dimanche 16 juin 2019

Les Encantats

On ne peut pas dire que la semaine qui vient de passer fut magnifique, mardi dernier notamment, un jour à ne pas mettre un randonneur dehors, mais les trois jours qui suivirent ont quand même permis de belles balades avec un peu de soleil, beaucoup de nuages et de vent, et même un peu de pluie histoire de se rafraichir.

La région s'appelle Els Encantats, ce que l'on peut traduire sans aucune difficulté par Les Enchantés !

Voici la situation du massif montagneux :
Situation des Encantats sur la chaine pyrénéenne.

Les trois petits drapeaux en plein milieu de la carte figurent les trois randonnées effectuées sur lesquelles nous allons zoomer :
Vue d'ensemble des trois randonnées.

Pour effectuer ces randonnées je me suis servi de trois outils dans lesquels j'ai picoré de quoi se mettre sous la semelle :
Les randonnées ont été faites dans l'ordre suivant, fortement inspirées par la documentation qui précède mais sans jamais faire la totalité des parcours indiqués (le numéro correspond à la randonnée décrite dans le livre des plus beaux lacs des Pyrénées) :
  1. Mercredi 12 : Estanys Sallente, Gento, Tort et Colomina (n°45) ;
  2. Jeudi 13 : Estanys de Sant Maurici et la Ratera ;
  3. Vendredi 14 : Estany de la Llebreta et Planell d'Aigüestortes (n°42)

Mercredi 12 : Estanys Sallente, Gento, Tort et Colomina


Randonnée au départ du barrage de Sallente.
Cette randonnée permet d'admirer quelques uns des plus grands lacs de la région, à défaut d'être les plus beaux (mais chacun jugera en fonction de ses goûts ainsi que de la saison…)

Données GPS :
  • distance parcourue : 15.2km
  • temps en déplacement : 4hr 45min
  • temps à l'arrêt : 1hr 46min
  • temps total : 6hr 32min
  • dénivelée : environ 600 mètres (1185m de montées au total) 
Le départ s'effectue au bout du barrage, le sentier monte en lacets réguliers non exposés au soleil du matin.

Le niveau de la retenue est plutôt bas pour une fin de printemps…

Le site embalses donne une idée des niveaux de la retenue de Sallente :
Les niveaux des trois dernières années.
Rien n'est perdu, apparemment en 2018 les niveaux estivaux étaient plus que satisfaisants ; il faut dire que la retenue de Sallente est reliée à celle de Gento située quelques 400 mètres plus hauts, aux heures pleines l'eau descend et fait tourner les turbines pour fournir l'électricité nécessaire, par contre aux heures creuses l'eau de Sallente est pompée vers la retenue de Gento pour réalimenter celle-ci. Cette centrale réversible est d'après Wikipédia la plus puissante d'Espagne :
La central hidroeléctrica reversible de Gento-Sallente, junto al embalse de Sallente, es la primera instalada en Cataluña y la más importante de España. Situada junto al embalse de Sallente, se accede a ella por un túnel de 592 metros de largo y 6,5 m de anchura, con una pendiente del 10%. La misma turbina que produce energía por la fuerza del agua que desciende del Estany Gento, la bombea aguas arriba desde el embalse de Sallente para volverla a utilizar. Un segundo túnel para uso invernal tiene 2800 m de longitud y 3,5 m de diámetro.
Mais avant d'arriver à Gento on a le temps d'admirer le superbe refuge à touristes planté au bord de la falaise, à quelques mètres de l'arrivée du téléphérique :
Le refuge au bord du lac Gento.
Il a fait froid cette nuit, la preuve !
Pour l'instant tout va bien, la vue est magnifique et c'est le « grand beau », mais ça ne va pas durer…
Bien qu'imposant le refuge semble comme écrasé par les montagnes environnantes.
Avant d'arriver au refuge il faut marcher « à plat » le long d'une ancienne voie ferrée, entrecoupée de courts tunnels, qui a servi lors de la construction des barrages dans les années 1980.
Et c'est l'arrivée à la retenue du Gento.
Gento, contrairement à Sallente, semble être quasiment au maximum de sa capacité.
Pas de données intéressantes sur le site embalses, nous savons seulement que ce lac est utilisé pour l'électricité ainsi que pour la pêche, alors que Sallente l'est uniquement pour l'irrigation (l'explication de son faible niveau…?)

D'imposantes installations nous accueillent, dont le refuge et le terminal du téléphérique que nous apercevons tout au fond.
Voici comment ont été utilisés les bouts de tuyaux qui restaient !
J'avais bien dit que le beau temps n'allait pas durer…
Nous trouvons la neige sous nos pieds peu avant d'arriver à la Portella, à 2302 mètres d'altitude.
Sur la gauche des rails nous mènent tranquillement vers l'estany Tort.
Nous continuerons en suivant les rails jusqu'au terminus de la voie une centaine de mètres plus loin, avant de faire demi-tour, le vent glacial ne nous incitant pas vraiment à poursuivre sur les bords de ce très long lac (deux kilomètres d'un bout à l'autre !)
Après avoir rebroussé chemin nous prenons la voie de droite au col de la Portella pour arriver au refuge de Colomina.

L'estany de Colomina est assez bien rempli, quasiment au maximum de sa capacité.

La retenue date de 1914 d'après le site embalses, mais il n'y a aucune information sur une possible utilisation de ce lac ; j'imagine cependant qu'il doit être relié à Gento puisqu'il est situé juste au-dessus, son rôle doit donc se limiter à assurer l'approvisionnement en eau du couple Gento-Sallente, tout comme l'estany Tort dont l'aménagement date lui-aussi de 1914 (source embalses)

A noter que nous sommes dans un parc national, par conséquent beaucoup d'activités sont réglementées, voire carrément interdites (la pêche, le bain, la navigation, etc.)

Comme pour nous narguer c'est sur le chemin du retour que le ciel se dégage vraiment !
L'idée initiale, si le temps l'avait permis, était soit de continuer au-delà de l'estany Tort, jusqu'à l'estany Morto (ça ne s'invente pas…) à 2385 mètres d'altitude, soit d'aller jusqu'à l'estany de Mar à 2431 mètres d'altitude si nous avions choisi la voie vers Colomina. Il faudra y retourner plus tard en saison, car début juin n'est pas vraiment le meilleur moment de l'année si l'on désire marcher sous le soleil en petite tenue…

Jeudi 13 : Estanys de Sant Maurici et la Ratera


Randonnée sous les Encantats.
Cette randonnée est toute en longueur, en aller-retour essentiellement mais avec une possibilité (dont nous avons profité) d'effectuer une boucle en passant au retour par la piste plutôt que par le sentier encombré de multiples randonneurs-touristes (beaucoup de groupes scolaires très envahissants mais néanmoins sympathiques ce jour-là) ; la vue sur la montagne des Encantats, au sud, est tout simplement...enchanteresse ! La preuve plus bas en images.

Données GPS :
  • distance parcourue : 13.1km
  • temps en déplacement : 3hr 25min
  • temps à l'arrêt : 2hr 5min
  • temps total : 5hr 31min
  • dénivelée : environ 600 mètres (700m de montées au total)
    Après avoir laissé la voiture au parking obligatoire (parc national oblige, seuls les véhicules autorisés peuvent monter au lac pour transporter leurs lots de touristes) on emprunte un passage de bois spécialement dédié aux personnes « à mobilité réduite »
    Plus loin, dans une clairière, nous apercevons le sommet des Encantats, mais pas sous son meilleur angle, pour cela il va falloir attendre un peu.
    Peu avant d'arriver au lac la vue est meilleure, mais ce n'est pas encore ça…
    Nous voici arrivés à l'estany de Sant Maurici, ce n'est pas encore le grand beau temps mais nous espérons toujours…
    Depuis le sentier qui longe le lac, où le genêt pousse en abondance, les Encantats nous en mettent plein la vue !
    Gros plan sur le sommet bicéphale.
    On distingue nettement les deux petits pitons rocheux situés en plein milieu du col qui sépare les deux sommets, ils ont donné leur nom aux Encantats, les Enchantés ; il s'agirait de deux chasseurs imprudents qui se seraient moqués de romanichels venus en pèlerinage, ceux-ci les auraient alors pétrifiés pour leur apprendre les bonnes manières, non mais ! (rien ne dit que l'histoire soit vraie, ou fausse…)

    Encore une vue sur les Encantats avant de monter vers la Ratera.
    Et encore une, on ne s'en lasse pas !
    L'un des nombreux groupes croisés sur le trajet, la rançon du succès !
    Nous arrivons en vue de l'estany de la Ratera, en compagnie d'un groupe d'étudiants en géologie, carnet et carte en main, inspectant le relief environnant et prenant de nombreuses notes.
    L'estany de la Ratera, avec à droite ce qui semble être le pic de Bassiero.
    Si je ne me trompe pas nous avons le pic de Bassiero à gauche et le Montsaliente à droite.

