lundi 31 mai 2021

Jean Con vient

 Je suis actuellement en train de lire un livre passionnant, Psychologie de la connerie en politique, composé d'une trentaine de chapitres écrits par des auteurs différents sous la houlette d'un certain Jean-François Marmion qui m'était jusqu'alors totalement inconnu. L'animal est psychologue et a déjà produit un ouvrage intitulé Histoire universelle de la connerie, nous avons donc affaire à quelqu'un intéressé par un sujet qui nous concerne (c'est quand on est cerné par des cons ?) tous et qui prend le risque qu'on (sic) le prenne pour tel.

La connerie est un sujet casse-gueule, car il faut toujours avoir en tête ce double axiome que beaucoup de gens ignorent ou négligent indolemment :

  1. On est toujours le con d'un autre ;
  2. On sous-estime toujours sa propre connerie.
Cependant l'important n'est pas de vouloir éviter à tout prix d'être con à un moment ou à un autre (c'est impossible, une connerie vous rattrapera tôt ou tard, soyez-en sûr) mais c'est d'être con-scient que l'on peut être con à tout instant même si l'on ne s'en rend pas forcément compte sur le coup.

Bref, je suis con mais je me soigne.

Je n'arrête pas de me dire « mais quel con j'ai été », parce que j'ai fait, ou pas fait, telle ou telle chose.

Inutile de ressasser le passé, ce qui est fait est fait et ne peut être défait ; souvenez-vous toujours du poème The road not taken de Robert Frost :

Two roads diverged in a wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;
Deux routes divergeaient dans un bois jaune,
Et désolé de ne pas pouvoir voyager sur les deux
Et de n'être qu'un seul voyageur, je suis resté longtemps planté là
Et j'ai regardé l'une d'elles aussi loin que je pouvais
Jusqu'à l'endroit où elle se perd dans le sous-bois ;

Dans l'obligation de faire un choix afin de ne pas rester au même endroit jusqu'à la fin des temps, le voyageur emprunte donc une des deux routes ; peu importe les con-séquences de son choix, les conneries qu'il va faire sur la route où il chemine, celles qu'il va avoir évitées sans le savoir pour avoir ignoré l'autre itinéraire, de toute façon il est impossible de revenir en arrière, de rembobiner le film, et il est illusoire de se lamenter sur l'option prise qu'il con-vient d'assumer. Tout au plus avec l'expérience nous pouvons, éventuellement, améliorer nos choix et prendre les « bonnes routes », mais même cela n'est pas acquis, il est toujours possible de commettre les mêmes erreurs, à quelques nuances près.

Encore mieux, il est possible de commettre des erreurs commises par d'autres alors qu'on avait suffisamment d'informations pour les éviter.

Ainsi Napoléon, quel con ! personne ne lui avait donc dit qu'en s'enfonçant dans les terres de Russie à l'orée de l'hiver (en fait en juin mais c'est long pour atteindre Moscou...et en revenir !) il prendrait l'énorme risque de s'y embourber, sur un terrain que ses soldats ne maitrisaient pas au con-traire des cosaques et autres moujiks dont c'était le bac à sable depuis l'enfance. On con-nait la suite.

Comme on connait ce qu'il advint, près d'un siècle et demi plus tard, aux troupes nazies quand Hither se mit en tête, quel con ! de faire son petit Napoléon en réitérant la même connerie, comme si personne dans son entourage n'avait été au courant des mésaventures de l'aigle impérial.

On pourrait également parler de l'Afghanistan, ce pays envahi par les Soviétiques, quels cons ! avec le succès que l'on sait, puis réinvesti un peu plus tard par d'autres cons qui voulaient se venger de la déculottée subie un 11 septembre sur leur propre territoire alors qu'ils se croyaient intouchables, les cons !

Tout cela peut paraitre rassurant après tout, car si des hauts dirigeants sont capables de telles conneries alors les nôtres paraissent insignifiantes en comparaison.

Pour revenir au livre que je suis en train de lire, je n'en suis qu'à la moitié mais j'ai déjà été con-fronté...à Didier Raoult dans deux chapitres con-comitants !

Oui parce qu'il faut vous dire que le titre est trompeur, ça ne parle pas « que » de la politique, bien d'autres domaines sont con-cernés, et notre crise sanitaire actuelle fait partie du lot ; cela dit il est vrai que la politique est un sujet qui recouvre pas mal de choses, et la santé est incluse dans le pack quand on a affaire à une pandémie qu'il faut bien gérer si l'on veut plaire à son électorat.

