samedi 13 mars 2021

Flash-back de mars - Jean-Pierre Bardinet

 Après avoir évoqué le pape francophone de la désinformation climato-irréaliste, feu Jacques Duran, puis le mois dernier l'un de ses nombreux (tout étant relatif) prophètes, le gourou Benoit Rittaud, attaquons-nous aujourd'hui à l'un des quelques sous-fifres gravitant dans l'orbite de la dénialosphère, un véritable tâcheron ne ménageant ni son temps ni ses efforts pour lâcher ses petites fientes ayant toutes la même odeur et la même couleur, j'ai nommé Jean-Pierre Bardinet, que j'avais en 2015 (déjà presque six ans...) surnommé le VRP du climatoscepticisme ; plus récemment je m'étais même demandé si nous n'avions pas affaire à un (ro)bot dans Jean-Pierre Bardinet le vieux bot qui s'pâme, tant il est vrai qu'on pourrait croire qu'il s'agit en vérité d'un spammeur automatique laissant ses commentaires formatés sur tous les sites évoquant de près ou de loin le réchauffement de la planète.

Le vieux bot Jean-Pierre Bardinet (source contrepoints)


Il semblerait que notre héros du jour (ou plutôt du mois) soit un peu fatigué depuis quelque temps, on le voit moins souvent, voici ses dernières apparitions que j'ai pu repérer (si vous en trouvez de plus récentes vous savez quoi faire) sur l'année 2021 ; d'abord sous son véritable nom :
Jean-Pierre Bardinet
 January 3, 2021 1:05 am

CO2 is the gas of Life on Earth, because it is necessary for photosynthesis. Thanks to its current rate in the atmosphere (0.04%, or 410 ppm -280 ppm in 1900) the planet is turning green and harvests are better. According to the IPCC AR5 report, our anthropogenic emissions are only around 4-6% and there is no scientific proof that CO2, whatever its source, has a measurable action on the global average annual temperature. Therefore, wanting to reduce the level of atmospheric CO2 is unnecessary, harmful and stupid.

Et sous son pseudo jipebe29 :

Le 11 février 2021Jean Jouzel : « La France est très vulnérable au réchauffement climatique » - Le Point

Par jipebe29 le 11/02/2021 à 19:20

Crédibilité des modèles numériques : nulle !

Ce que l’on sait, c’est que toutes les projections des modèles numériques (sauf celui des Russes) divergent de plus en plus des observations, au niveau global, et donc que leurs projections multidécennales ne valent pas un clou. Il n’y a, en toute, logique aucune raison pour que les projections multidécennales locales de MF soient capables, comme par magie, d’être crédibles. Donc ce que raconte l’alarmiste radical Jean Jouzel, c’est, comme toujours, du grand n’importe quoi.

Nous sommes en Absurdie. En effet, selon le rapport scientifique AR5 du GIEC, les émissions anthropiques ne sont que de 4% environ du total, des émissions. De plus la part française des émissions anthropiques n’est que de 0,9%, grâce au nucléaire au bilan carbone vertueux mais que, avec l’incohérence qui les caractérise, les fadas d’idéologues verts veulent tuer, et donc la France n’émet que 0,036% du total des émissions mondiales, anthropiques + naturelles. La France est donc particulièrement vertueuse pour son bilan carbone, et donc cette affaire du siècle, portée par des personnes qui n’y connaissent rien, n’est en rien justifiée.

jipebe29 | 15 janvier 2021 à 11h03


Seulement trois interventions en un peu plus de deux mois, qu'arrive-t-il à l'infatigable Bardinet ?

Se serait-il rendu compte qu'il s'était planté depuis tout ce temps et qu'il était en train de préparer son mea culpa ?

Ou bien serait-il atteint de catalepsie foudroyante l'empêchant de taper sur les touches de son clavier afin d'envoyer ses missiles à très courte portée ?

Ou alors serait-il tout simplement passé de vie à trépas ce qui pourrait expliquer qu'il ne s'exprime plus qu'en grignotant des racines des pissenlits ?

Que nenni, car on le voit toujours très actif sur son compte Twitter où sa dernière apparition date du 12 mars vers midi ; on le voit également toujours aussi « réaliste » quand il poste ce qui suit le 11 mars :

