dimanche 23 avril 2017

Et le grand gagnant est...

Tout le monde s'en doute, celle qui va gagner ce premier tour c'est bien sûr madame Abstention, même s'il parait qu'elle est en baisse ces derniers jours d'après Le Figaro :
  • Dans son dernier sondage, Elabe estime que «la participation au premier tour de l'élection présidentielle pourrait désormais s'approcher de celle enregistrée en 2012». La proportion d'inscrits se disant désormais «tout à fait certain d'aller voter» progresse de 3 points par rapport à la semaine dernière (71%). 
Sauf que le sondage Elabe qui est cité dit :
  • [...] la participation au premier tour de l’élection présidentielle pourrait désormais s’approcher de celle enregistrée en 2012 (79,5%).
 Pourquoi Le Figaro « oublie » les 79,5% et évoque à la place 71% ? Mystère.


Quoi qu'il en soit à 29% ou à 20,5% cela fait plus d'un inscrit sur cinq qui ne compte pas se déplacer.

Le dernier sondage visible sur wikipedia à l'heure actuelle est celui d'Odoxa qui donne les résultats suivants :
  1. Macron : 24,5%
  2. Le Pen : 23%
  3. Mélenchon / Fillon : 19%
Hamon est 5ème avec 7,5%, donc éliminé d'office ; cependant si cet animal avait accepté de faire cause commune avec Mélenchon celui-ci aurait environ 25% (en comptant les pertes) et serait en tête sans trop de problème.

Mais voilà, Mélenchon, s'il est élu, c'est Cuba ou le Vénézuela, et c'est le chaos suite à la sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN.

Voire.

Si je ne m'abuse Le Pen et Fillon sont plutôt amis avec Poutine, donc avec eux la France deviendrait la Russie, non ?

Et les mêmes ont eu des mots doux envers el-Assad, Fillon l'avait  qualifié de « meilleur rempart contre les djihadistes » avant de faire machine arrière, et Le Pen trouvait que le dictateur Syrien était « une solution plus rassurante que l’État islamique », donc si je suis le même raisonnement que pour Mélenchon, alors Fillon et Le Pen veulent aussi que la France devienne comme la Syrie...

On voit bien où ce genre de rapprochement peut mener, et Mélenchon a dans les derniers jours payé sa remontée dangereuse pour les trois autres qui ne se sont pas privés de caricaturer son projet, aidés en cela par Hamon et aussi par Hollande !

A croire que Mélenchon c'est le mal absolu dont il faut à tout prix se préserver, mais il est vrai que Le Pen est moins dangereuse que lui, car au second tour elle est battue par n'importe lequel des autres candidats, alors que Mélenchon aurait quelques chances de l'emporter, sauf peut-être contre Macron.

Donc ce sera très probablement sans Mélenchon et le duo gagnant qui se dessine est bien Macron-Le Pen, mais qui sait, une surprise est toujours possible, il ne faut pas insulter l'avenir dit-on, mais l'avenir s'en fout un peu à vrai dire.


PS (post-scriptum et non parti socialiste) - Si c'est Fillon-Le Pen je ne vois pas de raison pour me déplacer au second tour : je ne veux en aucun cas être partie-prenante dans l'élection d'un fraudeur futur mis en examen qui sera la risée non seulement des étrangers mais aussi de nos enfants quand ils apprendront l'histoire de France et la Vème République.

 

jeudi 20 avril 2017

Le sentier des crêtes

Cette randonnée est cotée difficile dans le topo guide Le Tarn à pied, pages 40-41, mais seulement quand les conditions sont mauvaises pour l'effectuer, c'est-à-dire par temps de pluie ou humide, ou en période de hautes eaux, ce qui n'était pas le cas ce mercredi où le soleil brillait dans un ciel sans nuage.

Le départ s'effectue à partir du village de Pampelonne, à une vingtaine de kilomètres d'Albi, où l'on gare sa voiture sur la place du Foirail, immense par rapport à la taille du patelin.

Il y a quantité d'itinéraires qui rayonnent un peu partout dans les environs tellement il semble y avoir de choses à visiter, mais j'ai choisi la balade dite du sentier des crêtes, donnée pour 11 kilomètres en 4 heures, mais même en faisant quelques petits détours et sans se presser outre mesure on peut faire 500 mètres de plus en une demi-heure de moins, casse-croute compris.


La chute de vitesse à 1.2 correspond au temps passé à inspecter la centrale hydroélectrique de Thuriès (de l'extérieur), alimentée par le barrage que l'on verra un peu plus tard vers la fin de la balade, ainsi qu'à lire les panonceaux donnant des explications sur la construction et le fonctionnement de l'ensemble barrage et centrale ; entre 2.2 et 2.4 c'est le casse-croute sur la fameuse crête qu'on ne voit en fait qu'au bout de deux heures de marche environ, car auparavant on est essentiellement au fond de la vallée du Viaur !

Bien que le soleil brillait de tous ses feux le vent du nord, léger mais sensible, faisait tomber la température qui ne dépassa pas je pense les 15 degrés.

Voici l'itinéraire plus détaillé :


La première partie, à l'ouest, est une longue descente vers la rivière du Viaur, dans un paysage qui me rappela les vallées encaissées du Caroux :

Descente vers le Viaur et la passerelle de Saint-Geniest qu'on peut apercevoir dans le fond.
Arrivé à la passerelle il ne faut pas la franchir mais rester rive gauche orographique, c'est-à-dire sur son côté droit en la remontant, contrairement à ce que laisse penser le GPS qui se trompe de rive...

On arrive facilement et rapidement en face du moulin de Bondouy puis on atteint la centrale hydroélectrique dont j'ai déjà parlé plus haut ; on peut également remarquer en arrière-plan et sur la hauteur le château de Thuriès auprès duquel on passera à la fin de la balade :

La centrale hydroélectrique de Thuriès et le château du même nom derrière elle.
Ce n'est qu'un peu plus loin que le chemin montera pour rejoindre les fameuses crêtes qui ont donné leur nom à ce sentier ; et c'est d'ailleurs sur ces crêtes que je conseille de s'arrêter pour déjeuner plutôt que de le faire au château qui se trouve à deux minutes...d'une route et de son parking...!

Le château de Thuriès.

La balade est très bien balisée et ne nécessite donc pas de s'équiper d'une carte ni même du topo guide, il suffit d'être attentif et de ne pas rater une marque et ça passe tout seul.

On rappellera seulement qu'il ne faut pas s'aventurer dans la vallée du Viaur en cas de crue ou quand le débit est trop fort, et on évitera les jours humides à moins d'avoir de bons crampons aux chaussures...



lundi 17 avril 2017

Le sentier du Causse

Aujourd'hui nous avons décidé de laisser les cloches aller à Rome (ou en revenir) et nous avons mis le cap sur le Tarn, pas très loin d'Albi, avec comme point de départ le petit village de Souel.

Nous garons facilement la voiture sur la place de l'église, bien qu'elle ne comporte aucune place matérialisée au sol, ce qui fait qu'on peut se mettre où bon nous semble mais en prenant bien garde
  1. de ne pas gêner les quelques autres usagers
  2. de ne pas se retrouver coincé au retour par un usager malveillant...
Le temps est splendide, presque pas de nuages et une température un peu supérieure à 10 degrés mais qui ne demande qu'à monter.