Ainsi dans le chapitre intitulé L'emballement médiatique, la rumeur et l'infox comme moyens de noyer le poisson en politique, écrit sous la forme d'une interview entre Jean-François Marmion et Pascal Froissart, lequel est Maitre de con-férence en sciences de l'information et de la communication, nous voyons apparaitre pour la première fois notre gourou coulant chéri ; il est annoncé, bien que non cité, dans le sous-chapitre au titre évocateur Quel rôle jouent les personnalités charismatiques dans les rumeurs et les fake news ?

C'est marrant mais j'ai tout de suite pensé à qui-vous-savez, et certains passages nous montrent la voie :

  • page 154 : [...] l'effet de légitimité est important.
Effectivement, le grand manitou hydroxychloroquinois est légitime, c'est un « grand » professeur qui a une palanquée d'études publiées à son actif, et qui a même donné son nom à deux bestioles, la Raoultella (une dérivée du Nutella ?) et la Rickettsia raoultii (moi je donnerai bien son nom à une étoile lointaine à con-dition qu'il s'y exile dans la seconde), excusez du peu.
  • page 155 : Et comment les influenceurs parviennent-ils à obtenir ce statut ? Par leur popularité ! Tautologie médiatique [...]
Là aussi tout le monde est d'accord, notre ami est bien un influenceur qui plus est populaire ; la tautologie con-siste dans le cercle vicieux bien visible : populaire => influenceur => encore plus populaire => encore plus influenceur => toujours plus populaire => bref vous avez compris. La seule question qui se pose est alors celle de la poule et de l'oeuf : est-ce qu'il faut d'abord être populaire pour être influenceur ou bien devient-on populaire parce qu'on est influenceur ?

Et c'est donc au sous-chapitre suivant, introduit par le con-stat suivant : [...] si l'on prend l'exemple de la gestion du coronavirus par le gouvernement français en 2020, la figure médiatique de Didier Raoult a brouillé la communication [...], que notre Tartarin Tintin (ou plutôt Rantanplan) entre en scène tel un comédien m'as-tu-vu :
  • page 155 : Fort probablement : le charismatique et fort-en-gueule Didier Raoult a cristallisé la colère populaire et s'en est servi pour promouvoir sa propre vision des solutions.
Ici on est en droit de s'interroger : qui sont les cons dans l'affaire ? S'agit-il des gogos prêts à croire n'importe qui pourvu que cela les rassure, surtout si le « n'importe qui » est le professeur de médecine que j'ai décrit plus haut ? Ou bien s'agit-il du professeur de médecine en question, avec les quelques professeurs de médecine et soi-disant anthropologues illogiques surfant sur la vague du complotisme qui fait bander les adeptes des théories du faux alunissage ou du faux 11 septembre fomenté en réalité par la CIA (ou la fée Clochette, les versions diffèrent) ?

Il est en effet difficile de comprendre ce qui pousse des grands pontes à se ridiculiser aux yeux de l'Histoire, après que la communauté scientifique se soit foutu de leur tronche. Je ne vois qu'une seule hypothèse : la célébrité, les honneurs, l'attention qu'on vous porte quand vous exprimez vos élucubrations, tout cela fait péter les plombs même aux plus talentueux aux QI stratosphériques.

Tiens, en parlant de QI.

Dans Le Monde du 1er juin, page 24, ça tombe bien on peut lire la recension d'un ouvrage co-écrit par deux journalistes, Ariane Chemin et Marie-France Etchegoin, et intitulé Raoult, une folie française !

On y apprend que quand il avait 14 ans un pédopsychiatre aurait dit à son père : « Ecoutez, votre gosse a 180 de QI. Laissez-le faire. Tout ira bien. »

A mon avis le pédopsychiatre en question était un gros connard qui a transmis au petit Raoult le virus de la connerie, et on voit aujourd'hui le résultat. On l'a laissé faire. Et tout est parti en béchamel.

Les deux autrices font remarquer qu'Einstein avait un QI de 160, ce qui permet de relativiser (je n'ai pas pu m'empêcher de la faire celle-là)

Tout ça me fait penser, et nous ne sortons pas du thème de la connerie, que la mouvance con-spirationniste Qanon c'est le Q sans l'Intelligence.

Faites-vous plaisir et scannez-moi.

Pas d'inquiétude, aucun virus ne vous sautera à la gorge en scannant cette bonne adresse.


dimanche 30 mai 2021

Climactualités - mai 2021


ENSO

Le 30/05/2021 : climate.gov/enso

FINAL LA NIÑA ADVISORY

La Niña—the cool phase of the El Niño-Southern Oscillation climate pattern—continued to weaken in April, and in early May, NOAA declared it officially over. Neutral conditions are likely to persist through summer.