Pendant que Kerry plane dans un monde imaginaire pur, déconnecté du monde réel, l'Inde, pragmatique, intensifie sa production de charbon. wattsupwiththat.com/2021/03/10/ind via
On voit qu'il ne change pas ses bonnes vieilles habitudes, notamment qualifier les autres de ses propres tares (c'est Kerry qui vivrait dans un monde imaginaire déconnecté du monde réel !) et se référer à la bible de la pseudo-science climatique, le site WUWT, dans lequel il s'est pourtant fourvoyé et a été sèchement remis à sa place par nul autre que Willis Eschenbach ! En effet, je rappellerai, pour ceux qui n'étaient pas là au début, que Bardinet a publié en 2015 sur WUWT (voir 22 Very Inconvenient Climate Truths) un billet qui avait attiré l'attention du grand manitou des lieux qui avait alors commenté :
Mr. Jean-Pierre Bardinet, thank you for the effort you’ve obviously put into your post. However, I fear to report that I got as far as this one …
4. The lifetime of CO2 molecules in the atmosphere is about 5 years instead of the 100 years said by IPCC. (discussion: p. 10)
… and I started laughing so hard I couldn’t continue. Sadly, you have conflated the average time that an individual CO2 molecule stays in the atmosphere before being replaced (called airborne residence time) with the time it takes the CO2 concentration to return to pre-pulse values after the addition of a pulse of CO2 to the atmosphere (called e-folding time or pulse decay time or atmospheric lifetime).
Monsieur Jean-Pierre Bardinet, je vous remercie de l'effort que vous avez manifestement consacré à votre billet. Cependant, j'ai le regret de vous annoncer que je suis arrivé jusqu'à ce point...
  • 4. La durée de vie des molécules de CO2 dans l'atmosphère est d'environ 5 ans au lieu des 100 ans annoncés par le GIEC. (discussion : p. 10)
... et j'ai commencé à rire si fort que je n'ai pas pu continuer. Malheureusement, vous avez confondu le temps moyen pendant lequel une molécule individuelle de CO2 reste dans l'atmosphère avant d'être remplacée (appelé temps de résidence dans l'air) avec le temps nécessaire à la concentration de CO2 pour revenir aux valeurs antérieures à l'impulsion après l'ajout d'une impulsion de CO2 dans l'atmosphère (appelé temps de décroissance de l'impulsion ou durée de vie atmosphérique).
Apparemment se faire remettre à sa place par Willis Eschenbach n'a pas été suffisant pour empêcher le sieur Bardinet de continuer sur sa lancée en ânonnant à qui veut bien l'entendre (malheureusement il y en a qui l'écoutent religieusement) ses nombreuses « vérités qui dérangent » ; mais vous allez me demander « qui est dérangé par les vérités de monsieur Bardinet ? », en fait pas grand monde, en tout cas pas les scientifiques, les vrais, qui sont capables de les réfuter une à une, mais en consommant bien plus de temps et de sueur qu'il a fallu à notre pitre pour les énoncer, selon la fameuse Loi de Brandolini qui veut « que la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est d'un ordre de grandeur supérieur à celle nécessaire pour les produire. »

Profitons de cette occasion pour paraphraser Benjamin Disraeli cité dans l'article de Wikipédia sur la loi de Brandolini :
Les tweets sont le fléau de l'humanité. Les neuf dixièmes des tweets existants sont des inepties, et les tweets intelligents ne sont que la réfutation de ces inepties.
Personnellement je ne me sens pas concerné car je n'utilise pas Twitter, j'ai donc beaucoup moins de chances que la moyenne de raconter des conneries ; Bardinet, lui, a choisi de s'exposer encore davantage que par le passé en gazouillant ses idioties assez régulièrement, il est donc normal que le conomètre se retrouve fréquemment dans le rouge quand on l'approche un peu trop près de son auguste personne.

Maintenant passons en revue l'une de ses dernières apparitions dans laquelle il développait toute l'étendue de son ignorance en rabâchant les mêmes mantras que je vais me faire un plaisir de réfuter un à un ; c'était à la suite d'un article daté du 23 octobre 2018 et intitulé Réchauffement climatique : greenwashing en cours ; l'auteur de l'article en question est Alberto Mocchi qui, selon son profil, est président des Verts vaudois et membre du comité vaudois de la Fédération Romande des Consommateurs. Ce dernier avait certainement eu le tort, du point de vue de Bardinet, d'écrire par exemple dans son billet :
Le discours reconnaissant une responsabilité humaine dans la hausse des températures enregistrée depuis plusieurs décennies est désormais très fortement majoritaire, et il faut aller chercher du côté des complotistes ou de certains élus de la droite dure pour trouver encore quelqu’un nous ressortant l’histoire du Groenland qui était au Moyen-Âge une terre verte et fertile ( ce qui est par ailleurs factuellement faux, mais passons) ou d’autres prétendues preuves qui innocenteraient les hummers et les vols Genève-Barcelone à 39 francs.
Et que dire alors de ce passage qui a dû faire bondir Bardinet :
il est illusoire de penser que l’on sauvera la Planète uniquement en triant nos déchets et en coupant l’eau du robinet pendant que l’on se brosse les dents. Les prises de conscience individuelles et les petits gestes qui en découlent sont certes indispensables, mais il faut changer de paradigme si nous voulons sortir de l’impasse. Pour cela il est nécessaire d’avoir une action étatique forte, incitative mais aussi parfois régulatrice et taxative. Tant que prendre un avion entre Genève et Barcelone ou Amsterdam coûtera moins cher que faire 50 kilomètres en train, on pourra difficilement demander aux consommateurs de faire des choix éclairés en matière environnementale. Seules des politiques publiques ambitieuses et collectivement responsabilisantes peuvent piloter efficacement le virage vers une économie durable et consciente des limites de notre Planète.
Inacceptable ! Pour Bardinet bien sûr.

