Dans URGENT : VICTOIRE ! La section « chimie » de l’Académie des sciences obtient la republication d’une tribune climato-réaliste Benoit Rittaud se réjouit qu'un article d'un de ses copains ait été réintégré sur le site de l'actualité chimique après avoir été supprimé.
Si vous voulez tout de suite mon avis le voici : c'était effectivement une grosse connerie de supprimer cet article, le mieux qu'avait à faire le site était bien évidemment de conserver cette perle de Jean-Claude Bernier intitulée Des histoires belges.
On admirera tout d'abord le caractère éminemment scientifique d'un papier intitulé « Des histoires belges » et contenant en introduction, pour bien marquer les esprits, le dessin suivant :
On voit immédiatement que nous avons affaire à un véritable spécialiste du sujet, à savoir le réchauffement climatique.
Fort bien, la « chronique » a été recasée à l'endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter afin de faire honte, à jamais, à son auteur.
En lisant attentivement les explications en forme d'avertissement qui figurent maintenant en introduction du papier de Jean-Claude Bernier, nous sommes fixés sur ce que pensent véritablement les chimistes ; Marc Taillefer, du bureau de la Société Chimique de France, écrit :
Ainsi nous apprenons :
C'est ce dernier point qui devrait inquiéter le plus Benoit Rittaud, car à mon humble avis ce « dossier spécial » ne sera pas à l'honneur des autoproclamés climatoréalistes qui n'ont de réaliste que l'apparence.
Et Benoit Rittaud, comme à son habitude, se permet de dénigrer un professeur d'université, Etienne Grau, ayant fait part de son mécontentement suite à la parution de cette chronique, en écrivant :
Et il conclut ainsi :
Un autre mécontent de la chronique du pseudo climatologue Bernier est Vincent Artero (voir courrier3), directeur de recherche au CEA, qui écrit notamment ceci au tout début :
Non, tout n'est pas perdu, et il va pouvoir le constater quand sera publié le dossier spécial de la SCF debut 2020 ; je lui promets une magnifique désillusion que je ne manquerai pas de rapporter ici.
Si vous voulez tout de suite mon avis le voici : c'était effectivement une grosse connerie de supprimer cet article, le mieux qu'avait à faire le site était bien évidemment de conserver cette perle de Jean-Claude Bernier intitulée Des histoires belges.
On admirera tout d'abord le caractère éminemment scientifique d'un papier intitulé « Des histoires belges » et contenant en introduction, pour bien marquer les esprits, le dessin suivant :
Le fond de la pensée de Jean-Claude Bernier entièrement contenu dans ce dessin se voulant humoristique. |
On voit immédiatement que nous avons affaire à un véritable spécialiste du sujet, à savoir le réchauffement climatique.
Fort bien, la « chronique » a été recasée à l'endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter afin de faire honte, à jamais, à son auteur.
En lisant attentivement les explications en forme d'avertissement qui figurent maintenant en introduction du papier de Jean-Claude Bernier, nous sommes fixés sur ce que pensent véritablement les chimistes ; Marc Taillefer, du bureau de la Société Chimique de France, écrit :
Cette chronique a suscité de nombreuses et vives réactions, nous amenant sur le moment à suspendre l’accès à sa version électronique le 21 mai.
Nous souhaitons aujourd’hui, 5 juin 2019, permettre à tous les points de vue de s’exprimer sur le sujet.
Pour cela :
- Nous remettons à disposition la version en ligne de la chronique afin que chacun puisse se faire une opinion, en particulier les lecteurs non abonnés à la version papier de L’Actualité Chimique dans laquelle elle a été publiée.
- Nous ouvrons un espace à la suite de cette chronique permettant de publier en ligne des courriers et articles constructifs qui nous seraient adressés(1-2).
- À échéance début 2020, le Comité de rédaction proposera un dossier spécial sur la chimie et le climat.
Nous souhaitons que L’Actualité Chimique demeure un lieu d’échange scientifique serein, dans un esprit d’ouverture et de pluralité, pour cette chronique comme pour tout autre sujet d’actualité.
Ainsi nous apprenons :
- que la « chronique a suscité de nombreuses et vives réactions » que l'on peut supposer négatives eu égard à son caractère peu (voire pas du tout) scientifique ;
- que la réintégration de la chronique ne signifie en rien son approbation par le site, il s'agit simplement de « permettre à tous les points de vue de s'exprimer », ce qui veut dire assez clairement qu'elle est désapprouvée mais qu'on la publie quand même ;
- début 2020 un dossier spécial sera publié sur la chimie et le climat.
C'est ce dernier point qui devrait inquiéter le plus Benoit Rittaud, car à mon humble avis ce « dossier spécial » ne sera pas à l'honneur des autoproclamés climatoréalistes qui n'ont de réaliste que l'apparence.
Et Benoit Rittaud, comme à son habitude, se permet de dénigrer un professeur d'université, Etienne Grau, ayant fait part de son mécontentement suite à la parution de cette chronique, en écrivant :
C’était compter sans les censeurs de tout poil et les indignés professionnels. Ainsi d’Étienne Grau (université de Bordeaux), dont la lettre de protestation contient cette perle d’autoparodie :Mais qu'a pu donc écrire Etienne Grau pour faire déraper à ce point notre mathématimancien d'habitude si réservé ? Cela commence ainsi :
[i]l faudrait en effet s’attaquer aux grands sujets de société avec une démarche scientifique et critique. Si l’on fournit une plateforme à des opinions contraires au consensus scientifique, encore faut-il le faire en les remettant dans le contexte des découvertes scientifiques.
Bref, oui à la démarche critique mais pas trop quand même.
Chers collègues,
Je vous écris car je trouve fortement problématique que L’Actualité Chimique soit la tribune de thèses climatosceptiques sans le moindre contre-point. En tant que lecteur de ce journal, et particulièrement assidu à l’époque de mes études, je suis extrêmement choqué de voir une telle tribune « Histoires belges » de Jean-Claude Bernier dans L’Actualité Chimique n°440, lui permettant d’exposer ces thèses à un public de jeunes étudiants et professeurs, distillant ce type d’idées dans l’esprit des prochaines générations. Ce type de prosélytisme est particulièrement dangereux au vu du défi climatique auquel l’humanité doit faire face.Par la suite, à aucun moment Etienne Grau ne demande la suppression de la chronique de Jean-Claude Bernier, il se contente de regretter la ligne éditoriale en citant notamment trois articles publiés depuis janvier 2018 :
L’Actualité Chimique est pour moi une vitrine de la chimie francophone et ses chimistes. Aujourd’hui je ne me sens pas représenté par une ligne éditoriale permettant à ce type d’article d’être publié de manière répétée. Ainsi une recherche rapide m’a permis d’identifier trois articles dans la même veine depuis janvier 2018 :Suivent les trois articles en question, deux écrits par le même Jean-Claude Bernier, le troisième évoquant un livre...de François Gervais ! (devinez lequel ; un indice, il y a CO₂ dans le titre)
Et il conclut ainsi :
Je trouve cette ligne éditoriale particulièrement dangereuse dans un contexte actuel anti-science, de défiance du grand public à l’égard des scientifiques et particulièrement des chimistes. Verra-t-on demain une tribune similaire dans L’Actualité Chimique sur des thèses platistes ou anti-vax ? Le rôle d’une société savante et en particulier de la SCF est de faire rayonner la chimie, restaurer l’image de la science. Pour cela il faudrait en effet s’attaquer aux grands sujets de société avec une démarche scientifique et critique. Si l’on fournit une plateforme à des opinions contraires au consensus scientifique, encore faut-il le faire en les remettant dans le contexte des découvertes scientifiques.
Dans ce cadre, j’attends avec impatience le numéro spécial consacré à cette thématique avec l’éclairage d’experts du climat et de la chimie atmosphérique.Bref rien que de très normal de la part d'un véritable scientifique qui ne confond pas littérature revue par les pairs avec billets de blogs écrits par des non spécialistes ; c'est un peu comme si je proposais sur mon site des thèses personnelles remettant en cause ce que pensent les experts sur un sujet particulier (le climat ou la pêche aux moules), je n'aurais aucune crédibilité, mais cette crédibilité on l'accorde un peu trop facilement à des Bernier, Gervais ou Rittaud quand ils s'éloignent de leur domaine de compétence, simplement sous prétexte qu'ils auraient un titre ronflant et un CV long comme le bras.
Un autre mécontent de la chronique du pseudo climatologue Bernier est Vincent Artero (voir courrier3), directeur de recherche au CEA, qui écrit notamment ceci au tout début :
J’ai parcouru avec consternation la chronique de Jean-Claude Bernier publiée page 5 de L’Actualité Chimique de mai 2019. Même si l’auteur manipule l’ambiguïté avec un art certain, cet article s’inscrit clairement dans la pensée climatosceptique.Il conclut très intelligemment :
J’aurais aimé que cette chronique, comme la précédente que je mentionne plus haut, ait été accompagnée du point de vue indépendant d’experts en climatologie et qu’un vrai débat contradictoire soit engagé.Nous sommes loin, très loin, de la position d'un Rittaud qui remarque bêtement :
Au milieu des déclarations toujours plus délirantes et culpabilisantes qui nous cernent de toutes part, il est réconfortant de voir qu’un groupe entier de scientifiques reconnus est capable de se mobiliser et de parler ouvertement. C’est une petite victoire, mais elle est de celles qui montrent que non, tout n’est pas perdu.
Non, tout n'est pas perdu, et il va pouvoir le constater quand sera publié le dossier spécial de la SCF debut 2020 ; je lui promets une magnifique désillusion que je ne manquerai pas de rapporter ici.
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