalies positives le long de la côte sibérienne.  CryoSat-2/SMOS (CS2). Les données du satellite CS2/SMOS (Fig 7.) montrent un schéma d'anomalie très similaire. 

Fig 7. Anomalie d'épaisseur de la glace de mer multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI) pour janvier 20210 par rapport à 2011-2020 (version 2.3 préliminaire)


Une anomalie positive près du pôle Nord, que PIOMAS avait déjà signalée le mois dernier, est maintenant visible dans le CS2/SMOS également.  Les séries chronologiques de janvier (Fig 8) pour les deux ensembles de données ne montrent aucune tendance apparente au cours des 11 dernières années. La comparaison avec les séries chronologiques de 42 ans (1979-2020) met en évidence l'importance de la variabilité naturelle dans les séries chronologiques relativement courtes telles que celles actuellement disponibles dans le CS2/SMOS.

Fig 8. Séries chronologiques de l'analyse multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI/ESA) et de l'anomalie du volume de la glace de mer PIOMAS pour le mois de janvier.


Fig 11. Volume moyen annuel de la glace de mer selon PIOMAS




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Arctic Data archive system (ADS)

Le 28/02/2021 : ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent)

Evolution de la banquise arctique.

Evolution de la banquise antarctique.

Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.


Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimalesen jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation par rapport à l'année précédente)


Moyenne des années 1980 à la même date : 15,59 + 2,86 = 18,45

Février 2021 : 13,73 + 3,02 = 16,75 (-0,35)
Janvier 2021 : 13,43 + 3,50 = 16,92 (-0,13)
Décembre 2020 : 12,07 + 7,07 = 19,14 (+0,23)
Novembre 2020 : 9,71 + 14,19 = 23,90 (+0,77)
Octobre 2020 : 6,02 + 17,94 = 23,95 (-0,33)
Septembre 2020 : 4,08 + 18,81 = 22,88 (+0,22)
Août 2020 : 4,06 + 18,43 = 22,48 (+0,26)
Juillet 2020 : 5,78 + 16,51 = 22,29 (-0,17)
Juin 2020 : 9,18 + 14,39 = 23,57 (+0,80)
Mai 2020 : 10,83 + 11,58 = 22,41 (+1,35)
Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats



samedi 27 février 2021

Non-fadaisier de la semaine 8

 Il n'y aura pas de fadaisier cette semaine...

J'en avais pourtant préparé un, mais quand j'ai voulu le publier il a mystérieusement disparu !

Impossible de le récupérer, il n'est même plus visible dans les brouillons, j'ai bien peur qu'il soit perdu à jamais, à moins qu'il ne réapparaisse un jour à la surface aussi inexplicablement qu'il s'est évanoui.

Pourtant la manip est très simple : on clique sur « publier », on confirme et le tour est en principe joué, il suffit ensuite de cliquer sur « Afficher le blog »...mais là il n'y avait que mon billet de mercredi dernier.

C'est dommage, il y avait d'intéressantes fadaises, mais je n'ai aucune envie d'essayer de tout reprendre à zéro, simplement dans mon prochain numéro 9 j'en inclurai probablement quelques unes afin de vous en faire profiter.

mercredi 24 février 2021

Flip flap en quelques images

 Scott Duncan sur Twitter :

That is one heck of a season flip! This time last week, #Dallas plummeted to minus -2°F (-18.9°C). This was the city's lowest February temperature on record Today reached a balmy 80°F (+26.7°C).
C'est un sacré retournement de saison !

La semaine dernière, à la même heure, #Dallas a chuté à -18,9°C (-2°F). Il s'agit de la température la plus basse jamais enregistrée dans la ville en février

Aujourd'hui, la température a atteint un doux 80°F (+26,7°C).
Dallas le 15 février dernier.

Dallas hier.

L'explication ?

Si vous croyez qu'un anticyclone mobile polaire est à l'œuvre c'est que vous n'avez pas été très attentif.

La véritable explication la voici en deux images :

Régime des vents au géopotentiel 250 hPa le 15 février 2020 (source nullschool.net)

Régime des vents au géopotentiel 250 hPa le 23 février 2020 (source nullschool.net)

Pour l'instant silence radio du côté de monsieur Antoine qui n'a pas encore trouvé comment placer ses AMP dans ce genre de configuration, il en est seulement réduit à des généralités montrant sa grande suffisance :

Fil info de sceptiques 2020 - Changement Climatique (skyfall.fr)

1810.  AntonioSan | 24/02/2021 @ 8:48 

JC (#1809), c’est vraiment du niveau zero les deconneurs du monstre…

La réponse est simple : la météo quotidienne et le climat n’ont pas grand-chose à voir. POURQUOI FAUT-IL DISTINGUER MÉTÉO ET CLIMAT ?
La météorologie se réfère à l’étude des phénomènes et conditions atmosphériques sur des périodes courtes, alors que le climat désigne l’évolution de l’atmosphère sur le long terme. Sur des périodes de l’ordre de quelques jours, mois ou années, la variabilité des phénomènes atmosphériques est importante : les températures, précipitations et autres indicateurs météo peuvent connaître des hauts et des bas de manière marquée. Le climat change, lui aussi, mais sur des périodes beaucoup plus longues. Si longues qu’elles sont habituellement peu perceptibles à échelle humaine.

Antidote a leur ignorance: La dynamique du temps et du climat…

Monsieur Antoine, lui, n'a toujours pas trouvé d'antidote à la bêtise.

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Actualisation.







Sans commentaire.


Paul Krugman nous donne les clés pour comprendre

 Je ne suis pas abonné au New York TimesPaul Krugman écrit chaque semaine une tribune d'opinion à caractère économique (il a été lauréat en 2008 du prix de la banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, ce que l'on résume en prix Nobel d'économie pour faire plus court) donc je ne peux pas le lire directement dans ce prestigieux quotidien américain, par contre je reçois une lettre qui complète ce qu'il a exposé dans le journal (il suffit d'être abonné à sa newsletter)

Dans sa dernière livraison il revient sur la récente vague de froid qui a sévi au Texas et nous donne son point de vue sur l'aspect économicopolitique de la situation, avec comme titre de son billet Burn, baby, burn, que l'on peut traduire littéralement par Brûle, bébé, brûle ; on comprendra mieux le sens de ce titre après avoir lu ses explications dont je vous fournis la traduction ci-après (merci qui ?)

Le gros du travail de traduction a été effectué par DeepL, je me suis contenté de rectifier le tir chaque fois que le résultat ne me convenait pas, mais sans jamais altérer le sens original ; je vous fournis d'ailleurs à la fin l'original afin que les initiés puissent vérifier que je n'ai pas travesti la pensée de Krugman.

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La crise de l'électricité au Texas a été un événement terrible et meurtrier. Comme je l'ai expliqué dans la chronique d'aujourd'hui, elle a prouvé qu'une déréglementation extrême ne fonctionne pas - quand même le sénateur Ted Cruz commence à exiger que les régulateurs freinent les profits exceptionnels, vous savez que la partie est jouée.

Mais alors que Cruz dénonçant les profits et exigeant le contrôle des prix est comme l'histoire de l'homme-qui-mord-le-chien [man-bites-dog story¹], je pense qu'il vaut aussi la peine d'approfondir l'histoire de l'homme-mordu-par-le-chien qui est arrivée en premier. Lorsque le Texas a subi des coupures de courant catastrophiques - principalement parce que les centrales électriques au gaz qui alimentent sa capacité de pointe ont gelé, ainsi que les pipelines qui alimentent ces centrales en combustible et les têtes de puits qui alimentent ces pipelines - la réaction immédiate de la quasi-totalité du complexe politico-médiatique de droite a été de blâmer ... l'énergie éolienne, et de déclarer que tout l'épisode montrait la folie d'un Green New Deal.

La seule opinion divergente que j'ai vue de ce côté vient de Larry Kudlow, qui était l'économiste en chef de Donald Trump, et qui attribue l'effondrement du réseau du Texas à ... Joe Biden. Non, je ne comprends pas non plus sa logique.

À un certain niveau, ce jeu de reproches n'était pas surprenant : Tout le monde sait que les républicains aiment les combustibles fossiles et considèrent A.O.C. [Alexandria Ocasio-Cortez] comme le diable incarné. Mais pourquoi, exactement, le conservatisme et l'envie de brûler les résidus de la vie végétale préhistorique vont-ils de pair ?

Cela n'a pas toujours été le cas. Pas plus tard qu'en 1990, les contributions politiques de l'industrie du charbon étaient partagées assez équitablement entre les partis ; la Virginie-Occidentale, qui compte aujourd'hui parmi les États les plus Trumpesques [Trumpiest² dans le texte] d'Amérique, a généralement soutenu les démocrates jusqu'en 2000.

