Notre comique préféré refait surface après quelques temps sans avoir vraiment fait parler de lui.
Christopher Monckton est ce lord anglais appointé par le Heartland Institute afin de jeter le doute sur la réalité du réchauffement climatique ; à vrai dire il fait honnêtement et consciencieusement son boulot de désinformateur, n'hésitant pas à payer de sa personne chaque fois que nécessaire.
Ainsi on l'a vu régulièrement sur le site WUWT (par exemple ici) pour prétendre que la température, à l'insu de son plein gré, avait cessé de monter depuis près de deux décennies.
Dans le genre comique de répétition il avait, en 2014, coproduit un papier dans une (obscure...?) revue chinoise, intitulé Why models run hot: results from an irreducibly simple climate model, dans lequel il prétendait (c'est un spécialiste de la prétention...) qu'avec un simplissime modèle climatique de son invention (co-créé avec les inénarrables Soon, Legates et Briggs) il se faisait fort de prédire le climat futur bien mieux que les modèles ultra-complexes dont les résultats sont publiés notamment dans les rapports du GIEC ; ce torch..., pardon, ce papier fut réfuté dans la foulée, dans la même (obscure...?) revue chinoise (preuve que cette revue n'était pas trop regardante sur la qualité et qu'elle acceptait des papiers refusés ailleurs) par des gens aptes à voir les grossières erreurs qu'il contenait, ce dont je suis personnellement totalement incapable ; mais Monckton et al. ne se laissa pas désarçonner pour autant et répliqua immédiatement, comme s'il s'agissait d'une vulgaire partie de ping-pong.
On passera rapidement sur le fait qu'un des co-auteurs de Monckton et al., Willie Soon, fut rattrapé par la patrouille qui révéla qu'il avait touché de l'argent de sources douteuses (et huileuses...) sans l'avoir signalé au préalable, ce qui s'appelle un conflit d'intérêt caché ; on passera également sur les multiples affirmations du lord Monckton qui sont toutes réfutées dans un article que Skeptical Science lui dédie (quel honneur, tout ça pour lui !) ; on passera aussi sur le simple bon sens qui nous dicte qu'un modèle climatique comme le propose notre quatuor de choc n'a pas beaucoup de chance de prévoir quoi que ce soit, même pas la météo des 48 heures à venir (ça c'est moi qui l'imagine, j'en prends le risque)
Mais voilà qu'à l'occasion d'un procès intenté par les villes de San Francisco et Oakland contre cinq compagnies pétrolières, afin de les obliger à financer (un peu selon le principe du pollueur payeur) des infrastructures pour contenir la hausse du niveau des mers causée par le réchauffement climatique, infrastructures dont le coût pourrait s'élever à près de 50 milliards de dollars, le juge William Alsup a posé 8 questions afin d'y voir plus clair sur les éventuelles responsabilités des compagnies pétrolières citées ; ces questions sont visibles sur le site RealClimate, qui donne également les réponses de manière synthétique (le juge n'a pas toute la vie devant lui pour se faire une opinion)
Et c'est là qu'entre en scène, littéralement, notre clown favori, j'ai nommé Christopher Monckton Viscount of Brenchley, dans un billet sur WUWT intitulé Global warming on trial and the elementary error of physics that caused the global warming scare dans lequel il prétend (oui, toujours cette prétention de prétendre à tout bout de champ) qu'une erreur « élémentaire » de physique se serait glissée dans les calculs de la sensibilité climatique !
Erreur tellement « élémentaire » que lui seul et ses coéquipiers s'en seraient rendu compte à quelques jours de l'audience durant laquelle les 8 questions devaient être débattues.
Moi j'appelle cela prendre les gens pour des cons, et je ne sais pas comment le juge Alsup a pris la chose, lui qui a quand même quelques connaissances en sciences, de l'aveu même du lord.
Evidemment cette « révélation » n'a fait l'objet d'aucune revue par les pairs (autres que les lecteurs de WUWT...) et a tout l'air d'une commande faite par le Heartland Institute au profit de ses bailleurs de fonds, les sociétés pétrolières incriminées.
Aux dernières nouvelles il parait que le juge Alsup aurait débouté les plaignants (les villes) du motif de complot entre les cinq compagnies pétrolières, ce qui provoque les hourras d'Anthony Watts qui voit déjà partie gagnée ; patience, patience, ce n'est pas parce qu'il est impossible de prouver qu'il y a eu complot, ou plutôt entente, entre les sociétés incriminées, que l'affaire est dans le sac, à mon avis les « explications » de Monckton et al. ont tellement de plomb dans l'aile que le résultat de tout cela risque fort d'être, une nouvelle fois, au désavantage du lord en carton-pâte.
Skeptical Science pourra ainsi ajouter un nouveau mythe (il y en a déjà environ 70-80...) à sa longue liste, et Desmogblog pourra nous narrer les tout derniers exploits du pitre en chef de la petite communauté des climato-négationnistes.
