jeudi 12 août 2021

Le double discours du GIEC

 Il y a quelque chose qui m'énerve au plus haut point, c'est quand on croit au père Noël tout en apportant des arguments pour dire qu'il n'existe pas.

Ainsi le dernier rapport du GIEC vient de nous « informer », quel scoop ! que le réchauffement climatique était bien d'origine humaine et qu'il s'avérait catastrophique (bien que le GIEC n'emploie jamais ce mot, tout est dans l'interprétation) mais que nous avons encore la possibilité de nous sortir le cul des ronces.

Dans Rapport du Giec : le réchauffement climatique peut encore être atténué le sous-titre est suffisamment parlant :

Le réchauffement climatique est déjà en route, et certains de ses effets sont déjà irréversibles mais il est encore possible de les atténuer. Un défi qui nécessite une baisse drastique et peu probable des émissions de gaz à effet de serre. 

Sans blague !

On nous dit donc qu'« il est encore possible d['atténuer les effets du réchauffement climatique, qui sont pour certains irréversibles] », et dans la foulée on ajoute innocemment que nous sommes face à un « défi » et que la baisse des émissions de gaz à effet de serre qu'il exige est « peu probable » !

Admirez l'opposition entre les mots « possible » et « peu probable » ; si je me jette du dixième étage d'un immeuble il est « possible » que j'en sorte vivant, mais c'est « peu probable » ; évidemment si un ingénieur valeureux passe par là il aura peut-être l'idée, c'est « possible », de placer une grosse meule de foin au point d'impact, mais c'est « peu probable ». Il en va de même pour le climat : c'est « possible » que nous arrivions à atténuer suffisamment le réchauffement de la planète, mais c'est « peu probable ».

Rendez-vous compte, en 1979 (il y a plus de 40 ans !) le rapport Charney nous disait tout, bien avant que le GIEC soit créé en 1988 ; dans Dès 1979, le rapport Charney annonçait le réchauffement climatique on nous rappelle ce qui était écrit dans ce rapport :

Depuis plus d'un siècle, nous savons que des changements de la composition de l'atmosphère peuvent changer sa faculté à absorber l'énergie du Soleil [...]. Nous avons la preuve irréfutable que l'atmosphère change et que nous contribuons à ce changement. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone augmentent continûment, ce qui est lié à la combustion des ressources fossiles et à l'utilisation des sols. Puisque le dioxyde de carbone joue un rôle significatif dans l'équilibre thermique de l'atmosphère, il est raisonnable de penser que son augmentation continue affectera le climat.

Vous avez bien lu : « Nous avons la preuve irréfutable que l'atmosphère change et que nous contribuons à ce changement. »

La « preuve irréfutable » était déjà là en 1979, et il a fallu 33 ans pour que le GIEC finisse par lâcher la purée !

Et depuis ce temps qu'avons-nous fait, quels progrès avons-nous accomplis dans la lutte contre ce qui s'avère être un risque existentiel pour notre civilisation ?

Que dalle !


Si vous voulez savoir mon sentiment, c'est que dans les décennies qui viennent le dallage va continuer à nous accompagner, mais je me trompe certainement, je suis un indécrottable pessimiste.


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