lundi 22 juin 2020

Le déni, marque de fabrique made in Rittaud

Samedi dernier, avec Les feux de forêts sont provoqués par les tribunaux, je relatais les inepties visibles sur le blog de Benoit Rittaud, et il faut dire que les commentaires valent le détour.

Un certain Antisceptique (que je soupçonne d'être un lecteur régulier de mon propre blog) essayait d'apporter un peu de raison avec notamment ceci :
Le 20 juin 2020 à 1 h 27 min, Antisceptique a dit :
@Benoit Rittaud
J’ai lu et relu ce billet et je ne comprends toujours pas pourquoi les étincelles de PG&E innocenteraient le climat.
Une explication rationnelle ?
Le tenancier mathématimancien a apparemment d'autres choses plus utiles à faire que de répondre à cette question très pertinente puisqu'il demeure muet comme une carpe, laissant les habitués répliquer à sa place, comme lui par exemple (que j'ai déjà épinglé dans mon dernier sottisier tellement c'était beau de bêtise)  :
Le 20 juin 2020 à 14 h 32 min, Pimpin a dit :
Parce que sans ces étincelles il n’y aurait pas eu d’incendie !
Or on nous a dit que ces incendies étaient dus au réchauffement climatique.
Avec ou sans réchauffement climatique, en période d’été où il y a forcément de fortes chaleurs, des étincelles vont allumer des incendies !
Ce n’est pas les quelques dixièmes de degrés du réchauffement qui y changent quelque chose. D’autant plus que ce réchauffement aux US est assez contesté par Tony Heller qui va chercher les mesures du passé et les compare avec ce qu’on nous raconte aujourd’hui.
Comme Antiseptique demande à monsieur Pimpin où il aurait vu des articles « qui disent que ces incendies étaient dus au réchauffement climatique » voici ce qu'il reçoit en retour :
Le 21 juin 2020 à 11 h 17 min, Pimpin a dit :
@Antisceptique
Les articles qui disent que ces incendies étaient dus au réchauffement climatique ?
Vous prenez un moteur de recherche, vous tapez feux californiens réchauffement climatique, et vous en avez plein !
Et j’avais bien noté à l’époque que pratiquement à chaque info sur le sujet le « réchauffement climatique » était cité. Le matraquage habituel avec ce genre de sujet.
Prenons donc monsieur Pimpin au mot et tapons dans Google (il me semble qu'il s'agit d'un moteur de recherche) la suite de mots « feux californiens réchauffement climatique » afin de constater par nous-mêmes, et voici ce que donne la première page avec ses huit résultats (en deux copies-écrans pour plus de lisibilité) :

Ça tombe bien, il s'agit justement du torchon signé par Benoit Rittaud dans Valeurs Actuelles pas plus tard qu'il y a deux jours, est-il utile de commenter ? Next.


https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2019/02/la-californie-face-lurgence-climatique


Ici nous avons affaire à plus sérieux avec un article de National Geographic du 8 février 2019 qui nous dit d'entrée de jeu dès le sous-titre :
Incendies à répétition, épuisement des ressources hydriques, déclin de la faune : la Californie subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique.
Voici ce que l'on peut notamment lire :
Plusieurs facteurs contribuent à rendre la Californie hautement inflammable : urbanisation galopante des zones boisées, agriculture intensive épuisant les ressources en eau, mauvais état des réseaux électriques et réchauffement climatique.
Ainsi le réchauffement climatique n'est qu'un des quelques facteurs qui posent des problèmes à la Californie en matière de feux de forêts, mais on remarquera qu'il n'est ici nullement question de dire ce qui a « déclenché » le Camp Fire dont il était question dans la bafouille de Rittaud (PG&E a plaidé coupable pour cet incendie-là), cependant tout esprit un minimum éveillé aura remarqué que le « mauvais état des réseaux électriques » est mentionné...Et National Geographic nous prévient :
la Californie n’a pas fini de jouer les poudrières. La surface touchée par les incendies pourrait augmenter de 77 % d’ici à la fin du siècle, si l’on en croit les projections du California’s Fourth Climate Change Assessment, une somme d’études sur les conséquences régionales du changement climatique.
On cherchera en vain dans tout l'article une quelconque affirmation selon laquelle le réchauffement climatique « déclencherait » les incendies, il est seulement dit (ou fortement suggéré) qu'il aggravera leurs conséquences comme dans le passage précédent : « La surface touchée par les incendies pourrait augmenter de 77 % d’ici à la fin du siècle » ; ce qui signifie que quand un incendie se déclarera, peu importe ce qui l'aura causé, les conséquences seront « aggravées » par le réchauffement climatique. On continue.


https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-feux-de-forets-en-californie-linfluence-du-rechauffement-climatique


