vendredi 14 octobre 2016

Par Usbek : comment prendre les gens pour des cons en une leçon (et en plus c'est gratuit)

Dans son dernier bulletin d'information irréaliste le site de pseudo (ou alter) science Skyfall, par la voix du dénommé Usbek, nous claironne :
  • «En trente ans, le réchauffement climatique a doublé les feux de forêt aux Etats-Unis», en déduit Le Monde qui extrapole au risque accru d’incendies dans le sud de la France. Et pourtant, reconnaît presque à regret Stéphane Foucart auteur de l’article, la forêt méditerranéenne française brûle moins aujourd’hui qu’à la fin des années 1980.
« Presque à regret » à ce qu'il parait.

Alors jetons un œil sur l'article en question de Stéphane Foucart :
  • Pourtant, et de manière contre-intuitive, en dépit de ce risque théorique accru, la forêt méditerranéenne française ne brûle pas plus aujourd’hui qu’à la fin des années 1980. Au contraire : abstraction faite de l’été caniculaire de l’année 2003, qui détient le record avec 70 000 hectares partis en fumée, la tendance est largement à la baisse. D’environ 35 000 hectares en moyenne annuelle dans les années 1980, les pertes dépassent rarement 10 000 hectares par an depuis 2004. Et ce, malgré le réchauffement.
  • Vérité aux Etats-Unis, erreur en Europe ? « De nombreux facteurs interviennent et le réchauffement climatique n’est que l’un d’eux, explique Park Williams. La grande différence entre la plupart des forêts européennes et la forêt de l’ouest des Etats-Unis est que les premières sont au contact des hommes depuis des milliers d’années et sont donc fragmentées, tandis que la seconde représente des superficies immenses encore sauvages. »
  • A mesure que, dans les prochaines décennies, la forêt américaine brûlera et, elle aussi, se fragmentera, « on devrait voir les surfaces incendiées cesser d’augmenter et plafonner », prévoit M. Williams. Maigre consolation. 
Ainsi comme on peut facilement le constater Stéphane Foucart n'exprime aucun regret, il explique simplement que si les feux de forêts dans la zone méditerranéenne sont en diminution il y a une raison bien simple à cela : beaucoup a déjà brûlé et ce qui reste est dispersé et proche des humains qui veillent au grain et limitent ainsi les dégâts ; alors qu'aux États-Unis les zones concernées sont bien plus vastes et largement inexploitées, donc les incendies sont plus difficiles à combattre et font plus de dommages, ce qui devrait peu à peu changer avec le temps.

La leçon d'Usbek était claire et concise (encore un prof ?) et on peut être sûr que les fidèles lecteurs de Skyfall sauront en tirer le meilleur parti ; à l'heure où je mets sous presse il n'y a aucun commentaire hormis celui-ci :
  • 1.  Usbek | 14/10/2016 @ 21:40
    Bulletin n° 46 en ligne

On est bien avancés.






2 commentaires:

  1. Je ne suis pas certain que ce soit Uzbek qui écrive ces bulletins, le précédent était de Rittaud... De toutes manières, quel qu'en soit l'auteur, ces bulletins sont pathétiquement vides de contenu

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    1. Uzbek est peut-être le faux nez de Benoit Rittaud, quoi qu'il en soit vous avez raison, on s'en fiche un peu de ces bulletins, ils sont simplement prétexte à amusement, car mieux vaut en rire que pleurer.

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