DERNIER AVIS SUR LA NIÑA

La Niña - la phase froide de la configuration climatique El Niño-Oscillation australe - a continué de s'affaiblir en avril et, début mai, la NOAA a déclaré qu'elle était officiellement terminée. Des conditions neutres devraient persister tout au long de l'été.
Index ENSO de 2012 à 2021 (source weather.plus)

Index ENSO de 1950 à 2021 (source weather.plus)

Voir également :

Prévisions des modèles climatiques pour l'indice Niño3.4. Données des modèles dynamiques (ligne noire) provenant de l'ensemble multi-modèle nord-américain (NMME) : l'enveloppe gris foncé indique la fourchette de 68% de toutes les prévisions des modèles ; l'enveloppe gris clair indique la fourchette de 95% de toutes les prévisions des modèles. Image NOAA Climate.gov provenant des données de l'Université de Miami.

Même si nous ne sommes plus en régime La Niña il apparait que nous pourrions y revenir d'ici la fin de l'année ; El Niño et les hautes températures atmosphériques qui en résultent ne seront donc pas pour cette année.

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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910


Le 30/05/2021 : data.giss.nasa.gov

Anomalies de températures pour le mois d'avril 2021 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :

  • année 2020 : 1.24 => 2
  • année 2019 : 1.21 => 3
  • année 2018 : 1.08 => 5 
  • année 2017 : 1.17 => 4 
  • année 2016 : 1.26 => 1

De manière très étonnante les régions du monde où il a fait le plus froid en avril semblent situées là où l'on trouve le plus...de climatosceptiques !

En mai les températures un peu plus basses que la « normale » ont continué pendant la plus grande partie du mois dans beaucoup de pays, dont la France, cependant la planète Terre ne se limite pas à ces quelques régions, ainsi Météo France nous disait:

Alors que l’Europe de l’Ouest subit les rigueurs d’un temps frais et instable depuis plusieurs semaines, avec la succession de gouttes froides qui plongent vers les îles Britanniques, la France, le Benelux ou l’Allemagne, rien de tel plus à l’Est. Des remontées d’air chaud en provenance de l’est du Bassin méditerranéen, selon un axe Égypte-Sibérie occidentale, permettent aux températures d’atteindre des valeurs remarquables pour la saison, localement jusqu’à 12 degrés au-dessus des normales, avec des valeurs qui flirtent ou dépassent les 30 °C, pulvérisant par endroits les records décadaires ou mensuels.

Alors que le mercure culminait à 15,5 °C à Paris, il dépassait hier les 32 °C non loin de la mer Blanche avec 32,1 °C à Arkhangelsk, à 1 000 km au nord de Moscou, et à 25 km au sud de la mer Blanche, à 64 degrés de latitude Nord. 
Les 30 °C ont été franchis au niveau du cercle polaire arctique à Nizhnyaya Pesha.

Anomalie de température à 2 m sur l'Europe le 19 mai 2021. © ClimateReanalyzer.org

Le week-end dernier, les températures ont atteint des niveaux records pour un mois de mai dans le sud de la Russie occidentale. Cette situation a donné lieu à un nouveau record mensuel national de chaleur. Ces très fortes chaleurs se sont ensuite décalées progressivement vers l’est, le long de la frontière russo-kazakhe.

Le samedi 22 mai, du fait d’un puissant courant de sud, véhiculant de l’air chaud venu du Moyen-Orient, couplé à un effet de foehn sur le Caucase, le mercure a atteint 39,7 °C à Khasavyurt, en République du Daghestan. Il s’agit de la température la plus haute jamais vue en mai en Russie. L’ancien record national pour le mois de mai était détenu par Verkhniy Baskunchak (situé dans l’Oblast d'Astrakhan) avec 39,0 °C le 30 mai 2007.

Estimation de l’anomalie de température à 2 m, moyenne mensuelle, à la date du 25 mai. La Russie occidentale concentre des anomalies mensuelles qui dépassent parfois 5 ou 6 degrés ! © Météo-France.

Et Météo France nous fait le compte-rendu du printemps météorologique (du 1er mars au 31 mai) dans L'été météo commence le 1er juin, après un printemps souvent très frais :

Évolution des températures minimales et maximales quotidiennes en France, par rapport à la normale quotidienne, du 1er mars au 26 mai 2021. © Météo-France.

A noter le pic exceptionnel de fin mars début avril, suivi des fortes gelées nocturnes (5°C au-dessous des « normales » de saison) ayant causé tant de dégâts aux cultures (voir par exemple Gel d’avril, des dégâts importants sur certaines cultures ou Retour sur les dégâts considérables des gelées d’avril)


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Polar Science Center

Le 30/05/2021 : psc.apl.uw.edu

Anomalie du volume de la glace de mer arctique

Le volume de la glace de mer est calculé à l'aide du système pan-arctique de modélisation et d'assimilation de l'océan glacé (PIOMAS, Zhang et Rothrock, 2003) développé à l'APL/PSC. Les anomalies pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne sur la période 1979 -2016 pour ce jour de l'année afin de supprimer le cycle annuel. Le cycle annuel moyen du modèle du volume de la glace de mer sur cette période va de 28 000 km3 en avril à 11 500 km3 en septembre. La ligne bleue représente la tendance calculée à partir du 1er janvier 1979 jusqu'à la date la plus récente indiquée sur la figure 1. Les zones ombrées représentent un et deux écarts types des résidus de l'anomalie par rapport à la tendance de la figure 1 et des écarts types par rapport à la moyenne journalière 1979-2017 de la figure 2.

Fig.1 Anomalie du volume de la glace de mer arctique de PIOMAS mise à jour une fois par mois. Les anomalies quotidiennes de volume de la glace de mer pour chaque jour sont calculées par rapport à la moyenne de 1979 à 2020 pour ce jour de l'année. Les points de repère sur l'axe des temps se rapportent au premier jour de l'année. La tendance pour la période de 1979 à aujourd'hui est indiquée en bleu. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts-types par rapport à la tendance. Les barres d'erreur indiquent l'incertitude de l'anomalie mensuelle tracée une fois par an.

Fig. 2 Volume total de la glace de mer arctique d'après PIOMAS montrant le volume du cycle annuel moyen, ainsi que de 2011 à 2020. Les zones ombrées indiquent un et deux écarts types par rapport à la moyenne.


Mise à jour annuelle

L'année 2020 s'est terminée avec un volume moyen annuel de glace de mer qui était le troisième plus faible jamais enregistré avec 13 500 km³, avec des chiffres de volume très similaires pour les années récentes de faible volume annuel (2011, 2012, 2016, 2019). 2017 détient toujours le record de volume annuel avec 12.800 km³

Mise à jour mensuelle d'avril 2021

Le volume moyen de la glace de mer arctique en avril 2021 était de 22 500 km3. Cette valeur est la cinquième plus faible jamais enregistrée pour le mois d'avril, environ 1 800 km^3 de plus que le record établi en 2017. Le volume mensuel de glace était de 31 % inférieur au maximum atteint en 1979 et de 17 % inférieur à la valeur moyenne pour la période 1979-2020. Le volume de glace moyen d'avril 2021 était près de 1 sigma au-dessus de la ligne de tendance 1979-2020. La croissance de la glace en avril était normale pour les dernières années (Fig 4), ce qui ramène l'épaisseur moyenne à la moyenne pour les dernières années (Fig 5).

Fig 4 Comparaison des anomalies quotidiennes du volume de glace de mer par rapport à 1979-2019.

Fig 5. Épaisseur moyenne de la glace de mer arctique sur les régions recouvertes de glace provenant de PIOMAS pour une sélection d'années. L'épaisseur moyenne est calculée pour le domaine PIOMAS en incluant uniquement les endroits où la glace est plus épaisse que 0,15 m.

La carte des anomalies de l'épaisseur de la glace pour avril 2021 par rapport à 2011-2020 (Fig 6) montre des anomalies divisées en deux moitiés, l'une positive et l'autre négative.

Fig 6. Anomalie de l'épaisseur de la glace PIOMAS pour avril 2021 par rapport à 2011-2020.

Les anomalies négatives s'étendent du nord du Groenland à l'est de la mer de Beaufort. De fortes anomalies positives existent le long de la côte sibérienne. Les données du satellite CS2 (Fig 7.) montrent un schéma d'anomalies similaire, mais les anomalies positives ont tendance à être nettement plus faibles et moins étendues dans l'espace.

Fig 7. Anomalie d'épaisseur de la glace de mer multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI) pour avril 2021 par rapport à 2011-2020 (version 2.3 préliminaire)

Les séries chronologiques d'avril (Fig 8) pour les deux ensembles de données ne présentent aucune tendance apparente au cours des 11 dernières années. La comparaison avec la série chronologique de 43 ans 1979-2021 souligne l'importance de la variabilité naturelle dans les séries chronologiques relativement courtes telles que celles actuellement disponibles dans le CS2.

Fig 8. Séries chronologiques de l'analyse multi-capteurs CryoSat-2/SMOS (AWI/ESA) et de l'anomalie du volume de la glace de mer PIOMAS pour le mois d'avril.

Fig 11. Volume moyen annuel de la glace de mer selon PIOMAS

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Arctic Data archive system (ADS)

Le 30/05/2021 : ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent)
Evolution de la banquise arctique.

Evolution de la banquise antarctique.

Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.

Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimalesen jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation par rapport à l'année précédente)


Moyenne des années 1980 à la même date : 12,65 + 11,3 = 23,94

Mai 2021 : 11,29 + 11,66 = 22,95 (+0,54)
Avril 2021 : 12,82 + 8,48 = 21,3 (+0,78)
Mars 2021 : 13,62 + 5,53 = 19,15 (+0,65)
Février 2021 : 13,73 + 3,02 = 16,75 (-0,35)
Janvier 2021 : 13,43 + 3,50 = 16,92 (-0,13)
Décembre 2020 : 12,07 + 7,07 = 19,14 (+0,23)
Novembre 2020 : 9,71 + 14,19 = 23,90 (+0,77)
Octobre 2020 : 6,02 + 17,94 = 23,95 (-0,33)
Septembre 2020 : 4,08 + 18,81 = 22,88 (+0,22)
Août 2020 : 4,06 + 18,43 = 22,48 (+0,26)
Juillet 2020 : 5,78 + 16,51 = 22,29 (-0,17)
Juin 2020 : 9,18 + 14,39 = 23,57 (+0,80)
Mai 2020 : 10,83 + 11,58 = 22,41 (+1,35)
Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats


vendredi 28 mai 2021

Le cirque de Viviès depuis Thézan-des-Corbières

 Nous n'étions pas partis pour aller visiter le cirque de Viviès, mais parfois les aléas d'une petite randonnée font que votre chemin dévie légèrement de l'itinéraire prévu et finalement vous n'êtes pas déçu du voyage.

Initialement la randonnée au programme de ce vendredi était celle mentionnée sur le site Visorando avec le titre Vignes et garrigue autour de Thézan-des-Corbières, cependant une imprécision dans les indications, ajoutée au balisage perturbateur visible sur le terrain, ont fait qu'au final nous avons rallongé le parcours d'environ 2,5 kilomètres.

Données Visorando :

  • Durée : 3h35
  • Distance : 10,47km
Données Polar :
  • Durée : 3h45
  • Distance : 13,03km
Voici d'ailleurs les données générales issues de la montre GPS Polar :

Données générales.

A noter que je ne suis pas mort au kilomètre 10, simplement l'enregistreur des battements du pouls est tombé en rade (cela m'était déjà arrivé une fois, je pense donc qu'il s'agit d'un problème ponctuel)

En ce qui concerne l'accès routier, juste au cas où vous seriez tenté de vous rendre dans ce traquenard :

Accès routier (on sort de l'autoroute à Lézignan-Corbières)

Et maintenant un zoom sur la randonnée avec l'explication par l'image de l'erreur de parcours :

Circuit passant par le cirque de Viviès.

J'ai mentionné avec une flèche orange le tracé dont le compte-rendu figure sur le site Visorando (on distingue le chemin légèrement au-dessus) ; par ailleurs j'ai indiqué où se trouve exactement le cirque de Viviès, à l'extrême sud du parcours.

En sus du trajet additionnel, nous avons également raté le petit détour par le parc solaire qu'on aperçoit au nord-est, c'est-à-dire au sud-ouest de Thézan (c'est la petite tâche grise)

Nous reviendrons sûrement, en dehors de la période d'été où la chaleur doit être écrasante, afin de réaliser l'itinéraire tel que décrit sur le site Visorando, mais nous n'avons pas eu à nous plaindre de la variante effectuée.

Comme nous sommes fin mai les fleurs étaient au rendez-vous, en voici un échantillonnage avec des légendes de mon cru, donc à prendre avec de grandes pincettes étant donné que je n'y connais pas grand chose (pour ne pas dire rien) en botanique.

Gentils coquelicots.

Genêts sans gêne.

Help !!!

Coquelicots dans un champ de...de quoi au fait ?

Eglantier entier.

Véroniques ?

Est-ce à gauche un mini églantier ? Et à droite, qu'est-ce ?

Duo d'iris ?

Cumin ?

Euphorbe de Corse, ici ?


Papy Yon.

Là je sèche.

Mystère et boule de gomme.

Bref beaucoup d'inconnues au bataillon, si un(e) spécialiste passe par là à tout hasard...