Voici donc quelques petites crottes déposées par notre VRP en goguette avec mes explications à moi afin de les balayer dans le caniveau. Cependant, comme la loi de Brandolini implique que je passe infiniment plus de temps à démonter les bêtises que monsieur Bardinet a déposées avec un simple copier/coller qui ne lui demande à chaque fois que quelques secondes, vous comprendrez que je ne reprenne pas tous ses commentaires et que je me limite à l'essentiel. Si vous en êtes frustrés vous pouvez toujours réagir et me dire ce que j'aurais oublié d'important et qui mériterait qu'on s'y attarde, si je suis de bon poil j'ajouterai un addendum, autrement j'irai me faire cuire un œuf en vous proposant de faire de même.

Encore faudrait-il qu’il y ait une preuve scientifique solide pour valider l’action présumée du CO2 sur la température moyenne annuelle globale (TMAG). Or, les thèses du GIEC ne reposent que sur de la pseudo-science, qui ignore la théorie cinétique des gaz et la théorie du corps noir. Voir cette analyse d’un physicien qui, lui, sait de quoi il parle : http://revue-arguments.com/articles/index.php?id=89

Ça commence super bien, Bardinet nous balance un lien qui ne mène nulle part ; de plus le site de la revue-arguments est aux abonnés absents, on restera donc sur notre faim tout en ne se faisant aucune illusion sur la « qualité » et le « sérieux » de cette revue éphémère qui à mon avis ne devait pas faire beaucoup d'ombre au CNRS ou au GIEC. On notera quand même que Bardinet évoque « les thèses du GIEC » alors que bien entendu celui-ci ne propose aucune thèse puisqu'il s'agit d'un organisme qui reprend toute la littérature scientifique sur le climat en se focalisant sur les études revues par les pairs, donc ce qu'il y a de plus solide en matière de « preuve scientifique », même s'il est délicat d'utiliser cette formulation ; en effet selon Wikipédia 
Une preuve scientifique est une preuve servant à soutenir ou à infirmer une théorie ou une hypothèse en science. Une preuve devrait être empirique et son interprétation respecter la méthode scientifique. Les critères pour accepter une preuve varient selon le domaine scientifique, mais la force d’une preuve scientifique est généralement basée sur les résultats de l’analyse statistique et de la qualité des témoins (contrôles).

Ainsi en raison des innombrables articles scientifiques ayant depuis deux siècles (depuis Joseph Fourier notamment) parlé du réchauffement climatique et l'ayant corrélé à nos émissions de gaz à effet de serre, il ne fait aujourd'hui plus aucun doute raisonnable que nous sommes bien responsables de l'augmentation des températures et de tout ce qui en découle.

Bardinet, en évoquant « la théorie cinétique des gaz et la théorie du corps noir », se fait plaisir en essayant de passer pour ce qu'il n'est pas, ce faisant il ne trompe que les gogos qui ne se donnent pas la peine de vérifier ce qu'ils prennent pour argent comptant, après tout Bardinet est ingénieur, il doit savoir de quoi qu'il cause, non ?


Il est bon de se rappeler qu’il n’y a plus de réchauffement global depuis le début des années 2000 (mesures satellitaires UAH), malgré une inflation de nos émissions de CO2, et que les projections des modèles numériques, qui intègrent les thèses du GIEC, divergent de plus en plus des observations, ce qui veut dire que leur crédibilité est nulle. Donc, le mieux est de laisser Mère Nature évoluer en fonction notamment de l’activité solaire qui pilote la formation des nuages (théorie de Svensmark et expérimentation CLOUD au CERN) et de nous préparer à nouveau Petit Age Glaciaire, qui devrait commencer lors de la prochaine décennie.

