On se doutait bien qu'elle reparaitrait un jour à la surface après de longs mois d'inactivité, voici donc la boule de cristal enfin de retour de révision, pneus gonflés, niveaux ajustés et pare-brise nettoyé:
Northern Hemisphere hydroclimate variability over the past twelve centuries dont voici le résumé:
Il nous dit notamment:
Relisons calmement, sans utiliser le doigt, le passage clé du résumé:
Et il en rajoute comme s'il voulait s'enfoncer encore plus:
Et c'est ici que la fameuse, pardon fumeuse boule de cristal intervient:
Les commentaires ne sont pas très fournis à l'heure où je publie cet article, mais le peu que l'on voit vaut son pesant de cacahuètes:
Et s'il fallait retenir un passage du résumé de l'étude, voici celui que j'ai choisi (mentionné en rouge plus haut)
Ah! oui, je sais, c'est pour obtenir des crédits pour leurs recherches, où avais-je la tête?
Pour aller plus loin: http://www.skepticalscience.com/factcheck-are-climate-models-wrong-on-rainfall-extremes.html
- Selon ma boule de cristal, aucun média mainstream ne mentionnera cette étude sans ajouter qu’elle « ne change rien sur le fond », que « tous les scientifiques sont quand même d’accord », et/ou autres « efforts nécessaires pour limiter la hausse des températures à +2°C ».
Northern Hemisphere hydroclimate variability over the past twelve centuries dont voici le résumé:
- Accurate modelling and prediction of the local to continental-scale hydroclimate response to global warming is essential given the strong impact of hydroclimate on ecosystem functioning, crop yields, water resources, and economic security1, 2, 3, 4. However, uncertainty in hydroclimate projections remains large5, 6, 7, in part due to the short length of instrumental measurements available with which to assess climate models. Here we present a spatial reconstruction of hydroclimate variability over the past twelve centuries across the Northern Hemisphere derived from a network of 196 at least millennium-long proxy records. We use this reconstruction to place recent hydrological changes8, 9 and future precipitation scenarios7, 10, 11 in a long-term context of spatially resolved and temporally persistent hydroclimate patterns. We find a larger percentage of land area with relatively wetter conditions in the ninth to eleventh and the twentieth centuries, whereas drier conditions are more widespread between the twelfth and nineteenth centuries. Our reconstruction reveals that prominent seesaw patterns of alternating moisture regimes observed in instrumental data12, 13, 14 across the Mediterranean, western USA, and China have operated consistently over the past twelve centuries. Using an updated compilation of 128 temperature proxy records15, we assess the relationship between the reconstructed centennial-scale Northern Hemisphere hydroclimate and temperature variability. Even though dry and wet conditions occurred over extensive areas under both warm and cold climate regimes, a statistically significant co-variability of hydroclimate and temperature is evident for particular regions. We compare the reconstructed hydroclimate anomalies with coupled atmosphere–ocean general circulation model simulations and find reasonable agreement during pre-industrial times. However, the intensification of the twentieth-century-mean hydroclimate anomalies in the simulations, as compared to previous centuries, is not supported by our new multi-proxy reconstruction. This finding suggests that much work remains before we can model hydroclimate variability accurately, and highlights the importance of using palaeoclimate data to place recent and predicted hydroclimate changes in a millennium-long context16, 17.
Il nous dit notamment:
- Il semblerait que les modèles climatiques se soient emballés un peu vite sur la variabilité hydrologique.
- Selon un article scientifique qui vient de paraître dans Nature (une revue qui n’est pas précisément connue pour sa complaisance envers les climatosceptiques),...
- l’évolution des précipitations dans l’hémisphère nord au cours du siècle écoulé n’aurait pas eu le caractère extrême qu’on lui prêtait jusque là sur la base des modèles climatiques.
Relisons calmement, sans utiliser le doigt, le passage clé du résumé:
- However, the intensification of the twentieth-century-mean hydroclimate anomalies in the simulations, as compared to previous centuries, is not supported by our new multi-proxy reconstruction.
- Ces derniers [les modèles climatiques] auraient surestimé les effets du réchauffement observé au XXè siècle. (Qui l’eût cru ?)
Et il en rajoute comme s'il voulait s'enfoncer encore plus:
- C’est un gros caillou potentiel dans la chaussure des prévisions catastrophistes pour le siècle à venir.
- Ci-dessous une traduction en français de l’introduction de cet article (avec, en gras, les deux passages qui secouent).
- l’intensification (en comparaison des siècles précédents) des anomalies hydroclimatiques simulées pour le XXè siècle est incompatible avec notre nouvelle reconstruction multi-indicateurs.
- beaucoup de travail reste à faire avant que nous puissions modéliser convenablement la variabilité hydroclimatique
Et c'est ici que la fameuse, pardon fumeuse boule de cristal intervient:
- Selon ma boule de cristal, aucun média mainstream ne mentionnera cette étude sans ajouter qu’elle « ne change rien sur le fond », que « tous les scientifiques sont quand même d’accord », et/ou autres « efforts nécessaires pour limiter la hausse des températures à +2°C ».
Les commentaires ne sont pas très fournis à l'heure où je publie cet article, mais le peu que l'on voit vaut son pesant de cacahuètes:
- 1. Bernnard | 8/04/2016 @ 18:56 Un peu de lumière dans l’obscurité ambiante.
Il faudra voir comment cette étude sera commentée dans nos médias (si elle l’est !). On redécouvre qu’il y aurait des cycles. Je n’ai pas accès à l’article mais quels sont les 128 indicateurs de température et les 196 indicateurs hydroclimatiques ?
- 2. lemiere jacques | 8/04/2016 @ 19:02 La science tremble, les modèles prouvent tous les jours que les données c’est de la crotte… la vérité mentirait elle?
- 3. Jopechacabri | 8/04/2016 @ 19:34 « beaucoup de travail reste à faire avant que nous puissions modéliser convenablement la variabilité hydroclimatique »
En d’autres termes => il va falloir triturer et encore triturer plus que ça, pour que les Écolololo puissent retomber sur leurs pieds…!
- 4. Christial | 8/04/2016 @ 19:38 Je ne m’inquiète pas pour les modèles climatiques, on resserre ici un boulon, on ajoute là un peu d’huile et c’est reparti pour 200 ans.
La grande force des modèles climatiques c’est qu’ils peuvent, moyennant quelques ajustements, dire tout et son contraire. La seule constante est que ça chauffe et que c’est la faute au CO2 .
Et s'il fallait retenir un passage du résumé de l'étude, voici celui que j'ai choisi (mentionné en rouge plus haut)
- uncertainty in hydroclimate projections remains large5, 6, 7, in part due to the short length of instrumental measurements available with which to assess climate models.
Ah! oui, je sais, c'est pour obtenir des crédits pour leurs recherches, où avais-je la tête?
*****
Pour aller plus loin: http://www.skepticalscience.com/factcheck-are-climate-models-wrong-on-rainfall-extremes.html
- “Do their results invalidate current predictive models? Certainly not. But they do highlight a big challenge for climate modellers, and present major research opportunities both for modellers and for climate scientists who work with proxy data.”
- “The long-term observational record of main components of the hydrological cycle – rainfall, evaporation, river runoff and soil moisture – is woefully incomplete, particularly in sensitive semi-arid regions, and this study is a significant contribution to support this record.”
- “[I]mproved reconstructions, with hopefully increased geographical coverage, are important for further testing the climate models.”
Il est intéressant de s'attarder sur les réactions à cette étude notamment sur celle de Mann qui dit que les reconstructions d'après les proxies pourraient très bien sous-estimer les extrêmes hydroclimatiques.
RépondreSupprimerRobert
Il y a aussi James Hansen qui semble plus pessimiste que la moyenne, a-t-il tort ou raison d'être "alarmiste"? Il y a le pour et le contre: pour, ça peut permettre de sensibiliser l'opinion, via les autres scientifiques, les journalistes, etc.; contre, on va prétendre qu'il est catastrophiste et qu'à force de crier au loup on finit pas ne plus y croire...
RépondreSupprimerLe seul juge final sera ce qui se passera vraiment dans plusieurs décennies, malheureusement la plupart d'entre nous, climatosceptiques compris, ne seront plus là pour "profiter" de la situation (et mort on n'a de comptes à rendre à personne...)
Quoi qu'il en soit j'attends avec impatience le prochain rapport du GIEC pour voir la synthèse de tous ces travaux.
Bah, le prochain rapport du GIEC ne fera pas changer les climatosceptiques d'un iota. Quant a nos dirigeants ils n'ont pas les couilles pour prendre le problème à bras le corps et le gus lambda renâclera à devoir réduire sont train de vie énergétique.
RépondreSupprimerUne grande partie de l'humanité s'est fourvoyée depuis des lustres et un jour le moment de régler la note se présentera (mais nous ne serons plus là et c'est là tout le problème).
Robert
au passage Rittaud censure les questions qui le mettent dans l'embarras comme celle-ci :
RépondreSupprimerhttp://imagesia.com/rittaud-3_174xj
Robert
Il censure (i.e. il supprime le commentaire) ou il ignore la question?
SupprimerOù avez-vous posté cette question, sur son site perso?
Par ailleurs est-il étonnant que Benoit Rittaud rejette dédaigneusement l'étude en question, elle porte sur les modèles climatiques, donc pour lui ça ne vaut rien, qu'attendez-vous de sa part?
Je suis prémodéré chez Rittaud, (il me craint); ce commentaire n'est jamais paru. Je l'avais posté sur ce fil.
RépondreSupprimerhttps://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2016/04/08/orage-sur-les-modeles-climatiques/
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il le fait.
""""Par ailleurs est-il étonnant que Benoit Rittaud rejette dédaigneusement l'étude en question, elle porte sur les modèles climatiques, donc pour lui ça ne vaut rien, qu'attendez-vous de sa part?""""
C'est un moyen de le mettre face à son ignorance et à son incompréhension des phénomènes dont il fait la critique.
Les méthodes qu'emploient Rittaud sont dignes d'un voyou. M'ayant prémodéré il a le loisir de ne laisser passer que ce qui l'arrange et supprime mes réponses à ses commentaires à mon sujetde façon à toujours avoir le dernier mot.
Exemple, posté sur ce fil :
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2016/04/11/climat-et-sante/#comments
http://imagesia.com/rittaud-2_1751l
Robert