lundi 6 novembre 2017

François Gervais et Benoit Rittaud sont fâchés avec les mathématiques !

Aussi incroyable que cela puisse paraître François Gervais et Benoit Rittaud commettent une erreur de débutant, une erreur que l'ont peut encore faire au lycée mais impardonnable pour un étudiant en licence de mathématiques ou de gestion ; et que dire de deux éminents scientifiques dont l'un se targue d'être mathématicien...

Dans mon précédent billet j'avais évoqué l'entretien, entre ces deux éminents membres du comité scientifique (sic) du Collectif des climato-irréalistes, qui a eu lieu le 20 octobre dernier sur Temporium radio, titré Eloge du CO2, et dont on peut tirer ce court extrait (le reste est du même acabit, nul besoin de s'éterniser et perdre son temps) :
  • à 2:50 : [...] le taux, la concentration de gaz carbonique dans l'air a augmenté, parce qu'on brûle du pétrole, du charbon, des gaz naturels, c'est vrai, mais elle a augmenté de combien ? De 0,03% à 0,04%, en un siècle... Alors est-ce que cette augmentation de 0,01% [...]
C'est François Gervais qui parlait, et Benoit Rittaud n'est pas intervenu pour rectifier la grossière erreur de mathématique commise par son copain, peut-être pour ne pas le gêner, peut-être parce que lui-même, Benoit Rittaud, mathématicien de son état, n'a même pas relevé cette erreur évidente pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais trop aimé les chiffres, bien qu'il en ait fait son métier...

Le calcul est pourtant fort simple : (0,04 - 0,03) / 0,03 = +33,33%, ou +0,01 point de pourcentage.

Confondre un point de pourcentage supplémentaire avec une augmentation en pourcentage est je pense très mal noté dans un devoir d'économie, la science dans laquelle on trouve probablement le plus de références de ce genre (variations du PIB, de l'inflation, de la dette, du chômage, etc.), mais il faut croire qu'en mathématiques on ne connaît pas la notion de point, cependant chacun remarquera qu'il y a quand même un gouffre entre +0,01% et +33,33%, on ne parle tout simplement pas de la même chose.

De là à penser que ce qu'a dit François Gervais et a été avalisé par Benoit Rittaud était voulu, afin d'imprégner dans l'esprit de l'auditeur l'idée que la hausse du taux de CO2 était insignifiante, il y a un pas que je n'hésite pas à franchir, doutant fortement de l'incompétence de nos deux compères.

On remarquera également la subtilité d'utiliser des pourcentages en lieu et place des parties par millions (ppm), cela permet d'abord de faire des arrondis faciles (de 0,03% au lieu de 0,028%, à 0,04% au lieu de 0,040447% au 4/11/2017) ; en vérité, si l'on utilise les valeurs correctes, en ppm donc, on obtient une hausse de (404,47 - 300) / 300 = +34,82%, en prenant comme point de départ le naufrage du Titanic, alors que le taux pré-industriel était plus proche de 280ppm (ce qui nous donnerait alors quelques 44% d'augmentation...)

Source Graphic  NOAA Annual Greenhouse Gas Index (AGGI)

Ainsi pour François Gervais et Benoit Rittaud la courbe bleue qui monte quasiment comme une fusée représente une augmentation de 0,01%...

Ou comment prendre les gens pour des crétins (oui je sais, je me répète)





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