Ah bon, plus de réchauffement global depuis le début des années 2000, vraiment ? Alors voyons ce que nous dit Roy Spencer, un climatosceptique tendance lukewarmer, c'est-à-dire qui ne remet pas en cause les principes physiques de l'effet de serre mais qui conteste seulement la gravité du réchauffement de la planète tout en instillant le doute sur la part anthropique des émissions de CO₂ :
Evolution de la température globale selon données UAH (source drroyspencer.com)


Comme vous pouvez le constater je me suis permis d'ajouter quelques traits de ma composition sur le graphique de Roy Spencer, cela afin de coller avec les assertions de monsieur Bardinet ; ainsi en jaune j'ai marqué les années 2000 et 2018, puisque Bardinet écrivait en 2018 et faisait référence au « début des années 2000 », qui plus est en mentionnant les « mesures satellitaires UAH », ce qui montre que je ne cherche pas à le prendre en traitre ; j'ai également mentionné en rouge la tendance partant de 1979, date du début des enregistrements satellitaires, et arrivant en février 2021, en collant cette droite sur la « moyenne centrée sur 13 mois » (running centered 13-month average) tracée par Spencer lui-même en rouge dans son graphique, en évitant ainsi les pics et les creux mensuels qui fausseraient l'analyse (ainsi février 2021 est 0,1°C au-dessous du tracé rouge)

Que constate-t-on de tout cela ? On constate que Bardinet prend les gens pour des cons puisque de 2000 à 2018 la température globale selon UAH a augmenté de 0,4°C ! Soit une tendance de plus de 2°C sur un siècle ! Par ailleurs de 1979 à 2021 (à fin février) la température globale a augmenté de 0,7°C, soit +1,67°C sur un siècle, ce qui tendrait à montrer qu'il y a en fait, même chez Spencer, la démonstration que l'augmentation de température...est en augmentation ! Bref ça s'accélère, puisqu'on passe de 1,67°C sur les 42 années d'enregistrement à 2°C et quelques (+2,1°C exactement) sur les 19 dernières années.

Et Bardinet prend doublement les gens pour des cons en choisissant les données UAH qui, de notoriété publique, sont celles qui « chauffent » le moins ! Voyons ce que nous donnent les autres enregistrements :

Evolution des températures selon la NASA (source GISS)

Il s'agit ici des données de surface des terres et des océans et là aussi j'ai rajouté ma petite touche vous permettant de vérifier que de 2000 à 2018 ou 2021 la température globale n'était pas vraiment au repos.  Depuis l'an 2000 on remarque environ +0,5°C d'augmentation, et depuis 1979 on voit à peu près entre 0,7 et 0,8°C, ce qui semble assez en ligne avec les données troposphériques issues de UAH.

Voyons maintenant chez HadCRUT :

Evolution des températures selon HadCRUT (source crudata)

Ici encore de 2000 à aujourd'hui on constate une augmentation d'environ 0,4°C (de +0,4 à +0,8) et de 1979 à fin 2020 d'à peu près 0,8°C (c'est facile, 1979 est située sur la ligne horizontale qui représente le zéro alors que 2020 se trouve entre le +0,7 et le +0,8)

Pour résumer on peut tous vérifier en chœur que la température globale n'a jamais cessé de monter et que si on regarde de plus haut que du petit tabouret où se trouve juché Bardinet on voit bien que depuis le milieu du 19ème siècle, mais surtout depuis les années 1970, la température prend l'escalator qui va la propulser vers des niveaux jamais atteints de mémoire humaine.


Le CO2, gaz de la Vie, est indispensable à la photosynthèse, et, sans lui, pas de vie sur Terre. Le considérer comme un polluant et le taxer en conséquence montre que nos dirigeants ont perdu toute raison, sans doute victimes du redoutable virus delirium carbonum. Cela étant, il faut savoir, et cela, la propagande réchauffiste se garde bien de le dire, qu’il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2 ait une action mesurable sur la température.

Mémorable ! Voici donc un des principaux mantras que Bardinet récite régulièrement en hochant frénétiquement de la tête contre le mur de sa cuisine afin de bien le faire pénétrer dans les quelques cellules neuronales qui lui restent.

Donc l'augmentation de CO₂ serait bénéfique pour les plantes mais insignifiante pour les températures, allez comprendre la logique d'un ingénieur à la retraite qui a oublié (s'il l'a jamais su) qu'il fallait s'informer avant de proférer de grosses bêtises.

Ainsi, si le CO₂ est bien un gaz que les astrophysiciens cherchent dans les signatures isotopiques des astres lointains, il est loin d'être le plus important, puisque sans eau il n'y a apparemment pas de vie digne de ce nom possible ! Donc nous voyons que quand Bardinet nous susurre que « sans [le CO2], pas de vie sur Terre » il raconte n'importe quoi, ce gaz étant nullement le seul requis pour que la vie voie le jour.

Or avec le réchauffement climatique les sècheresses, et donc les stress hydriques, vont se multiplier.

Si l'augmentation de CO₂ a bien un léger effet (une récente étude a estimé sa part à 70% pour la période 1982-2009 ) sur l'indice de surface foliaire, le manque d'eau et la hausse des températures auront bien évidemment des impacts adverses que Bardinet n'a pas pris le soin de mentionner.