    Difficile de s'empêcher de réaliser une vue panoramique...
    Hasardons-nous à nommer les sommets de gauche à droite : les Encantats, bien sûr, puis la Roca de l'Estany au milieu et en avant-plan, puis le pic de Morto et le pic de Subenuix juste à droite et au fond, puis l'Agulla del Portarró et le pic del Portarró tout à droite (sans aucune garantie, si quelqu'un pense que je me suis trompé qu'il le dise)

    Le retour par le chemin, plutôt que par le sentier, nous permet d'avoir pour la dernière fois dans le collimateur ce merveilleux massif qui a donné son nom à toute la région (on dit « les Encantats » pour désigner en fait le parc national d'Aigüestortes et de Sant Maurici)
    Si vous pensiez en avoir terminé avec les Encantats, c'est raté !
    Avec la première randonnée d'hier il s'agit d'incontournables pour qui ne connait pas la région et veut en découvrir l'essentiel en peu de temps, mais ce n'est pas fini, car il y a aussi la vallée de Boí !


    Vendredi 14 : Estany de la Llebreta et Planell d'Aigüestortes


    Randonnée vers les Aigüestortes.
    Comme la précédente cette randonnée est toute en longueur avec quelques possibilités de prendre des chemins différents au retour afin de varier les plaisirs ; elle nous mènera au Planell d'Aigüestortes qui a donné son nom à une partie du parc national.

    Données GPS :
    • distance parcourue : 16.0km
    • temps en déplacement : 3hr 55min
    • temps à l'arrêt : 1hr 28min
    • temps total : 5hr 23min
    • dénivelée : environ 450 mètres (760m de montées au total)
      Au départ nous privilégions la piste cimentée qui permet aux navettes d'emporter les touristes, à cette heure il y a peu de circulation et l'idée est de redescendre au retour par le sentier ombragé sur la rive opposée afin de se préserver des ardeurs du soleil…
      Peu de fleurs, mais qu'est-ce qu'elles sont belles !
      La piste est agréable et permet de monter en s'échauffant doucement, idéal pour la troisième balade de l'année !

      Les randonneurs se classent en plusieurs catégories, il y a les chèvres et il y a les veaux…
      Vestiges du temps passé, la borda de Gaspar.
      L'ermitage de Sant Nicolau, situé au-dessus de l'Estany de Llebreta.
      Depuis l'ermitage la vue donne sur l'Estany de Llebreta ainsi que sur l'amont du torrent de Sant Nicolau ; au fond on distingue une cascade et au-dessus un replat où nous rencontrerons enfin les Aigüestortes !

      Le ciel est laiteux, il ne fait ni beau ni mauvais, les nuages sont suffisamment ténus pour laisser le soleil nous réchauffer, mais cela ne va pas durer…

      A l'écart du chemin, un étrange appareillage scientifique...
      Cet appareil appartient au professeur Joan Grimalt de l'Instituto de Diagnóstico Ambiental y Estudios del Agua (IDAEA-CSIC) ; d'après ce que je comprends les recherches portent sur l'étude des composantes organiques en tant qu'indicateurs de l'état de santé des écosystèmes (actuels et passés) et des organismes vivants (incluant l'homme). Grimalt est l'auteur de 685 papiers (excusez du peu) ayant bénéficié de plus de 21000 citations ; il a de plus supervisé 48 thèses de doctorat (source idaea)

      Je me suis bien gardé de toucher aux appareils et nous avons continué notre chemin.

