samedi 14 décembre 2024

ChatGPT le poète et Grok l'illustrateur

 Nouvelle mise à l'épreuve de ChatGPT.

Je lui ai soumis la requête suivante :

Compose un sonnet en alexandrins en incluant obligatoirement les mots suivants : mignonne, rose, Soleil, Nature, nouveauté et beauté.

Et voici sa composition :

Mignonne, vois la rose en ce matin vermeil,
Ses pétales ouverts sous les feux du Soleil,
Offrent à la Nature un éclat fugitif,
Et son parfum discret, doux mais trop hâtif.

Chaque jour nous rappelle, en sa vive clarté,
Que le charme se fond dans la nouveauté ;
La beauté d’un instant, en sa grâce fragile,
S’efface lentement, comme un songe subtil.

Mais cueille cette fleur avant que l’heure passe,
Avant que son éclat ne devienne une trace.
Le temps file, et déjà l’ombre vient s’installer.

Ainsi va la Nature, en cycles répétés,
Elle mêle à la vie l’éclat et la durée,
Offrant à nos regards un éternel ballet.

Plusieurs fautes constatées :

  • deux hémistiches ne contiennent que cinq syllabes au lieu des six obligatoires ;
  • la césure impose une voyelle après le mot vie ;
  • les rimes fragile et subtil sont fautives, tout comme installer et répétés ainsi que durée et ballet.
A part cela je dois avouer avoir été bluffé par la rapidité de ChatGPT qui a mis environ (à vue de nez) une demi seconde pour commencer son écriture !

De toute évidence ce sonnet est fortement inspiré de celui de Ronsard, A Cassandre, duquel j'avais extrait les cinq mots à inclure obligatoirement.

A noter que le poème de Ronsard n'est pas un sonnet et n'est pas écrit en alexandrins mais en octosyllabes.

Voyons maintenant si ChatGPT est capable d'une véritable improvisation avec le prompt suivant :
Compose un poème en vers libres évoquant la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron ; il devra être composé d'au moins quinze vers et contenir les mots suivants : bêtise, inadvertance, de Gaulle, Russie, climat et Trump.
Et moins d'une seconde après que j'aie appuyé sur la touche Entrée voici qu'il déroule ceci :

La Dissolution

Sous l’ombre pesante d’un décret soudain,
L’Assemblée se dissout, brisée dans son élan,
Comme un château de cartes sous un souffle incertain.
Macron, joueur d’échecs, d’un geste, renverse le jeu,
Évitant l’inertie, mais semant le feu.

Bêtise ou calcul, inadvertance ou audace,
Les regards s’interrogent, la France prend sa place
Dans l’histoire tourmentée de ses grandes fractures,
Où de Gaulle lui-même, par l’épreuve, perdure.

Et pendant qu’à l’Est la Russie s’embrase,
Sous un climat en feu, où la glace se brise,
L’hémicycle résonne de promesses imprécises.

Les ombres de Trump, d’un populisme insolent,
Glissent dans les esprits, et troublent l’instant.
Que faire d’une voix qui vacille et s’efface ?
Le peuple attend, immobile dans la masse.

C’est un étrange ballet de tensions croisées,
Où l’espoir, l’indifférence et le doute se mêlent.
La dissolution, dit-on, c’est tourner la page,
Mais qu’en sera-t-il de ce nouveau voyage ?

J'en suis tout retourné.

J'ai donc demandé à Grok ce qu'il en pensait en lui soumettant ce poème sans aucune autre explication :

La dissolution vue par Grok.

Les pièces du jeu d'échec ne figuraient pas dans les mots que je demandais à ChatGPT, elles sont pourtant à l'honneur dans la restitution imaginée par Grok, étonnant non ?

En tous cas les ruines au crépuscule me semblent un tantinet catastrophiques pour le coup, mais allez savoir, peut-être que Grok a des informations qui m'échappent...

Ah et au fait, puisque vous ne me le demandez pas, voici l'illustration par Grok du sonnet de ChatGPT :

La rose et le crépuscule.

Mais pourquoi toujours ces ruines en arrière-plan, le crépuscule je comprends, mais les ruines ? Et pas une seule pièce de jeu d'échec, ce n'est pas normal !



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