samedi 24 décembre 2022

Pourquoi la Russie va perdre sa guerre ? A cause de Poutine !

 

Tout le monde sait aujourd'hui que l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui date en fait de 2014 avec une brutale intensification à partie du 24 février 2022, a été décidée à l'initiative d'un seul homme, Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine qui, en despote autoritaire qu'il est, décide de tout et n'admet pas la contestation. Ou si peu qu'on n'arrive pas à voir d'où elle pourrait bien venir.

Je vous fais cadeau en ce jour de Noël d'un article du Wall Street Journal (Putin, Isolated and Distrustful, Leans on Handful of Hard-Line Advisers) dont je vous livre la traduction des premiers paragraphes.


*****

Poutine, isolé et méfiant, s'appuie sur une poignée de conseillers à la ligne dure

Le président russe a mis en place une structure de pouvoir conçue pour lui fournir les informations qu'il souhaite entendre, ce qui a contribué à ses erreurs de calcul dans la guerre en Ukraine.

Par Evan Gershkovich , Thomas Grove , Drew Hinshaw et Joe Parkinson

23 déc. 2022 12:18 pm ET

MOSCOU - Les troupes russes étaient en train de perdre la bataille pour Lyman, une petite ville de l'est de l'Ukraine, à la fin du mois de septembre, lorsqu'un appel est arrivé pour le commandant sur la ligne de front, par une ligne cryptée depuis Moscou.

C'était Vladimir Poutine, leur ordonnant de ne pas battre en retraite.

Le président semblait n'avoir qu'une compréhension limitée de la réalité de la situation, selon des responsables américains et européens, anciens et actuels, ainsi qu'un ancien officier supérieur des services de renseignement russes informé de l'échange. Ses troupes de première ligne, mal équipées, étaient encerclées par une avancée ukrainienne soutenue par l'artillerie fournie par l'Occident. M. Poutine a ignoré les ordres de ses propres généraux et a dit aux troupes de tenir bon, ont-ils dit.

Les embuscades ukrainiennes se sont poursuivies et, le 1er octobre, les soldats russes se sont retirés à la hâte, laissant derrière eux des dizaines de cadavres et des stocks d'artillerie pour réapprovisionner les caches d'armes de l'Ukraine.

M. Poutine s'attendait à ce que la guerre en Ukraine soit rapide, populaire et triomphante. Pendant des mois, il s'est efforcé de venir à bout de ce qui est devenu un coûteux bourbier, et s'est retrouvé isolé et méfiant au sommet d'une structure de pouvoir conçue pour renforcer sa vision belliqueuse du monde et le protéger des nouvelles décourageantes.

Tout au long de l'été, des délégations d'experts militaires et de fabricants d'armes sont sorties des réunions présidentielles en se demandant si M. Poutine comprenait la réalité du champ de bataille, selon des personnes connaissant bien la situation. Et si, depuis, M. Poutine a fait des efforts pour se faire une idée plus claire de la guerre, le président reste entouré d'une administration qui se plie à sa conviction que la Russie va réussir, malgré les sacrifices humains et économiques croissants.

"Les personnes qui entourent Poutine se protègent elles-mêmes", a déclaré Ekaterina Vinokurova, membre de son conseil des droits de l'homme trié sur le volet jusqu'à ce que M. Poutine la destitue en novembre. "Ils ont cette conviction profonde qu'ils ne peuvent pas contrarier le président."

Les erreurs qui en ont résulté ont façonné l'invasion désastreuse de l'Ukraine par la Russie - depuis les premiers jours, lorsque M. Poutine pensait que ses soldats seraient accueillis par des fleurs, jusqu'aux récents retraits humiliants dans le nord-est et le sud. Au fil du temps, M. Poutine, qui n'a jamais servi dans l'armée, s'est tellement méfié de sa propre structure de commandement qu'il a donné des ordres directement à la ligne de front.

Cet article se fonde sur des mois d'entretiens avec des responsables russes, anciens et actuels, ainsi qu'avec des personnes proches du Kremlin, qui ont largement décrit un dirigeant isolé qui ne pouvait pas, ou ne voulait pas, croire que l'Ukraine résisterait avec succès. Selon ces personnes, le président a passé 22 ans à construire un système destiné à le flatter en dissimulant ou en édulcorant des données décourageantes.

[le reste disponible sur l'archive du site)

*****


On remarquera aisément que Poutine rime avec Staline et que la comparaison ne s'arrête pas là. Les deux ont fait en sorte d'éliminer tous les opposants qui pouvaient leur faire de l'ombre afin de ne garder que de serviles serviteurs n'osant en aucun cas contredire leur « bienfaiteur ».

Poutine jusqu'à présent est responsable de beaucoup moins de morts que son prédécesseur, mais cela pourrait changer, Staline n'ayant pas possédé l'arme nucléaire...Cela-dit il est peu probable que Poutine aille jusqu'à se suicider en appuyant sur le gros bouton, comme un autre de ses prédécesseurs, avec qui on l'associe de plus en plus au point de le surnommer Putler (ou Puthler) sur les réseaux sociaux, aurait pu le faire s'il en avait eu les moyens, préférant se tirer une balle dans la tête à défaut d'ogive nucléaire à portée de main. S'il voit que les choses tournent vraiment mal en 2023 il lui reste le choix de ne pas se représenter en 2024 et de couler des jours heureux caché quelque part en laissant la responsabilité de la gestion du chaos qu'il aura créé à la marionnette qu'il aura choisie avant de partir. Et si la Russie devient une terre vraiment inhospitalière pour lui il aura toujours la possibilité de s'exiler sous des cieux plus cléments, en Corée du Nord, en Chine ou au Venezuela. 

Avec Kim j'ai un alter ego, mais la Corée du Nord c'est pas le pied pour passer sa retraite.


Xi, un ami qui ne me veut peut-être pas autant de bien que vous le pensez.

C'est beau le Venezuela, mais Maduro est vraiment trop grand pour moi.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire