lundi 11 juin 2018

Du col de la Gineste aux falaises du Devenson en passant par le mont Puget

Si vous voulez avoir une bonne vue d'ensemble de ce que sont les Calanques marseillaises et cela en effectuant une seule randonnée, peut-être que celle que je propose ici est ce qu'il vous faut.

Je me suis inspiré pour « bâtir » cette (longue) balade de deux parcours mentionnés dans le topo-guide Les Calanques à pieds (Marseille - Cassis - La Ciotat) :
  • n° 21 : Les falaises du Devenson, à partir du Logisson ;
  • n° 22 : Le sommet du mont Puget, à partir du col de la Gineste.
Le complément indispensable à ce topo-guide (lequel est resté dans mon sac tout le temps de la randonnée) est la carte IGN Les Calanques de Marseille à Cassis qui mentionne très clairement les divers circuits balisés que l'on peut rencontrer sur son chemin ; voici d'ailleurs la partie de la carte qui concerne notre itinéraire :

Extrait de la carte IGN des Calanques de Marseille à Cassis.
Pour faire court, avant de passer à plus de détails, la randonnée débute au col de la Gineste, en haut à gauche, emprunte les itinéraires 6 et 7 jusqu'au puits du Cancel, passe par le vallon de Sainte-Marthe, gravit le mont Puget par le 6b, puis redescend par le même chemin et prend sur la droite le 6 vert jusqu'au pied de la Grande Candelle, prend le GR sur la gauche pour rejoindre le 8 qu'il ne quittera plus jusqu'au puits de l'Oule, monte ensuite par le 3 vers le Cap Gros via les « Escaliers » et continue par le 6 rouge puis le 6 vert pour rejoindre le puits du Cancel et ainsi boucler la boucle, ne restant alors plus qu'à rejoindre le col de la Gineste par le même chemin qu'à l'aller.

Avec les données GPS cela donne ceci :

Données GPS avec vue satellite.

Données GPS avec vue carte et terrain.
Evidemment le GPS m'a encore joué son tour préféré, à savoir me faire démarrer d'un endroit incongru alors qu'il m'indiquait que tous les satellites étaient captés et qu'en principe je pouvais partir tranquille…

Peut-être était-ce dû à la météo du moment, très « nébuleuse », allez savoir :

Le départ du col de la Gineste, sous des cieux peu engageants...
Ce qui fait que les données statistiques du GPS sont à corriger de cet écart de départ :

Données GPS avec vue altitude, distance et vitesse.

Bien que le GPS donne une distance de 17,59 km il faut y enlever un bon kilomètre et demi, ce qui nous fait une balade d'une longueur d'environ 16 kilomètres ; par contre la durée de 7 heures et quart est elle bien réelle, ce qui fait que si je devais coter cette randonnée je la classerais difficile.

Difficile donc non seulement de par sa longueur (les autres balades difficiles du topo font entre 12 et 18 kilomètres…) mais également à cause de certains passages qui, sans être vraiment compliqués, nécessitent un bon pied montagnard car étant à la limite de l'escalade (il faut « mettre » les mains et poser les pieds correctement), ce qui fait que cette randonnée ne s'adresse pas au simple touriste en espadrilles !

Notons également qu'il n'y a quasiment AUCUN point d'eau sur le parcours et qu'il ne faut pas se fier aux divers « puits » mentionnés qui sont pour la plupart bétonnés et impossibles d'accès ; par conséquent prévoir au minimum 2 bons litres d'eau par personne afin d'éviter tout désagrément, surtout dans la deuxième partie qui nous fait revenir à la voiture et que l'on effectue essentiellement en montant ainsi que sous les plus fortes chaleurs de la journée.

Ce mardi 5 juin le temps était donc correct mais très nuageux, le mont Puget étant entièrement pris dans le brouillard, ce qui explique que je n'ai aucune photo à vous montrer depuis son sommet.

Mais peu après le départ on avait quand même suffisamment de visibilité pour apercevoir Marseille sur notre droite :

Vue générale de Marseille peu après le départ du col de la Gineste.

Notre-Dame de la Garde.

Le vallon de Sainte-Marthe présente deux passages dans lesquels le randonneur devra faire quelques efforts supplémentaires, notamment essayer de trouver les meilleures prises…

Un des deux passages de semi-escalade dans le vallon de Sainte-Marthe.

Mais rien de vraiment insurmontable, les prises sont là, il suffit de poser les pieds dessus.

Ce vallon de Sainte-Marthe, malgré son caractère plus technique que le cheminement normal, est bien plus agréable (et moins fréquenté…) et mérite amplement le détours ; il est cependant préférable, je pense, de le monter plutôt que de le descendre, mais chacun aura son avis personnel là-dessus...

Le vallon de Sainte-Marthe.

Arrivés sur la crête il suffit de monter sur la droite pour atteindre facilement le Puget ; par temps clair la vue est magnifique et embrasse quasiment toutes les Calanque de Marseille à Cassis, malheureusement ce jour-là, comme je l'ai dit plus haut, le massif était pris dans la brume donc nous sommes redescendus après une très courte halte.

Par la suite l'itinéraire emprunte le vallon de la Candelle sur sa rive droite pour arriver au pied de la Grande Candelle en rejoignant le GR 51-98. A partir de là on suit la côte au plus près en restant toutefois toujours au sommet des falaises (on peut à certains endroits descendre vers la mer mais là on change de registre…)

Le Cap Morgiou avec au loin l'ile de Riou.
Le Cap Canaille au fond, au-delà des falaises du Devenson.

L'impressionnante calanque de l'Oeil de verre au bas du Val Vierge (vierge car très peu fréquenté…)
La Grande Candelle.
Une bande nuageuse couvre l'horizon dans sa totalité, annonçant la future perturbation.
Panorama : à gauche le début des falaises du Devenson, au centre l'ile de Riou au-delà du Cap Morgiou, et à droite la Grande Candelle et le Cap Gros.
Au dessus des falaises du Devenson.
Au-dessus de l'Eissadon, vue sur la Pointe de l'îlot et le plateau de Castel Vieil.

La descente est raide vers la grotte de l'Oule
La grotte de l'Oule.

C'est ici, à l'abri du soleil (ou de la pluie éventuellement) que l'on peut faire la halte casse-croute puisque nous sommes sensiblement à mi-chemin et qu'une longue montée nous attend.

En arrivant au Pas du Chat par les Escaliers..
Pour donner une idée de la montée, nous venons du vallon qui se trouve au pied du plateau de Castel Vieil que l'on aperçoit au centre de la photo ; le sommet des falaises du Devenson est nettement visible sur la droite, la remontée s'est elle effectuée derrière les lames calcaires figurant au premier plan (on aperçoit les traces du sentier sur la croupe semi-herbeuse)

Le Cap Gros et son puits où il est parfois possible de prélever un peu d'eau, à condition d'avoir une corde et un seau !

Voici un gros plan GPS du parcours près du Val Vierge :

La Grande Candelle à gauche et le Val Vierge à droite ; le Cap Gros juste au-dessus et le col des Charbonniers tout en bas.

Ainsi sur le chemin du retour on surplombe le sentier emprunté à l'aller ; sur cette vue « de dessus » on peut notamment apprécier le caractère encaissé du Val Vierge, un endroit peu recommandé pour les randonneurs du dimanche !

Les Escaliers sont repérables aux courts lacets qu'effectue le sentier après la montée rectiligne longeant le Val Vierge.

Auparavant on aura parcouru le sommet des falaises du Devenson :

Les falaises du Devenson avec la Grande Candelle à leur gauche et le plateau de Castel Vieil à leur droite.

Sur cette vue on aperçoit une partie de la balade en situation par rapport à Cassis et sa longue et étroite calanque de Port Miou ; celle-ci est séparée de la petite calanque de Port Pin par une presqu'ile, la Pointe de la Cacau ; ensuite vient la magnifique calanque d'en Vau, certainement la plus belle de toutes.

Il est remarquable de noter que seule la calanque de Port Miou appartient à la commune de Cassis, toutes les autres, à partir donc de la calanque de Port Pin, dépendent de Marseille.

Voici la même vue façon carte avec terrain et topographie (sommaire) :

Données GPS avec vue carte-terrain.

Enfin, il est à noter que l'on peut raccourcir et simplifier le parcours en choisissant de prendre le GR à cet endroit précis :

Bifurcation entre GR51-98 et sentier n°8.

En prenant le GR on évite une partie relativement difficile et consommatrice de temps, mais on se prive de beaux points de vue, c'est donc une décision à prendre en fonction de l'état des troupes et/ou de la météo du moment.

Le retour à la voiture, au col de la Gineste, ne présente pas de difficultés particulières depuis le Cap Gros, cependant il s'avère long et fastidieux, surtout du fait que l'on en a « plein les jambes », qu'il commence à faire chaud et que l'on manque peut-être d'eau si l'on n'a pas été assez prévoyant…

En résumé une randonnée pour marcheurs aguerris et correctement équipés ne connaissant pas la région et désirant avoir un bon aperçu de ce que sont les Calanques.



2 commentaires:

  1. Bonjour j'ai conçu de mon côté sur une autre application à peu près la même trace et je l'ai parcourue hier c'est somptueux et difficile des marseillais aguerris ont été surpris par la variété des points de vue et par le spectacle..c'est dire...bravo donc et merci

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    1. Bonjour Marcel, effectivement cette boucle sportive permet un excellent aperçu de ce que sont les Calanques, mais il faut avoir les mollets en bon état de marche !

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