dimanche 5 août 2018

Vers l'étang de Couart

Les Week-ends se suivent et se ressemblent, plus ou moins !

Samedi dernier le temps n'était pas de la partie et nous avions fait demi-tour avant d'arriver à notre destination (l'étang de Peyregrand) pour cause de brouillard, lequel rendait la balade pénible et inintéressante (mais oui, une balade peut être pénible et intéressante), ce samedi 4 août la météo était très favorable, malgré de nombreuses nébulosités en montagne, cependant nous avons encore une fois dû rebrousser chemin avant d'avoir atteint notre but, l'étang de Couart, cette fois pour cause de pierrier incompatible avec les possibilités d'un membre du groupe (ce n'était pas moi !)

Il y a deux ans, exactement à la même époque, le jeudi 4 août 2016,  nous étions déjà venus dans les environs (Balade tranquille à l'étang de Comte ) pour la premier randonnée estivale, nous n'avions à l'époque rien fait pendant prés de deux mois et voulions simplement marcher tranquillement sans nous faire mal, et l'étang de Comte paraissait le candidat idéal ; nous avions poussé un peu plus loin en direction de l'étang de Couart sans vraiment le désir de l'atteindre, mais en nous jurant d'y retourner un jour de meilleure forme.

Ce samedi donc nous avions prévu l'étang de Couart et sommes partis tôt afin de bénéficier au maximum de la fraicheur du matin, la journée promettant d'être particulièrement chaude, malheureusement nous n'avons réussi qu'à faire quelques centaines de mètres de plus qu'il y a deux ans, le cheminement s'avérant plutôt délicat pour quelqu'un n'étant pas à l'aise dans les gros rochers…

En effet, entre l'étang de Comte, excessivement facile d'accès au point que des familles entières viennent y pique-niquer en chaussures inadaptées à la haute montagne, et l'étang de Couart situé cinq cents mètres plus haut dans un écrin cerné de sommets dépassant les 2600 mètres (Gros Pic de Cazalassis à 2656m, Pic Fourcade à 2675m, Pic de Ruille à 2783m, Pic de Fontargente à 2682m, Pic de Ruf à 2617m, Pic d'Escobes à 2779m et Pic de l'Albe à 2764m) le sentier devient difficile à suivre par endroits, perdu par moments entre les rhododendrons et les fougères et empruntant de petits rus dévalant la pente raide, et à d'autres moments passant par des pierriers de diverses tailles dont certains suffisamment pentus pour exiger la pose des mains, sans jamais être vraiment difficile pour un montagnard averti ayant le sens de l'itinéraire et le pied assuré dans la caillasse et la pelouse à gispet.

Mais voilà, un membre de l'équipe ne goutait pas du tout ce genre de parcours et vu le temps nécessaire pour franchir quelques obstacles ne présentant pas de difficultés particulières et en prévision 1) de ce qui restait à faire sur ce genre d'itinéraire et 2) du retour forcé par le même « chemin », la décision fut prise à l'unanimité des deux participants d'arrêter là les frais et de revenir sur le tranquille étang de Comte où nous pourrions nous livrer à une monumentale bullante bien méritée.

Voici quand même le tracé GPS de la pitoyable randonnée de ce jour mémorable :

Données GPS avec altitude, distance et température.
6 heures pour faire 11 kilomètres, même avec les pauses un unijambiste y serait arrivé ; remarquez la température de départ, à 8 heures du matin à 1500 mètres d'altitude elle était déjà de 18 degrés, et il faut dire que la progression du début dans la forêt fut éprouvante par la chaleur moite qui nous faisait transpirer à grosses gouttes.

Données GPS avec altitude, durée et vitesse.
Sur les six heures et quart de la balade trois pauses d'un total d'environ une heure furent réalisées, la première pour s'alimenter et se désaltérer dans la forêt, la deuxième pour casser la croute sur le coup de midi et la dernière pour la fameuse bullante juste au-dessus de l'étang de Comte en redescendant.

Bien sûr la vitesse est parfois fantaisiste avec un GPS, il ne faut surtout pas croire que nous avons fait du 8km/h peu après le départ quand la pente est quasiment à son maximum…(par ailleurs même pendant nos pauses nous sommes censés nous déplacer !)

Vue d'ensemble.
Ici nous voyons la vallée de l'Ariège menant au Pas de la Case, avec Mérens-les-Vals au nord-est, ainsi que Canillo, en Andorre, au sud-ouest ; on remarque également la station de ski de Soldeu avec ses pistes balafrant la montagne sur son flanc sud, et j'ai aussi mentionné notre balade aux étangs de Fontargente du 15 juillet dernier.

Le trajet non effectué.
Voici donc à droite le point où nous avons fait demi-tour, dans le pierrier ; on remarque que sur le chemin qu'il nous restait à parcourir jusqu'à l'étang de Couart, dont une partie est visible à gauche, de nombreux pierriers et éboulis sont visibles sur la photo satellite, sans pouvoir dire leur niveau de difficulté à les franchir, seule l'expérience « terrain » pouvant nous éclairer sur ce sujet.

La prochaine fois nous essayerons depuis l'Hospitalet-près-l'Andorre d'où un sentier mène au Couart via l'étang de Pédourrès, avec un cheminement peut-être moins accidenté, ou bien je referai le même parcours, mais seul…

Pour finir quelques photos pour donner une idée.

Le début dans la forêt est raide, mais c'est court et sans aucune difficulté.

A la sortie de la forêt nous approchons de la jasse de Mourguillou et de son Estagnol.

Traversée du Mourguillou en amont de l'Estagnol, avec les chevaux de Mérens en spectateurs blasés ; nous sommes à 1652 m d'altitude.

Arrivée à l'étang de Comte à 1726 m d'altitude ; la suite, vers l'étang de Couart, se déroule dans les pentes sur la rive droite (à gauche donc sur la photo) en direction de l'échancrure nettement visible au fond.

Les cairns sont vos amis, ils vous confirment que vous êtes sur le bon chemin, ce qui est parfois utile (surtout par temps de brouillard…)

En se retournant on aperçoit la station de Bonascre, au loin.

La végétation est parfois vraiment...envahissante !

Arrivée à la jasse des Estagnols, à 1928 m d'altitude ; le sentier vers le Couart passe à droite du piton rocheux bien visible au fond du vallon.

Il arrive que le sentier prenne des airs bucoliques, mais c'est de très courte durée…

Un imposant pic (de Castille ?) nous surplombe, il fait partie de ceux qui ont parsemé les lieux d'innombrables rochers pour le simple plaisir de rendre la balade un peu plus compliquée !

Quand on pose les mains là où s'est pratiquement plat, c'est qu'on n'est pas fait pour l'étang de Couart par cette voie-là... 

Mais la balade fut quand même appréciée, et les nombreux nuages nous ont préservés des ardeurs du soleil en ce jour où la température atteignait 37°C dans la capitale régionale !

Ce n'est que partie remise, la montagne et ses lacs seront toujours là quand nous voudrons leur rendre visite, il suffira de choisir le bon moment.


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