Ah, ici nous sommes en août 2015, donc trois ans avant l'incendie du Camp Fire, mais nous prenons quand même puisque c'est dans les résultats de la recherche demandée selon les exigences de monsieur Pimpin. On nous parle donc « d'influence du réchauffement climatique » sur les « feux de forêts en Californie », nous ne sommes donc pas totalement hors sujet. Cela nous montre au passage qu'il n'y a pas qu'en 2018 que le problème se posait...Et voici le sous-titre de l'article :
Alors que l’Etat américain est ravagé par une série d’incendies particulièrement intenses, une étude pointe l’incidence du changement climatique dans la fréquence de ce type d’évènements à l’échelle mondiale.
Y aura-t-il dans le corps de l'article quelque chose pouvant valider le point de vue (l'opinion en fait) de monsieur Pimpin ? En vérité...non, rien, nada, nothing, zilch, voici ce qu'on peut lire pratiquement dès le début :
Un pompier a perdu la vie et près de 13 000 personnes ont été évacuées. “L’extrême sècheresse a transformé la Californie en poudrière”, a déclaré le gouverneur de l’Etat, Jerry Brown [...]
Ben voilà, et qu'arrive-t-il quand on craque une allumette dans un tas de bois desséché ? Si vous n'en avez aucune idée, comme monsieur Pimpin, vous pouvez toujours aller faire l'expérience dans le sud-est de la France en plein été, mais faites attention de ne surtout pas être vu, ça risque de vous coûter très cher (minimum 15 ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d'amende)

Dans le reste de l'article on peut lire par exemple ceci qui est très intéressant et devrait faire réfléchir tous les Pimpins :
le site Christian Science Monitor rapporte les résultats d’une étude menée par des chercheurs américains et australiens qui indique que le réchauffement climatique a une incidence directe sur l’augmentation du nombre de feux de forêt, et sur leur force. “Le changement climatique étend la période de risque d’incendies dans de nombreuses régions du monde ; il élargit aussi les zones potentiellement touchées par ces feux, ainsi que le risque qu’ils durent plus longtemps.”
Mais peut-être que Pimpin verra dans « le réchauffement climatique a une incidence directe sur l’augmentation du nombre de feux de forêt » la preuve qui lui manque, sauf bien sûr qu'« incidence » n'est pas spécialement synonyme de « déclenchement » ; en effet, si la saison des incendies s'étend, c'est-çà-dire devient plus grande, commençant plus tôt et finissant plus tard, de plus en plus d'incendies seront effectivement « déclenchés » alors qu'en l'absence de réchauffement climatique le « déclenchement » ne se serait pas produit (essayez d'allumer un feu avec du bois mouillé ou seulement légèrement humide, vous verrez comme c'est facile) ; vu sous cet angle-là le réchauffement climatique peut évidemment être considéré comme un élément « déclencheur », même si dans les faits c'est une ligne à haute tension défaillante, ou bien simplement la foudre, ou un acte de malveillance, ou une bête négligence, qui sont les véritables points de départ. Au quatrième maintenant.


https://theconversation.com/les-incendies-en-californie-signal-dune-ere-de-feu-126464


Nous revoilà plus en phase avec l'actualité avec cet article du 7 novembre 2019 qui nous dit dès le début :
Un autre automne, de nouveaux incendies, de nouveaux réfugiés, de nouvelles maisons réduites en cendre. En Californie, le rouge des flammes est devenu la couleur de l’automne.
Cela commence donc à être une habitude...

Mais est-ce qu'on va enfin nous dire que c'est bien le réchauffement climatique qui cause les incendies dont la Californie est la victime très régulièrement ? Pas vraiment :
L’impact n’est pas seulement causé par les changements climatiques bien que ceux-ci y contribuent certainement. La transition vers un modèle de civilisation basé sur les énergies fossiles affecte également la manière dont les habitants des pays industrialisés vivent sur la terre et leurs pratiques en matière de feux.
Eh oui, les choses sont un peu plus complexes que ce que le pauvre cerveau de monsieur Pimpin est capable d'assimiler. On va même jusqu'à nous dire ceci :
Même en l’absence des changements climatiques, il y aurait de sérieux risques d’incendie. Les bureaux américains de gestion des territoires ont remis en marche une politique de feux bénéfiques pour la forêt il y a une quarantaine d’années, mais en dehors de quelques zones locales, cette politique n’a pas été réalisée à grande échelle.
Eh oui (encore), même sans le changement climatique la Californie aurait de toute façon des problèmes, alors imaginez un peu AVEC le réchauffement climatique ! Bref celui-ci a, comme on s'évertue à le répéter à tous les Pimpins du monde, un caractère amplificateur, répétez après moi (je m'adresse aux Pimpins qui me lisent), am-pli-fi-ca-teur !

