mardi 2 juillet 2019

La station baladeuse de Météo France

Quand un climato irréaliste trouve un os à ronger vous pouvez être certain qu'il va le ronger jusqu'à la moelle étant donné qu'il n'a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent, par exemple ce que l'on appelle familièrement des arguments.

Ainsi le 28 juin Météo France nous informait qu'un nouveau record était battu, la température la plus élevée jamais enregistrée par ses instruments avait été mesurée à 45,9°C dans une station située à Gallargues-le-Montueux dans le Gard :
C'est une première en France depuis que l'on fait des mesures de températures. La barre des 45 °C a été franchie pour la première fois en France vendredi 28 juin. On a atteint les 45,9 °C à Gallargues-le-Montueux, à l'ouest du Gard, à 16 h 20. (source meteofrance)

Il n'en fallait pas plus pour déclencher les poussées acnéiques habituelles chez la plupart des usual suspects prompts à sauter sur la moindre occasion de faire valoir leurs immenses talents de dénégateurs.

Je ne sais pas qui a tiré le premier, est-ce Tony Heller ou Anthony Watts ? Peu importe, ces deux énergumènes ont l'habitude de désinformer leur public en publiant par exemple dans ce cas cette première photo censée montrer la station du record :
[…] le lieu où [le record] a été enregistré se trouvait près d'un drain en béton et d'une clôture en treillis d'acier près d'une route bitumée (asphalte). (source wattsupwiththat)

Mais non, ce n'était pas la bonne station, un peu plus tard on la repérait ici, sur le toit d'une maison :
Station à Gallargues-le Montueux (source infoclimat)

Sauf que non, cette station fait partie du réseau Info Climat et son record à elle n'est, pour la journée du 28 juin, que de 44,1°C à 17 heures ! Soit 1,8°C de moins que la station du record…

Finalement la véritable station Météo France qui a enregistré le record est celle-ci, et voici sa localisation :
Station de Météo France ayant enregistré le record de température (source donneespubliques.meteofrance)
La fiche signalétique nous apprend quantité de choses, notamment qu'elle a été installée en 1985 mais qu'elle a été légèrement déplacée par deux fois :
Extrait de la fiche signalétique de la station de Gallargues-le-Montueux (source donneespubliques)

Cette station a été contrôlée à plusieurs reprises, la dernière fois en octobre 2009 pour la température ; on remarque que la classe de la station est de 3 pour les températures, ce qui indique une qualité moyenne (l'échelle va de 1 à 5), essentiellement à cause de la présence d'un canal à 16 mètres de là (il devrait se situer à plus de 30 mètres) ; mais si j'ai bien compris le vent soufflait ce jour-là du nord, c'est-à-dire de la station vers le canal, donc ce dernier n'a pas pu influer sur la mesure (de plus s'il avait influé cela aurait été à la baisse !) comme nous l'explique Guillaume Séchet :
Le vent de Nord soufflant lors du record, ce canal n'a donc eu aucune influence ce vendredi 28 juin.
Il nous montre d'ailleurs quelques photos de la station, dont celles-ci :
Les deux stations de Gallargues (source meteo-paris)
La station du record est bien sûr celle de droite.

Le fait que le vent soufflait du Nord a paru étrange à certains qui n'en croyaient pas leurs yeux puisqu'on leur disait que l'air venait du Sud en apportant la chaleur du Maroc, alors uniquement pour eux (ils devraient se reconnaitre) voici la situation du 28 juin au-dessus de la France :
Régime des vents à l'altitude du Jet Stream le 28 juin 2019 (source earth.nullschool)
On voit que le courant principal est bien en provenance du Sud, aspiré par la dépression au large des côtes irlandaises, située dans un creux barométrique du Jet Stream, mais que le faible anticyclone situé sous la crête de haute pression du même Jet Stream, faisant donc tourner les vents dans le sens des aiguilles d'une montre, envoie un peu d'air en provenance du Nord ; la station de Gallargues-le-Montueux, située approximativement là où j'ai positionné la flèche descendante, était donc bien sous un régime de vent du Nord comme précisé par Guillaume Séchet.

Et ceci est confirmé par la carte des vents de surface :
Régime des vents de surface le 28 juin 2019 (source earth.nullschool)
En surface les hautes pressions sont décalées, mais la grosse dépression au large de l'Irlande est toujours bien présente au même endroit, par contre on remarque une faible zone dépressionnaire dans le golfe du Lion qui semble aspirer l'air, ainsi en surface la direction du vent à la station de Gallargues est bien du Nord vers le Sud.