      Mais avant de reprendre la route, un petit panoramique pour nous en mettre plein les pupilles.
      Nous passons devant la cascade que nous avions aperçue en arrivant au lac.
      Derrière nous l'Estany de la Llebreta, et le ciel qui se couvre de plus en plus…
      Nous arrivons au point d'information sous une pluie fine, nous mangerons là à l'abri en compagnie de deux autres couples.
      Une table d'orientation nous indique que nous avons le Bony del Graller (2279m) qui se détache au fond du vallon.
      Et c'est enfin le terme de notre course avec les fameuses Aigüestortes, ou eaux tortueuses !
      Ce Planell d'Aigüestortes est une ancienne vallée glaciaire qui a été comblée, voici ce qu'en dit Wikipédia :
      Le planell d'Aigüestortes (ca) est un ancien lac d'origine glaciaire colmaté par des sédiments. L'eau s'y écoule facilement entre pâturages et forêts et y a tracé de nombreux méandres. Après le pont de Moriano, une passerelle en bois de 400 m de long est suspendue au-dessus de ces multiples chenaux, permettant d'admirer l'environnement sans le dégrader. Ces eaux, où abondent les truites de rivière (Salmo trutta fario), alimentent un système d'exploitation hydroélectrique (par le groupe Endesa). Sur le plannell, pins à crochets et rhododendrons sont nombreux. Les rhododendrons abritent fréquemment un champignon parasite : Exobasidium rhododendri, qui engendre des malformations sur les feuilles des rhododendrons et couvre leurs revers des taches rougeâtres de ses sporanges vers la fin de l'été.
      Mais poursuivons notre balade au travers de ce labyrinthe végétal et minéral.


      On pourrait dire qu'ici tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

      Au bout du périple de cette journée, un pont en bois nous invite à passer sur l'autre rive afin d'aller au cœur de cet ensemble enchanteur accessible aux « personnes à mobilité réduite » !
      Chaque méandre semble raconter sa propre histoire.
      Les rhododendrons sont à peine en fleur, il est vrai que nous sommes encore tôt dans la saison.

      Qui pourra me dire le nom de cette fleur rencontrée sur le chemin du retour vers la Llebreta ?
      Nous reprenons la descente en empruntant la piste vide de navettes (le temps ne se prête pas aux excursions touristiques…)

      Au passage nous rencontrons un randonneur catégorie chèvre (ou plutôt bouc…)

      Un dernier coup d'oeil sur la Llebreta, juste pour constater que le temps ne s'arrange pas vraiment…
      Et c'est le retour à la voiture sous une bonne pluie bien rafraichissante !
      Nous avons donc emprunté pour la fin de l'itinéraire le sentier qui partait du parking et que nous avions ignoré au départ en préférant la piste cimentée (j'espère que tout le monde a suivi…)


      Retour en France


      Alors que nous étions passés à l'aller par Viella et son tunnel, pour le retour nous choisissons d'aller rendre visite à un petit lac conseillé par notre logeuse, l'étang de Montcortés :
      L'étang de Montcortés.
      Wikipédia nous dit au sujet de cette petite merveille à l'écart de la civilisation :
      L'étang de Montcortés (en catalan : Estany de Montcortès) est un site d'importance communautaire situé sur la commune de Baix Pallars, dans la région de Pallars Sobirà, dans la province de Lleida (Catalogne, Espagne). C'est une formation d'origine karstique. Avec les étangs de Basturs, c'est le seul des Pyrénées à ne pas être d'origine glaciaire. La réserve naturelle couvre une superficie de 45,05 ha. Cet espace appartient aussi à Natura 2000 (espace ES5130019 "estany de Montcortès") et a été approuvée en décembre 19971. Son hydrologie est largement contrôlée par les apports des eaux souterraines pour compenser les pertes de l'étang à la fois par évaporation et par un petit ruisseau émissaire situé sur sa bordure nord2.
      Nous reprenons l'étroite et tortueuse route qui nous mène plein est pour rejoindre la grande voie de communication entre Lérida et le port de la Bonaigua qui donne accès à la station de ski de Baqueira Beret (appelée également Salardú du nom d'un petit village situé en aval), une occasion pour prendre quelques photos de l'envers du décor, l'autre côté du parc national que nous avons visité de l'intérieur au travers de trois de ses plus belles vallées.

      Dans la descente du port de la Bonaigua, comment ne pas s'arrêter et contempler une dernière fois ces sommets derrière lesquels nous avons crapahuté ?

      Comme nous nous y attendions un peu, dès après Viella les nuages bas envahissaient le ciel et nous ne revîmes plus le soleil du reste de la journée.


      20 commentaires:

      1. Combien de kilomètres parcourus en voiture pour aller au départ de ces randonnées ?

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        1. Pas mal de petites routes de montagne…

          Nous étions en position centrale à Espui, donc environ 70-80 km pour aller dans les deux autres vallées décrites, soit 1h30-2h de route chaque fois.

          Le massif comporte entre 200 et 300 lacs de toutes tailles, pour les atteindre il y a plusieurs vallées qu'il faut aller « chercher », mais le résultat vaut le coup !