Alors, que s'est-il passé ? Tout d'abord, au cours des années 1970 et 1980, les républicains sont devenus le parti anti-environnemental. Ce n'est pas tout à fait la même chose que d'être un parti de libre marché : même si vous croyez aux vertus des marchés, l'« économie pour les nuls » [Econ 101³ dans le texte] affirme que les pollueurs devraient être confrontés à des incitations financières pour réduire les émissions, sous la forme soit de taxes sur la pollution, soit de permis d'émission négociables. Mais l'idée d'un marché libre avec des incitations à se comporter de manière responsable peut être trop subtile pour un slogan de campagne.

De plus, les politiciens et les stratèges politiques croient généralement - à juste titre, je pense - en quelque chose que je considère comme "l'effet de halo⁴". Le parti qui veut moins de gouvernement a tendance à s'opposer à toute intervention publique, aussi justifiée soit-elle, par crainte qu'elle ne légitime un rôle plus important du gouvernement dans l'esprit des électeurs. Pour être juste, le parti qui veut plus de dépenses sociales a tendance à favoriser les programmes gouvernementaux pour la même raison.

Et voilà le truc : les combustibles fossiles sont, disons-le, sales. Le charbon est le pire, mais même le gaz naturel a ses problèmes. Il n'y a pas que les émissions de gaz à effet de serre ; brûler des combustibles fossiles libère des particules, du mercure et d'autres substances nocives qui nuisent à la santé et augmentent la mortalité.

Les démocrates sont plus disposés que les républicains à faire quelque chose à ce sujet, ce qui fait que l'industrie des combustibles fossiles favorise les républicains. Et cela renforce la différence entre les partis, ce qui conduit à une disparité encore plus grande dans le soutien politique.

À ce stade, en fait, il semble que nous arrivions à la fin d'un cercle vicieux dans lequel le G.O.P.⁵ est devenu un parti des combustibles fossiles, par les combustibles fossiles, pour les combustibles fossiles. Dans le cycle électoral de 2020, l'industrie du pétrole et du gaz n'a donné que 16 % de ses contributions aux démocrates ; l'industrie minière du charbon n'en a donné que 4 %.

Le problème des républicains et de leurs amis fossiles est qu'ils sont du côté des perdants de l'histoire. Les progrès technologiques incroyables dans le domaine des énergies renouvelables ont rendu le charbon presque totalement non compétitif, le pétrole n'étant pas loin derrière et le gaz voyant les signes avant-coureurs [the writing on the wall].

D'où la folie de la récente attaque contre l'énergie éolienne. Il ne s'agissait pas seulement d'un blâme de routine et de désinformation ; c'était aussi, dans un certain sens, un cri de désespoir.


¹ Man bites dog - Wikipedia

² Assez bizarrement DeepL traduit Trumpiest par...prospère ! Je me suis donc permis de le corriger.

³ ECON101: Principles of Microeconomics | Saylor Academy

⁴ Effet de halo — Wikipédia (wikipedia.org)

⁵ Grand Old Party = le Parti républicain

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Texte original

Author Headshot

By Paul Krugman

Opinion Columnist

The Texas electricity crisis was a terrible, deadly event. As I explained in today’s column, it proved that extreme deregulation doesn’t work — when even Senator Ted Cruz starts demanding that regulators rein in windfall profits, you know the game is up.

But while Cruz decrying profiteering and demanding price controls is quite the man-bites-dog story, I think it’s also worth delving into the dog-bites-man story that came first. When Texas suffered catastrophic power outages — mainly because the gas-fired power plants that supply its surge capacity froze up, along with the pipelines that supply those plants with fuel and the wellheads that feed those pipelines — the immediate reaction of pretty much the whole right-wing political-media complex was to blame … wind power, and declare that the whole episode showed the folly of a Green New Deal.

The only dissenting opinion I’ve seen from that side comes from Larry Kudlow, who was Donald Trump’s chief economist, and who blames the collapse of the Texas grid on … Joe Biden. No, I don’t understand his logic either.

At some level this blame game wasn’t surprising: Everyone knows that Republicans love fossil fuels and view A.O.C. as the devil incarnate. But why, exactly, do conservatism and the urge to burn the residue of prehistoric plant life go together?