Voici le parcours depuis le départ jusqu'au...point de casse-croute !

Trajet du départ jusqu'au point de casse-croute.

Je me suis encore fait avoir avec mon GPS qui, à la maison, m'indiquait une charge à 50%, mais qui en fait était pratiquement à plat (merci BackTrack D-Tour pour ce gentil bug)

Je vous laisse donc imaginer la suite du trajet à moins que vous ne décidiez d'acheter le topo guide Le Tarn à pied dans lequel vous trouverez la balade à la page 28.

Comme le point culminant est le village de Cordes je vous livre cette vue du ciel (le village s'appelle en réalité Cordes-sur-Ciel)

Cordes-sur Ciel vue du ciel.

En fait la balade ne passe pas par le village, mais rien n'empêche d'aller y faire un tour ; pour nous on connait, donc nous avons suivi l'itinéraire qui effectue une magnifique boucle vers la droite comme effrayé par les rudes rues en pente qui permettent d'arriver au sommet du plateau cordais.

La balade m'a donné l'occasion de prendre de multiples photos et j'ai choisi de ne montrer que celles relatives à l'habitat local ;  les voici dans l'ordre d'apparition au fil de la balade.


Cette vieille maison est habitée et en très bon état.

Un ensemble de bâtiments disparates de plusieurs époques en bordure des vignes.

Une bâtisse clairement abandonnée depuis un certain temps...

Gros plan sur une partie du village de Cordes.

Une petite fabrique (une tannerie très probablement) en périphérie de Cordes.

Dans le hameau de Sarmazes où nous avons cassé la croute (et où le GPS s'est arrêté de fonctionner...)

Un beau bâtiment isolé avec sa pelouse d'herbe fraiche.

Le hameau d'Argou.

Une ferme massive sur le chemin de retour vers Souel.

*****

Liens utiles pour cette balade :


dimanche 16 avril 2017

Les modèles climatiques sont-ils fiables ? (suite et peut-être fin)

On se rappelle (du moins ceux qui me lisent régulièrement, soit deux ou trois personnes ce qui n'est pas rien) que j'avais écrit fin mars un billet intitulé Les modèles climatiques sont-ils fiables ?

Ce billet faisait contrepoint (sic) à un article de désinformation publié sur Skyfall, Les modèles climatiques pour le profane, lui-même traduit d'un papier de Judith Curry destiné à « prouver » que les modèles climatiques ne marchaient pas et qu'il vaudrait mieux dépenser l'argent du contribuable à autre chose.

Pour enfoncer le clou dans le cercueil (the last nail in the coffin comme ils disent) notre cher et tendre ami Tsih avait cru bon de servir le commentaire suivant aux habituels affamés en quête de nourriture climatosceptique d'où qu'elle provienne :
  •  34.  tsih | 25/03/2017 @ 11:50
    Il est très instructif de lire cet article de Sawyer de 1972.
    Toute la science « climatique » actuelle y est déjà, ça n’a pas vieilli le moins du monde et il faut saluer la pondération, perspicacité et lucidité extraordinaire de l’auteur.
    Cet article est terrible pour les modèles: il démontre avec éclat que 45 ans de moulinage tous azimuts avec les ordinateurs les plus puissants n’a essentiellement pas fait avancer le schmilblick et encore moins levé la moindre parcelle de l’énorme incertitude dans cette affaire.
D'habitude Tsih apporte un petit plus sur Skyfall, ce qui n'est pas très difficile étant donné le niveau moyen des troupes, mais dans le cas présent il se plante lamentablement, et cela essentiellement pour deux raisons :
  1. l'article n'est en rien « terrible pour les modèles », bien au contraire si on le lit attentivement ;
  2. par contre l'article est bien « terrible pour les climatosceptiques », c'est un peu ce que l'on appelle se tirer une balle dans le pied, surtout quand on voit la suite...
Tout d'abord dans le fil des commentaires on voit que l’hameçon, lancé imprudemment (ou à dessein..?) par Tsih aux petits poissons qui fraient dans la petite mare de la petite arrière-cour de la petite ferme du petit domaine appelé Skyfall, a été immédiatement avalé par les inévitables clients qui constituent l'ossature du site :
  •  36.  Cdt Michel e.r. | 25/03/2017 @ 22:00
    scaletrans (#35),
    Bonne question !
    Si quelqu’un veut s’y mettre, j’ai déjà converti ce PDF sur deux colonnes en un document ODT continu et éditable.
    Il est disponible ici aux formats habituels.
    Les quatre figures sont en fin du document. Donc à réinsérer au bon endroit dans le texte (en tenant compte de la mise en page).
    Notez que le document PDF original a été converti par une reconnaissance OCR. Des erreurs peuvent subsister malgré mes efforts.
  •  41.  Bernnard | 26/03/2017 @ 10:52
    scaletrans (#40),
    La traduction me paraît judicieuse compte tenu de la date de publication.
  •  42.  Cdt Michel e.r. | 26/03/2017 @ 13:36
    Bernnard (#41),
    Je dirais même plus que c’est d’une urgence absolue de le déterrer, après 44 ans ! Je parle du document pas de l’auteur…
    Pas la peine de demander son accord à l’auteur.
    Ce brave homme est décédé le 19 septembre 2000 à l’âge de 84 ans.
    Wiki
Ah que c'est beau tant de naïveté !

Le fumeux commandant de char d’opérette ne voit même pas que dans le lien wikipedia qu'il cite on trouve une référence au site SkepticalScience en date du 19 mars 2014, Lessons from Past Climate Predictions: J.S Sawyer in 1972, ce qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille et le freiner dans son enthousiasme délirant ! En effet l'article commence par :
On peut lire aussi plus loin :
  • His 1972 paper reveals how much we knew about the fundamental workings of the global climate over 40 years ago.  For example, Sawyer addressed the myth and misunderstanding that as a trace gas in the atmosphere, it may seem natural to assume that rising levels of carbon dioxide don't have much impact on the climate. Sawyer wrote, 
    • "Nevertheless, there are certain minor constituents of the atmosphere which have a particularly significant effect in determining the world climate.  They do this by their influence on the transmission of heat through the atmosphere by radiation.  Carbon dioxide, water vapour and ozone all play such a role, and the quantities of these substances are not so much greater than the products of human endeavour that the possibilities of man-made influences may be dismissed out of hand."
Ainsi ce que disait Sawyer il y a plus de 40 ans est totalement en désaccord avec la doxa en cours sur Skyfall où on en est encore à discuter de la réalité de l'effet de serre, hilarant, non ?

Et ce qui devait arriver arriva.

Scaletrans a tenu parole et a pondu une traduction (merci à lui quand même pour le boulot fourni) qu'il a publiée sous le titre Le Dioxyde de Carbone Anthropique et l’Effet de Serre.

