mardi 24 septembre 2019

Le sommet de l'ONU sur le climat se solde par un échec, que ceux qui sont étonnés lèvent le doigt

Greta Thunberg aura eu beau se décarcasser et payer de sa personne malgré les critiques de toutes les ganaches ahuries lançant leurs anathèmes depuis leur EHPAD, Le Monde nous le dit en titre, A l’ONU, les grands pollueurs se refusent à prendre des engagements pour le climat.

Le plus comique (il faut bien en rire un peu à défaut d'en pleurer ou de se tirer une balle dans la tête) dans tout cela ce sont les 66 nations représentant 6,8% des émissions, « essentiellement des pays en développement », qui se sont engagées à quelque chose, par exemple « accroitre leurs efforts d'ici à 2020 » !

Sans blague !

D'ici à 2020 cela fait, si je ne me trompe pas, trois gros mois à courir, sûr que ces pays vont réussir à changer le cours de l'Histoire, d'autant plus qu'on se demande ce que ces pays, le couteau de l'ONU sous la gorge, vont bien pouvoir inventer pour nous dire début 2020 que non, finalement ils n'ont pas été en mesure d'« accroitre leurs efforts » qu'ils avaient pourtant bien l'intention de réaliser.

Les pays développés (comprendre les pays riches qui n'en ont strictement rien à faire des 66 nations « essentiellement » sous-développées comme on disait dans le bon vieux temps) ont eux été beaucoup plus francs et ont clairement fait comprendre qu'ils s'asseyaient royalement sur le climat et que seule leur économie comptait ; Trump est passé en coup de vent, sans rien dire, ce qu'on ne saurait lui reprocher pour une fois qu'il la ferme ; l'Union Européenne n'est même pas parvenue à s'entendre, malgré sa position de troisième pollueur de la planète ; d'autres pollueurs majeurs, comme le Canada, l'Australie, le Brésil et l'Afrique du Sud, n'avaient même pas daigné faire le voyage, certainement pour ne pas alourdir leur bilan carbone en faisant plaisir à Robert par la même occasion ; quant à la Chine et l'Inde, mama mia ! Je cite in extenso le passage de l'article d'Audrey Garric les concernant :
Las ! La Chine, représentée par son ministre des affaires étrangères, Wang Yi, s’est bornée à promettre qu’elle respecterait sa contribution à l’accord de Paris, et que « le retrait de certaines parties n’ébranlera pas la volonté collective » – référence à l’annonce par Donald Trump en 2017 de retirer les Etats-Unis du traité. Le premier ministre indien, Narendra Modi, assurant qu’il « vaut mieux agir un peu que beaucoup parler », a annoncé, pour l’essentiel, une augmentation de la part des renouvelables dans le mix énergétique pour atteindre une capacité de 175 gigawatts (GW) d’ici à 2022 et de 450 GW à plus long terme.
Avec ça plus l'engagement des 66 nations à agir d'ici la fin de l'année nous sommes sauvés !

Il parait que « Seuls les petits pollueurs ont saisi l’enjeu du dérèglement climatique » d'après un certain David Waskow, moi j'ai plutôt l'impression que ce sont surtout les pays :
  • qui n'ont aucune ressource fossile à commercialiser
  • qui sont au raz des flots et sont menacés par la montée des eaux
Lorsque au moins une de ces conditions est respectée (et que dire quand les deux le sont en même temps) le pays en question est comme porté par une brise légère qui l'amène inexorablement à considérer que sa situation n'est pas la plus enviable qui soit et qu'il a tout intérêt dès à présent à faire connaitre, certes timidement, ses revendications pour sauver ses fesses, ou plutôt les fesses de ses enfants ; des revendications plus musclées pourront être envisagées dans le futur, par exemple sous forme de bombes placées inopinément sous le siège de la voiture d'un délégué d'un pays dit développé qui aurait quelques problèmes de vue et d'audition (et de mémoire, ne se souvenant pas du regard féroce que lui a porté ce 23 septembre la môme aux nattes)

Et nous sommes encore plus rassurés, si c'est possible, quand nous apprenons que Danone et quelques autres acteurs économiques ont mis la main à la poche, pardon, je voulais dire « s’engageaient à s’aligner sur l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C », ce qui évidemment signifie que la température ne peut pas monter de plus de 1,5°C, n'est-ce pas ?

Bon allez, fini de plaisanter, les bisounours sont priés d'aller manger leur soupe, prendre leur camomille et zou ! au lit tout le monde, la planète doit rester la propriété des gens sérieux qui savent, eux, comment l'administrer.

Le Directeur Général de la planète en train de lire son comics préféré, Oilman: The Man of Tomorrow, en vente dans les meilleures librairies.


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