dimanche 15 juillet 2018

Les étangs de Fontargente

Fontaines argentées, telle est la traduction que donne lacsdespyrenees pour Fontargente, comme je n'ai rien pu trouver de mieux (faut avouer que j'ai pas trop chercher, pas que ça à faire hein) on va leur faire confiance, surtout quand on voit ceci :

Le grand étang de Fontargente.
Fontaine ou source, le vocable occitan font se retrouve souvent sur les cartes pyrénéennes.

Quant à la qualification d'étangs ou de lacs pour ce qui concerne ces étendues d'eau, je renvoie le lecteur qui n'en aurait pas rien à f...aire de se reporter à mon billet sur En Beys.

Donc pour cette balade de ce samedi 14 juillet (mince j'ai raté la parade et ses couacs) j'avais choisi les étangs (ou lacs si vous insistez) de Fontargente, tout au bout de la (très) longue vallée d'Aston, en Ariège profonde (c'est peu de le dire)

Pour ce faire je me suis inspiré (et vous êtes invités à faire de même) :
En réalité j'ai effectué le tracé décrit sur visorando, mais dans le sens préconisé par le topoguide, c'est-à-dire en sens inverse des aiguilles d'une montre.

Je comptais faire la boucle dans sa totalité, en passant donc par le refuge de Ruhle (que l'on doit prononcer Ruille puisque c'est une graphie que l'on rencontre également) mais l'état des troupes (au nombre de deux) n'était pas au meilleur de sa forme, et la décision fut prise de redescendre par la voie directe (la variante sur le topoguide), ce qui nous donne ceci d'après le GPS :

Données GPS avec la température

Données GPS avec la durée et la vitesse.

Comme d'habitude il faut faire attention aux points suivants (j'en oublie sûrement) :
  • la température est à interpréter avec prudence, le GPS étant dans le sac, en principe à l'abri des rayons directs du soleil, mais ne respectant pas les critères « officiels » et ne prenant pas en compte la température dite « ressentie » ;
  • l'altitude mentionnée doit être réduite de 50 mètres, ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça avec le Backtrack D-Tour ;
  • les éventuelles pointes de vitesse (ici 9km/h, parfois bien plus...) sont à ignorer.
Cette petite boucle de 9 kilomètres nous a donc demandé près de 5 heures (de 8:53am à 1:41pm) mais avec une longue pause détente au bord du grand étang ; à titre de comparaison le site visorando indique 7,83 kilomètres pour une durée moyenne de 3 heures 20 (mais j'ai déjà dit que l'état de la troupe n'était pas top…)

Quant au circuit du topoguide, il est coté « difficile » avec une longueur de 10,5 kilomètres, une durée de 4 heures 30 et une dénivelée de 486 mètres (2186 - 1700)

Quelques précisions pratiques pour ceux qui seraient intéressés :
  • la route d'accès a été refaite et se trouve en excellent état au mois de juillet 2018 ;
  • faire cependant attention, car elle est très étroite et très longue (17 kilomètres d'Aston au parking) et comporte dans sa partie terminale, entre la retenue de Laparan et le parking, de nombreuses rigoles transversales servant à évacuer les eaux mais pouvant aussi causer quelques soucis à vos amortisseurs… ;
  • la passerelle qui franchit la Coume de Varilhes est en très mauvais état et peut être submergée par le torrent, pouvant rendre la traversée de celui-ci problématique, voire impossible !
La passerelle en bois de la Coume de Varilhes.
En été cette traversée ne pose pas vraiment de problème, par contre au printemps certains ont dû rebrousser chemin :
Date de la randonnée : samedi 16 juin 2018 
La route entre le parking du barrage de Laparan et le parking du Pla de Las Peyres a été refaite à neuf et est en très bon état, peu d'intérêt à la parcourir maintenant à pied. Par contre la passerelle en bois permettant de franchir le ruisseau de la Coume de Varilhes est complètement effondrée, le ruisseau la recouvrant de plus de 40 cms le jour où nous avons effectué cette randonnée.L'unique solution pour nous a été de revenir par l'itinéraire aller repassant par les étangs du point haut. Une information au départ de la randonnée sur les possibilités ou non de franchir cette passerelle éviterait cette déconvenue qui peut être problématique en fonction de la météo et de l'heure.