Nous pouvons avoir une petite idée de la chose avec par exemple cette étude de la FAO, Les effets de la hausse des températures diurnes et nocturnes sur la croissance et les rendements de certaines plantes cultivées, dans laquelle on peut voir ce graphique révélateur :

Taux exponentiel de réaction en fonction de la température.


Cette courbe en cloche montre bien que plus la température augmente et plus « il se passe quelque chose », et ce quelque chose ne semble pas particulièrement positif ! Voici ce que l'on peut lire au sujet de ce graphique :
Les effets de la température sur les vitesses de réactions biochimiques peuvent être modélisés comme le produit de deux fonctions, une vitesse de réaction progressive croissant exponentiellement et une chute exponentielle résultant d'une dénaturation enzymatique avec l'augmentation de la température (Figure 6. la). La grande préoccupation est de savoir s'il est possible d'accroître la limite supérieure de la stabilité enzymatique pour empêcher la dénaturation.
Mais il y a mieux, regardons le passé récent pour nous faire une idée de ce qui pourrait se produire dans le futur :

France : Blé - Production (Tonnes) (source actualitix.com)



République Tchèque : Blé - Production (Tonnes) (source actualitix.com)


Autriche : Blé - Production (Tonnes) (source actualitix.com)


Chine : Blé - Production (Tonnes) (source actualitix.com)


Le point commun à ces quelques exemples ? L'année 2003 a été catastrophique sur le plan de la production de blé. Et pourquoi me demanderez-vous ? Eh bien c'est très simple, et c'est Le Figaro qui vous l'expliquait en août 2018 dans Les agriculteurs souffrent de la canicule :

Céréales, maïs, viticulture...L'ensemble du milieu agricole français a bien du mal à faire face aux fortes chaleurs et à la canicule. 

Dans les Vosges, Lionel Vaxelaire, président de la race vosgienne et éleveur à Saulxures-sur-Moselotte, a redescendu son troupeau des pâtures d'altitude il y a quinze jours au lieu de fin septembre d'ordinaire. «Il n'y avait plus rien à manger en haut» dit-il. «D'habitude, quand il fait sec, il y a toujours des orages pour arroser les prés, pas cette année. Je n'avais pas connu cette situation depuis 2003.» 

« Depuis 2003 » dit cet agriculteur, depuis la célèbre canicule qui avait fait quelques 70 000 morts en Europe si l'on en croit Le Monde
La canicule de l'été 2003 a fait plus de 70 000 morts en Europe, selon l'Inserm
Un « gaz de la vie », selon Bardinet, qui causerait dès à présent plusieurs dizaines de milliers de morts sur un seul été, qu'est-ce que ce sera quand les canicules de 2003 se produiront une année sur deux ou sur trois ? Sans parler des impacts divers sur les cultures et les animaux, ces derniers ayant besoin de fourrage et d'eau pour survivre.

Quant à « il faut savoir, et cela, la propagande réchauffiste se garde bien de le dire, qu’il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2 ait une action mesurable sur la température », ai-je vraiment envie d'insister ?

Au passage avez-vous vu le temps que j'ai passé pour montrer que les 5-6 lignes écrites en copier-coller par Bardinet ne sont que des foutaises à balancer à la poubelle la plus proche ?

 

Dérèglement climatique ? Il y aurait un « bon » climat de référence, qui aurait perdu la boule ? Ridicule, d’autant que l’indice ACE, qui mesure l’énergie cumulée des ouragans/typhons/cyclones/tempêtes est en diminution et il est revenu à son niveau des années 1975. Décidément les alarmistes nous racontent n’importe quoi.

Qui a dit qu'il y aurait un « bon climat de référence » ? Personne à part le clown Bardinet bien sûr !

Le « climat de référence » n'est ni bon ni mauvais, c'est celui qui bon an mal an a permis aux civilisations humaines de s'épanouir depuis quelques 10 000 ans avec l'apparition de l'agriculture et de la sédentarisation.

Or nous sortons de toute évidence de ce « climat de référence » en nous acheminant lentement (à l'échelle humaine) mais sûrement vers des températures qui n'auront jamais été appréhendées par tous nos ancêtres Homo sapiens.