Inutile de dire que cet article a jeté une certaine confusion parmi le lectorat du site qui n'était peut-être pas habitué à voir publié un article allant manifestement contre ses idées, la preuve :
  • 1.  Nicias | 11/04/2017 @ 11:29 Voila un article qui a le même age que moi et qui nous apprend qu’en 45 ans, on a rien appris de neuf sur le sujet.
    On a des mesures en plus quand même. Ainsi selon le GIEC, l’humidité relative serait constante depuis 50 ans, comme dans le modèle de Manabe et Wetherald.
On rappelle que Nicias ne sait pas quelle est la différence entre une pause, un hiatus et un plateau, et qu'il traduit slowdown par pause, montrant ainsi sa grande maitrise de la langue anglaise...

Ainsi pour Nicias depuis 45 ans on n'aurait absolument rien appris par rapport à ce que Sawyer savait en 1972, ce qui prouve que Nicias a arrêté de lire depuis...qu'il est né !

  • 2.  Cdt Michel e.r. | 11/04/2017 @ 12:49 Excellent article, où subsistent malheureusement trois erreurs.[bla bla bla]
Le commandant n'a évidemment rien compris de l'article en question, tellement il est focalisé sur les photes d'ortaugrafe qui auraient échappé à la sagacité de Scaletrans.
  • 10.  Cdt Michel e.r. | 12/04/2017 @ 12:01 Bernnard (#8),
    En relisant le texte attentivement j’ai encore relevé quelques améliorations à apporter [...]
«  En relisant le texte attentivement », vraiment ?
  • 38.  scaletrans | 14/04/2017 @ 9:07 A ma connaissance, il n’y a personne ici qui nie l’effet d’atmosphère, quels que soient les mécanismes en jeu, et sur lesquels les avis divergent en effet puisque « la science is not (mais alors pas du tout!) settled ». J’ai l’impression d’assister à un faux débat, sinon à une « querelle d’allemand ».
Splendide ! Scaletrans vient d'inventer un nouveau concept, l'effet d'atmosphère ! Ainsi nous apprenons que sur Skyfall personne ne nie qu'il existe une atmosphère, nous avançons à pas de géants.
  • 52.  phi | 15/04/2017 @ 11:16 papijo (#30),
    [...]
    Comment se fait-il que les aviateurs utilisent ce gradient purement convectif…
    Selon mes modestes connaissances, la technologie d’un altimètre se rapproche plus de celle d’un baromètre que de celle d’un thermomètre. Mais je comprends peut-être mal votre remarque.

    Sinon, la dsicussion a pris un tour cocasse.
    #31 :
    Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici (comme vous avec votre citation Hug (#18), ou phi et papijo plus haut qui se contredisent en plus entre eux, c’est hilarant ) qui invalideraient soi-disant la physique de l’effet de serre.
    Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.
    #36 :
    Il est très instructif de lire cet article de Sawyer de 1972.
    Toute la science « climatique » actuelle y est déjà, ça n’a pas vieilli le moins du monde et il faut saluer la pondération, perspicacité et lucidité extraordinaire de l’auteur.
    #44 :
    L’arroseur arrosé, jamais entendu parler ?
    Alors que cet article pondéré, perspicace, extraordinairement lucide et contenant toute la science climatique actuelle fait allègrement descendre un flux de chaleur du froid vers le chaud :
    Fig. 4: Parcours de perte thermique de la Terre et de l’atmosphère.
    C’est pire que du Trenberth dans le texte !
     
Ainsi nous apprenons que les « modestes connaissances » de phi ne lui permettent pas de savoir qu'un altimètre n'est rien d'autre qu'un baromètre étalonné de manière à donner l'altitude, s'il pratiquait la randonnée en montagne il le saurait depuis belle lurette ; il donne donc raison à celui qu'il cite : « Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici » et qui n'est autre que...Tsih :
  • 31.  tsih | 13/04/2017 @ 22:15 Hug (#29),
    Bla bla bla. N’essayer pas de noyer le poisson avec Curry et les modèles.
    Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici (comme vous avec votre citation Hug (#18), ou phi et papijo plus haut qui se contredisent en plus entre eux, c’est hilarant ) qui invalideraient soi-disant la physique de l’effet de serre.
    Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.

Pour être honnête il n'y a pas que Curry et Spencer qui en pouffent de rire, moi aussi j'ai mal aux côtes.

Mais le mieux est encore de lire l'intégralité des commentaires pour passer un bon moment à se fendre la poire, en évitant d'attacher trop d'importance aux détails techniques qui ne sont rien d'autre que du Dunning-Kruger à la puissance dix mille.

Le plus comique est peut-être le dernier commentaire actuellement en ligne (il y en aura certainement d'autres tout aussi savoureux que les précédents)
  • 65.  Cdt Michel e.r. | 16/04/2017 @ 9:06 Nanuq (#53),
    [...] Je suis un affreux mécréant, plus sceptique que moi tu meurs.
    Je ne crois plus à rien et pour moi la science du climat, telle qu’elle est pratiquée actuellement, c’est du pipeau, un château de cartes bâti sur du sable.
    Les modèles informatiques du climat, ce n’est même plus GIGO, mais GIFIGO : Garbage In, Fraud and faith Inside, Garbage Out.
    Il y a longtemps déjà que je ne lis plus les articles scientifiques sur le climat que d’un œil distrait.
    Si j’interviens encore ici et aide à améliorer les publications et traductions, c’est uniquement parce que j’ai beaucoup de temps à perdre. Je tue le temps de mon mieux en me rendant utile si possible.
On avait bien compris mon commandant, maintenant vous pouvez aller boire votre camomille et vous mettre au lit en lisant votre livre de chevet préféré pour mieux vous endormir.

Alors maintenant voyons pourquoi le papier de Sawyer de 1972 n'est en rien « terrible pour les modèles » comme le prétend Tsih.

D'abord Sawyer ne dit à aucun moment que les modèles climatiques ne marchent pas ; voici notamment les passages où Sawyer les évoque (ce qui est souligné en rouge l'est de mon fait) :
  • En dépit de l’énorme complexité des calculs de l’ensemble de la circulation des vents et des répartitions résultantes de nuages et de précipitations, il est probable que c’est seulement de cette façon qu’on pourrait faire une estimation des changements climatiques d’origine anthropique sur des bases solides. Des modèles numériques de la circulation atmosphérique ont été développés et les calculs sont tous justes [Scaletrans aurait dû traduire par tout juste, mais cela a échappé au correcteur fou...] praticables sur les plus gros ordinateurs modernes. Les calculs reproduisent les principales caractéristiques, mais n’ont pas la précision suffisante pour différencier deux régimes qui produiraient une différence de température de 1 ou 2 °C.
Sawyer reconnaissait déjà en 1972 que seuls les modèles climatiques sont capables d'effectuer des calculs complexes comme ceux relatifs à l'atmosphère ; à l'époque (il y a 45 ans...) les modèles étaient bien évidemment bien moins perfectionnés et les ordinateurs bien moins performants qu'aujourd'hui, mais cela a échappé à des gens comme Nicias ou Tsih, entre autres, ce qui explique leur incompréhension actuelle.
  • De tels calculs seront peut-être faisables dans le futur, mais les modèles sophistiqués nécessaires auront à prendre en compte les processus complexes de rétroactions dont il a déjà été question. Le plus difficile est de concevoir une méthode de calcul pour l’importance des nuages attendue dans un régime de circulation particulier, car les nuages individuels sont trop petits pour être traités ; le comportement statistique des nuages couvrant une région devra être calculé et les moyens de le faire ne sont toujours pas évidents.
Sawyer était manifestement plus lucide et optimiste quant aux possibilités de la science que tous les attardés (un mot que Tsih m'a piqué pour le resservir sur Skyfall...) qui en sont restés à l'année 1972, quand ce n'est pas carrément à la fin du 19ème siècle, comme notre commandant de pédalo à vapeur :
  • 59.  Cdt Michel e.r. | 9/04/2017 @ 16:39 Bernnard (#58),

