lundi 17 septembre 2018

La Restonica et les lacs de Melo et Capitello

Lundi 10 septembre.

Carte IGN 4251 OT - Monte d'Oro, Monte Redondo, PNR de Corse - pli B6/7.

Encore une classique, une super classique même, puisque le parking est tellement bondé, même en cette période de l'année, qu'une armada de jeunes encadrée par un vétéran à scooter a été mobilisée pour non seulement s'occuper de faire payer l'entrée (6 euros) mais également pour placer au mieux les véhicules en fonction des places disponibles et du gabarit de chaque arrivant, allant de la moto au camping-car en passant par les berlines de toutes tailles.

La route elle-même, depuis Corte, est très longue et demande une attention de chaque instant, les croisements pouvant s'avérer « compliqués »...

Disons-le tout de suite le lac de Melo ne casse pas trois pattes à un canard, par contre celui de Capitello mérite qu'on pousse jusqu'à lui, malgré le parcours raide et « rocheux » qui en rebutera plus d'un (j'en ai vu qui faisaient demi-tour en se demandant ce qui leur avait pris de ne pas se contenter du Melo)

L'itinéraire de montée n'est pas vraiment compliqué, il se partage en deux branches, l'une passant par des chaines et des échelles et réservée aux personnes qui ne détestent pas poser leurs mains pour marcher sur un sentier (enfin, ce que l'on appelle vulgairement un sentier pour faire simple), l'autre empruntant une coulée faite de cailloux divers mettant à rude épreuve les chevilles et que l'on pourra préférer descendre pour changer de l'itinéraire de montée (mais vous pouvez aussi regretter de ne pas avoir choisi de repasser par les échelles…)

Pour aller au Capitello c'est comme prendre l'itinéraire du Melo passant par les échelles, mais en plus long et plus raide, cependant la vue est splendide et vous ne serez pas déçu de l'effort que vous aurez produit.

Les lacs de Melo et de Capitello vus depuis le satellite.
Données GPS avec altitude, distance et température.
Données GPS avec altitude, durée et vitesse.


Le matin, à Evisa, le temps n'est pas génial, mais nous restons sur notre programme du jour, aller à la Restonica.

On se gare où l'on nous a intimé de nous garer, à une dizaine de minutes à pied du parking au bout de la route.

Nous marchons donc sur la route au début, en faisant bien attention de respecter la limitation de vitesse.

L'imposant massif de Lombarduccio, dont nous avions déjà aperçu l'autre face lors de notre randonnée au lac de Nino.

Le début est une autoroute à piétons, trompeuse et induisant en erreur ceux qui sont mal chaussés...

Ici ça se corse (sic) et les mal-chaussés commencent à déguster (et c'est loin d'être fini)

Nous passons devant une petite bergerie d'opérette où l'on peut assister à la traite des biquettes (consulter les horaires)

A partir de là les chemins divergent, les plus audacieux prendront celui de droite, menant aux échelles, les autres devront souffrir le martyre dans la caillasse de gauche.

Vers les échelles les gros cairns montrent le chemin, impossible de se tromper.

Pour nous rappeler que nous sommes en montagne...

Certains descendent de la voie des échelles, sans qu'on sache vraiment s'ils reviennent du lac ou s'ils ont rebroussé chemin.

Avant les échelles, les chaines, pour vous rappeler que vous êtes quand même un peu maso sur les bords.

On ne dirait pas (si quand même un peu) mais les échelles sont très raides, presque verticales, bien se tenir à la rampe !

Si vous avez le vertige ce n'est pas un endroit pour vous.

Le Lombarduccio nous toise de ses 2261 mètres.

Et c'est l'arrivée au lac de Melo, gentil lac de montagne corse.

Pour le Capitello (une heure aller-retour depuis ici) c'est dans cette direction ; le lac est au fond, au pied des crêtes dans un creux de la montagne.

Il va falloir monter, certains vont être surpris !

La jeune fille ne va guère aller plus loin que son copain qui l'attend patiemment...

La montée est rude et rocheuse, le sentier est un exercice d'art abstrait où il faut ménager son souffle tout en ne cessant jamais de regarder où l'on met les pieds.

Une pause peu avant d'arriver au Capitello, avec vue imprenable sur le Melo.

Et enfin c'est la récompense, y compris pour le trailer qui est monté bien moins chargé que moi.

Au moment de notre départ, le 13 septembre, l'hôtelier nous montrera une photo dans le journal du jour où l'on peut voir un grimpeur bloqué à peu près à cet endroit dans une fissure verticale au-dessus du lac (j'imagine qu'il a été récupéré depuis)

Et comme il ne faisait pas très chaud la pause ne dura que 5 minutes, puis vint la descente, aussi sportive que la montée bien que moins fatigante.

Dommage que le temps n'ait pas été de la partie ce jour-là, mais dans l'ensemble de notre séjour de neuf jours nous n'avons essuyé que deux gros orages en fin de journée, donc pas vraiment de quoi se plaindre.



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