Sottisier spécial AntonioSan

https://www.skyfall.fr/medias-qui-trompent/#comment-336794

1489. AntonioSan | 8/08/2020 @ 21:16
Le Figaro sort un article tres fouille par Marie-Liévine Michalik.

[bla bla bla]

« L’Europe n’est pas l’unique victime, les pays nordiques subissent aussi la montée du mercure. Le 22 mai 2020, il a fait plus de 20°C à Khatanga, ville de 3 000 habitants en Sibérie, davantage habituée aux températures négatives. Une première pour cette région qui a enregistré un printemps 2020 très doux, avec des pics à plus de dix degrés au-dessus des normales de saison.
La circulation atmospherique est inconnue pour Michalik

Comme si la circulation atmosphérique était connue de monsieur Antoine, ça se saurait.

Et un tweet meteo France
Vu de l’espace || L’été amorce la fonte des glaces en Sibérie. L’épaisse couche de glace se craquelle en libérant un vaste canal ainsi que d’énormes icebergs
8:04 AM · 1 juin 2018
Allez on melange tout, 2018, 2020…

Monsieur Antoine est observateur, on ne peut pas lui retirer ça.

Pour Christophe Cassou, climatologue au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS), les pics ne sont pas les plus alarmants, la durée de l’épisode caniculaire l’est bien davantage. «Il est très probable que l’été 2020 monte sur le podium des années les moins englacées en Arctique», avait-il mis en garde fin juin sur Twitter en scrutant la fonte des glaces arctiques.
Oui le 8 aout on se demande bien pourquoi la journaliste nous cite les elucubrations de Cassou fin juin et non le resultat maintenant… https://realclimatescience.com/wp-content/uploads/2020/07/Image1859.png

Et si nous nous concentrions sur les élucubrations actuelles de monsieur Antoine qui nous donne un lien menant vers une carte que lui-même ne comprend pas ? On pourrait par exemple lui montrer ces jolies courbes :

Etendue de la banquise arctique (source ads.nipr.ac.jp)

A la date du 9 août la banquise arrive en troisième position juste derrière 2012 (le record) et 2019, presque à égalité, alors que Christophe Cassou prévoyait dès fin juin que 2020 monterait sur le podium, ce qui est fort probable même si la saison n'est pas terminée. Patience, patience.

Un seul commentaire sense:
Le réchauffement climatique, accélérateur de canicules
Comment expliquer cette vague de chaleur qui siège sur la France pendant une semaine ? Pour Gaëtan Heymes, prévisionniste à Météo France, cet épisode caniculaire n’est pas dû à un élan d’air subsaharien mais au déplacement horizontal d’une masse chaude évoluant un peu comme une cocotte-minute.
Eh oui… on est en face arriere d’AMP, peu de vent, insolation forte. On se souvient comment l’annee passee le batracien s’etait fichu les pieds dans le tapis en s’essayant a interpreter le resultat HYSPLIT… un grand moment de solitude et d’hilarite.

Oui, un grand moment d'hilarité nous attend avec cette carte :

Régime des vents au géopotentiel 250 hPa (source earth.nullschool)

Effectivement comme expliqué par le prévisionniste de Météo France la France est coincée sous une crête barométrique du jet-stream, et aucun anticyclone polaire à l'horizon, encore moins devant nous, puisque non seulement l'anticyclone est sur nous mais qu'en plus il ne vient certainement pas du pôle.

Pour plus d'explications, et afin de se laver des scories générées par monsieur Antoine qui n'y connait que nib, on peut suivre le fil Twitter de Gaétan Heymes où l'on voit notamment l'origine et le cheminement des particules à 100 mètres d'altitude au-dessus de Paris :

Cette carte montre des rétrotrajectoires d'ensemble de particules entre mardi et dimanche, à 100m d'altitude au dessus de Paris. Plus que l'origine de la masse d'air, le facteur important est sa subsidence (diminution d'altitude) au fil des jours.

Cette carte nous montre surtout que les particules viennent en majorité du sud et non du pôle comme le prétend monsieur Antoine ; et en plus ce cheminement est cohérent avec le régime des vents à 10 000 mètres montré dans la carte d'avant (les vents tournent autour du A dans le sens des aiguilles d'une montre, amenant de l'air chaud en provenance du sud-ouest)

Le prévisionniste nous montre également la carte suivante pour bien enfoncer le clou :

Au dessus de la couche limite (généralement épaisse de 1500 à 3000m), on voit majoritairement l'effet une advection en flux de sud ouest, depuis les Canaries.

Cette fois-ci il nous montre donc l'origine des particules qui se retrouvent 3 000 mètres au-dessus de Paris et là-aussi pas de surprise, tout vient majoritairement du sud-ouest, confirmant l'effet du jet-stream quelques 7 kilomètres plus haut ; on comparera d'ailleurs la carte qu'il montre au géopotentiel 500 hPa (en date du 8 août) avec ma carte de ce jour (dimanche 9 août) :

Cette subsidence de grande échelle s'effectue sous un blocage anticyclonique d'altitude centré sur la Mer du Nord, et qui agit comme une cloche, sous laquelle l'air se renouvelle peu et se réchauffe de jour en jour, en particulier dans la couche limite atmosphérique.

Régime des vents au géopotentiel 500 hPa au-dessus de la France (source earth.nullschool)

La carte que je génère (et que tout le monde peut obtenir facilement) est cohérente avec la carte du prévisionniste ainsi qu'avec ses informations sur l'origine des particules ; des hautes pressions stagnent sur la mer du Nord et le régime des vents entre 5 000 et 6 000 mètres d'altitude (géopotentiel 500 hPa) provient bien du sud-ouest.

En ce qui concerne les fumeux AMP (Anticyclones Mobiles Polaires) qui font tant fantasmer monsieur Antoine au point de lui faire perdre les pédales, voici la situation au même géopotentiel mais cette fois carrément au-dessus du pôle Nord :

Régime des vents au géopotentiel 500 hPa au-dessus du pôle Nord (source earth.nullschool)

On y voit une orgie de basses pressions encerclant deux anticyclones faméliques ; quant au jet-stream il constitue une barrière infranchissable entres eux et nous comme on le constate aisément chaque fois que l'on consulte le site qui nous donne cette carte.

Voici quelques compléments d'informations fournis par Gaétan Heymes dans son fil Twitter (j'ai rajouté quelques hyperliens) :

Sans le blocage anticyclonique, il n'y aurait pas cette situation de canicule. Près du sol, les effets de la subsidence et du non-renouvellement de la masse d'air entraînent une augmentation de la concentration en polluants, notamment l'ozone, facteur sanitaire aggravant.

En résumé pour expliquer l'origine de la #canicule : 1) advection chaude au dessus de la couche limite, pas forcément d'origine saharienne. 2) réchauffement par compression via les effets de la subsidence de grande échelle sous l'anticyclone.

À quoi se rajoutent des rétroactions positives : air sec sous le blocage anticyclonique
températures maximales plus élevées
assèchement supplémentaire
etc

Et il termine avec la carte de la prévision allant jusqu'au 13 août prochain :

Cette situation peut perdurer longtemps (entre deux et trois semaines en août 2003 et juillet 2006). La fin est entrevue en milieu de semaine avec une dégradation orageuse à l'avant d'une dynamique dépression d'altitude, le blocage anticyclonique se décalant vers l'est.

Nous voyons bien ici les ondulations du jet stream avec deux creux (en bleu) encadrant une crête (en ocre) ; nous constatons que par rapport à la situation actuelle la crête s'est effectivement déplacée vers l'est, laissant la place au-dessus de notre pays à une dépression qui annonce l'arrivée de la dégradation orageuse dont il est question dans le tweet du prévisionniste.

Afin de mieux visualiser le système ondulatoire du jet-stream le site netweather nous fournit une carte évolutive ; voyons les situations respectives entre aujourd'hui et le 13 août prochain (même date que la carte ci-dessus) :

Le 9 août

Le 10 août

Le 11 août

Le 12 août

Le 13 août à 0 heure

Le 13 août à 21 heures

Cette dernière carte est à comparer avec celle du prévisionniste, que je montre à nouveau :

Géopotentiel 500 hPa prévu pour le 13 août prochain.

On constate que dans les deux cartes la France se situe dans un creux barométrique du jet-stream, la crête de hautes pressions s'est déplacée, elle, au-dessus de la Scandinavie.

Aucun AMP à l'œuvre ici, seulement les ondulations habituelles du jet-stream, lequel pilote la météo que nous connaissons sous nos latitudes.

Et monsieur Antoine de terminer son (trop) long commentaire avec les considérations suivantes :

Ces épisodes caniculaires en font partie. Françoise Vimeux complète que «la probabilité que le réchauffement en Sibérie ne soit arrivé au début du XXe siècle est 600 fois inférieur par rapport à maintenant».
Il faut lire le papier qu’ils ont sorti pour justifier leur affirmations pour bien rigoler…

 Il suffit de lire une seule phrase de monsieur Antoine pour se tordre de rire.

«Aucun lieu sur terre n’est épargné». Pour Pascal Yiou, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), «la situation sur le Mont-Blanc est complètement liée au réchauffement climatique. Il y a moins de neige, les saisons hivernales sont plus courtes».
Oui les anticyclones c’est le rechauffement Pascal… LOL

Si quelqu'un a compris qu'il me le dise. Je veux bien sûr parler de la régurgitation du bouffon qui ne semble pas avoir assimilé ce que disait Pascal Yiou.

Pour résumer, monsieur Antoine, du haut de son immense incompétence, se permet de critiquer, ou de comprendre de travers, dans l'ordre :

• Marie-Liévine Michalik, journaliste au Figaro, qui ne fait que reprendre ce que lui disent des experts sur un sujet que notre stagiaire météoro(il)logique ne comprend manifestement pas ;
• Christophe Cassou, climatologue, chercheur CNRS au CERFACS à Toulouse ;
• Gaëtan Heymes, ingénieur à Météo France et prévisionniste montagne Alpes du sud ;
• Françoise Vimeux, directrice de Recherche à l'IRD ;
• Pascal Yiou, chercheur sénior au LSCE.

Et monsieur Antoine dans tout ça, quelles sont ses références ? D'où sort-il ? Mystère. Tout ce que l'on peut dire est que ce guignol qui hante les bas-fonds d'un site de pseudo-science où se retrouvent régulièrement des malades atteints de dunningkrugerite chronique n'en finit pas de creuser son trou tout en se tirant des balles de gros calibre dans les orteils. Mais il a sa petite cour personnelle qui le flatte dans le sens du poil :

1490. Anecdote | 9/08/2020 @ 10:05
AntonioSan (#1489),
Ok mais en face arrière d’AMP on monte facileme . nt à plus de 35°C à l’ombre même en rase campagne. La convection en basses couches permettant de limiter la hausse du mercure est neutralisée en grande partie par de l’air chaud en altitude (advecté à l’avant des AMP atlantiques).

En voilà un qui n'a rien compris mais qui fait semblant pour plaire à son maitre.

1491. Michel Le Rouméliote | 9/08/2020 @ 12:03
AntonioSan (#1489), Et les anciens – qui ignoraient tout des AMP – avaient bien repéré ce type de situation : dicton pour hier, 8 août St Dominique, « Ne te plains pas si à la St Dominique, le Soleil te pique ! »

Et celui-là qui croit que les « anciens » ignoraient quelque chose qui est simplement sorti des brumes neuronales d'un géographe en mal de reconnaissance n'ayant rien compris des principes de la circulation atmosphérique, ou plutôt ayant cru les comprendre rien qu'en regardant des cartes et en s'affranchissant des lois de la thermodynamique.

Ah oui, pour terminer avec cette partie du commentaire de monsieur Antoine :

On se souvient comment l’annee passee le batracien s’etait fichu les pieds dans le tapis en s’essayant a interpreter le resultat HYSPLIT… un grand moment de solitude et d’hilarite.

C'était dans Dénigrement à tous les étages, un billet écrit en août 2019 dans lequel je m'étais effectivement trompé dans l'interprétation des données issues de HYSPLIT,  ce que j'avais reconnu immédiatement :

Géd3 août 2019 à 22:05
Hourrah ! monsieur Antoine pointe une erreur manifeste de ma part et s'en réjouit immédiatement sur son site favori : http://www.skyfall.fr/2018/01/01/fil-info-de-sceptiques-2018/comment-page-84/#comment-249980
Sauf que si je me suis planté dans la chronologie j'ai quand même parfaitement raison sur le principe, j'aurais en effet dû écrire : « Cette image montre le cheminement de trois masses d'air ayant atterri sur Paris le 25 juillet en partant de différentes régions à des altitudes différentes allant de la surface jusqu'à quelques 5000 mètres d'altitude ; on note que la masse d'air ayant survolé la capitale à 1000 mètres le 25 juillet provenait de Mauritanie, à une altitude de 4000 mètres. Les deux autres masses d'air ayant transité par le Maroc et l'Algérie se sont retrouvées à la même date à 2000 et 3000 mètres d'altitude, bref ça chauffait ce jour-là partout. »
La conclusion est donc la même et monsieur Antoine n'a rien prouvé de son côté, à part évidemment sa mauvaise foi.
On notera quand même cet étrange comportement qui consiste à venir très régulièrement sur mon blog, parfois plusieurs fois par jour, afin de trouver la moindre faille qu'il pourra brandir fièrement chez lui devant ses copains ébahis ; cela doit avoir un nom en psychiatrie, il faudra que je me renseigne.

Pensez-vous que monsieur Antoine reconnaitra un jour de son côté qu'il s'est lamentablement planté depuis le début dès qu'il s'est entiché du génie méconnu lyonnais Marcel Leroux ?

Ne rêvez pas.

Un de mes lecteurs l'avait d'ailleurs très bien expliqué :

VB3 août 2019 à 23:33
Il faut remarquer aussi que malgré vos remarques, les miennes, ET LE PREMIER PARAGRAPHE DES CARTES QU’IL CITE, Monsieur Antoine n’a toujours pas pris acte de sa totale mécompréhension de ce qu’est le bilan de masse de surface (SMB) . Pour preuve :
“La calotte du Groenland le 28 juillet gagne de la masse la ou Nullis de l’OMM pretendait que la canicule emportee par jet-stream lui en ferait perdre… le ferait fondre.”
“le DMI montrait en bleu des gains journaliers importants de masse sur la côte orientale du Groenland”
“la carte du DMI « surface mass balance » montrant les gains et pertes journaliers de la calotte glaciaire du Groenland”
“Le 29 juillet confirme le gain de masse”
Outre le fait qu’il semble croire qu’un SMB peu négatif indique un gain de masse, ce qui, même s’il comprenait la définition de l’indice, serait ridicule, il me fait en plus l’effet d’un gestionnaire de stock qui évalue le contenu de ses entrepôts au bilan entre livraisons et retours à l’importateur, sans tenir compte des ventes ! Eh oui, on en est là.
La moindre honnêteté intellectuelle aurait voulu qu’au moins il reconnaisse son erreur, comme vous le faites quand vous en commettez. Mais non, je suppose qu’il doit garder la face devant son public … et continuer à le noyer de ses divagations pseudo-météorologiques. Monsieur Antoine doit se prendre pour Galilée, à avoir raison contre le monde entier, mais il en oublie la phrase de Carl Sagan : “But the fact that some geniuses were laughed at does not imply that all who are laughed at are geniuses. They laughed at Columbus, they laughed at Fulton, they laughed at the Wright Brothers. But they also laughed at Bozo the Clown.”
“Patricia, mon petit… Je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier… l'homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu!”
https://www.youtube.com/watch?v=HLBpvWxQq8k

Il est bon de rappeler quelques évidences qui ne sont pas toujours agréables à entendre ou à lire, et on peut penser que si monsieur Antoine lit ces lignes il ne sera pas d'accord avec VB et trouvera une pirouette pour tenter de s'en sortir sans perdre (trop) la face devant ses petits copains de récré.