    La science climatique est jeune et elle doit avancer malgré ces difficultés.
    Permettez-moi de ne pas être d’accord.
    La science du climat ou climatologie en tant que science descriptive n’est pas jeune du tout. Les Anciens, dès l’antiquité avait déjà compris pas mal de choses. A la fin du XIXe siècle, Julius von Hahn (1839-1921) publiait en allemand un « Manuel de climatologie » déjà très complet, lequel a été traduit en anglais en 1903.
    Handbook of climatology, part I: General climatology, translated from the 2nd German edition, with additional references and notes by R. de Courcy Ward
    On peut le télécharger ICI sous différents formats.
    C’est la science du climat post-moderne tentant de prédire l’évolution du climat en se basant sur des modèles informatiques, qui est bien jeune et a tous les attributs d’une pseudo-science. Je ne vois pas pourquoi elle devrait continuer à avancer dans cette voie, alors que jusqu’à présent aucune de ses prédictions n’est avérée. Preuve s’il en est qu’elle fait fausse route.
    Pour parodier Einstein, la bêtise et l’arrogance humaines n’ont pas de limites.
Einstein serait fier d'avoir le commandant comme émule.

Pourtant Sawyer le disait bien à la fin de son étude de 1972 :
  • Bien qu’il n’y ait pas de raison immédiate de s’alarmer à propos des conséquences de l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, il est, bien sûr, nécessaire de continuer à étudier.
Et on peut se demander, si Sawyer vivait encore aujourd'hui, quelle serait sa position sur les modèles climatiques ?

Nous avons un indice récemment publié sur RealClimate qui a créé une page spéciale dédiée aux modèles comparés aux observations dans laquelle on peut notamment voir le graphique suivant représentant les projections de James Hansen, effectuées en 1981, soit 9 ans après la parution du papier de Sawyer :

Original discussion (figure courtesy of Geert Jan van Oldenborgh, Hansen et al. (1981)). Observations are the GISTEMP LOTI annual figures and 5 year mean. Last updated: 8th April 2017.

Si j'en crois ce graphique datant de 1981, auquel ont été ajoutées les anomalies de températures de surface jusqu'à aujourd'hui, le modèle de Hansen fournissait des projections qui se sont révélées bien trop optimistes, mais Tsih va peut-être me dire ce qui cloche avec cette comparaison, je suis sûr qu'il saura trouver le biais dans les courbes présentées.

En 1988 Hansen remettait ça et produisait les projections suivantes :

Original discussion (2007). Scenarios from Hansen et al. (1988). Observations are the GISTEMP LOTI annual figures. Trends from 1984: GISTEMP: 0.19ºC/dec, Scenarios A, B, C: 0.33, 0.28, 0.17ºC respectively (all 95% CI ~±0.02). Last updated: 8th April 2017.

Cette fois-ci les projections semblent plus réalistes et les observations montrent que nous nous trouvons à peu près dans le scénario business-as-usual, ce qui n'est pas si étonnant que ça puisqu'on ne fait finalement pas grand chose pour lutter contre le réchauffement climatique...

En ce qui concerne les données satellitaires il semblerait que les modèles soient trop pessimistes, par exemple :

Original discussion (Jan 2017). Mid-troposphere satellite products from UAH, RSS, NOAA STAR and UW. Model values use synthetic MSU-TMT weightings, spread is 95% envelope of simulations. Last updated Mar 2017.

Mais on remarquera que le slow-down (et non la pause) après le pic El Niño de 1998 est bien du passé et que les températures repartent à la hausse en rattrapant le temps perdu !

Comme on peut le constater les modèles ne sont pas si délirants que Tsih veut bien le dire, lui qui écrit par ailleurs en réponse à Araucan :
  • 45.  Araucan | 27/03/2017 @ 20:06 tsih (#22),
    Et quels seraient les phénomènes émergents dans l’atmosphère ?
  • 46.  tsih | 28/03/2017 @ 8:20 Araucan (#45),
    Comme ils ne sont pas prédictibles et doivent être découverts par l’observation, ils ne sont certainement pas tous connus.
    Un exemple simple c’est les cycles pluriannuels El Nino- La Nina mais d’autres phénomènes cycliques à toutes les échelles de temps existent a priori et ne sont pas bien connus ou même simplement découverts.
    Mais surtout directement en rapport étroit évident avec la température globale c’est la formation des nuages, nébulosité et couverture nuageuse globale dont la moindre variation substantielle dépasse l’effet direct du CO2. Une telle chose ne peut pas se prédire.
    Et puis il y a les êtres vivants qui sont les phénomènes émergents par excellence et qui agissent clairement sur le climat. Par exemple le plancton émet des aérosols qui interviennent dans la formation des nuages. Ce type de phénomène ne peut en aucune façon se deviner à partir ou se déduire des premiers principes de la physique mais doivent être découverts et étudiés patiemment par l’observation et l’expérience. Ensuite seulement, une fois les phénomènes d’organisation à l’échelle supérieure connus, on peut éventuellement en faire un modèle (comme avec la supraconductivité en physique), mais certainement pas en partant juste des premiers principes de la physique, chimie ou thermodynamique.
Il est étonnant de lire sous la plume d'un « physicien » de la trempe de Tsih que les phénomènes El Niño-La Niña empêcheraient les modèles de donner de bonnes projections sous prétexte qu'ils sont « émergents » et par conséquent non prédictibles...

Voyons ce que dit Hervé Le Treut dans son chapitre sur « La prévision des variations climatiques futures » :
  • La réponse océanique peut modifier la répartition géographique de certains processus (arrêt de la circulation Nord-Atlantique et moindre réchauffement dans cette région, augmentation des événements El Nino), mais les tendances à plus grandes échelles restent les mêmes
Autrement dit il y a des « tendances à grande échelle » qui neutralisent les événements ponctuels comme El Niño-La Niña qui, de toute façon, sur le long terme s'annulent et n'ont pas d'incidence notable sur les résultats des modèles.

