mercredi 17 janvier 2024

Retour sur le réchauffement des océans

 Je pense utile, voire indispensable, de revenir en enfonçant un peu plus le clou dans le cercueil de ceux qui croient que les océans se réchaufferaient à cause d'un volcanisme sous-marin.

Comme je suis maintenant censuré sur Skyfall, monsieur Bernnard ayant supprimé mon dernier commentaire dans lequel je lui montrais une étude qui n'allait pas vraiment dans son sens, j'en appelle à la bonne volonté de quiconque aura le courage de montrer ce billet sur ce site où les habitués sont convaincus que les scientifiques leur mentent pour des raisons qui m'échappent encore.

Je ne me fais toutefois pas trop d'illusion, le courage n'étant pas la chose la plus visible chez un climato-irréaliste qui a plutôt tendance à enfouir sa tête dans le sable à la vue du moindre danger, mais sait-on jamais.

Dans State of the Climate: 2023 smashes records for surface temperature and ocean heat sur l'excellent site Carbon Brief qui est à Skyfall ce que le caviar est à la pâtée pour chien, Zeke Hausfather consacre un paragraphe au réchauffement des océans. Le voici traduit par mes soins avec en préambule les points importants à noter pour l'année 2023.


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État du climat : 2023 bat des records de température de surface et de chaleur des océans

L'année dernière a été la plus chaude depuis le début des relevés, au milieu des années 1800, et probablement depuis des milliers d'années. 

C'est la première année au cours de laquelle les températures moyennes à la surface du globe ont dépassé de 1,5 °C les niveaux préindustriels dans au moins un ensemble de données sur les températures mondiales.

Carbon Brief examine ici les données les plus récentes concernant les océans, l'atmosphère, la cryosphère et la température de surface de la planète.

Parmi les résultats notables de ce bilan 2023, on peut citer...

  • Températures à la surface du globe : Cette année a été, de loin, la plus chaude jamais enregistrée - entre 1,34 °C et 1,54 °C au-dessus des niveaux préindustriels, selon les différents ensembles de données sur les températures.
  • Des températures mensuelles exceptionnelles : Les températures mondiales ont établi un nouveau record chaque mois entre juin et décembre. Le mois de septembre a pulvérisé le record précédent de 0,5 °C, ce qui est impressionnant.
  • Le plus chaud sur les terres émergées : C'est la première année où la température moyenne des terres a dépassé de plus de 2 °C les niveaux de l'ère préindustrielle.
  • La température des océans a été la plus élevée : C'est la première année où les températures moyennes à la surface des océans ont dépassé 1°C par rapport aux niveaux préindustriels.
  • Contenu thermique des océans : Il s'agit de l'année la plus chaude jamais enregistrée en ce qui concerne le contenu thermique des océans, qui a augmenté de manière significative entre 2022 et 2023.
  • Réchauffement régional : Cette année a été la plus chaude jamais enregistrée dans 77 pays, dont la Chine, le Brésil, l'Autriche, le Bangladesh, l'Allemagne, la Grèce, l'Irlande, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, la Corée du Sud et l'Ukraine, et dans des régions où vivent 2,3 milliards de personnes.
  • Chaleur inhabituelle : l'année 2023 a été beaucoup plus chaude que ce que les scientifiques avaient estimé au début de l'année, et des questions restent en suspens quant aux facteurs précis à l'origine de cette chaleur exceptionnelle. Même El Niño - le suspect habituel des années de chaleur record - n'explique pas clairement les températures de 2023.
  • Comparaison avec les modèles climatiques : Les observations pour 2023 sont supérieures à l'estimation centrale des projections des modèles climatiques figurant dans le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mais se situent bien à l'intérieur de la fourchette des modèles.
  • Réchauffement de l'atmosphère : Cette année a été la plus chaude dans la basse troposphère, la partie la plus basse de l'atmosphère. La stratosphère, située dans la partie supérieure de l'atmosphère, se refroidit, en partie à cause de la chaleur piégée dans la basse atmosphère par les gaz à effet de serre.
  • Élévation du niveau de la mer : Le niveau des mers a atteint de nouveaux records, avec une accélération notable au cours des trois dernières décennies.
  • Rétrécissement des glaciers et des calottes glaciaires : La perte cumulée de glace des glaciers du monde et de la calotte glaciaire du Groenland a atteint un nouveau record en 2023, contribuant à l'élévation du niveau de la mer.
  • Gaz à effet de serre : Les concentrations ont atteint des niveaux record pour le CO₂, le méthane et l'oxyde nitreux.
  • Étendue des banquises : La banquise arctique a connu sa sixième étendue minimale la plus faible jamais enregistrée, tandis que la banquise antarctique a connu une nouvelle étendue minimale record pendant presque toute l'année, la plupart du temps avec une marge exceptionnellement importante.
  • A l'horizon 2024 : Carbon Brief prévoit que les températures moyennes à la surface du globe en 2024 seront très probablement légèrement supérieures à celles de 2023 et établiront un nouveau record historique. Toutefois, de grandes incertitudes subsistent compte tenu de la chaleur exceptionnelle et inattendue de 2023.

