vendredi 19 mai 2023

Benoit Rittaud dans un nouveau numéro de claquettes

 Benoit Rittaud nous surprendra toujours.

Non, je rigole bien sûr, Benoit Rittaud restera fidèle à lui-même jusqu'à son dernier jour qu'on lui souhaite le plus lointain possible.

Dans « Psychologiser » l’adversaire : une technique qui fait toujours recette le voilà une fois de plus en train de chouiner auprès de ses lecteurs parce qu'un monsieur aurait dit du mal de lui. En fait il n'était pas nommément cité par le monsieur en question mais il s'est quand même senti visé, comme quoi il lui reste un minimum de lucidité qu'il met à profit afin d'en faire bénéficier ses lecteurs qui, vous vous en doutez un peu, vont se presser en commentaires pour le rassurer et lui remonter le moral.

Il nous parle donc d'un article paru dans Transitions & Energies mais qui provient en réalité d'un autre article publié le 2 mai dernier en anglais dans The Conversation sous le titre The thinking error that makes people susceptible to climate change denial (L'erreur de raisonnement qui rend les gens sensibles au déni du changement climatique.)

Déjà d'après le titre et avec les mots « déni du changement climatique » on comprend pourquoi Benoit Rittaud se sent visé. Il se défend bien évidemment d'être un « climato-nég...» puisque d'après lui il serait un climato-« réaliste », ce qui voudrait dire au passage que l'immense majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité des scientifiques travaillant sur le climat serait, d'après lui donc, des climato-« irréalistes » !

Nous sommes ici en pleine inversion accusatoire dont je vous ai touché un ou deux mots il n'y a pas longtemps de cela.

Voici par exemple ce qu'il se permet d'écrire :

En fait, on pourrait réécrire à peu près tout l’article de Jeremy Shapiro en en inversant la cible. La «psychologie» serait cette fois invoquée contre l’alarmisme climatique, cela flatterait les climato-réalistes, mais l’exercice de style n’aurait évidemment pas beaucoup plus de valeur intellectuelle.

La « valeur intellectuelle » associée à Benoit Rittaud est une forme d'oxymore que je garde sous le coude afin de m'en resservir à l'occasion.

Rittaud voudrait donc « inverser » l'article de Jeremy Shapiro afin de le faire coller à son narratif à lui.

Ce qui est cocasse c'est qu'en cherchant un peu sur internet je me suis rendu compte que Shapiro était également critiqué par une sorte d'alter ego de Benoit Rittaud, un certain David Klinghoffer, qui, dans Evolution News, nous confesse que « La prochaine fois que j'aurai besoin d'un thérapeute, je ne m'adresserai pas à Jeremy P. Shapiro ».

Et il se trouve que ce David Klinghoffer a un discours assez similaire à celui de Benoit Rittaud.

Dans son article Next Time I Need a Therapist, I’m Staying Away from Jeremy P. Shapiro Klinghoffer nous dit effectivement :

I’m not a “creationist"

Je ne suis pas un "créationniste"

Et pourquoi écrit-il cela ? Parce qu'il est partisan de l'Intelligent Design (ID), une théorie fumeuse qui dénie celle de l'évolution darwinienne et qui n'a rien de scientifique.

On voit bien ici le parallèle avec Benoit Rittaud qui n'est pas climato-« nég...» mais, d'après lui, climato-« réaliste », une qualification qu'il s'auto-accorde car elle est quand même, il faut bien l'avouer, un peu plus chic que la précédente.

Pour résumer nous avons un professeur en psychologie, Jeremy Shapiro, qui s'est fait deux bons amis qui partagent entre eux une conception « anticonformiste » de la science. 

Je ne peux pas terminer ce billet sans vous livrer cette perle située quelque part dans le billet de Benoit Rittaud :

Qu’il y ait des propos inconséquents sur les réseaux sociaux est aussi inévitable s’agissant du climato-réalisme que d’à peu près n’importe quel sujet. On peut bien se concentrer dessus pour faire de la critique facile, mais pour le coup s’il y a bien une notion de psychologie à invoquer dans ce cas-là, c’est celle du biais de confirmation.

Ah ! Le biais de confirmation invoqué par Benoit Rittaud...

La paille, la poutre...(dédicace spéciale à un certain monsieur Antoine qui se reconnaitra)

Et aussi, cet autre joyau tiré de David Klinghoffer dans Of Al Gore, Global Warming and God :

As a new report by the House Energy and Commerce Committee makes clear, statisticians doubt the work of those climate researchers who seek to show that the climate for the past 1,000 years was stable until recent times when it suddenly rose sharply. On the contrary, the climate has always varied, up and down over centuries and millennia.
Comme le montre un nouveau rapport de la commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants, les statisticiens doutent du travail des chercheurs en climatologie qui cherchent à démontrer que le climat a été stable au cours des 1 000 dernières années jusqu'à la période récente où il s'est brusquement réchauffé. Au contraire, le climat a toujours varié, en dents de scie, au fil des siècles et des millénaires.

Cela ne vous rappelle-t-il pas le mantra de Benoit Rittaud « le climat a toujours changé » ? Pour vous prouver que le réchauffement climatique actuel est tout bonnement...naturel !


Mais laissons le dernier mot à notre estimé mathématimancien :

en admettant même l’idée d’une science institutionnelle favorable au GIEC, il est extrêmement dangereux de prétendre psychologiser les dissidents sur une telle base. À moins bien sûr de vouloir faire de l’institution scientifique une nouvelle Inquisition.

Tant il est vrai que l'« institution scientifique » a brûlé un grand nombre de dissidents.


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