Mais finalement pourquoi tout ce tralala au sujet de cette station et de ce record ?

Tony Heller (voir ici et ici) a mis un peu d'eau dans son vin, en reconnaissant que ses premières vidéos étaient pourries, par contre Anthony Watts n'en démord pas :
UPDATE: 6/29/19 11:40AM From comments, there’s some question as to whether this is “the station” or not. Regardless, the station shown above is in fact poorly sited. I’ll do more checking this evening. -Anthony

UPDATE2: 6/29/19 11:56AM It seems that it may not even be an “all time record”.
Bref, il reconnait que ses premières infos étaient nulles, mais il tente de faire croire que la station était « mal située » ; puis il tente de faire croire qu'il a déjà fait plus chaud en France par le passé !

On reconnait là la tactique habituelle des climato-négationnistes de l'envergure de Watts, vous pourrez lui apporter tous les arguments que vous voudrez il trouvera toujours une réponse adaptée ; il parait qu'en août 1930 il aurait fait jusqu'à 50°C en France, mais là bizarrement il ne cherche pas à remettre en cause la qualité de la station qui à l'époque aurait enregistré cette température, que voulez-vous, c'est bien plus facile de « comprendre » ce que l'on « croit » ou ce que l'on veut faire croire à son public, nous sommes habitués maintenant, on ne va pas en faire un fromage, cependant si vous voulez davantage d'informations sur cette température exceptionnelle de 50°C en 1930 il vous faudra aller voir...dans un journal australien de l'époque !
Source The Telegraph (Qld) & The Western Argus (WA) The Evening News (Sydney)

Bien entendu il est interdit de rire.

Tout cela étant dit il n'y a pas que la station de Gallargues-le-Montueux qui a enregistré des records ce jour-là comme nous l'explique Météo France :
Le précédent record absolu de température en France de 44,1 °C à Conqueyrac dans le Gard le 12 août 2003 a été battu vendredi 28 juin dans plusieurs stations :

45,9 °C à Gallargues-le-Montueux (30)
45,4 °C à Villevieille (30)
45,1 °C à Marsillargues (34)
44,6 °C à Saint-Chamas (13)
44,5 °C à Varages (83)
44,4 °C à Nîmes-Courbessac (30)
44,4 °C à Peyrolles-en-Provence (13)
44,4 °C à Prades-le-Lez (34)
44,3 °C à Cadenet (84)
44,3 °C à Moulès-et-Baucels (34)
44,3 °C à Vinon-sur-Verdon (83)
44,3 °C à Carpentras (84)
44,3 °C à Istres (13)
Mince alors, pas moins de 13 stations ont le 28 juin 2019 battu le « vieux » record absolu de température...de 2003 !

Vite, vite, il faut remettre en question ces 13 records qui n'en sont pas, on va bien trouver quelque chose pour invalider les mesures, non ?

Mais ce n'est pas fini, plein d'autres records ont été battus dans d'autres stations :
Record absolu battu dimanche 30 juin :

38,8 °C à Strasbourg (67) (station ouverte en 1924). Ancien record : 38,7 °C le 07/08/2015.

Quelques records absolus battus vendredi 28/06/2019 :

43,5 °C à Montpellier (34) (station ouverte en 1946). Ancien record : 37,7 °C le 04/08/2017;
42,8 °C à Avignon (84). Ancien record : 40,4 °C le 4 août 2017.
42,4 °C à Perpignan (66), ouverte en 1924,. Ancien record absolu : 40,5 °C le 07/07/1982;
42 °C à Aix-en-Provence (13), ouverte en 1955. Ancien record : 40,2 °C le 26/07/1983;
40,9 °C à Aigues-Mortes (30), ouverte en 1959. Ancien record : 38,9 °C le 21/06/2003;
29,9 °C au Mont Aigoual (30, 1567m), ouverte en 1896. Ancien record : 29,4 °C le 09/08/1923;
39,7 °C à Beziers-Vias (34), ouverte en 1994. Ancien record : 39,1 °C du 04/08/2018.

Records absolus battus jeudi 27/06/2019 :

40,5 °C à La Rochelle (17). Ancien record : 39,4 °C le 04/08/2003.
38,9 °C à Rodez (12). Record égalé : 38,9 °C le 16/08/1987.
38,8°C à La Roche-sur-Yon (85). Ancien record : 38,7 °C le 09/08/2003.
38,1 °C à Aurillac (15). Ancien record : 38 °C le 30 juillet 1983.
37,1 °C à Mende (48). Ancien record : 36,1 °C le 06/07/2015.