Quant à l'ACE qui définit l'intensité des ouragans Bardinet se permet un raccourci facile qui montre bien que soit il n'a rien compris au problème soit il le maquille pour lui faire prendre l'apparence qu'il veut ; ainsi affirmer en 2018 que l'ACE serait revenu à son niveau de 1975 est tout simplement une idiotie de plus comme le montrent les graphiques suivants :

Énergie cumulée des cyclones tropicaux de l'Atlantique 1950-2018 (source noaa)

Énergie cumulée des cyclones tropicaux du Pacifique Est 1970-2018 (source noaa)


Même en ne tenant pas compte des cyclones du Pacifique et en se focalisant sur ceux de l'Atlantique on constate que l'année 1975 était plutôt « tranquille » et que l'intensité des cyclones ne semble pas vouloir vraiment marquer le pas, même si les années 2019 et 2020 n'ont pas montré une ACE très virulente ; cependant voici ce que l'on peut lire dans le rapport 2020 de la NOAA :
A total of 103 named storms occurred during 2020 around the globe. This count includes Tropical Cyclone Calvinia, which formed in late December 2019 and continued through January 1. The count ties the record that was set in 2018. Despite the record number of named storms, the 45 hurricane-strength and 21 major hurricane-strength tropical cyclones were both near their 1981-2010 mean values. The accumulated cyclone energy (ACE), which measures the strength and duration of tropical storms and hurricanes, was 25% below normal and the fifth lowest since 1981.
Un total de 103 tempêtes nommées ont eu lieu en 2020 autour du globe. Ce décompte inclut le cyclone tropical Calvinia, qui s'est formé fin décembre 2019 et s'est poursuivi jusqu'au 1er janvier. Ce décompte égale le record qui avait été établi en 2018. Malgré le nombre record de tempêtes nommées, les 45 cyclones tropicaux de force ouragan et les 21 cyclones tropicaux de force ouragan majeure étaient tous deux proches de leurs valeurs moyennes de 1981-2010. L'énergie cyclonique accumulée (ACE), qui mesure la force et la durée des tempêtes tropicales et des ouragans, était de 25 % inférieure à la normale et la cinquième plus faible depuis 1981.
Ainsi l'ACE globale était de 25% inférieure à la normale, mais :
The ACE [inThe North Atlantic] was 75% above normal [and] was the sixth highest since 1981.
L'ACE [dans l'Atlantique Nord] a été supérieure de 75 % à la normale [et] a été la sixième plus élevée depuis 1981.
The East Pacific ACE was more than 40% below normal, and it was the eighth lowest value since 1981.
L'ACE du Pacifique Est a été inférieure de plus de 40% à la normale, et il s'agit de la huitième valeur la plus basse depuis 1981.
Nous voyons donc que les choses sont un peu plus compliquées que ce que Bardinet veut nous faire croire : il y a deux zones principales d'apparition des cyclones, l'Atlantique Nord et le Pacifique Est, ce qu'il semble ignorer, et de plus il « oublie » certains petits détails que j'avais déjà rapportés en 2017 dans Que dit Kerry Emanuel sur Harvey, Irma, Maria, et les autres...? comme par exemple : 
  • Augmentation de l'intensité potentielle avec le réchauffement climatique
  • L'incidence des ouragans de haute intensité devrait augmenter
  • Des augmentations de l'intensité potentielle devraient être plus rapides dans les sous-tropiques
  • Les ouragans génèreront beaucoup plus de pluie ; Clausius-Clapeyron produit une augmentation de 7% environ de la vapeur d'eau par degré Celsius de réchauffement
  • L'enregistrement des données concernant les ouragans est trop court avec trop de bruit (statistique) et d'une trop faible qualité pour en déduire de solides signaux climatiques
  • Les données satellitaires montrent une migration de l'intensité maximale vers des latitudes plus élevées et une indication d'une plus grande portion de tempêtes intenses
  • La récupération des proxies des ouragans à partir des archives géologiques commence à montrer quelques signaux climatiques
  • La théorie de l'intensité potentielle démontre que la limite thermodynamique de l'intensité de l'ouragan augmente avec la température
  • Les observations montrent que cette limite augmente effectivement
  • La physique peut être utilisée pour modéliser le risque d'ouragan dans les climats actuels et futurs
  • Des pluies de l'ampleur de celles de Harvey au Texas étaient un événement de probabilité annuelle d'environ 1% en 1990 et devraient augmenter jusqu'à 18% d'ici 2090. Une augmentation linéaire de la fréquence donne une probabilité de 6% en 2017
  • Les vents de pointe d'Irma de 298km/h dans les 300 km autour de la Barbade sont estimés avoir eu une probabilité annuelle de 0,13% en 1990, passant à 1,3% en 2090
  • Le MIT a un risque d'inondation non négligeable aujourd'hui, et cela peut augmenter considérablement au cours de ce siècle
Comme on peut le constater quatre malheureuses ligne de Bardinet se terminant par « n’importe quoi » demandent une débauche d'énergie et d'arguments sourcés afin d'être confrontées à la réalité qui s'avère bien plus complexe que « l’indice ACE [...] est en diminution et il est revenu à son niveau des années 1975. »



J’ose espérer que vous ne considérez pas le CO2 comme un polluant. Il est gaz de la Vie sur Terre, car il est nécessaire à la photosynthèse, merveilleuse invention de Dame Nature. Sans CO2, pas d’oxygène, pas de vie sur Terre. Grâce au taux actuel de 405 ppm, la planète reverdit (+11%, selon la Nasa) et les rendements des récoltes sont meilleurs, ce qui contribue à réduire la faim dans le monde. Je rappelle que, sur les 600 derniers millions d’années, le taux moyen de CO2 atmosphérique a été de 2000 ppm, avec un pic à 8000 ppm au Cambrien, sans que cela ne génère un réchauffement cataclysmique et irréversible. Pourquoi en serait-il différemment de nos jours ?