Par ailleurs c'est une constante chez les climatosceptiques de confondre projections avec prévisions ou prédictions, et donc climat (projections) avec météo (prévisions) ou astrologie (prédictions), par exemple :
  • 50.  Nanuq | 15/04/2017 @ 8:11 [bla bla bla]
    5. Les modèles climatique prennent l’IR (rayonnement) à 2m sol (point 1) pour leurs prévisions pour en faire ressortir sur une moyenne de X années une tendance pour un mois donné et non l’IR total (entrant et sortant) de l’atmosphère..(point 4).
    [bla bla bla]
    Je me suis passionné pour le climat, de la prévision à court terme en passant par les tendances saisonnière (évolution de l’oscillation de Madden Julian) à l’évolution climatique (AMO-PDO..). J’ai cherché à comprendre les modèles, leurs façons d’analyser et prévoir notre climat, leurs incohérences dans les prévisions..
    Aujourd’hui je m’ en amuse! Je n’ai plus la télé et je me porte bien..
    Nanuq
Nanuq se porte bien, on lui souhaite que cela dure longtemps, mais pour ses petits-enfants peut-être que la vie sera un peu plus difficile.

  • 29.  Hug | 13/04/2017 @ 18:08 tsih (#27),
    [bla bla bla]
    La seule chose qu’on est en train de vérifier, ce sont les prédictions des modèles climatiques avec rétroactions présumées du système complexe qu’est la machine climatique terrestre. On manque encore de recul suffisant pour vraiment juger, mais ça semble mal parti…(cf. article de J.Curry pour les profanes).
Hug manque de recul, il s'est peut-être trompé et regarde par le petit bout de la lorgnette, s'il persiste c'est vraiment mal parti surtout pour lui.

Alors pour l'aider on peut lui conseiller la lecture de Jean Jouzel avec les passages suivants où il est question de projections :
  • Ce rapport ["Le climat de la France au 21e siècle" intitulé « Scénarios régionalisés édition 2014 »] présente les scénarios de changement climatique en France jusqu'en 2100. Pour la première fois, ces projections sont également effectuées pour les outre-mer.
  • En présentant des projections à moyen terme (2021-2050) et à long terme (2071-2100), le rapport permet de percevoir la progressivité des changements possibles tout en montrant les premiers impacts perceptibles.
  • Les climatologues en déduisent des projections climatiques globales ou régionales.
  • Ces projections sont visibles sous forme de carte sur www.drias-climat.fr qui reprend l'ensemble des données existantes concernant l'impact du changement climatique en France.
A noter que le mot prévision, sur le site mentionné, est réservé à la météo :
Et à aucun moment on ne parle de prédiction...

Si vous voulez davantage de détails en voici :
  • La projection climatique est définie comme la réponse du climat à un scenario d’émission de concentration de gaz à effet de serre et d’aérosols.
  • La prévision météorologique est une application des connaissances en météorologie et des techniques modernes de prises de données et d'informatique pour prévoir l'état de l'atmosphère à un temps ultérieur.
  • Une prédiction est l'« action d'annoncer à l'avance un événement par inspiration surnaturelle, par voyance ou prémonition » ou l'« action d'annoncer à l'avance un événement par calcul, par raisonnement, par induction. »
La prévision météo s'applique à du très court-terme, elle cherche à savoir du mieux possible quel temps il fera dans les prochains jours, et pour cela les conditions initiales sont cruciales, car la moindre erreur fausse la totalité de la prévision à cause du comportement chaotique de l'atmosphère.

La projection climatique, elle, s'attaque au très long terme, où les conditions initiales n'ont plus aucune importance (peu importe qu'il fasse beau ou pas au moment où on lance les calculs), et elle est tributaire de scénarios qui ne seront jamais respectés à la lettre, donc il est illusoire de penser qu'une projection puisse « prévoir » ou « prédire » quoi que ce soit, il s'agit simplement d'un outil servant à visualiser quel serait l'impact sur les températures si l'on continuait à émettre x, y ou z de CO2 dans le futur ; si l'on regarde le graphique Hansen de 1988 on voit qu'en 2020 l'écart entre les scénarios extrêmes est de 1 degré (cela va de +0,6 à +1,6°) ce qui est une information qui devrait faire réfléchir tout le monde...

Pour finir et relativiser ce que peuvent (et ne peuvent pas) les modèqles climatiques, cet article sur Les incertitudes dans les scénarios de changement climatique :
  • [...] l'incertitude associée à la variabilité interne du climat est prépondérante pour les toutes prochaines décennies. En revanche, au-delà, les incertitudes liées aux scénarios socio-économiques d'une part et aux incertitudes structurelles des modèles d'autre part reprennent le dessus.

Il n'y a finalement que les climatosceptiques pour avoir des convictions fermement enracinées et être incapables de comprendre ce qu'ils ont décidé de ne jamais comprendre.


*****

Liens utiles :


mardi 11 avril 2017

J moins presque dix

Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite et nous nous trouvons avec quatre candidats qui forment le peloton de tête, avec deux qui sont légèrement devant mais talonnés de près et pas sûrs du tout de se retrouver au second tour, tellement les choses ont évolué en peu de temps.

En novembre dernier je me hasardais ironiquement au pronostic suivant :
  • Mélanchon : 20%
  • Hollande : 20%
  • Macron : 20%
  • Bayrou : 20%
  • Fillon : 20%
  • Le Pen : 20%
A l'époque on ne savait pas si Hollande et Bayrou allaient se présenter et Hamon n'avait pas encore été choisi pour être le candidat du PS.

Si je compare cette prédiction avec ce que disent les derniers sondages je n'ai pas à rougir de mes talents divinatoires ; l'IFOP nous donnait hier les pourcentages suivants (entre parenthèses l'écart avec mon doigt mouillé en novembre) :
  • Mélanchon : 18% (-2)
  • Hollande Hamon : 9% (-11)
  • Macron : 23% (+3)
  • Bayrou : na (-20)
  • Fillon : 18,5% (-1,5)
  • Le Pen : 24% (+4)
Il m'était évidemment quasi impossible de deviner si Bayrou allait se présenter, quant au renoncement de Hollande et à la qualification de Hamon je n'ai vu personne les imaginer.

Par contre ce qui pourrait bien arriver dans les tout derniers jours ou les toutes dernières heures, ce serait, pourquoi pas, un désistement de Benoit Hamon au profit de Jean-Luc Mélenchon, propulsant très probablement celui-ci aux alentours des 25% (il y aurait sans doute quelques pertes vers Macron et Le Pen, ou Poutou et Arthaud...)

En tout cas le parcours de Mélenchon contredit ce que me disait Robert :
  • J'ai bien peur que Mélenchon soit un second Jean-Marie, en fait il ne veut pas le pouvoir, juste exister.
    Robert
Pour quelqu'un qui ne chercherait juste qu'à exister sans vouloir le pouvoir, on se demande ce qui le pousse vers les 20%...

Je répondais d'ailleurs :
  • [...] Mélenchon [...] a suffisamment de soutiens de bon niveau pour pouvoir constituer un gouvernement qui tienne la route, en tout cas [il] ne [fera] pas pire que ce que nous avons connu avec Sarkozy ou Hollande, deux présidents qui ont appliqué une politique libérale située entre le centre droit ascendant extrême droite pour l'un et le centre gauche ascendant droite pour l'autre.