Qu'on se le dise !

Si vous faites le circuit dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et que la passerelle est infranchissable vous êtes bloqué quasiment dès le début de votre randonnée, mais au moins vous n'avez pas à revenir sur vos pas et remonter aux étangs 150 mètres plus haut, à vous de voir.

Maintenant passons aux choses agréables, les photos des lieux par thème.

La flore (si vous connaissez les noms des fleurs merci de me les donner)

Quelques parasols au bord de la plage.
Un bouquet isolé au milieu de cotons-tiges.
Une gentiane (si je ne me trompe) solitaire sur un parterre cotonneux.
Des audacieuses juste sur le bord du chemin, gare où vous mettez les pieds !
Symphonie en jaune majeur.
Entre le rose et le violet, du mauve ?
Ces étranges plumeaux prolifèrent dans les lieux.
Un pin ayant beaucoup souffert.
Voir autant de rhododendrons donne la nausée, à mon appareil photo…
C'est quand même les pieds dans l'eau qu'on est le mieux, non ?
Ici pas de crainte de rencontrer des néonicotinoïdes !

L'eau

Le serpent du ruisseau de la Coume de Varilhes, peu après le départ.
Un avant-gout des étangs, un premier lacquet.
Le deuxième étang (au-delà de la crête c'est l'Andorre)
En vue du grand étang, avec le pic Nègre de Joclar en arrière-plan.
Le grand étang, avec un pluviomètre déglingué, et le port de Fontargenta (ou port d'Incles) au fond, donnant accès à l'Andorre.
Vue générale du grand étang.

Le ciel et les nuages

Ciel parfaitement bleu au petit matin (vers 9 heures quand même) peu après le départ.
Environ une heure après, quelques velléités nébuleuses du côté du pic de Ransol.

Peu avant d'arriver aux étangs, le ciel est immaculé au-dessus de nos têtes.
Ce n'est qu'à la descente, en tout début d'après-midi, que nous remarquons les premières formations nuageuses significatives.
A la jonction avec le sentier descendant du refuge de Ruhle.

Beau nuage lenticulaire au-dessus du sommet (du pic Nègre de Joclar ?)
Au-dessus du pic de Ransol, les velléités de tout à l'heure se sont concrétisées.
De jolis cumulus (enfin, je pense que ce sont des cumulus) au-dessus des crêtes dominant le Pla de las Peyres où se trouve le parking.
En se retournant, juste avant d'arriver au parking (toujours penser à se retourner, souvent)

La météo avait annoncé des orages dans l'après-midi, pouvant être violents en fin de journée, ça plus la petite forme du moment il n'était pas nécessaire de s'attarder.

Le retour en voiture dans la (très) longue vallée d'Aston me parut bien plus long qu'à l'aller, et un petit café « chez Dolores » me permit de ne pas m'endormir sur le chemin de la maison.

Mais j'avais pris un petit acompte...


2 commentaires:

  1. Un compte rendu plaisant d'une belle randonnée.
    Pour les fleurs attention : il ne s'agit pas d'une gentiane mais d'un veratre blanc, plante toxique voire mortelle si l'on utilisait la racine pour faire de la liqueur !

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    1. Merci pour la précision !

      Effectivement il y a risque de confusion, je suis allé voir ce que disait Wikipédia au sujet du vératre blanc : « Une confusion est possible avec la Gentiane jaune mais les feuilles de cette dernières sont opposées, la racine à la cassure est blanche alors que celle de la gentiane est jaune). »

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