L'auteur, un certain Stephen Pyne, précise :
Le réchauffement climatique joue un rôle d’accélérateur, et bien entendu c’est ce qui retient le plus l’attention car ses effets sont mondiaux et ils agissent non seulement sur le feu, mais également sur les océans, la disparition des espèces et autres destructions. Mais le dérèglement du climat n’est pas le seul responsable des fléaux provoqués par les mégafeux. Plusieurs facteurs jouent, et c’est leur interaction qui rend tout diagnostic délicat.
« Rôle d'accélérateur » que Pimpin traduira probablement dans son français approximatif par « rôle déclencheur », vous pariez ? Au suivant.


https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/les-feux-de-forets-en-californie-sont-ils-lies-au-rechauffement-climatique


Là nous y somme en plein dedans puisque l'article date...du 18 novembre 2018 ! La question est simple :
Les feux de forêts en Californie sont-ils liés au réchauffement climatique ?
On ne dit pas « causés » mais « liés », pas sûr cependant qu'un Pimpin fera la différence.

Vous pouvez écouter l'interview dans laquelle le spécialiste interrogé (Fabio d'Andrea) dit d'emblée que « chaque feu a son histoire », que « dans les zones habitées le déclenchement est toujours dû à un accident » et qu'il est rare « qu'il y ait un déclenchement naturel comme la foudre » ; on l'aura compris, dans le cas présent l'« accident » c'est bien entendu la ligne à haute tension et non le « réchauffement climatique » ou, encore plus bête si c'est possible, comme l'a écrit Benoit Rittaud, le « climat » ! Mais ce n'est pas fini, continuons.


https://reporterre.net/Les-feux-geants-obligent-la-Californie-a-repenser-son-avenir


Le site Reporterre étant écologiste, donc pastèque, vert dehors et rouge dedans (ou l'inverse pour certains OGM), nous allons enfin pouvoir mettre la main sur le coupable ayant prétendu que le réchauffement climatique aurait causé les incendies en Californie...euh, pas vraiment...Voici ce que l'on peut lire de plus compromettant dans cet article du 29 octobre 2019 :
Ces incendies sont-ils dus à la vétusté des lignes électriques ? Sont-ils plus fréquents et plus puissants à cause du réchauffement climatique ? Sont-ils plus meurtriers à cause d’une crise du logement dans les villes qui pousse les habitants à s’installer toujours plus près des zones à risque ? Faut-il blâmer des années de lutte contre les feux sauvages ? A toutes ces questions, la réponse est oui.
« Sont-ils plus fréquents et plus puissants à cause du réchauffement climatique ? », là aussi je vous parie ma chemise que les Pimpins de passage lisant cet extrait crieront victoire tellement ça ressemble à ce qui a été imprimé depuis si longtemps dans les quelques neurones composant le peu de matière grise censée emplir leur boite crânienne (il parait que dans un atome c'est le vide qui domine, ça doit être pareil chez certaines personnes en ce qui concerne leur ciboulot)

Mais le coup de grâce vient immédiatement après :
Au départ de chaque feu, il y a une étincelle. Qu’il s’agisse d’un mégot de cigarette, d’un feu de camp mal éteint ou d’un câble électrique défectueux fouetté par le vent, la cause est bien souvent humaine. Lors de l’incendie de Paradise l’an passé, la vétusté des câbles électriques de la société Pacific Gaz & Electricity (PG&E) était en cause. Ce mois-ci, la firme, désormais en banqueroute, a préféré couper le courant à plus de deux millions d’habitants que de risquer un nouveau désastre.
Mais le site ne s'arrête pas là et donne des explications plus détaillées :
Si le débat public se focalise dans l’immédiat sur PG&E, certains rappellent que les feux ne seraient pas aussi étendus et catastrophiques sans crise climatique. La recherche montre que le réchauffement augmente le risque de feux. La chaleur engendre la sécheresse, les arbres et les broussailles brûlent alors plus facilement. Selon une étude publiée dans Earth’s Future en juillet dernier, la surface annuelle de terres brûlées en Californie a plus que quintuplé depuis 1972. Or la température estivale a augmenté de 1,4 °C depuis le début des années 1970.
« Le réchauffement augmente le risque de feux », mince, c'est pas tout à fait égal à « le réchauffement cause/déclenche les feux », mais la subtilité n'est pas le point fort d'un Pimpin de base qui comprendra toujours de travers une phrase simple composée de mots qu'un enfant de dix ans comprendrait aisément (sauf s'il s'appelle Pimpin)

Allez un dernier pour la route :
[La] population [de l'Etat de Californie] s’installe de plus en plus dans des zones périurbaines, ce qui augmente le risque de feux provoqués par l’homme et place davantage de maisons en danger. Environ 30 % des Californiens vivent ainsi dans ce que les scientifiques appellent « l’interface entre ville et terres sauvages ». Le fait que l’État continue à autoriser de nouvelles constructions dans les zones à risque n’aide en rien.
Toujours pas de « réchauffement climatique » ou de « climat » qui causerait ces satanés incendies, alors poursuivons plus avant nos investigations.