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      2. Réponses
        1. Non, nous avons loué un appartement dans ce petit village perdu presque au fond de la vallée (via Airbnb) ; cependant à cette époque de l'année ce village est plutôt mort, c'est en été qu'il s'anime vraiment. Les vallées de Boi et d'Espot sont bien plus animées, mais elles ont le désavantage d'être excentrées (de Boi à Espot faut compter environ 120-130km de routes pour la plupart sinueuses…)

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      3. Bilan carbone de ces escapades ?

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        1. Aucune idée et je m'en fous.

          Ce n'est pas en limitant individuellement notre mode de vie qu'on va régler le problème du RCA, tout ce que l'on arriverait à faire c'est se pénaliser sans que cela change quoi que ce soit.

          Comme je roule au diesel et que je roule peu, essentiellement sur de longues distances, j'émets moins de CO2 que la moyenne et ma contribution aux particules est peanuts, et si j'avais la possibilité de rouler électrique je le ferais, mais il faudrait un peu plus de bornes de rechargement. Par ailleurs si l'électricité est d'origine fossile rouler électrique n'est pas si vertueux que cela.

          Bref je n'éprouve absolument aucune honte quant à mon bilan carbone, les responsables sont plus haut placés que ma modeste personne.

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        2. Apprenez la légende du Colibri, le réchauffement climatique concerne absolument tout le monde.

          https://www.colibris-lemouvement.org/mouvement/legende-colibri

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        3. Je connais cette belle légende du colibri destinée à vous faire sentir coupable alors que vous n'y êtes pour rien et que vous ne pouvez strictement rien faire à votre niveau individuel.

          Tenez, un peu de lecture : https://cleantechnica.com/2019/06/12/confessions-of-a-climate-activist-dont-blame-yourself-go-after-the-criminals-who-sold-out-humanity-for-profit/?fbclid=IwAR1LIQIcyBIIBPCKK4dBgjDdSSced3hZMiMd8v_FsAReEGZp_Wx8NrhmYlo

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      4. Si, VOUS (tout comme moi) vous y êtes pour quelque chose ne serait ce que par la consommation de biens totalement inutiles pour la conservation de notre espèce. Quant à l'article que vous citez, je suis en désaccord avec lui car c'est nous qui avons le dernier choix, on achète ou on n'achète pas... Pour info je n'ai pas de portable car je n'en n'ai pas besoin, je n'ai pas non plus de sèche-linge ou de lave vaisselle et je fais mon café à l'ancienne...

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        1. Non, nous n'y sommes pour rien car nous sommes prisonniers d'un système que nous ne pouvons pas changer.

          J'aime bien Rabhi mais son histoire de colibri ne tient pas la route. D'abord le colibri n'est pas responsable de l'incendie de forêt, ensuite ce n'est certainement pas lui qui va réussir à l'éteindre. Et il ne montre même pas l'exemple car les principaux responsables se foutent pas mal du petit colibri, ils se fichent même de sa tronche et lui pissent dessus pour se moquer de lui : « tiens petit colibri, encore un peu de liquide pour t'aider à éteindre l'incendie ! »

          Vous pouvez avoir un comportement vertueux, ce qui vous honore, mais cela ne changera rien, regardez autour de vous et vous constaterez que vous êtes bien seul et que les gens ne sont pas près de changer leurs habitudes de consommation.

          Un jour lointain viendra probablement où tout le monde sera bien obligé de réduire son train de vie, mais nous n'en sommes pas encore là.

          Bref VOUS avez le choix d'acheter ou de ne pas acheter, la majorité des AUTRES se fichent bien de votre choix, sans parler des Chinois ou des Indiens qui aspirent au même niveau de vie que nous...

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      5. Le colibri n'est pas responsable mais la légende dit (ce que dit Rahbi est incomplet) que chacun se sentant concerné suivit l'exemple du Colibri et que la forêt fut sauvée.


        """"nous n'y sommes pour rien car nous sommes prisonniers d'un système que nous ne pouvons pas changer.""""

        Oui et non, il est clair que dans mon pays je ne peux pas vivre comme un chasseur-cueilleur, mais pour le reste la décision m'appartient, par exemple je ne mange que des produits de saison et je n'achète jamais de tomates ne mangeant que celles que je cultive ce qui fait que je m'en passe pendant plus de 6 mois, le reste à l'avenant. Que les autres suivent (je ne me prive pas de l'expliquer et en tant que scientifique j'ai un peu de poids) ou non je conitnue à faire ma part.