Bardinet radote et nous ressort de son chapeau le « gaz de la Vie », nous avons vu plus haut ce qu'il fallait en penser, je ne vais pas y revenir, mais comme il ajoute d'autres âneries nous allons brièvement nous pencher sur celles-ci.

Il nous affirme par exemple que la faim dans le monde se réduirait « grâce » à l'augmentation du taux de CO₂, ce qui est tout de même bizarre de la part de quelqu'un qui nous dit par ailleurs que cette augmentation est minime et ne peut en aucun cas causer la moindre hausse des températures ! Pourtant pour cette dernière la causalité ne fait plus aucun doute depuis quelque temps déjà, ce sont bien nos émissions de gaz à effet de serre (CO₂, CH₄ et N₂O) qui génèrent la hausse des températures, laquelle ne peut s'expliquer autrement (et non ce ne sont ni le soleil ni l'activité volcanique ni la fée Clochette qui sont en cause), alors que pour les rendements des récoltes Bardinet « oublie » simplement qu'ils patinent et qu'ils ont surtout été le fait de l'« amélioration » des pratiques agricoles (avec notamment tous les pesticides qu'on leur balance...) et de la qualité des semences (sélection des plantes grâce à l'hybridation, OGM...)

D'ailleurs en Afrique même les spécialistes n'ont pas trop l'air de croire au « CO₂ gaz de la vie », voici par exemple ce qu'on peut lire dans Améliorer les rendements chez Afrique Renouveau (un.org) :
Pour le NEPAD [Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique], augmenter l’usage des engrais, de l’irrigation et autres intrants est désormais vital
Mais aussi :
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies estime qu’en 2012 le nombre d’Africains ayant eu besoin d’aide alimentaire dépassait les 55 millions de personnes. Depuis 1993 la croissance démographique a, selon des chercheurs de l’Union africaine, dépassé celle de la production alimentaire sur le continent, avec pour résultat une augmentation du nombre des personnes souffrant de la faim en Afrique.
Mince alors, la faim ne semble pas régresser, au contraire, dans le continent qui sera bientôt le plus peuplé de la planète ! Mais que fait donc le CO₂ nom d'un chien ? Eh bien le CO₂, comme partout ailleurs, va provoquer au courant de ce siècle une hausse des températures de plusieurs degrés qui ne va pas vraiment arranger les affaires des Africains si vous voulez mon avis. Surtout quand on lit la suite :
L’un des obstacles majeurs à l’amélioration de la productivité est la détérioration constante des sols.
Des sols ravinés par les précipitations extrêmes qui se multiplient, mais aussi épuisés par l'utilisation intensive d'engrais chimiques, ceux que l'on appelle des intrants pour parler politiquement correct :
On estime ainsi à 8 million de tonnes la quantité de nutriments épuisés chaque année. Il est donc impératif que les sols soient réalimentés en potassium, phosphore et autres minéraux absorbés par les plantes pour que les rendements agricoles se maintiennent. La solution est en partie d’améliorer les méthodes agricoles – que ce soit en diversifiant les cultures, en améliorant les pratiques de conservation des sols ou en utilisant de meilleures semences et des technologies nouvelles.
Et le CO₂ dans tout ça ? Aux abonnés absents ! Si vous voulez quand même en avoir le cœur net voici une dernière information tirée de Agriculture mondiale et européenne : défis du XXIe siècle | Cairn.info :
Depuis des siècles, mais surtout depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les progrès dans les méthodes culturales et d’élevage, la sélection biologique, l’irrigation, l’usage d’intrants de synthèse et, plus récemment, le recours à des variétés génétiquement modifiées (OGM) ont permis d’obtenir une hausse continue des rendements moyens observés dans le monde, avec d’importantes variations régionales il est vrai : dans les seuls pays en développement entre 1960 et 2000, les rendements du blé sont passés de 0,8 tonne/ha à 2,5 tonnes/ha, ceux du riz de 1,8 tonne/ha à 3,6 tonnes/ha, ceux du maïs de 1,2 à 2,8 tonnes/ha, ceux du soja de 0,7 à 1,9 tonnes/ha, etc. (FAO, 2002). Mais ces progrès ont été obtenus par une intensification des méthodes culturales et au moyen d’un usage croissant d’eau et d’intrants. En outre, des travaux récents semblent (Académie de l’agriculture, 2010) indiquer une inflexion dans les rythmes de croissance des rendements, sans doute attribuable au changement climatique – du fait notamment de la moindre pluviosité dans certaines régions, mais aussi de la plus grande variabilité des températures et de valeurs extrêmes plus élevées – et à des évolutions éco-systémiques – en particulier la disparition des pollinisateurs : depuis le début des années 1990, les rendements de la plupart des grandes cultures n’augmentent plus ou diminuent dans plusieurs régions du monde.