Nous revenons le 19 novembre 2018, donc immédiatement après le début de ces incendies dévastateurs qui, d'après Rittaud et Pimpin réunis, seraient uniquement dus à la société PG&E et en aucun cas au réchauffement climatique qui serait ainsi dédouané, puisqu'en plus il n'y a pas, c'est connu, de réchauffement climatique, hein !

Là aussi on met nos cerveaux (surtout les deux ou trois neurones de Pimpin) à rude épreuve :
Les feux de forêt semblent se multiplier. Pourquoi ? Si Donald Trump a estimé dans l'un de ses tweets que les incendies californiens résultaient d'une « très mauvaise gestion » des forêts, la réponse s'avère plus complexe, plus nuancée, et véritablement alarmante.
Bon je ne vais pas vous faire lambiner davantage, la voici la réponse :
Les incendies qui ravagent la Californie sont le fruit d'une conjonction de facteurs, climatiques, sociaux et écologiques.
Vous êtes bien plus avancés n'est-ce pas ?

Alors analysons calmement la situation ; tout d'abord les conditions préliminaires :
Dans cette région du globe, le bois s'avère hautement combustible, car la sécheresse prolongée est associée à une humidité très basse et à une température de l'air excessivement élevée. Ce temps très sec permet aux feux de se propager librement. Autant de conditions extrêmes caractéristiques du changement climatique en cours.
Ensuite un élément aggravant, comme si la sécheresse n'était pas suffisante :
Outre le bois desséché qui joue le rôle de combustible, les puissants vents saisonniers venus du désert - El Diablo et Santa Ana - facilitent l'expansion rapide des feux le long de la côte pacifique.
On peut imaginer ces vents violents soufflant sur une végétation...humide, auraient-ils le même impact ? Poser la question c'est y répondre un tout petit peu il me semble, mais d'autres facteurs entrent également en jeu :
La faible densité de logements dans la région, combinée à une végétation inflammable, a d'autre part créé les conditions idéales pour que se répandent des incendies destructeurs. La dispersion de la population dans la zone facilite en effet le démarrage à tout moment d'un feu de forêt : d'un problème sur les lignes électriques à une négligence ou même un acte criminel, la probabilité d'incendies est encore accrue dans un contexte climatique sensible.
Et vient enfin la cerise sur la gâteau (ou sur le gâteux si l'on pense à Pimpin) :
Des décennies sans feux de forêt ont en outre créé des réserves de bois en mesure d'alimenter des feux d'une forte intensité. Mais que ces combustibles brûlent à la fin de l'automne se révèle tout à fait inquiétant.
C'est simple comme un bonjour, mais encore faut-il avoir la présence d'esprit de se poser les bonnes questions et d'y apporter les bonnes réponses, bref pas vraiment la démarche d'un blog comme celui de Rittaud, si vous voyez ce que je veux dire. Terminons avec le huitième lien.


https://www.leparisien.fr/environnement/incendies-en-californie-pourquoi-des-feux-aussi-frequents-et-aussi-importants-27-10-2019-8181099.php


Nous sommes le 27 octobre 2019 et Le Parisien titre :
Incendies en Californie : pourquoi des feux aussi fréquents et aussi importants
Près de 200 000 Californiens ont dû évacuer leur habitation à cause du feu qui ravage le nord de l’Etat depuis quatre jours. Les autorités anticipent un phénomène « potentiellement extrême et historique ».
Une maison est détruite par les flammes de l’incendie « Kincade fire » dans le nord de la Californie, le 24 octobre 2019 AFP/Josh Edelson

Alors, va-t-on enfin tomber sur la perle rare que nous promettait monsieur Prométhée, pardon, monsieur Pimpin ? Caramba, encore raté !

Patience, il va en chercher d'autres (source popanalyse)

Tout ce qu'on peut lire en relation avec le réchauffement climatique se limite à ceci :
L'augmentation moyenne des températures, conséquence des changements climatiques, accentue également les dégâts causés par les feux de forêt en Californie.
Et l'article finit sur une note optimiste :
les cinq incendies les plus destructeurs en Californie ont tous eu lieu ces quatre dernières années, selon les pompiers de l'Etat américain.

Vous voyez bien que tout n'est pas perdu et que le réchauffement climatique a bon dos, puisque c'est Benoit Rittaud (assisté de monsieur Pimpin) qui vous l'assure.


Je n'y vois rien mais ça ne m'empêchera pas de vous guider.



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