jeudi 28 juin 2018

Le pôle nord libre de glaces en septembre...2035 !

Je ne suis pas très doué en dessin, mais j'ai eu la fantaisie d'utiliser Paint pour prédire le moment où l'océan Arctique sera libre de glaces au mois de septembre, c'est-à-dire quand la superficie de la banquise est à son minimum annuel.

Pour cela je suis parti d'un des graphiques que je montre chaque mois dans mes Climactualités, voici le dernier en date :

Fig.3 Monthly Sea Ice Volume from PIOMAS for April and Sep. (source psc.apl.uw.edu

L'avantage de ce graphique est qu'il donne les valeurs absolues du volume de glaces en milliers de kilomètres cubes, avec en point de mire la valeur 0 qui signifie...Arctique libre de glace !

Oui je sais, il s'agit du volume de glace et je parlais au début de superficie de la banquise, mais si le volume est égal à zéro quelle est la valeur de la superficie…?

A main levée, en utilisant Paint, donc, voici ce à quoi j'arrive :

Extrapolation jusqu'en 2035, approximativement...

Je ne garantis pas la précision non seulement de l'alignement de mon tracé censé être dans le prolongement de la droite de tendance des valeurs du mois de septembre, mais aussi des espaces représentant les années (si vous avez mieux vous êtes les bienvenus pour me proposer votre version)

Maintenant comparons avec ce que dit le dernier rapport du GIEC, vous savez, le GIEC, cet organisme que certains considèrent comme essentiellement politique et destiné à faire peur au bon peuple afin, afin...euh afin on ne sait trop quoi, bref, voici ce qu'on peut voir dans le dernier rapport :

Source ipcc

Ainsi, d'après le scénario le plus pessimiste du GIEC, le RCP8.5 (forçage radiatif de 8,5W/m² pendant le 21ème siècle), l'océan Arctique ne serait libre de glaces...qu'après 2050 !

Mais il est vrai qu'il est précisé « confiance moyenne » (medium confidence), l'incertitude est donc relativement grande dans les deux sens.

Bref, j'ai hâte de lire le prochain rapport du GIEC (le 6ème) dont nous devrions recevoir une première mouture dès cette année, en principe en octobre, concernant l'impact d'un réchauffement global de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels (voir par exemple theconversation)

1,5°C, la bonne blague ! Nous savons d'ores et déjà que les 2°C seront enfoncés au train où vont les choses ; dans Climats les auteures nous disent que nous nous acheminons vers 5°C au rythme des émissions actuelles, nous sommes donc prévenus, il faudra prendre en considération le fait que les conclusions du GIEC seront très probablement trop « conservatrices » et ajuster les chiffres en conséquence.

Le pire n'est pas toujours certain, aurait dit un certain Pedro Calderón de la Barca ; mais quand le pire montre le bout de son nez on peut choisir de le regarder droit dans les yeux ou bien de détourner le regard s'il dérange trop.

Le même Pedro Calderón de la Barca aurait également dit « Rien ne me paraît juste - qui contrarie mon bon plaisir », ce qui, en y réfléchissant bien, dépeint assez bien la pensée de ceux qui choisissent de détourner le regard.


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