Autrement à part cela le paysage est fait de garrigues et de vignes, comme dit dans le titre chez Visorando, mais aussi de pins et autres conifères, et à la fin la centrale solaire alimentant le village de Thézan pour plus que sa consommation si l'on en croit ApexEnergies :

  • Couvre environ 3 fois la consommation du village (éclairage inclus)

Nous apprenons avec un autre site, dans Thézan-des-Corbières : La centrale photovoltaïque inaugurée le 20 février 2014, que la centrale a remplacé en 2014...une décharge sauvage :

La centrale photovoltaïque de Thézan-des-Corbières [...] occupe les terrains d’une ancienne décharge sauvage qui impactait fortement le paysage. 

La voici vue de loin :

La centrale solaire de Thézan-des-Corbières.

Honnêtement, entre ça et une décharge, je ne sais pas ce qui est le plus esthétique, ni le plus utile à la population, si vous avez une idée...

De plus pourquoi avoir mis une centrale solaire dans un bled où il fait beau près de 100 jours par an, je ne comprends pas le modèle économique, d'après moi une centrale au charbon aurait été bien plus efficace et rentable, mais je peux me tromper.


Adishatz les copains, on se revoit bientôt pour d'autres aventures palpitantes.


jeudi 27 mai 2021

Un peu de wishful thinking hydroxychloroquinien

 Les croyances ont la vie dure. Je ne fais pas spécialement allusion à la religion, ou au père Noël, mais de manière générale, et en ce moment pandémique, à la tisane raoultienne censée guérir du méchant virus qui nous cause actuellement bien des soucis.

Ainsi je tombe un peu par hasard sur ce billet de blog intitulé Ivermectine, hydroxychloroquine : chute des cas de Covid en Inde grâce à un nouveau traitement.

Sans blague !

Evidemment, et comme je m'y attendais un peu, en allant à la source de l'info on ne trouve pas précisément la même chose que ce qui est annoncé dans le titre...

En effet, dans ce billet voici ce qu'on peut lire :

Alors que l’OMS s’efforce de promouvoir le vaccin, l’Inde bat lentement le virus tandis que le nombre de cas commence à chuter. Et ils l’ont fait sans campagne massive ni restrictions farfelues. L’Inde a prouvé que l’ivermectine et l’hydroxychloroquine peuvent non seulement combattre le Covid-19, mais en fait le tuer dans les heures ou les jours suivant leur administration.

Sans blague !

Ce qu'il y a de marrant c'est que l'auteur nous donne le lien vers lequel nous sommes invités à vérifier l'information :

Cette bonne nouvelle est accueillie avec une certaine amertume par les médias d’hommes d’affaires qui ont sans doute des actions dans les laboratoires. « L’Inde lutte contre une crise sanitaire d’une ampleur inimaginable avec une science terriblement dépassée » titre qz.com.

Et pour faire bonne mesure il nous en donne un autre dans le paragraphe qui suit :

« Le gouvernement indien continue à encourager les traitements Covid-19 qui ont été bannis par les scientifiques », ça on le trouve sur un site d’information numérique créé par le milliardaire fondateur d’ebay, Pierre Omidyar. Siège social dans le Delaware (paradis fiscal).

Alors allons gaiement suivre les deux liens fournis gracieusement pour rigoler un peu.

Le premier nous mène sur India is still using a woefully outdated Covid-19 treatment plan — Quartz India (qz.com) et nous pouvons y lire en toutes lettres dès le début :

The official Covid-19 treatment protocol in India continues to encourage the use of treatments that many scientists across the world have written off.
Le protocole officiel de traitement du Covid-19 en Inde continue d'encourager l'utilisation de traitements que de nombreux scientifiques du monde entier ont écartés.

On nous dit donc que les autorités indiennes préconiseraient des traitements écartés par « de nombreux scientifiques du monde entier » ; sans surprise, dans ces traitements figure notre potion magique concoctée sur la Canebière à l'abri de la bonne mère :

Using drugs without evidence

Among the covid-19 treatments that have been heavily used in the last 12 months despite question marks about their efficacy are the anti-inflammatory drugs tocilizumab and itolizumab and the antivirals favipiravir and hydroxychloroquine.

Utilisation de médicaments sans preuves

Parmi les traitements covid-19 qui ont été fortement utilisés au cours des 12 derniers mois malgré les points d'interrogation sur leur efficacité, on trouve les anti-inflammatoires tocilizumab et itolizumab et les antiviraux favipiravir et hydroxychloroquine.
Et on nous précise bien que cette potion n'a jamais prouvé la moindre efficacité :
While the manufacturers of favipiravir and itolizumab have claimed efficacy of these drugs based on inconclusive clinical trials, large randomised trials have shown no benefit on mortality from hydroxychloroquine.
Alors que les fabricants du favipiravir et de l'itolizumab ont revendiqué l'efficacité de ces médicaments sur la base d'essais cliniques non concluants, de grands essais randomisés n'ont montré aucun bénéfice sur la mortalité avec l'hydroxychloroquine.