This wasn’t always true. As recently as 1990 political contributions from the coal industry were split fairly evenly between the parties; West Virginia, now among the Trumpiest states in America, generally supported Democrats until 2000.

So what happened? First, over the course of the 1970s and 1980s Republicans became the anti-environmental party. This isn’t quite the same thing as being a free-market party: Even if you believe in the virtues of markets, Econ 101 says that polluters should face financial incentives to curb emissions, in the form of either pollution taxes or marketable emission permits. But the idea of a free market with incentives to behave responsibly may be too subtle for a campaign slogan.

Also, politicians and political strategists generally believe — rightly, I think — in something I think of as the “halo effect.” The party that wants less government tends to oppose any public intervention, no matter how justified, out of fear that it will legitimize a bigger role for government in voters’ minds. To be fair, the party that wants more social spending tends to favor government programs for the same reason.

And here’s the thing: Fossil fuels are, well, dirty. Coal is the worst, but even natural gas has its problems. It’s not just the greenhouse gas emissions; burning fossil fuels releases particulates, mercury and other nasty stuff that hurts health and increases mortality.

Democrats are more willing than Republicans to do something about that, which makes the fossil fuel industry favor Republicans. And that reinforces the difference between the parties, which leads to even more disparity in political support.

At this point, in fact, we seem to be reaching the end of a doom loop in which the G.O.P. has become a party of fossil fuels, by fossil fuels, for fossil fuels. In the 2020 election cycle the oil and gas industry gave only 16 percent of its contributions to Democrats; the coal mining industry gave just 4 percent.

The problem Republicans and their fossil friends face is that they’re on the losing side of history. Incredible technological progress in renewable energy has made coal almost completely uncompetitive, with oil not far behind and gas seeing the writing on the wall.

Hence the craziness of the recent attack on wind power. It wasn’t just routine blame-shifting and disinformation; it was also, in a sense, a cry of despair.


mardi 23 février 2021

Ça va chauffer !

 Gaétan Heymes sur Twitter :

La journée de mercredi 24 février s'annonce exceptionnellement douce à l'échelle de l'Europe. EFI température proche de 1 et SOT >1 sur une zone grande comme ~4 fois la France. Nombreux records mensuels de douceur probablement approchés / battus ?

Prévisions jusqu'au jeudi 25 février prochain.

En cause, un puissant dôme anticyclonique avec des racines subtropicales, centré sur les Alpes, qui favorise un net réchauffement de la masse d'air.

Isobares au géopotentiel 500 hPa au-dessus de l'Europe (de l'ouest)

L'isotherme 0°C dépassera ainsi les 3000m (en jaune sur cette carte), sur toute l'Europe du Sud, et jusqu'au Sud de la Suède. Jusqu'à 3400m sur les Alpes.

Isotherme 0°C en jaune avec mention de l'altitude...

Mais pendant ce temps, en Europe de l'est...

Scott Duncan sur Twitter :

But it is cold in Russia?! Indeed it is, very impressive cold with sub -50°C

Mais il fait froid en Russie !

En effet, il fait un froid impressionnant avec des températures inférieures à -50°C

Kirill Bakanov sur Twitter :

First -50°C in Europe this winter. In Ust-Shchuger, Komi, Russia temperature dropped to -51°C today morning.

Premier -50°C en Europe cet hiver. À Ust-Shchuger, Komi, Russie, la température est descendue à -51°C aujourd'hui matin.

Températures relevées en Europe le 22 au matin.

Le célébrissime monsieur Antoine, du non moins fumeux site de prédictions climatomanciennes Skyfall, nous expliquerait doctement qu'un AMP qui passait par là a advecté des leprechauns humides en provenance d'Irlande ou de la planète Mars. Minute papillon. Voici la réelle réalité permettant de donner la clé de l'énigme :

Régime des vents au géopotentiel 250 hPa (source nullschool.net)

Ben oui, une fois de plus le tracé du jet stream nous donne la solution :

  • il fait chaud au sud du courant jet, à l'endroit du « dôme » anticyclonique centré sur les Balkans ;
  • il fait froid au nord du courant jet, à l'endroit du « creux » dépressionnaire qui s'étend en trois tranches sur toute la Russie, exactement là où l'on enregistre des températures extrêmement...froides !
J'attends avec une impatience non dissimulée ce que monsieur Antoine va encore nous sortir au sujet de la situation présente, je ne manquerai pas de rajouter ses élucubrations ci-après.

3, 2, 1...