mardi 20 juillet 2021

Michel de Lorgeril semble avoir des problèmes de calcul

 Dans Peut-on comparer les vaccinés et les nonvaccinés ? Un exemple de dévoiement de la démarche scientifique ! de Lorgeril se pose une question intéressante. Effectivement nous avons affaire à deux populations assez différentes et les comparaisons peuvent être piégeuses.

Je ne vais pas analyser ses explications et encore moins le contredire, bien que je me sois fendu d'un commentaire que voici (je répondais en fait à un autre commentateur qui disait notamment « Plus prudent les vaccinés ??? ce n’est pas ce que je constate tous les jours ») :

Géd 19/07/2021 À 14:18

Idem en ce qui me concerne, je ne constate en rien que les vaccinés soient « plus prudents que les non-vaccinés » ; je connais des non-vaccinés qui font gaffe en respectant les gestes barrières et des vaccinés (moi par exemple) qui relâchent un peu leur attention, par exemple en ne portant pas systématiquement de masque en présence d’autres personnes (j’en porte en grande surface, mais avec certaines personnes je m’en dispense…)

Il est sûr que les deux populations ne sont pas comparables, certains non-vaccinés étant des extrémistes antivax avérés (Cf le lectorat habituel de l’AIMSIB), cependant il me semble difficile de contester le fait que plus on vaccine de gens dans une population donnée et moins il y a de morts du Covid-19.

MDL fait à mon avis une fixation sur les essais randomisés en double aveugle qui seraient selon lui les seuls à pouvoir prouver quelque chose (ce qui est parfaitement exact pour un traitement nouveau, tel que l’HCQ…qui n’a rien donné de probant !), mais à mon avis cela ne s’applique pas forcément à la situation actuelle qui peut s’appréhender différemment.
J'aurais peut-être dû être plus précis à la fin, car des essais randomisés en double aveugle existent bien pour les vaccins, mais ces derniers ont pour but de prévenir des maladies chez des personnes a priori en bonne santé alors que les médicaments « classiques » sont utilisés pour soigner et si possible guérir des malades ; dans ce contexte les essais de nature scientifique ne peuvent pas avoir exactement la même optique : dans un essai sur un vaccin on étudiera par exemple les effets secondaires et la présence (ou pas) d'anticorps, en faisant bien sûr la balance bénéfices/risques de manière identique que pour un médicament ; pour un vaccin on n'aura donc pas de certitude absolue dès la fin des essais comme on pourrait l'avoir pour un médicament classique, dans ce cas soit le médicament fait ses preuves durant l'essai, soit il ne les fait pas et on considère l'essai non concluant, alors que pour le vaccin il n'y a pas vraiment de certitude qu'il sera efficace ; d'ailleurs il n'y a pas longtemps on s'interrogeait sur les performances de chaque vaccin anti-Covid-19, et les jours qui passent apportent des informations qui sont plutôt rassurantes. On remarquera qu'on n'a pas attendu d'avoir des quasi-certitudes pour administrer ces vaccins à des millions de gens, et s'ils étaient vraiment dangereux cela se verrait il me semble.

Mais le sujet du présent billet a été suscité par un autre commentaire de de Lorgeril lui-même répondant à un de ses lecteurs :
Camille 20/07/2021 À 12:19

Bonjour
On dit que le vaccin protège des formes graves.
Quand on dit que le vaccin est efficace à 77% pour le variant beta ça veut dire qu’on a 23% de malchance de faire une forme grave ? Ou juste 23% d’attraper le virus et d’être malade sans forme grave?
Je ne comprends rien à toutes ces histoires de pourcentage en fait ….

( en supposant bien sûr que le vaccin soit efficace!)
Je vous remercie par avance pour votre réponse .
Michel de Lorgeril 20/07/2021 À 13:40

Ces pourcentages ne veulent rien dire de concret ; c’est de la poudre aux yeux !
C’est une diminution du risque relatif !
Seule une diminution du risque absolu a un sens médical.
je prends un exemple simple : soit un essai clinique comparant 100 vaccinés avec 100 non vaccinés.
Au cour du suivi, 2 nonvaccinés sont PCR+ contre 1 seul vacciné.
Le crétin conclut : 50% de réduction du risque relatif.
Le scientifique évalue le risque absolu dans les deux groupes : 2% dans un cas contre 1% dans l’autre cas.
La diminution du risque absolu est de 1% ou de 0,01…
Compris ?
On notera d'emblée le ton condescendant du maitre des lieux avec le « Compris ? » final, comme si la leçon avait été donnée à un mauvais élève qui justement n'aurait rien compris à la question.

In multivariable analysis, the vaccine effectiveness (95% confidence interval) seven days after the second dose of mRNA vaccine was estimated at 88% (81-92), 86% (81-90) and 77% (63-86) against COVID-19 with the original virus, the B.1.1.7 lineage, and the B.1.351/P.1 lineages, respectively.
Je reste perplexe sur le commentaire de de Lorgeril qui nous dit que « C’est une diminution du risque relatif ! » ; à mon avis il s'agit là d'un pourcentage absolu, les 77% semblent correspondre à la proportion de patients ayant reçu le vaccin (lineage B.1.1.7) avec succès, mais comme je suis loin d'être un expert en lecture d'étude scientifique j'accepterais volontiers d'être contredit par un commentateur éclairé qui apporterait des arguments dépourvus d'incantations (des volontaires ?)

Mais là où je peux me battre (façon de parler) avec de Lorgeril c'est il me semble sur la partie purement statistique.

Je reprends ce qu'il nous dit :
je prends un exemple simple : soit un essai clinique comparant 100 vaccinés avec 100 non vaccinés.
Au cour du suivi, 2 nonvaccinés sont PCR+ contre 1 seul vacciné.
Le crétin conclut : 50% de réduction du risque relatif.
Le scientifique évalue le risque absolu dans les deux groupes : 2% dans un cas contre 1% dans l’autre cas.
La diminution du risque absolu est de 1% ou de 0,01…
En l'occurence le crétin a à mon avis raison, la réduction du risque relatif est bien de 50%, soit (2 - 1) / 2 x 100. Pour le dire autrement un non vacciné a 2 chances sur 100 d'être infecté contre 1 chance sur 100 pour le vacciné, le risque est donc divisé par 2 ; si on multiplie les nombres par mille on a 2 000 infections chez les non vaccinés contre seulement 1 000 chez les vaccinés, soit une réduction qui ne me parait pas insignifiante de 1 000 !

Mais là où ça se gâte vraiment c'est quand de Lorgeril nous sort qu'un scientifique arriverait à la conclusion que « La diminution du risque absolu est de 1% ou de 0,01 »...

Non, la diminution du risque absolu, qui passe de 2% chez les non vaccinés à 1% chez les vaccinés, n'est pas de 1% et encore moins d'un fantaisiste 0,01 qui ne veut rien dire ; en réalité la diminution de 2% à 1% est de UN POINT DE POURCENTAGE ! Qui correspond à une baisse de 50% !

Ceux qui me suivent depuis un certain temps se souviennent certainement de François Gervais (voir François Gervais et Benoit Rittaud sont fâchés avec les mathématiques !) qui avait affirmé, en présence du mathématimancien Benoit Rittaud, que la concentration du CO₂ dans l'atmosphère était passée de 0,03% à 0,04%, ce qui représentait, pour lui, une augmentation...de 0,01% ! Evidemment la hausse de la concentration du CO₂ est bien plus importante, puisqu'en pourcentage on arrive à +33,33% ((0,04 - 0,03) / 0,03 = +33,33%), et même à +48% quand on utilise correctement les ppm à la place des % : (415 - 280) / 280 x 100 = +48% !

On voit ici, avec l'exemple du CO₂, que la variation relative a bien plus d'importance que les proportions absolues.

Mais en médecine peut-être qu'effectivement il faut payer davantage d'attention aux données absolues qu'à leur évolution, ainsi dans l'exemple de de Lorgeril on est en droit de se poser la question suivante : est-ce qu'une diminution du risque absolu d'un point de pourcentage (et non de 1%...) est quelque chose de significatif, et est-ce que la variation (forcément relative) de 50% n'est pas quelque chose d'exagéré, de trompeur ?

Pourquoi pas ?

Personnellement je ne sais pas répondre à ce genre de question, mais j'ai quand même comme l'impression que si on divise un risque par deux cela vaut quand même le coup d'essayer.

Autrement à part cela de Lorgeril a fini par me censurer, mes commentaires ne sont plus publiés et il l'annonce en plus fièrement :
Michel de Lorgeril 20/07/2021 À 08:58

Vous devenez franchement grossier et ce sera votre dernière permission sur ce blog car ma patience a des limites.

J’illustre votre profonde naïveté en vous citant : « je doute fortement que l’ensemble de la communauté scientifique internationale soit débile au point de ne pas comprendre qu’en matière de vaccination on est dans un domaine différent de celui de la médecine qui traite des malades. »

Vous êtes bon pour le Ministère. Bonne chance !
Monsieur s'est sans doute vexé parce que j'avais écrit ceci :
Par ailleurs, je dois vous avouer qu’en traitant Anthony Fauci de crétin vous descendez d’un cran dans mon estime, mais j’imagine que ça vous en bouge une sans déranger l’autre.
La citation attribuée à Jacques Chirac a dû en fait déranger l'autre, on comprend donc l'énervement de quelqu'un à qui ça gratouille plutôt que ça chatouille et qui se croit infiniment supérieur à quelqu'un comme Fauci :
Michel de Lorgeril 19/07/2021 À 13:35

Si vous aviez encore des illusions sur Tonio Fauci, vous voilà servi…
S’il était le seul crétin à déblatérer…
Lisez les articles des médias conventionnels ; c’est consternant !
Et jamais une ligne pour un débat contradictoire…
Oui c'est vrai, les médias conventionnels c'est de la merde, mieux vaut prendre ses (ré)informations chez Valeurs Actuelles ou Reinfocovid, là c'est du lourd, sans compter bien sûr le blog de Michel de Lorgeril, dans lequel tout n'est même pas mauvais.



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