[.....]


Le contenu thermique des océans le plus élevé jamais enregistré

L'année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en ce qui concerne le contenu thermique des océans. Le contenu thermique des océans (OHC) a augmenté d'environ 473 zettajoules (1 zettajoule = 10²¹ joules) depuis les années 1940. L'augmentation de la chaleur en 2023 seulement par rapport à 2021 - environ 15 zettajoules - est environ 25 fois supérieure à l'énergie totale produite par toutes les activités humaines sur Terre en 2021 (la dernière année pour laquelle des statistiques mondiales sur l'énergie primaire sont disponibles).

Les gaz à effet de serre émis par l'homme retiennent la chaleur supplémentaire dans l'atmosphère. Si une partie de cette chaleur réchauffe la surface de la Terre, la grande majorité - environ 93 % - se retrouve dans les océans. Environ deux tiers de cette chaleur s'accumule dans les 700 mètres supérieurs, mais une partie se retrouve également dans les profondeurs des océans.

La figure ci-dessous montre les estimations annuelles de l'OHC entre 1950 et aujourd'hui pour les 700 mètres supérieurs (bleu clair) et les 700-2 000 mètres (bleu foncé) de l'océan.

Contenu thermique annuel de l'océan mondial (en zettajoules - milliards de milliards de joules, ou 10^21 joules) pour les couches de 0 à 700 mètres et de 700 à 2 000 mètres. Données de Cheng et al. (2024). Graphique réalisé par Carbon Brief.

À bien des égards, l'OHC constitue une bien meilleure mesure du changement climatique que les températures moyennes à la surface du globe. C'est là que la majeure partie de la chaleur supplémentaire se retrouve et elle est beaucoup moins variable d'une année sur l'autre que les températures de surface. Elle montre une nette accélération après 1991, ce qui correspond à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre et d'autres éléments de forçage radiatif au cours des dernières décennies.

Cette année a vu une mise à jour substantielle du jeu de données OHC fourni par l'Institute for Atmospheric Physics (IAP) que Carbon Brief présente dans ses rapports sur l'état du climat. Le passage de la version 3 à la version 4 a introduit un nouveau système de contrôle de la qualité pour détecter et supprimer les mesures parasites dans différents types d'instruments.

Comme le montre la figure ci-dessous, il en résulte une augmentation notable de l'OHC au cours de la dernière décennie (lignes rouges et ombrage) par rapport à la version précédente de l'ensemble de données (lignes noires).

Contenu thermique global mensuel de l'océan (en zettajoules - milliards de milliards de joules, ou 10^21 joules) pour les 0-2 000 mètres pour la version 3 et la version 4 de l'ensemble de données de l'IAP. Figure tirée de Cheng et al. (2024).

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Comme on le voit à aucun moment il n'est question de volcanisme marin, mais il est bien connu que les spécialistes du sujet, les océanologues, sont des petits joueurs comparés à monsieur Bernnard à qui on ne la fait pas et qui tient à le faire savoir, dans sa revue à comité de lecture (composé d'illettrés) appelée Skyfall, avec un article sorti tout droit de son fondement, À propos des oscillations océaniques. Quelques réflexions, dans lequel on peut lire ces quelques perles (c'est moi qui surligne en rouge les points à ne surtout pas rater) :
Avant d’exposer mes réflexions, il est nécessaire d’observer les zones géographiques où ces fluctuations de température se font.
Elles s’observent à la surface des océans peu éloignée des zones où les plaques continentales bougent ou se modifient. Soit à proximité des rifts connus, des dorsales et des zones de fractures. Ces zones sont caractérisées par une intense activité volcanique et tellurique au fond des abysses océaniques.

Bernnard a des réflexions comme certains ont des bouffées de chaleur ou des envies pressantes de manger du chocolat. Mais rares sont ceux ou celles qui tiennent à ce que d'autres soient au courant.

Le frottement visqueux d’énormes masse de roches en état de fusion partielle implique des forces de grandes intensité qui se déplacent ce qui représente d’énorme quantité de Kwh qui s’ajoutent à la chaleur naturelle du cœur terrestre qu’il est coutumier d’attribuer à la fission de certains noyaux lourds radioactifs
Cette chaleur excédentaire doit sortir et le volcanisme sous marin peut en être le chemin.

Tout comme quand on mange trop de chocolat ça doit sortir à un moment ou à un autre et ça peut ne pas être beau à voir. Au passage Bernnard ouvre une porte déjà grandement ouverte en se livrant à une quasi-lapalissade : oui effectivement le magma a tendance à vouloir sortir pour prendre l'air, c'est un phénomène en principe étudié par des spécialistes appelés des volcanologues.

Pour appuyer ma réflexion, on a découvert récemment à la surface d’ Io et Europe (des satellites de Jupiter), une activité volcanique importante due aux effets de marée de l’astre autour duquel tournent ces satellites.

Ici encore Bernnard essaie de persuader ses lecteurs qu'il réfléchit, mais il ne s'agit que d'une illusion d'optique destinée à désorienter ses lecteurs peu attentifs, et en général ça réussit toujours assez bien. On se demande d'ailleurs ce que Io et Europe viennent faire dans le réchauffement des océans terrestres, mais il est vrai que Bernnard a beaucoup d'imagination. 

Dans le cas que j’ai exposé, l’utilisation de satellites mesurant les fluctuations du champ de gravité en direct autour de la terre, couplé aux observations profonde de l’activité sismique et volcanique, ainsi que l’enregistrement des températures des nappes d’eau dérivantes en surface et en profondeur. Ce serait le serait le début d’une réponse.

Cela coûte cher et j’ai peu d’espoir qu’on y consacre un jour quelques crédits

C'est vrai que les scientifiques n'ont pas pensé à tout ça, qu'est-ce qu'ils sont bêtes, si seulement ils avaient écouté Bernnard on n'en serait pas là.

11.  Bernnard | 6/08/2023 @ 13:35 

Je suis tombé sur cet article qui commence à dater mais je ne peux pas accéder à l’intégralité. Ça semble intéressant : https://www.notre-planete.info/actualites/4240-volcans-sous-marins-climat-Terre

Moi j'ai parfois tendance à tomber de ma chaise pour me rouler au sol afin de rire tout mon soûl.

18.  Bernnard | 6/08/2023 @ 18:51 

Eloi (#17),
Jusqu’à preuve du contraire, je m’abstiendrai de commentaires hâtifs et non étayés par vous même des publications.
Cdt e.r. Michel (#16),
Oui, il semble bien y avoir une corrélation cependant, l’article parle du dégagement de CO2, bien sûr ce gaz doit s’échapper abondamment du volcanisme sous-marin. En écrivant cela, il avalise l’effet de serre par le CO2 (qui n’est pas démontré dans l’atmosphère terrestre, sinon dans les modèles). Je peux comprendre que ce soit une condition de publication.

Bernnard se vante de ne pas commenter hâtivement et sans étayer ses propos, cela se voit nettement dans tout ce qu'il écrit.

31.  Bernnard | 8/08/2023 @ 10:25 

Je voudrais apporter quelques précisions (car j’ai mentionné la température et cela peut porter à une confusion) et peut être aussi relancer le débat :
J’ai postulé que l’eau très chaude sortant des volcans et bouches hydrothermales sous marines se retrouve à la surface des océans augmentant la température de certaines zones de surface océanique.
Bien sûr je parle de température mais il faut raisonner en énergie thermique. J’aurai dû parler de variation de volume d’eau. [blablabla] C’est donc le volume de surface chaud qui varie (et la température faiblement) et c’est là qu’en fin de compte se retrouve l’énergie libérée de l’activité volcanique sous-marine (c’est normal le produit PV augmente avec le volume et est assimilable à des joules). Cette énergie s’ajoute à l’énergie thermique solaire reçue du soleil par les eaux océaniques de surface. 

S'il n'y avait que ça qui pouvait porter à confusion...Bernnard est en fait la confusion incarnée, cependant personne n'osera lui dire qu'il ne comprend rien à rien et tente d'expliquer des choses qu'il croit avoir assimilées mais qui datent de ses années de collège.

48.  Bernnard | 10/09/2023 @ 10:55 

En mettant un peu d’ordre j’avais oublié de signaler cet article qui date de 2016 et en parti dans le sujet de ce fil de discussion : https://www.skyfall.fr/2016/02/12/volcans-marin-ont-effet-lenso/comment-page-1/#comments

C'est surtout dans sa tête qu'il devrait mettre de l'ordre, mais comme il en est incapable quelqu'un de charitable devrait lui conseiller d'aller consulter, il y a des spécialistes chargés de nettoyer les cerveaux endommagés.


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