Qui plus est :

K S Sathish, a pulmonologist who helped develop Karnataka’s guidelines, agreed that hydroxychloroquine and itolizumab had no place in covid-19 treatment and would be removed from the guidelines soon. At the time of writing, Karnataka state guidelines have not been updated since October 2020, and continue to recommend these drugs.
K S Sathish, un pneumologue qui a participé à l'élaboration des directives du Karnataka, a convenu que l'hydroxychloroquine et l'itolizumab n'avaient pas leur place dans le traitement du covid-19 et seraient bientôt retirés des directives. Au moment de la rédaction de cet article, les directives de l'État du Karnataka n'ont pas été mises à jour depuis octobre 2020 et continuent de recommander ces médicaments.

Ainsi un pneumologue indien nous dit explicitement que l'hydroxychloroquine n'est pas à sa place dans les « Directives de l'Etat du Karnataka », celles-ci ne seraient donc « pas à jour » !

Mais ce n'est pas tout, nous apprenons également ceci :

Another doctor, who helped develop Kerala’s guidelines and spoke to The BMJ under anonymity, said the Kerala government was forced to include hydroxychloroquine in their recommendations because the health ministry was continuing to recommend it. He said that it was difficult to rely entirely on randomised controlled trials carried out in other countries for treatment decisions in India, and that the lack of trials in the Indian population made it harder to create guidelines.

Un autre médecin, qui a participé à l'élaboration des directives du Kerala et qui a parlé au BMJ sous couvert d'anonymat, a déclaré que le gouvernement du Kerala a été contraint d'inclure l'hydroxychloroquine dans ses recommandations parce que le ministère de la santé continuait à la recommander. Il a déclaré qu'il était difficile de s'appuyer entièrement sur des essais contrôlés randomisés menés dans d'autres pays pour les décisions de traitement en Inde, et que le manque d'essais sur la population indienne rendait plus difficile l'élaboration de directives.

Etonnant, non ?

Ainsi nous voyons d'abord qu'il y a des décisions par Etat, et non pas au niveau global indien comme tente de nous le faire croire notre affabulateur, mais que toutefois le ministre de la santé fait pression sur chaque gouvernement local afin qu'il inclue la fameuse tisane marseillaise dans ses recommandations ; il est vrai qu'en 2019 le ministre de la santé avait recommandé, pour lutter contre la pollution, de manger...des carottes ! Avec un tel ministre de la santé les Indiens sont, il faut bien l'avouer, en de bonnes mains.

Nous voyons ensuite qu'il y a en Inde un « manque d'essais », ce qui nous fait nous poser la question suivante : comment notre tartuffe sait-il, dans ces conditions, ce qui est bon pour les Indiens étant donné qu'eux mêmes n'en ont aucune idée ?

Ainsi, en revenant sur notre article dont le lien nous a été négligemment donné, nous avons la confirmation que si l'hydroxychloroquine figure encore dans les recommandations c'est uniquement parce que celles-ci n'ont pas été mises à jour :

A delay in updating these guidelines has led doctors to continue prescribing drugs such as hydroxychloroquine, favipiravir, and ivermectin, which showed early promise but were quickly found to be ineffective. 

Le retard pris dans la mise à jour de ces directives a conduit les médecins à continuer de prescrire des médicaments tels que l'hydroxychloroquine, le favipiravir et l'ivermectine, qui étaient prometteurs au départ mais se sont rapidement révélés inefficaces.

Au passage nous notons, mais ce n'est pas vraiment une surprise, que l'ivermectine est comprise dans le lot à jeter à la corbeille.

Un tableau nous est montré dans lequel on peut faire un focus sur cette partie :

Extrait du « Guide clinique pour la prise en charge des patients adultes atteints de Covid-19 » (source qz.com)

Donc l'ivermectine et l'hydroxychloroquine sont mentionnées dans la partie « MAY DOs » (que l'on peut traduire par « pourquoi pas si on n'a vraiment rien d'autre et que le patient en demande ») ; on remarquera le sous-titre souligné afin de bien le repérer et qui nous dit : « Thérapies fondées sur un faible degré de certitude des preuves » ; juste pour le cas où l'on n'aurait toujours pas compris.

Cette partie provoque le commentaire suivant de l'auteur de l'article :

Curiously, though it is not a “must do,” anti-malarial drug hydroxychloroquine features as a “may do” in that category. This much-talked-about drug, commonly known as HCQ, has shown no impact on death outcomes in Covid-19. In fact, it can have severe cardiac side-effects when given to Covid-19 patients. The EU had banned its use.

