jeudi 19 avril 2018

Sur les pas de d'Artagnan et du gazoduc TIGF-RGM

Je ne cherchais pas particulièrement à rencontrer d'Artagnan, ce monsieur devant être très pris, et je n'ai vu aucun mousquetaire sur le parcours, par contre je me suis cogné sur les tuyaux d'un gazoduc en construction dont j'ignorais tout jusqu'à présent.

Pourtant dès le départ j'étais averti, mais encore aurait-il fallu que je décrypte ce que je voyais écrit sur ces panneaux à plusieurs reprises dans mon cheminement ; ainsi dès les premiers mètres après avoir quitté ma voiture :

Peu après le départ de Lupiac.
Oui parce qu'il faut préciser que la balade d'aujourd'hui commence à Lupiac, le village natal de d'Artagnan, d'où le titre « Sur les pas de d'Artagnan », pages 92 et 93 du topo guide Le pays d'Armagnac à pieds. Mais vous remarquerez les bizarres informations concernant un projet RGM dont je n'avais jamais entendu parler mais qui allait bientôt me poser quelques petits soucis d'itinéraire...

Quand je fus revenu à la maison et avant de préparer ce compte-rendu, je suis allé voir sur internet de quoi il retournait. C'est ainsi que j'ai appris que, selon La Dépêche,
C'est pour le compte de TIGF (Transport Infrastructure Gaz France), la société exploitante des deux stockages souterrains de gaz naturel sur les sites de Lussagnet près du Houga et d'Izaute près de Riscle que l'entreprise bordelaise Spac est à l'œuvre. [...] fin de chantier programmée pour août prochain avant la mise en gaz courant octobre de la nouvelle canalisation longue de 61,8 km.[...] ce chantier a pour acronyme RGM, pour Renforcement Gascogne Midi.[...] RGM permettra l'acheminement de quantités de gaz depuis Lussagnet vers la zone sud-est de la France. Ce projet s'inscrit dans la mise en place de la Trading Region France – TRF – qui consiste à supprimer définitivement les écarts de prix du transport du gaz naturel entre le Nord et le Sud de la France en créant, à partir du 1er novembre 2018, une seule place de marché nationale. La TRF s'inscrit pleinement dans la politique européenne d'intégration des marchés du gaz naturel.
D'autres informations sont disponibles chez Géotec qui nous fournit la carte suivante :

Dans le cadre des études du projet RGM pour la décongestion du transit de gaz entre le Nord et le Sud, IDR a confié à GEOTEC, pour le compte de TIGF, une mission de travaux de sondages et d’ingénierie géotechnique de projet (G2 AVP) pour les traversées de certains ouvrages et la construction de poste de sectionnement.
Chez Térega on nous donne même une carte avec Lupiac qui est mentionné :

Le tracé du projet

Je peux même recouper ces informations avec les données de mon GPS :

Données du GPS Backtrack D-Tour.

On remarquera le trait noir barrant une partie de la boucle, il correspond au chantier de l'enfouissement du gazoduc...

En fait quand je suis « tombé » sur le chantier j'ai perdu la trace du sentier ; comme c'était la direction (vers l'ouest) j'ai suivi la saignée alors que j'aurais pu continuer davantage vers le nord si j'avais repéré où le chemin reprenait, ce qui fait que j'ai légèrement raccourci le trajet en marchant presque 2 kilomètres dans les ornières boueuses laissées par les engins de chantiers... Voici les données GPS avec la mention de l'endroit où j'ai bifurqué :

Données GPS : altitude, distance et vitesse.
On voit que le véritable chemin passe approximativement là où est écrit Lat: 43°42' ; et voici ce que cela donne sur le terrain :

Endroit où le sentier rencontre le chantier...

Franchissement d'un vallon et protections vis à vis de la ligne à haute tension.

Vue d'ensemble de la partie terminale au moment où l'on revient sur le bon chemin.

Donc voilà, j'ai marché dans la gadoue alors que j'aurais pu continuer sur le sentier si je l'avais seulement trouvé (ah, avec des si...)

Le circuit est donné pour 18 km et 4h30, en réalité j'ai fait un peu plus de 18km pour m'être égaré un peu plus loin, autrement je n'aurais parcouru que 17km environ avec ce raccourci involontaire ; le parcours est noté comme « difficile » à cause de sa longueur, mais plus que difficile je l'ai surtout trouvé pénible !

Oui pénible, car hormis ce passage inattendu et désagréable, j'ai dû également me livrer à de véritables acrobaties pour éviter les nombreuses flaques d'eau et parties vaseuses qui jalonnent l'itinéraire en cette saison, surtout après l'hiver particulièrement pluvieux que nous avons connu.

Autrement à part cela la balade est plutôt agréable et tranquille, nous sommes il ne faut pas l'oublier au pays du « bonheur dans le pré » et autour de nous, aussi loin que porte le regard ce ne sont que des collines et vallons verdoyants et boisés qui s'étalent à perte de vue, à l'exception de la partie sud barrée par la chaine des Pyrénées et son majestueux pic du Midi de Bigorre couronné de son observatoire :

Le pic du Midi de Bigorre.
Le circuit, même relativement long, peut cependant être abrégé grâce au réseau routier qui offre de nombreux raccourcis ; il y a aussi une variante dans le bois de Clarac qui permet de rejoindre directement Lupiac et de s'économiser 1h30 et 7 km.

Quelques vues maintenant, plus agréables que celles du chantier.

Un classique gersois : des vaches, des bois, des prés et les Pyrénées en toile de fond.

La chapelle du hameau de Cahuzères.

Une installation de palombière dans le bois de Clarac (voir palombe.org)

Un pigeonnier.

Une chapelle dans le lointain, en plutôt mauvais état...

Le Saint-Mont c'est tout bon.

Il n'y a que sur les routes qu'on ne risque pas de se mouiller les godasses.


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