Pendant ce temps Monckton et consorts encaisseront leur chèque bien mérité.
Christopher Monckton est ce lord anglais appointé par le Heartland Institute afin de jeter le doute sur la réalité du réchauffement climatique ; à vrai dire il fait honnêtement et consciencieusement son boulot de désinformateur, n'hésitant pas à payer de sa personne chaque fois que nécessaire.
Ainsi on l'a vu régulièrement sur le site WUWT (par exemple ici) pour prétendre que la température, à l'insu de son plein gré, avait cessé de monter depuis près de deux décennies.
Dans le genre comique de répétition il avait, en 2014, coproduit un papier dans une (obscure...?) revue chinoise, intitulé Why models run hot: results from an irreducibly simple climate model, dans lequel il prétendait (c'est un spécialiste de la prétention...) qu'avec un simplissime modèle climatique de son invention (co-créé avec les inénarrables Soon, Legates et Briggs) il se faisait fort de prédire le climat futur bien mieux que les modèles ultra-complexes dont les résultats sont publiés notamment dans les rapports du GIEC ; ce torch..., pardon, ce papier fut réfuté dans la foulée, dans la même (obscure...?) revue chinoise (preuve que cette revue n'était pas trop regardante sur la qualité et qu'elle acceptait des papiers refusés ailleurs) par des gens aptes à voir les grossières erreurs qu'il contenait, ce dont je suis personnellement totalement incapable ; mais Monckton et al. ne se laissa pas désarçonner pour autant et répliqua immédiatement, comme s'il s'agissait d'une vulgaire partie de ping-pong.
On passera rapidement sur le fait qu'un des co-auteurs de Monckton et al., Willie Soon, fut rattrapé par la patrouille qui révéla qu'il avait touché de l'argent de sources douteuses (et huileuses...) sans l'avoir signalé au préalable, ce qui s'appelle un conflit d'intérêt caché ; on passera également sur les multiples affirmations du lord Monckton qui sont toutes réfutées dans un article que Skeptical Science lui dédie (quel honneur, tout ça pour lui !) ; on passera aussi sur le simple bon sens qui nous dicte qu'un modèle climatique comme le propose notre quatuor de choc n'a pas beaucoup de chance de prévoir quoi que ce soit, même pas la météo des 48 heures à venir (ça c'est moi qui l'imagine, j'en prends le risque)
Mais voilà qu'à l'occasion d'un procès intenté par les villes de San Francisco et Oakland contre cinq compagnies pétrolières, afin de les obliger à financer (un peu selon le principe du pollueur payeur) des infrastructures pour contenir la hausse du niveau des mers causée par le réchauffement climatique, infrastructures dont le coût pourrait s'élever à près de 50 milliards de dollars, le juge William Alsup a posé 8 questions afin d'y voir plus clair sur les éventuelles responsabilités des compagnies pétrolières citées ; ces questions sont visibles sur le site RealClimate, qui donne également les réponses de manière synthétique (le juge n'a pas toute la vie devant lui pour se faire une opinion)
Et c'est là qu'entre en scène, littéralement, notre clown favori, j'ai nommé Christopher Monckton Viscount of Brenchley, dans un billet sur WUWT intitulé Global warming on trial and the elementary error of physics that caused the global warming scare dans lequel il prétend (oui, toujours cette prétention de prétendre à tout bout de champ) qu'une erreur « élémentaire » de physique se serait glissée dans les calculs de la sensibilité climatique !
Erreur tellement « élémentaire » que lui seul et ses coéquipiers s'en seraient rendu compte à quelques jours de l'audience durant laquelle les 8 questions devaient être débattues.
Moi j'appelle cela prendre les gens pour des cons, et je ne sais pas comment le juge Alsup a pris la chose, lui qui a quand même quelques connaissances en sciences, de l'aveu même du lord.
Evidemment cette « révélation » n'a fait l'objet d'aucune revue par les pairs (autres que les lecteurs de WUWT...) et a tout l'air d'une commande faite par le Heartland Institute au profit de ses bailleurs de fonds, les sociétés pétrolières incriminées.
Aux dernières nouvelles il parait que le juge Alsup aurait débouté les plaignants (les villes) du motif de complot entre les cinq compagnies pétrolières, ce qui provoque les hourras d'Anthony Watts qui voit déjà partie gagnée ; patience, patience, ce n'est pas parce qu'il est impossible de prouver qu'il y a eu complot, ou plutôt entente, entre les sociétés incriminées, que l'affaire est dans le sac, à mon avis les « explications » de Monckton et al. ont tellement de plomb dans l'aile que le résultat de tout cela risque fort d'être, une nouvelle fois, au désavantage du lord en carton-pâte.
Skeptical Science pourra ainsi ajouter un nouveau mythe (il y en a déjà environ 70-80...) à sa longue liste, et Desmogblog pourra nous narrer les tout derniers exploits du pitre en chef de la petite communauté des climato-négationnistes.
Pendant ce temps Monckton et consorts encaisseront leur chèque bien mérité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire