lundi 24 octobre 2016

Et ça continue de grimper, de grimper...

Il y a des courbes qui descendent (la superficie et le volume des calottes glaciaires) parce que d'autres montent, les températures et la teneur en CO2 dans l'atmosphère notamment.

Sur Skeptical Science, un site que les climatosceptiques évitent comme la peste (ou le diable, vade retro satana, and God bless Monckton & Watts & Duran), le dernier article de John Abraham (vade retro Abrahama) nous renseigne sur l'état de l'année 2016. L'article complet est disponible sur le Guardian (vade retro Guardiana)

Des courbes parlantes et donc intéressantes sont présentées, la première en provenance du NASA GISS (vade retro nasagissa), ce repaire de crypto-communistes habitués à truquer les données comme « ils » ont truqué les missions Apollo qui n'ont bien sûr jamais atteint la Lune :


Eh oui, l'étoile représente l'année 2016, comment croire pareille fadaise ? Benoit Rittaud va immédiatement mettre les points sur les i de tout le monde en décrétant cette courbe exponentielle, donc nulle et non avenue.

Et celle-ci mettant en perspective les données HadCRUT, Cowtan&Way, NOAA et GISTEMP avec les projections du GIEC (vade retro gieca et tous les autres) :



Comment croire que la courbe se décide enfin à se positionner en plein milieu des projections du GIEC, ce ne peut être qu'une arnaque qui sera dûment dénoncée chez WUWT (hosannah in excelsis Watts, chantons tous ensemble les louanges d'Antony)

Mais l'atmosphère c'est une chose et le réchauffement climatique ne se limite pas à elle, il y a aussi l'océan qui, d'après cette étude récente de Kevin E. Trenberth, John P. Abraham (le même satana) et al, se réchauffe comme les modèles climatiques le prévoient :
  • Greenhouse-gas emissions have created a planetary energy imbalance that is primarily manifested by increasing ocean heat content (OHC).
  • Since the beginning of the industrial revolution, increased emissions of long-lived greenhouse gases such as carbondioxide have resulted in an accumulation of thermal energy in the climate system (Trenberth et al., 2014; von Schuckmann et al., 2016) via the associated net energy imbalance atEarth’s top-of-atmosphere (TOA).
  • It is estimated that more than 90 % of the excess heat is stored in the ocean and is
    manifested by ocean warming (Loeb et al., 2012; Balmaseda et al., 2013; Rhein et al., 2013; Trenberth et al., 2014), i.e., an increase in global ocean heat content (OHC; Lyman etal., 2010; Levitus et al., 2012; Abraham et al., 2013).
  •  Prior to 2004, observations of the upper ocean were predominantly confined to the Northern Hemisphere and concentrated along major shipping routes; the Southern Hemisphere is particularly poorly observed. In this century, the advent of the Argo array of autonomous profiling floats (Roemmich et al., 2015; von Schuckmann et al., 2014) has significantly increased ocean sampling to achieve near-global coverage for the first time over the upper 1800m since about 2005.
  •  The lack of historical data coverage requires a gap-filling (or mapping) strategy to infill the data gaps in order to estimate the global integral of OHC.
Et les chercheurs expliquent comment ils s'y prennent pour « remplir les trous » provoqués par le manque de mesures, notamment dans l'hémisphère sud.

Mais cette étude, revue par les pairs, a été publiée en juillet de cette année, laissons donc aux génies et futurs Nobel climatoscepticonegatoconspirationnistes un peu de temps pour préparer leur contre-attaque et publier à leur tour un papier (une nappe de restaurant fera l'affaire) qui réfutera de manière définitive ces allégations sorties d'on ne sait où.

Pour les forts en maths (je ne parle pas de Rittaud qui n'est pas fort mais exceptionnel, que dis-je, exponentiel) ils peuvent essayer de déchiffrer les formules dans l'abstract :
  •  Abstract. Greenhouse-gas emissions have created a planetary energy imbalance that is primarily manifested by increasing ocean heat content (OHC). Updated observational estimates of full-depth OHC change since 1970 are presented that account for recent advancements in reducing observation errors and biases. The full-depth OHC has increased by 0.74 [0.68, 0.80]  ×  1022 J yr−1 (0.46 Wm−2) and 1.22 [1.16–1.29]  ×  1022 J yr−1 (0.75 Wm−2) for 1970–2005 and 1992–2005, respectively, with a 5 to 95 % confidence interval of the median. The CMIP5 models show large spread in OHC changes, suggesting that some models are not state-of-the-art and require further improvements. However, the ensemble median has excellent agreement with our observational estimate: 0.68 [0.54–0.82]  ×  1022 J yr−1 (0.42 Wm−2) from 1970 to 2005 and 1.25 [1.10–1.41]  ×  1022 J yr−1 (0.77 Wm−2) from 1992 to 2005. These results increase confidence in both the observational and model estimates to quantify and study changes in Earth's energy imbalance over the historical period. We suggest that OHC be a fundamental metric for climate model validation and evaluation, especially for forced changes (decadal timescales).

Tamino, lui, nous montre et démonte un exercice de cherry-picking extrême exécuté par un certain Christopher Booker, qui assène le plus sérieusement du monde :
  • It has long been apparent that the main reason why so many other official climate models got their predictions so hopelessly wrong was that they were similarly programmed to overlook the influence of such natural factors as ocean currents and solar radiation. Only gradually since 2007, when none of them predicted a temporary fall in global temperatures of 0.7 degrees, equal to their entire net rise in the 20th century, have they been prepared to concede that CO2 was not the real story.
On se frotte les yeux, « quand aucun d'eux [les modèles climatiques] n'a prédit une chute temporaire des températures globales de 0,7 degrés », cette phrase est supposée mettre à bas la validité des modèles climatiques qui seraient capables de se tromper aussi grossièrement !

Et le CO2 qui ne serait pas « la véritable histoire » (en référence à the real story) c'est à dire qui serait du pipeau, les véritables « coupables » étant les courants océaniques et les radiations solaires...

Pour démonter l'arnaque Tamino montre plusieurs graphiques dont je vous livre le dernier qui est le plus assassin pour le clown (encore un, faut croire qu'ils ne sont pas tous en représentation dans les cirques) Booker :



 Je pense que cela se passe de commentaires.



    1 commentaire:

    1. Rien d'étonnant à ce que ça grimpe et la physique nous explique pourquoi; c'est le contraire qui le serait.

      Christopher Booker, Fred Singer, Richard Lindzen, même combat (quoique lui ne soit pas scientifique pour un penny) :

      https://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Booker

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