Curieusement, l'hydroxychloroquine, un médicament antipaludéen, n'est pas un "must do", mais un "may do" dans cette catégorie. Ce médicament dont on parle beaucoup, communément appelé HCQ, n'a montré aucun impact sur l'issue des décès dans Covid-19. En fait, il peut avoir des effets secondaires cardiaques graves lorsqu'il est administré aux patients du groupe Covid-19. L'UE avait interdit son utilisation.

Oui, juste pour le cas où l'on n'aurait toujours pas compris (je me répète mais c'est nécessaire pour certains...) ; et si vous avez encore des doutes :

What is also alarming is that the health ministry’s latest guidelines (pdf) on home isolation, continue to recommend HCQ as a “prophylaxis” or preventive measure. There is no proof that HCQ works in those circumstances.

Ce qui est également alarmant, c'est que les dernières directives du ministère de la santé (pdf) sur l'isolement à domicile, continuent de recommander de l'HCQ comme "prophylaxie" ou mesure préventive. Il n'y a aucune preuve que l'HCQ fonctionne dans ces circonstances.

Ainsi dans l'article dont le guignol du début nous a donné le lien nous découvrons, oh surprise, que les traitements qu'il nous vantait, et à qui les Indiens devaient supposément l'amélioration de leur condition sanitaire, sont en réalité non seulement inefficaces mais également dangereux ! Ne nous disait-il pas fièrement :

Alors que l’OMS s’efforce de promouvoir le vaccin, l’Inde bat lentement le virus tandis que le nombre de cas commence à chuter. Et ils l’ont fait sans campagne massive ni restrictions farfelues. L’Inde a prouvé que l’ivermectine et l’hydroxychloroquine peuvent non seulement combattre le Covid-19, mais en fait le tuer dans les heures ou les jours suivant leur administration.

Oui je sais, je me répète en replaçant cet extrait une deuxième fois, mais il est indispensable de toujours savoir d'où l'on vient afin de ne pas perdre le fil de la conversation.

Mais nous avons il me semble oublié l'azithromycine, n'est-ce pas ? Oubli vite réparé :

“Misused drugs include azithromycin, doxycycline, favipiravir, Itolizumab, and Coronil. These are not mentioned in the guidelines, but practitioners are busy prescribing them. This may cause more harm than good,” Dr Anup Agarwal, the lead author of ICMR’s plasma trial, wrote in The Hindu newspaper.

"Les médicaments mal utilisés comprennent l'azithromycine, la doxycycline, le favipiravir, l'Itolizumab et le Coronil. Ces médicaments ne sont pas mentionnés dans les lignes directrices, mais les praticiens s'affairent à les prescrire. Cela peut causer plus de mal que de bien", a écrit le Dr Anup Agarwal, auteur principal de l'essai sur le plasma de l'ICMR, dans le journal The Hindu.

Ça aurait été dommage de passer à côté, hein !

Mais vous vous souvenez sans doute qu'un deuxième lien nous a été soumis par notre gugusse à l'appui de ses déclarations fantaisistes, il nous mène vers Indian government is still encouraging Covid-19 treatments that have been written off by scientists (scroll.in) ; et ici même son de cloche que précédemment, pour la bonne raison...qu'il s'agit exactement de la même source !

Quant à l'affimation selon laquelle « le nombre de cas commence à chuter » on ne sait pas où notre charlot a pris ses informations, mais euh...comment dire, selon India's Real Death Toll May Be Many Times Higher Than The Official Count : NPR du 29 avril dernier :

Many Indians are dying without COVID-19 tests or medical care. Crematoriums are overwhelmed, and scientists say India's real death toll may be many times higher than the official government count.

De nombreux Indiens meurent sans tests COVID-19 ni soins médicaux. Les crématoriums sont débordés, et les scientifiques affirment que le nombre réel de morts en Inde pourrait être bien plus élevé que le décompte officiel du gouvernement.

Sans blague !

Remarquez, quand un site met en avant l'immense humoriste Jean-Marie Bigard, c'est quand même un signe de grand sérieux, n'est-ce pas ?

Vous pouvez compter sur Bigard pour vous la mettre bien profond.

Et quand il nous fourgue dans la même livrée la folle du labo, c'est cadeau :

Alexandrie Alexandra chantait Claude François, mais là c'est Alexandra Henrion-Caude et ça balance bien moins.

Bref, encore un site de « réinformation » dont vous voudrez bien retenir le nom : Le Média en 4-4-2 : un média par le peuple et pour le peuple.

Pour l'éviter quand vous le rencontrerez.