    Mélenchon peut compter sur le PC (et il y a au PC beaucoup d'intellectuels n'ayant rien à voir avec le niveau du FN) ainsi que sur toute l'aile gauche du PS et même j'en suis sûr une partie des hollandistes... sans compter les écologistes (Mélenchon est l'un des rares à avoir des idées bien claires sur l'écologie)

    Pour toutes ces raisons je suis persuadé que Mélenchon croit en ses chances, en tout cas je pense qu'il fera un score honorable ; s'il ne passe pas le premier tour ce sera probablement parce que certains électeurs qui auront voté Hamon lui auront fait défaut ; sans Hamon il aurait un électorat plus étendu et de grandes chances de passer.

    Aux dernières nouvelles les sondages de janvier (qui valent ce qu'ils valent...) donnent : Mélenchon entre 10 et 15% ; Hamon entre 6 et 15% ; Macron entre 16 et 24% ; Fillon entre 21 et 28% ; Le Pen entre 22 et 27% (https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_sondages_sur_l'%C3%A9lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_2017#Janvier_2) sachant que les deux derniers font actuellement face à de petits problèmes, surtout Fillon...

    Avec les voix de Hamon et de Jadot Mélenchon arriverait en théorie à 27%...

    Et il reste encore trois mois avant le premier tour...
Rétrospectivement je me dis que je ne changerais pas une seule ligne de ce que j'ai écrit début février ; si Hamon se maintient Mélenchon aura beaucoup de mal pour se qualifier, il faudrait pour cela un véritable effondrement de Le Pen et Macron (pour Fillon c'est déjà fait) qui parait improbable, même si Le Pen a perdu de sa superbe et risque d'être encore un peu grignotée avec sa sortie sur le Vél' d'Hiv...difficile de dire si ce dérapage (contrôlé ?) lui rapportera quelques voix ou lui en fera perdre.

Pour le second tour je rappelle mon pronostic du 31 janvier :
  • Macron : 70%
  • Le Pen : 30%
Pour l'IFOP ce serait du 58-42, avec un écart qui semble se resserrer (c'était du 62-38 le 23 mars...) mais qui pourrait tout aussi bien s'élargir, les entrailles de poulet ne m'éclairent pas trop là-dessus.

Il me semble cependant plus que probable que j'aurai à aller voter le 23 avril prochain, seul un match Fillon-Le Pen m'aurait fait préférer une petite balade histoire de respirer un peu d'air pur.

Mais après tout, Macron n'est pas pire qu'un autre (ni Mélenchon d'ailleurs...) et ce n'est ni la peste ni le choléra, seulement une petite grippe pas bien méchante.

Et puis les Américains ont eu Trump, on pourra donc s'estimer satisfaits avec Macron !
Mais l'élection passée, si c'est bien Macron qui décroche la timbale (ou le pompon) je reste persuadé qu'il se dégonflera presque aussi vite qu'il a enflé, ce sera finalement notre Trump à nous, mais un gentil Trump qui présentera bien sur la photo.



 

dimanche 9 avril 2017

Evénements extrêmes au Canada, l'explication !

Dans le dernier bulletin des climato-irréalistes on peut lire ceci :
  •  Tempête hivernale majeure sur le Canada ? Toujours le réchauffement !
    Il s’agit de « la pire tempête jamais vue » par le Journal de Montréal, depuis la tempête du siècle de 1971. Selon Radio Canada, il faut voir dans cette vague de froid une nouvelle manifestation du réchauffement climatique : « quand le froid et la neige nous frappent durement, à quelques jours du printemps, il faut se rappeler que les extrêmes météo sont et seront favorisées par le changement climatique ».
A première vue il s'agit d'une information objective, rien que du factuel, la tempête a bien eu lieu et les médias mentionnés sont bien cités, même si c'est résumé un peu à la hussarde, et on pourrait croire que Skyfall s'est mis à produire des informations correctes, sauf que...

Sauf que vous remarquerez le point d'interrogation après « Tempête hivernale majeure sur le Canada ? » et, surtout, le point d'exclamation après « Toujours le réchauffement ! »

Autrement dit, le réchauffement aurait bon dos pour expliquer la survenance d'une tempête hivernale majeure, et c'est exactement ce qu'ont compris les lecteurs assidus du site qui sautent à pieds joints sur l'occasion de raconter des âneries :
  • 12.  patilleverte | 7/04/2017 @ 18:53 A propos des tempêtes hivernales au Canada : ttt mauvaise langue, ils ne parlent pas comme cause du « réchauffement » climatique, mais du « changement », nuance…
    [...]
  • 15.  nivon | 7/04/2017 @ 19:08 Il y a peu, c’était l’augmentation des tornades qui devaient résulter du réchauffement climatique.
    Maintenant, c’est la baisse de ces phénomènes qui est causé par ce-dit réchauffement.
    C’est logique, le réchauffement, on le sait, amène un dérèglement climatique. Il était prévu une augmentation ? C’est donc une diminution !
    C’est cohérent !
    Même chose pour la vague de froid au Canada.
    Le printemps précoce au E.U. ? Vous l’avez compris, ça se dérègle un peu moins là-bas !
    Il se pourrait bien, aussi, que le réchauffement se dérègle !….. Affaire à suivre !
    Climatiquement vôtre. JEAN
  • 16.  AntonioSan | 7/04/2017 @ 21:46 nivon (#15), Oui le Villedieu de Radio-Canada n’a pas invente l’eau tiede. A part la sempiternelle reference a la science mais aussi son consensus… a la meteo n’est pas le climat…[...]
    Cold is hot
    war is peace…
    On notera qu’une fois l’attaque sur Trump passee, le vert bonhomme de Radio Canada, l’equivalent francophone de Bob McDonald du canal anglophone, se garde bien d’entrer dans le detail des evenements extremes et de leur relation avec un rechauffement.
    Il faut croire que le propagandiste doit connaitre les limites de sa propre science…
  •  18.  micfa | 8/04/2017 @ 10:48
    nivon (#15), Que voulez-vous, l’épidémie du TOCC (trouble obsessionnel du changement climatique) continue à progresser. Lorsqu’on pense de façon irrépressible au changement climatique dès qu’un événement météorologique s’écarte d’une norme inventée par l’homme et qui n’existe pas en réalité, on est atteint du TOCC. On devient hypersensible à tout mais surtout à la chaleur, et cela se traduit par des angoisses et même des délires. On doit alors consulter… Skyfall par exemple, en attendant qu’on trouve un vaccin.
  •  19.  Christial | 8/04/2017 @ 13:24
    micfa (#18),
    A ma connaissance les TOCCARDS sont incurables, sauf soins pris très tôt.

Alors à l'attention de tous ces attardés qui ne sont pas foutus de se renseigner un minimum et qui ont la flemme de mobiliser les quelques neurones égarés dans leur boite crânienne, je soumets ce billet du site moyhu dans lequel ils auront l'explication sous la forme d'un simple graphique :




Eh oui, en mars les températures au Canada et en Alaska ont été exceptionnellement froides, par contre les Sibériens n'ont pas eu les mêmes problèmes qu'à Montréal.

Les neuneus de Skyfall n'ont donc toujours pas compris que le réchauffement climatique était quelque chose de global, et qu'il pouvait faire très froid à un endroit et au même moment très chaud à un autre.

Je pense qu'un enfant de dix ans comprendrait aisément la chose, mais il faut dire que nous avons affaire à une bande de retraités psychorigides dont on ne voit pas bien comment on pourrait les convaincre de quoi que ce soit ; on ne peut pas forcer à boire un âne qui n'a pas soif.


samedi 8 avril 2017

Quoi de neuf aux pôles ?

Il est temps de faire le point sur l'état des glaces polaires comme je l'ai déjà fait à deux occasions :
Aujourd'hui j'ai décidé de ne pas inclure de « fraicheur » dans le titre de mon billet afin de changer un peu et d'être plus en accord avec ce qui se passe en réalité...

Voyons d'abord un aperçu très sommaire avec des chiffres tirés du site habituel, ADS (Arctic Data archive System) :
  • février-mars 1980's (moyenne): 2,82 + 15,60 = 18,42
  • septembre-octobre 1980's (moyenne) : 7,23 + 18,60 = 25,83
  • septembre-octobre 2012: 3,18 + 19,35 = 22,53
  • février-mars 2016 : 2,66 + 13,96 = 16,62
  • août-septembre 2016 : 4,02 + 18,50 = 22,52 
  • mars 2017 :  2,15 + 13,88 = 16,03
Je rappelle pourquoi j'ai choisi ces périodes qui sont forcément cherry-piquées :
  • j'ai pris la moyenne des années 1980 parce que c'était la plus ancienne à ma disposition
  • j'ai pris septembre-octobre 2012 parce que cela correspond au fameux record concernant l'Arctique
  • j'ai repris février-mars 2016 de mon premier billet
  • j'ai repris août-septembre 2016 de mon deuxième billet
  • j'ai pris mars 2017 parce que c'est le plus récent et que cela correspond au minimum de l'Antarctique
Et voici ce que donnent les graphiques :



A chaque fois j'ai pris ce que je voyais comme valeur maximale ou minimale, par conséquent les dates ne sont pas toujours identiques puisque ces valeurs ne sont pas atteintes chaque année exactement au même moment ; j'ai bien conscience des limites de cet exercice, il sert simplement à fixer les valeurs mini-maxi pour les années considérées, ni plus ni moins.

Par ailleurs il faut bien savoir qu'ajouter la surface des banquises de l'Antarctique à celle des banquises de l'Arctique s'apparente un peu à ajouter des pommes et des poires, puisque les deux pôles sont totalement différents : le pôle nord est une mer entourée de terres (qui plus est largement urbanisées et industrialisées...) alors que l'Antarctique est un continent essentiellement entouré de mers (qui plus est les quelques terres de l'hémisphère sud n'étant pas ni les plus peuplées ni les plus industrialisées de la planète...) ; mais même si beaucoup de choses séparent le nord et le sud je pense qu'il est utile d'avoir une vision globale.

Donc si l'on considère notre période actuelle, la fin de l'hiver et le début du printemps, on obtient ceci:
  • février-mars 1980's (moyenne): 2,82 + 15,60 = 18,42
  • février-mars 2016 : 2,66 + 13,96 = 16,62
  • mars 2017 :  2,15 + 13,88 = 16,03
On voit donc que la surface de la banquise sud a fortement diminué ; 2012, 2013 et 2014 ont été les années où elle a été la moins étendue, à respectivement 3,22, 3,7 et 3,54, mais 2017 enfonce ces valeurs avec seulement 2,15 de superficie.

Il faut quand même se rappeler les nombreux articles climatosceptiques issus des habituels désinformateurs tel Contrepoint qui, en 2013, titrait Nouveau record absolu pour la banquise antarctique avec notamment ce genre d'âneries que l'on pouvait lire dans les commentaires :
  • Marcin6 août 18h11
    Hahaha, et ils en disent quoi les écolos maintenant?
Ils en disent que tu passes pour un con maintenant.
  • Zendog7 août 8h07
    Ils vont dire que c’est à cause du réchauffement climatique !!!
Non, si la banquise rétrécit c'est à cause du refroidissement climatique, andouille !
  •  Nom7 août 11h22
    Les écolos vont simplement ignorer cette information, comme toutes celles qui ne vont pas dans leur sens.
C'est exactement ce que je pense concernant les climatosceptiques...

Nous avons aussi nos chers amis proches, je veux parler de Skyfall et de l'inénarrable Nicias qui pondait en  2015 un article intitulé Effet de serre en Antarctique (comme s'il y connaissait quelque chose en matière d'effet de serre) dans lequel on pouvait lire ces magnifiques fadaises :
  • L’augmentation de la surface de la banquise antarctique est souvent présentée comme gênante pour l’orthodoxie climatique.
Je n'ai jamais vu la moindre gêne parmi les scientifiques abordant cette question, mais pour Nicias le fait qu'un scientifique se pose des questions sur un phénomène compliqué c'est forcément parce qu'il est gêné, en fait Nicias est victime de projection psychologique, il projette sa propre gêne sur les autres.
  • 1.  Nicias | 11/11/2015 @ 9:05
    Avec tout ça, on comprend mal comment l’amplification de l’effet de serre aux pôles fonctionne…
Si Nicias voulait bien s'informer auprès de sources fiables, comme le CNRS par exemple, peut-être qu'il comprendrait un peu mieux comment ça fonctionne...
  • 2.  Christial | 11/11/2015 @ 10:35 Et maintenant l’effet de serre qui souffle le chaud et maintenant … le froid. Au surplus là où il fait déjà le plus froid.
    C’est pas bien clair, tout ça, dans ma tête.
On avait bien compris qu'il y a un véritable foutoir dans la tête de Christial, mais on comprend aussi que le principal intéressé ne puisse s'en rendre compte...
  • 5.  Bob | 11/11/2015 @ 12:57 pastilleverte (#4),
    Quand les températures ne montaient pas, l'inénarrable Jarraud de l'OMM en rendait les Las Niñas responsables. Maintenant qu'on est en El Nino, on va voir s'il le signale pour expliquer la (légère) surchauffe…
    Je parie que non.
Bingo, voici ce que disait Michel Jarraud à peu près à la même époque :
    • «Les graves sécheresses et les inondations catastrophiques qui touchent aujourd'hui les zones tropicales et subtropicales portent la signature de l'actuel Nino, le plus puissant que l'on ait observé depuis plus de 15 ans», a expliqué Michel Jarraud, le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU
    • «Même avant l'apparition d'El Niño, la température moyenne à la surface du globe avait atteint de nouveaux records. El Niño ne fait qu'accentuer cette tendance au réchauffement», a averti M. Jarraud. Ce phénomène naturel qu'est le Niño et le changement climatique provoqué par l'homme peuvent interagir et influer l'un sur l'autre de manière totalement inédite, a-t-il prévenu.
L'ami Bob (l'éponge ?) a effectivement un don de voyance très développé, à peu près du même ordre que celui de son mentor Benoit Rittaud !
  • 13.  lemiere jacques | 11/11/2015 @ 18:09 Nicias (#1), moi ce que je n’ai jamais compris c’est l’intérêt de faire un calcul moyen de l’effet radiatif du CO2 comme on en voit si souvent…
Si l'on devait faire le compte de ce que Jacques Lemiere n'a pas compris il faudrait y consacrer plusieurs tomes et encore on serait très loin d'épuiser le sujet.


Mais revenons à nos moutons après cette parenthèse (tragi)comique nous ayant tout de même permis de vérifier la « justesse » des opinions climatosceptiques.

La surface des banquises est une chose, leur volume en est une autre.

Sur l'excellent site Arctic Sea Ice le non moins excellent Neven nous montre le volume des glaces de l'Arctique :


Avec un zoom sur l'état du volume des glaces en mars :



Et encore plus parlant l'anomalie par rapport à la période 1979-2016 avec la tendance :



En ce qui concerne l'Antarctique il semble beaucoup plus difficile de trouver des informations (fiables) pour ce qui est du volume de sa banquise, peut-être parce que l'on manque dans le sud d'instruments de mesure adéquats, par contre on trouve sans peine des informations concernant le volume des glaces du continent antarctique (par exemple ici ou ici) ; je ne suis pas le seul à avoir des difficultés pour trouver des informations sur ce sujet, ainsi on pouvait lire sur le site ...and There There's Physics en février 2014 :
  • [...] the volume/mass of Arctic sea ice is dropping exponentially. [...] I had, however, never been able to find any information about the rate at which Antarctic sea ice volume is increasing. 
Il semblerait que ce volume ait augmenté, de façon cependant moindre que celui relatif à la banquise arctique, mais c'était pendant la période où la surface augmentait elle aussi, donc j'aimerais savoir ce qu'il en est aujourd'hui que nous constatons une franche diminution de la surface, si quelqu'un peut me donner une source (fiable, pas venant de Skyfall ou Contrepoints...) je suis preneur.

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vendredi 7 avril 2017

Encore un exemple de désinformation sur Skyfall !

Dans son dernier opus censé « informer » ses adeptes Skyfall les gratifie d'un passage intitulé L’influence du Soleil sur le réchauffement climatique estimée pour la première fois
  • Des travaux financés par le Fonds national suisse suggèrent que les variations de l’activité solaire pourraient contribuer à une baisse de température d’un demi-degré lorsque l’activité solaire atteindra son prochain minimum au cours des cinquante à cent prochaines années.
Et c'est tout.

Si on lit bien cet entrefilet on comprend donc que nous pourrions assister à une baisse d'un demi-degré de la température dans les cinquante à cent prochaines années, et cela à cause d'une activité solaire en baisse.

Sauf que ce n'est pas exactement ce que dit l'article qui est pourtant fourni par Usbek, l'auteur de ces inénarrables bulletins de désinformations publiés à intervalles régulier...

Il suffit pourtant de prendre un minimum de temps pour suivre le lien et lire la source elle-même plutôt que le résumé trompeur publié sur le bulletin des climato-irréalistes. Mais il ne faut pas s'attendre à une pareille initiative de la part de lecteurs habitués à avaler tout ce qu'on leur sert sans même se poser la question de savoir si c'est vrai ou déformé : ils sont convaincus de toute façon, alors pourquoi se fatiguer !

Voici notamment ce qu'on peut lire sur myScience :
  • Des simulations numériques suggèrent que les variations de l'activité solaire pourraient avoir un effet mesurable sur le climat.
Le plus comique ce sont les « simulations numériques », car quand on connait le peu de cas que les climatosceptiques font des modèles climatiques, qui ne sont rien d'autre que des simulations numériques, on peut trouver étrange que ces mêmes simulations numériques soient dans le cas présent considérées comme dignes d'intérêt, mais il est vrai que si ça peut aller dans leur sens alors pourquoi se gêner ? Sauf que cela ne va même pas dans leur sens !
  • Selon les travaux financés par le Fonds national suisse, le réchauffement terrestre induit par les activités humaines pourrait accuser un léger ralentissement au cours des prochaines décennies. Un rayonnement solaire plus faible pourrait contribuer à une baisse de la température d'un demi-degré.
Voila donc la partie clé du message que le Fonds national suisse cherche à faire passer, et on voit bien que tous les mots ont leur importance :
    • on parle de « léger ralentissement » de la hausse des températures et non de leur baisse !
    • il est clairement admis que le réchauffement terrestre est « induit » par les activités humaines !
    • et on comprend que le rayonnement solaire plus faible pourrait contribuer à une baisse de la température d'un demi-degré en l'absence de toute activité humaine !
Et tout cela est résumé par notre Usbek de cette façon :
  • les variations de l’activité solaire pourraient contribuer à une baisse de température d’un demi-degré lorsque l’activité solaire atteindra son prochain minimum au cours des cinquante à cent prochaines années.
Ou comment prendre les gens pour des imbéciles.

Et l'article de préciser :
  • Des variations naturelles du climat accompagnent le réchauffement anthropique, c’est-à-dire induit par l’être humain.
Ainsi on a bien des causes naturelles et des causes humaines, ce qu'aucun scientifique sérieux ne conteste ; mais la plupart des climatosceptiques croient que seules les causes naturelles peuvent expliquer les variations de températures que nous connaissons depuis 150 ans, c'est le cas de nos attardés de chez Skyfall et c'est bien pourquoi ils tentent de se persuader à tout prix que dans un proche futur nous allons assister à une baisse des températures, essentiellement due à la baisse de l'activité du soleil ; alors quand un article comprend quelques petits morceaux qui semblent aller dans ce sens ils les reprennent en évitant évidemment de citer tous les autres morceaux qui apportent le bémol indispensable à une lecture correcte.

En fait l'étude en question semble simplement remettre en cause la faible importance attribuée par le GIEC à l'activité solaire :
  • Les rapports du GIEC partent du principe que l’activité solaire enregistrée dans un passé récent, comme celle à venir dans un futur proche, n’est pas significative pour le réchauffement climatique. Une étude soutenue par le Fonds national suisse (FNS) remet ce postulat en cause.
C'est peut-être vrai, peut-être le soleil a-t-il une importance plus grande que celle que lui attribue le GIEC, mais c'est du conditionnel (les variations de l'activité solaire « pourraient » avoir ), donc il faudra attendre un peu avant de voir si cela est confirmé.

Quoi qu'il en soit il s'agit d'un effet « ralentisseur » du réchauffement climatique, avec un effet « boomerang » auquel il faut bien sûr s'attendre :
  • Ce répit ne sera cependant que passager, met en garde Werner Schmutz: après un minimum d’activité solaire vient forcément un maximum.
Le répit en question est ce fameux ralentissement :
  • Cet effet [un refroidissement d’un demi-degré lorsque l’activité solaire atteindra son prochain minimum] ne compensera en aucun cas la hausse des températures provoquée par les activités humaines, mais reste très important, selon Werner Schmutz, directeur du PMOD et responsable de ce projet: "Nous pourrions gagner un temps précieux si l’activité du Soleil décroît et que la hausse des températures ralentit ainsi un peu. Cela pourrait nous aider à composer avec les conséquences du réchauffement climatique".

Je pense que c'est suffisamment clair, Usbek prend ses lecteurs pour des crétins des Alpes, et le plus fort c'est que ça marche !