Le réalisme (hum...) à la mode de Benoit Rittaud

 On croit toujours qu'il y a un fond pour chaque trou et qu'on ne peut pas descendre plus bas quand on y tombe dedans, pourtant il y a des gens qui nous prouvent chaque jour qu'un fond de trou c'est comme l'horizon, au fur et à mesure qu'on s'en approche il s'éloigne toujours davantage et on continue à tomber, à tomber...

Benoit Rittaud est de ces gens-là, il ne se lasse pas de nous montrer à quel point il se fait un plaisir de tomber encore plus bas que ce que l'on pensait qu'il était capable.

Dans Conte climato-réaliste il met en ligne une vidéo d'une apprentie « conteuse » du nom de Soline Acan, laquelle avait pour l'instant à son actif...un seul conte intitulé, vous n'allez pas le croire, Le petit peuple naïf - Conte climato-satirique !

Nous connaissions le climato-réalisme, voici maintenant venu le temps du climato-satirisme avec cette nouvelle venue promise à un bel avenir sous la coupe de son mentor, le mathématimancien Benoit Rittaud ; elle va même jusqu'à le qualifier de sa muse !

Benoit Rittaud, la muse d'Aline Cason alias Soline Acan.

La jeune femme a même remarqué qu'il fallait être confiant et intelligent, quoi de plus pour plaire à notre climato-nigaud (ça rime bien avec Rittaud) ?

Je vous laisse visionner la vidéo qui vaut son pesant de noix de cajou avariées, je mentionnerai seulement deux perles qui méritent le détour, la première étant tellement énorme que je ne suis pas sûr qu'un commentateur du blog arrivera à la déceler.

L'étrange caillou.

Je cite in extenso ce passage mémorable :

Chemin faisant le regard de Lucie s'arrêta sur un étrange caillou. Elle le ramassa. C'était en fait un fossile de coquillage marin. Lucie et Martin étaient pourtant allés se promener du côté de la montagne où l'altitude commence à s'élever. Quelle découverte ! Cela signifiait que dans des temps anciens cette terre était sous le niveau de la mer. L'eau avait donc reculé depuis. Aujourd'hui elle avançait. Le niveau de l'eau aurait donc déjà varié dans le passé ?

Devant tant de bêtise on est obligé de s'incliner humblement.

Ah oui, je dois préciser avant d'aller plus loin que le sujet du conte en question est l'élévation du niveau de la mer, et le propos de la conteuse est bien entendu de nous rassurer en nous démontrant qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter puisque des coquillages marins se trouvent bien au-dessus du niveau actuel de la mer ; elle ne sait apparemment pas que durant les temps géologiques, c'est-à-dire des millions d'années au bas mot, des terres s'élèvent par surrection, et que donc lesdits coquillages marins étaient de leur vivant bien plus bas que là où ils se trouvent aujourd'hui, mais chut il ne faut surtout pas le lui dire de peur (exponentielle ?) de la contrarier et de contrarier son gourou (le gourou coule de plus en plus) ; en commentaires nous avons la primeur de celui d'un enseignant en SVT qui n'a rien trouvé de mieux que ceci :

Le 14 mai 2022 à 22 h 10 min, Murps a dit :

C’est très joli et plein de poésie.
J’aime beaucoup.
Par contre c’est impubliable dans un établissement scolaire car pas du tout conforme aux programmes.
Je ne parle même pas de beaucoup d’enseignants qui risquent de trouver que ça n’est pas compatible avec leur morale…

Il ne faut pas s'étonner que le dénommé Murps ne comprenne rien à l'effet de serre s'il n'est même pas en mesure de relever l'inanité du passage que j'ai cité tout en rajoutant une autre inanité avec sa « morale » !

Le second passage que je voulais mentionner se situe un peu plus loin :

Après le Grand Remplacement voici le Grand Basculement.

 

Si d'un côté de l'ile la mer montait et de l'autre elle descendait alors ce n'était pas le niveau de l'eau qui montait, c'était l'ile qui s'inclinait.

Ben la voilà l'explication, c'est la Terre qui penche d'un côté, et comme on est tous du mauvais côté on a l'impression que c'est la mer qui monte alors que non, il suffirait d'aller de l'autre côté et zou on la verrait descendre !

A mon humble avis si ce conte n'a aucune chance d'être publié dans un établissement scolaire ce n'est pas, contrairement à ce que pense Murps, un problème de « morale » qui va y faire obstacle.

Mais ce n'est que mon avis, celui d'un ultracrépidarien qui ne sait pas de quoi il cause.