Record absolu battu mercredi 26/06/2019 :

40,9 °C à Clermont-Ferrand (63). Ancien record : 40,7 °C le 31 juilllet 1983.

Mais que fait donc la police, que fait le commissaire ? Il faudrait peut-être se réveiller, vous ne pensez pas ?

Mais ce n'est toujours pas fini, les nuits aussi ont battu leurs propres records !
Ce lundi 1er juillet, on a relevé 24,1 °C au plus frais de la nuit à Strasbourg/Botanique, un record absolu de température minimale élevéedepuis le début des mesures en 1922.

Records enregistrés le 28/06/2019 :

23,8 °C à Bourges (18) (station ouverte en 1945), battant les 22,7 °C du 07/08/2003;
24,7 °C à Nantes (44) (station ouverte en1945), battant les 23,8°C du 09/08/2003 ;
23,1 °C à Poitiers(86) (station ouverte en 1921), battant les 23 °C du 11/08/1933 ;
26,1 °C à Le Luc (83) (station ouverte en1946), battant les 24,8 °C du 28/07/1947 ;
21,8 °C à Embrun (05) (station ouverte en 1947), battant les 21,7 °C du 19/06/2013;
23,3 °C à St Auban (06) (station ouverte en 1954), battant les 22,2 °C du 16/08/1987.

Records enregistrés le 27/06/2019 :

24,2 °C à Toulouse (31) (station ouverte en 1947). Ancien record : 24,1 °C le 25/08/2000.
24,2 °C à Nantes-Bouguenais (44) (station ouverte en 1945). Ancien record : 23,8 °C le 09/08/2003.
25,7 °C à Limoges-Bellegarde (87) (station ouverte en 1973). Ancien record : 24 °C le 07/08/2003.
19,1 °C à Le Tour (74, 1500 m d'altitude) (station ouverte en 1987). Ancien record : 17,7 °C le 07/07/2015.
22,6 °C à Superbesse (63, 1287 m d'altitude) (station ouverte en 1976). Ancien record : 20,6 °C le 04/08/2018.
Il va vraiment falloir intervenir au plus vite pour mettre fin à cette ignominie !

 Mais ce n'est toujours pas terminé, non, non, il y a aussi Johan Lorck sur Global Climat qui nous annonce une pluie de records mensuels en Europe pour ce mois de juin 2019 !
La République tchèque a enregistré son mois de juin le plus chaud depuis le début des relevés, avec une température nationale moyenne de de 20,7°C, la plus élevée depuis 1961, date du début des archives.
Mais c'est bien connu, les Tchèques postent (trop) haut, cette information ne peut pas être valable, ni celle-ci :
Le mois de juin 2019 a été le plus chaud aussi en Slovaquie. La station Oravská Lesná a observé son mois le plus chaud tous mois confondus devant août 1992.
Ni celle-là d'ailleurs :
Plus au nord, en Lituanie, ce fut également le mois de juin le plus chaud jamais enregistré. La température mensuelle affiche une moyenne de 20,1°C, d’après le service lituanien d’hydrométéorologie. Le précédent record était de 18,4 ° C, établi en 1999.
Pas plus que :
En Pologne, le mois de juin 2019 affiche une anomalie nationale de +5,4°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, dépassant de 1,3°C l’ancien record de juin 1811. C’est aussi le 2e mois le plus chaud tous mois confondus depuis l’après-guerre, derrière juillet 2006.
 Ni que :
En Hongrie aussi, juin 2019 est le mois de juin le plus chaud (au moins depuis 1901), avec une température moyenne mensuelle nationale de 22.66°C, battant les 22.34°C de juin 2003 et les 21.5°C de juin 2017.
Et encore moins :
Record mensuel également en Allemagne. Le service météorologique allemand basé à Offenbach, près de Francfort, a déclaré dans un bilan préliminaire que les températures de juin affichent une moyenne de 19,8°C. C’est 4,4°C plus élevé que la moyenne 1961-1990 et 4°C plus chaud que la période 1980-2010.
Et que dire de :
Juin 2019 a été le mois de juin le plus chaud jamais observé en Autriche avec +4.6°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, battant juin 2003 (+4.3°C), sachant que l’archive remonte à 1767.
Sans parler de :
Enfin, la Suisse a probablement connu son deuxième mois de juin le plus chaud, à égalité avec juin 2017. La température moyenne du mois devrait être de 15,2 °C. Le mois de juin le plus chaud qui date de 2003 reste hors d’atteinte avec une valeur exceptionnelle de 17,3 °C. Localement, il y a même eu de nouveaux records de chaleur tous mois confondus.
Tous ces pays se sont ligués avec la France pour présenter des données falsifiées, c'est évident, et j'attends avec impatience la démonstration qui en sera faite incessamment sous peu par Watts ou Heller ou un autre, comme le grand spécialiste de la question, j'ai nommé Benoit Rittaud qui laisse sur son site des commentaires comme celui-ci :
Le 2 juillet 2019 à 7 h 31 min, marcngl a dit :
Si vous n’avez pas compris que le « réchauffement climatique anthropique » est un cheval de Troie politique collectiviste, alors vous n’avez RIEN compris.
C'est vrai quoi, la chaleur étant collectivement partagée ces temps-ci la réflexion du dénommé marcngl prend tout son sens.


