vendredi 28 juillet 2017

Les gorges du Verdon - le sentier Blanc-Martel

Il y a de ces concours de circonstances assez étranges quand on y pense...

Dans les années 1980, il y a plus de trente ans, j'étais venu faire de l'escalade dans les gorges du Verdon ; cette semaine de juillet 2017 j'étais avec ma fille dans les mêmes lieux afin de découvrir avec elle le sentier Blanc-Martel dont à l'époque j'ignorais jusqu'à l'existence (l'escalade et la randonnée sont deux mondes différents...)

J'avais emporté avec moi mon GPS, non pour m'orienter dans le canyon, c'est totalement inutile tellement le chemin est bien balisé, mais pour avoir une trace du parcours et pouvoir regarder l'itinéraire chez moi à mon retour, sur l'ordinateur.

Voici donc ce que cela donne, tout d'abord avec une vue d'ensemble englobant le lac de Sainte-Croix, et les caractéristiques altitude/distance parcourue/vitesse sélectionnées :


Ensuite avec une vue plus centrale et les caractéristiques altitude/temps passé/vitesse :


A ce stade on remarquera plusieurs choses :
  • le GPS indique un trajet trop au nord du sentier réellement parcouru, et cela dès le départ du chalet de la Maline (c'est surtout visible quand on zoome au maximum) ;
  • l'altitude est fantaisiste, à aucun  moment on ne dépasse les 900 mètres, le chalet de la Maline étant situé à 893m et le Point Sublime à 870m ;
  • la vitesse est également fantaisiste, avec une pointe enregistrée à...plus de 120km/h !
  • le GPS n'aime pas les tunnels, mais ça on peut s'en douter, par contre on ne comprend pas très bien pourquoi ces tunnels lui font faire un détour sur la gauche en montant...la falaise de l'Escalès !

Et c'est pour cela que j'ai dit en introduction : « Il y a de ces concours de circonstances assez étranges quand on y pense...»

En effet, le GPS mentionne quasiment, à quelques dizaines de mètres près, l'itinéraire de la voie mythique de La Demande que j'avais parcourue avec un copain plus de trente ans auparavant !

Pour me convaincre que je n'ai pas rêvé voici le tracé tiré d'un site dédié à l'escalade :

Source : monts-et-cimes
Le tracé du GPS passe en fait à la droite du grand surplomb, une voie qui semble beaucoup plus difficile.

Pour info il avait fallu descendre en rappels par les dalles grises proches du lacet de la route des crêtes, et je me souviendrai jusqu'à mes derniers jours de la fin de l'avant-dernier rappel quand je me suis retrouvé à 5 ou 6 mètres trop à gauche du relais, en fil d'araignée avec 30 mètres de vide sous mes pieds et pas grand chose de corde restant sous mon descendeur...

Enfin dernière remarque concernant mon GPS, comme il s'est éteint à la sortie du tunnel du Baou il m'a fallu le rallumer, ce qui explique le saucissonnage du parcours, avec une deuxième partie finissant au parking du Point Sublime, étrangement en phase avec la réalité, si l'on excepte les errements du début avec cette étrange "pique" sur la droite en direction du canyon (je jure que je suis bien resté sur la route !)  :


Pour résumer notre balade :
  • temps total écoulé : 5 heures et 20 minutes (de 8h55 à 14h14)
  • distance parcourue : 21 kilomètres (19,33 + 1,94) en tenant compte du détour par La Mescla
A comparer avec les informations données au départ du trajet :


La distance est en fait plus proche des 14 ou 15 km, le GPS rallonge donc grandement le parcours ; quant à la durée, 6h30 est un temps correct qu'il vaut mieux respecter, pauses comprises, afin de profiter au mieux de la balade (j'ai terminé trop vite, déshydraté et avec des crampes dans la montée finale au Point Sublime, donc y aller cool et boire suffisamment)

Et maintenant la balade elle-même en quelques photos commentées.


La plaque commémorative des cent ans de la première exploration intégrale du canyon réalisée par Edouard-Alfred Martel, le fondateur de la spéléologie moderne, aidé de l'instituteur local Isidore Blanc.

Le chalet de la Maline depuis les premiers lacets du sentier Blanc-Martel.

Le Pas d'Issane.

Vue sur l'amont des gorges (le sentier reste toujours rive droite)

Un des quelques passages à franchir à l'aide de mains courantes.

L'éboulis de Guègues tellement bien aménagé qu'on se demande pourquoi ils n'ont pas mis un ascenseur....
A noter qu'au-dessus de cet éboulis part un tunnel long de 1196 mètres qui permet d'éviter les échelles de la brèche Imbert.

Vue sur l'amont dans un passage particulièrement boisé.

La Baume-aux-Bœufs.

Toujours vers l'amont, et toujours beaucoup de végétation, en approchant de La Mescla.

La Mescla, où se noya, parait-il en 1928, un certain abbé Pascal.

En levant la tête on peut voir, 200 mètres plus haut, le Belvédère de la Mescla, sur l'éperon de gauche.

Un panneau annonce les échelles de la Brèche Imbert, qui sont en fait un escalier très, très raide...

Aperçu des gorges depuis le petit belvédère situé en haut des "échelles".

Le début de la descente, le Verdon coulant tout en bas dans le fond.
  •  Les anciennes échelles ont été entièrement démontées et reconstruites entre septembre 2012 et mars 2013 par le Conseil général des Alpes de Haute-Provence. Désormais, des paliers jalonnent la brèche pour justement permettre le croisement des randonneurs. De plus, la pente a été diminuée, avec désormais 274 marches contre un peu plus de 220 précédemment. La ligne architecturale en acier corrodé a été conservée dans l'esprit des anciens aménagements. Les nouvelles échelles sont complétement intégrées dans la brèche et ne sont pas saillantes conformément aux souhaits de l'architecte des bâtiments de France. C'est plus globalement l'intégralité du sentier Blanc Martel qui a été réhabilité, soit 1.5 M€ de travaux. Un soin particulier a été apporté pour l'intégration paysagère des aménagements (murets en pierres du Verdon, marches, mains courantes en acier corrodé... (source refuges.info)

La Baume-aux-Hirondelles.

La Baume-aux-Chiens.

Une plage de galets dans le défilé des Baumes-Fères, l'endroit idéal pour se reposer, se rafraichir et casser la croute.

La falaise de l'Escalès.

Le départ du tunnel de Trescaïre, le plus court et rectiligne des deux.

Dans le tunnel du Baou, depuis la Baume-aux-Pigeons on peut admirer les impressionnantes falaises de la rive gauche.

Depuis le Point Sublime on aperçoit, en regardant vers l'aval, la sortie des gorges avec le parking aménagé pour les touristes et les pratiquants du canyoning.

Depuis le Point Sublime la vue porte également vers l'amont beaucoup plus tranquille.




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