        Après chacun fait ce qu'il veut mais il ne faut pas venir critiquer les climatonégateurs car dans ce cas on est pareil voire pire qu'eux...

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      6. "Vous pouvez avoir un comportement vertueux, ce qui vous honore, mais cela ne changera rien"

        C'est même sans doute contre-productif, parce que ce ne seront pas les comportements individuels qui changeront quelque chose, il est trop tard pour cela. Il faudra maintenant des changements systémiques importants et rapides.

        Et les grandes entreprises et le pouvoir politique sont trop contents de pouvoir profiter des efforts citoyens pour ne rien changer à leur modèle.

        Michael Mann, qu'on peut difficilement accuser de ne pas être conscient des enjeux climatiques, a son avis sur la question :
        https://eu.usatoday.com/story/opinion/2019/06/03/climate-change-requires-collective-action-more-than-single-acts-column/1275965001/

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        1. « C'est même sans doute contre-productif »

          Je suis d'accord, même si cela donne le sentiment que l'on n'a rien à se reprocher.

          Et moi-même en prenant ma voiture pour aller me balader en montagne je ne me sens nullement coupable de quoi que ce soit, bien au contraire, je constate que j'ai un comportement bien plus vertueux que tous ces touristes qui débarquent en 4X4 là où j'ai mis trois ou quatre heures à arriver à pieds ; inutile de dire que je laisse les lieux dans l'état dans lequel je les ai trouvés en arrivant, tous mes déchets (et pourtant ils sont minimes) sont rapportés à la maison, y compris dans les zones « non protégées ».

          Michael Mann a raison quand il écrit qu'il ne faut pas changer d'ampoules mais de système (d'énergie, donc économique), cependant avant que cela n'arrive il va s'écouler beaucoup d'eau sous les ponts.

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        2. Je ne sais pas si ous avez saisi le sens de cette phrase:"There is still time to avert the worst impacts of climate change, but not without immediate, collective action."

          C'est marrant mais ça me rappelle la légende du colibri. En d'autres termes, TOUT le monde doit s'y mettre.

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        3. Je serais entièrement d'accord avec vous en changeant un peu votre affirmation : « TOUT le monde devrait s'y mettre. »

          Le conditionnel fait toute la différence, car justement TOUT le monde ne s'y mettra pas, c'est ça le problème, regardez autour de vous en observant les motivations des individus et vous verrez qu'il n'y a pas beaucoup de vocations de colibris.

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        4. Ou avez vous vu un conditionnel dans cette phrase ? Mann est au contraire on ne peut plus affirmatif.

          La mauvaise foi est récurrente chez vous, c'est dommage.

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        5. Où avez-vous lu que je prétendais que Mann avait mis un conditionnel…?

          Relisez calmement ma phrase : « Je serais entièrement d'accord avec vous en changeant un peu votre affirmation : « TOUT le monde devrait s'y mettre. » » ; en bon français cela signifie que je modifie VOTRE formulation, pas celle de Mann, afin de substituer le conditionnel à l'indicatif que vous avez employé : doit => devrait.

          Par ailleurs si l'on reprend le passage de Mann que vous citez (There is still time to avert the worst impacts of climate change, but not without immediate, collective action) le mot « but » est le plus important de toute la phrase, ce qui lui donne un caractère...conditionnel qui vous a échappé ! Mann demande une action immediate et collective MAIS je pense qu'il n'est pas assez naïf pour croire que nous y arriverons.

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        6. J'ai relu le texte de Mann et et Brokopp, à 5 reprises le verbe « could » est utilisé, et si je ne me trompe il s'agit bien d'un conditionnel…

          La phrase que vous avez citée est la toute dernière, c'est une sorte de bouteille à la mer à l'attention des quelques lecteurs d'USA Today, une goutte d'eau par rapport aux quelques 7 milliards d'individus qui peuplent la planète, et encore on doit trouver des lecteurs d'USA today qui sont climatosceptiques (ou qui s'en foutent) alors vous voyez, même avec un ton affirmatif l'impact du message de Mann est ce qu'ils qualifient de peanuts.

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      7. """"Michael Mann a raison quand il écrit qu'il ne faut pas changer d'ampoules mais de système (d'énergie, donc économique),""""

        Surtout que la décision finale nous appartient.

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        1. « la décision finale nous appartient. »

          Bien sûr, et la décision finale appartient aussi aux climatosceptiques ou aux gens qui s'en foutent.

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