11 commentaires:

  1. Tout cela est effectivement bien ridicule, d'un coté comme de l'autre.
    D'une part il aura fallu donc attendre 16 ans pour battre des records de chaleur durant quelques heures et comme vous le dites très bien à la faveur d'un courant chaud Marocain exceptionnel, d'autre part à travers votre article on se rend compte que 2 stations situées à quelques mètres relèvent des écarts de 2 degrés!
    Tout le monde veut faire le buzz et l'actualité climatique devient franchement bien débile, plus on gratte plus tout cela devient grotesque.

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    1. Ce qui devient grotesque c'est surtout l'empressement des climatosceptiques pour nier le record…

      Personnellement j'en sais fichtre rien si ce record est homologué ou pas, ou que les médias s'en emparent pour faire leurs gros titres en période de vaches maigres (l'été c'est la saison des marronniers…), tout ce que je vois c'est qu'une grande partie de l'Europe a battu des records, alors que la France ait battu le sien concernant la température absolue ça ne me consolera pas que les filles aient été battues par les USA en quart de finale !

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  2. Sinon, au lieu d'aller chercher des unes australiennes de l'époque, voici ce qu'en disait les journaux locaux, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7629522h.item

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    1. Super octal !

      Par curiosité comment avez-vous procédé pour trouver ce numéro à partir de la page d'accueil de la BnF ?

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  3. Plutôt que de reconnaître la réalité de la fièvre, certains préfèrent critiquer l'utilisation des thermomètres. Rien de bien surprenant ! ;(

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    1. Il y a un proverbe qui dit « accuser son chien de la rage pour le noyer », ça colle assez bien.

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  4. Mise au point d'info Climat : https://www.infoclimat.fr/actualites/meteo/12866/record-de-france-459degresc-le-28-06-2019.html

    Extrait intéressant : « La station de Gallargues-le-Montueux de Météo-France qui a relevé les 45.9°C de ce vendredi est de classe 3, selon la fiche des méta-données disponible ici. Les esprits chagrins feront observer que "c'est pas top" - on leur répondra que cette classification est liée à la présence d'un canal situé à 16 m au sud de la station, dont l'effet est probablement nul dans la configuration de vent de NE qui nous intéresse. Et même si ce dernier avait eu un effet, il tendrait plutôt à minorer la T°C, l'eau du canal n'atteignant (heureusement) pas les presque 46°C mesurés. Ce que confirment les observations faites sur place par un administrateur de l'association quelques heures après l'événement. Rappelons également qu'une autre station Météo-France à 10 km de là, d'encore meilleure qualité (classe 2, voir fiche de méta-données disponible ici) située à Villevieille a enregistré une température de 45,4°C , ce qui valide si nécessaire celle enregistrée à Gallargues. »

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  5. Mise au point de Météo France le 5 juillet : http://www.meteofrance.fr/actualites/73995274-45-9c-un-record-en-questions.

    Extrait : « La station de Gallargues est classée 3. Cette catégorie s'explique par la présence d'un canal à 16 mètres du site. Le jour où le record a été enregistré, le canal n'a pu avoir aucune incidence sur la mesure de la température compte tenu de la situation météo, notamment de la direction du vent.
    La fiabilité de la mesure est donc jugée bonne. Cette mesure a été expertisée par nos prévisionnistes, recoupée avec les valeurs mesurées dans les alentours. La station proche de Villevieille (30) a ainsi enregistré une température comparable de 45,4 °C. Le record de 45,9 °C a également été validé par l'OMM qui garantit la fiabilité des mesures. »

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  6. Précisions de Météo France sur la soi-disant température de 50°C relevée en 1930 :

    « Certains articles mentionnent des températures de 50°C en 1930… Est-ce possible ?
    Non. On parle de températures élevées jusqu'à 50°C le 28 août 1930 dans des coupures de presse. À cette date, Météo-France disposait de données fiables et mesurées dans de bonnes conditions. Ce jour-là, la température la plus élevée mesurée par nos stations est de 37°C au Cap Ferret. A Lyon, on a atteint 32,8°C. Des températures nettement au-dessus des normales, qui restent toutefois très loin des 50°C annoncés.
    Dans l'ensemble de la base de données climatologiques de Météo-France, il n'existait pas de températures atteignant les 45°C avant le 28 juin dernier. Des mesures à 50°C ont pu être prises au soleil, sur un support surchauffé… Il ne s'agit pas d'une grandeur météorologique comparable aux données servant à l'analyse du climat en France. »

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  7. Fichier 1/2
    métrologie SAumon
    Bonjour
    Il faut être prudent en ce qui concerne les mesures et l'utilisation des chiffres souvent erronée.
    Attention, je ne conteste en aucun cas la vague de chaleur exceptionnelle qui vient de se produire, je veux parler du fond de la mesure.
    La métrologie est une science quasi méconnue !!
    Parmi toutes les questions délicates liées à la température moyenne s'une portion de terre (ville, département, région ,état, continent) voici quelques pistes de réflexion :
    * précision intrinsèque de l'appareil de mesure de température
    * classement des stations en fonction de l'environnement (classe 1 à 5)
    * nombre de stations (historique)
    * déplacement des stations au fil du temps (historique)
    * ICU : pour la ville effet de l'ilot de chaleur urbain jusqu'à 10 ° C (historique)
    *surface "balayée" par station (discrétisation)(historique)
    *influence de la répartition des stations (discrépance)(historique)
    * correction de température liée à l'altitude
    * fréquence de mesure et calcul de la moyenne journalière
    autres ?
    * Incertitude de mesure absolue
    Quelques éléments de sur :
    https://www.unine.ch/files/live/sites/physique/files/TP/Général/Intro%20calcul%20d%27erreur.pdf
    http://www.lerepairedessciences.fr/terminale_S/Observer/TS_chap0.pdf
    http://www.commentprogresser.com/qualitemesure.html
    Pour ceux qui ont pu faire des mesures dans le cadre professionnel (hors laboratoire), il est très difficile d'obtenir la valeur vraie d'une température à mieux que 0.1 ° C.
    Dans votre document, vous donnez des exemples de records "battus" avec moins de 1/10 ° C d'écart :
    38,8°C à La Roche-sur-Yon
    38,1 °C à Aurillac
    38,8 °C à Strasbourg
    23,1 °C à Poitiers
    21,8 °C à Embrun
    24,2 °C à Toulouse
    Voir sur : http://www.climat-en-questions.fr/reponse/evolution-actuelle/temperature-globale-par-alexis-hannart
    L'incertitude absolue sur la température moyenne annuelle est de l'ordre de 0.1 ° C .
    Ceci veut dire que vos exemples de records battus pris ci dessus sont invalides.
    je cite "Ainsi, la température moyenne absolue sur la période 1961-1990 est estimée à 14°C avec une marge d’erreur de +-0.5°C mais l’estimation de la différence entre la température moyenne en 2010 et cette période de référence s’élève à +0.53°C avec une marge d’erreur de +-0.09°C"
    En ce qui concerne l'incertitude sur la moyenne mensuelle, je n'ai pas trouvé de valeurs, si vous les trouvez, je suis preneur. Par défaut, on peut au premier ordre prendre cette meme valeur

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    1. Merci pour ces infos mais je ne sais pas trop où vous voulez en venir.

      Que l'incertitude sur une température moyenne soit de 0,1°C okay, mais là on parle d'une température maximale, pas d'une moyenne ; par ailleurs plusieurs stations dans la région ont mesuré des températures très proches.

      Quoiqu'il en soit en ce qui concerne les anomalies de températures l'incertitude est plus faible que sur les températures absolues, et ce qui compte vraiment c'est l'augmentation de températures sur une longue période, un record ponctuel n'est qu'un indice parmi bien d'autres permettant de valider la tendance, vous ne pensez pas ?

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