Quant aux dernières élucubrations bardinesques sur les 600 derniers millions d'années je ne peux que lui conseiller de lire un livre sur la paléoclimatologie afin de comprendre pourquoi dans les temps anciens les températures étaient en général bien plus chaudes qu'actuellement malgré un soleil qui chauffait beaucoup moins (il gagne environ 7% de luminosité par milliard d'années) et pourquoi au cours des âges la température a baissé en relation avec une baisse constante du CO₂ « naturel ».



La TMAG (température moyenne annuelle globale) est montée de +0,8°C en 130 ans, mais elle est quasiment stable depuis le début des années 2000 (le hiatus du GIEC) http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:2002 et ce, malgré une inflation des émissions mondiales de CO2. Rien que cette observation de bon sens met à mal les thèses hypothétiques du GIEC, d’autant que les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations.

Encore du radotage, est-ce bien la peine d'insister ? Nous avons déjà vu plus haut ce qu'il fallait penser du « hiatus » depuis « le début des années 2000 », Bardinet nous montre ici qu'il n'a strictement rien compris à la variabilité naturelle du climat (ENSO, le soleil, les volcans) qui se superpose sur de courtes périodes à la tendance à long terme qui est nettement au réchauffement ; il croit bêtement que les températures devraient suivre l'augmentation régulière du CO₂ comme le chienchien suit sa maitresse, quand elle avance il avance, quand elle va à droite il va à droite, quand elle s'arrête il pisse sur le poteau juste à côté, etc.

Quant aux « projections des modèles numériques [qui] divergent de plus en plus des observations » Bardinet prend ses désirs pour des réalités, j'en ai déjà amplement parlé (voir par exemple mes Climactualités de janvier 2021) en démontrant que les projections sont bien en phase avec la réalité, laquelle échappe de toute évidence à notre VRP qui n'a jamais renouvelé son catalogue de fausses nouvelles et ressort à chaque fois les mêmes rengaines.


Je n’ai jamais nié qu’il y ait eu un petit réchauffement depuis 1978. J’ai simplement dit qu’il a cessé depuis, en gros, le début des années 2000.

J’ai écrit qu’il y avait eu un petit réchauffement de +0,8°C en 130 ans (avec des réserves sur les mesures anciennes (précision, couverture géographique.

Par contre, la seule période de covariation CO2-T a été 1978-1997, ce qui est insuffisant pour en déduire une relation de causalité.

Je vous rappelle que, dans le passé lointain, les variations du CO2 ont toujours été pilotées par T. Il y a quelques années, le climatologue Ol Humlum a montré que c’est toujours T qui pilote le CO2.

Si vous le voulez bien nous terminerons avec cette ultime ânerie qui vient comme le bouquet final d'un feu d'artifice clore la mémorable prestation d'un guignol qui s'est donné pour objectif durant sa retraite de se ridiculiser aux yeux de l'Histoire.

En effet, nous rappeler que dans le lointain passé la température a été le « pilote » du CO₂, en omettant de préciser que ce dernier a ensuite agi comme rétroaction positive en amplifiant la hausse initiale de cette température, c'est encore une fois montrer sa grande ignorance des climats d'avant la révolution industrielle ; depuis celle-ci ce sont bien évidemment nos émissions de gaz à effet de serre qui sont le « pilote dans l'avion » et qui dictent leur conduite aux températures qui grimpent, qui grimpent, qui grimpent...

Quant à Ole Humlum, il s'agit d'un professeur émérite (comme Gervais, tiens tiens...) qui prétend, vous vous en seriez douté, que le changement climatique actuel est principalement...naturel ! 

Bref => poubelle.

Personnellement je préfère les explications de Jean Jouzel et Claude Lorius qui, eux, ont bossé pour reconstituer les températures et niveaux de CO2 des 800 000 dernières années (voir par exemple Glaces polaires : un « cru » de 800 000 ans d’âge (openedition.org))


Claude Lorius et Jean Jouzel médaillé d'or du CNRS 2002 Crédit : CNRS (source futura-sciences)


Que voulez-vous, s'il faut choisir des vieux messieurs je préfère prendre ceux qui savent de quoi ils parlent plutôt qu'un obscur ingénieur retraité qui passe son temps à cracher sur eux du haut de sa grande incompétence.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire