vendredi 31 janvier 2020

BAU or not BAU, telle est la question ?

Le BAU qu'es aco ?

Non, il ne s'agit pas de la poutre qui fortifie les ponts d'un bateau mais de l'abréviation anglaise de Business As Usual signifiant en bon français « la routine habituelle » ou bien « ne changeons rien puisque jusqu'à présent cela a très bien marché ».

En climatologie ce terme a été et est toujours employé un peu partout à tort et à travers pour désigner un scénario dans lequel l'humanité continuerait à exploiter ses ressources comme si de rien n'était afin d'assouvir sa soif de croissance du PIB, car il faut bien l'avouer hors cet indicateur économique emblématique il n'est point de salut, du moins c'est ce que les politiques croient puisqu'ils se font essentiellement élire avec des promesses de baisse du chômage, de créations d'emplois et de plein d'autres bonnes choses qui n'ont pour point commun que de respecter la sacro-sainte loi de la croissance du PIB.

Récemment deux chercheurs se sont « inquiétés » du rapprochement que l'on faisait, d'après eux, un peu trop facilement entre le BAU et le scénario extrême du GIEC appelé RCP8.5 dans lequel on projetait pour 2100 un forçage radiatif supplémentaire de 8,5 watts par mètre carré par rapport à l'ère préindustrielle ; dans Emissions – the ‘business as usual’ story is misleading (Émissions - l'histoire du " business as usual " est trompeuse) Zeke Hausfather et Glen Peters (HP) nous disent :
RCP8.5 was intended to explore an unlikely high-risk future2. But it has been widely used by some experts, policymakers and the media as something else entirely: as a likely ‘business as usual’ outcome. 
Le RCP8.5 avait pour but d'explorer un avenir peu probable à haut risque. Mais il a été largement utilisé par certains experts, décideurs politiques et médias comme quelque chose d'entièrement différent : comme un résultat probable du "business as usual".
Ils objectent que les émissions dues à l'exploitation du charbon devraient être 5 fois plus importantes d'ici à 2100 que ce qu'elles ont été jusqu'à aujourd'hui pour en arriver à un tel résultat :
Emission pathways to get to RCP8.5 generally require an unprecedented fivefold increase in coal use by the end of the century, an amount larger than some estimates of recoverable coal reserves6.
Les trajectoires d'émission pour atteindre le RCP8.5 nécessitent généralement une multiplication par cinq sans précédent de l'utilisation du charbon d'ici la fin du siècle, soit une quantité supérieure à certaines estimations des réserves de charbon récupérables.
On peut comprendre effectivement que si l'on n'est pas capables d'augmenter significativement notre production extractive de charbon (un pic aurait déjà été atteint d'après eux en 2013) alors on ne voit pas trop comment on pourrait atteindre ce niveau de concentration en CO₂, sauf que Michael Mann n'est pas tout à fait d'accord avec l'opinion (car il s'agit bien d'une opinion et non d'un papier publié dans un journal scientifique avec revue par les pairs) de ses deux collègues, et dans The STORY about the ‘business as usual’ story is misleading (L'histoire concernant l'histoire du "business as usual" est trompeuse) il nous explique pourquoi :
The most recent peer-reviewed article I’m familiar with that covers this ground is a 2016 article by Rogelj et al in Nature […] that study used a simple climate model (MAGICC) that doesn’t account for non-linearities and, most importantly of all, doesn't include so-called “carbon cycle feedbacks”, that is to say, the feedback mechanism by which global warming can actually release more CO2 (or e.g. methane), adding further to the warming. Indeed, this deficiency applies to all studies that are based on specifying CO2 concentrations rather than emissions, and it applies to the current commentary by Hausfather & Peters.
Le dernier article évalué par des pairs que je connais et qui couvre ce domaine est un article de Rogelj et al. paru en 2016 dans Nature [...]. Cette étude utilise un modèle climatique simple (MAGICC) qui ne tient pas compte des non-linéarités et, surtout, qui n'inclut pas ce qu'on appelle les "rétroactions du cycle du carbone", c'est-à-dire le mécanisme de rétroaction par lequel le réchauffement climatique peut en fait libérer plus de CO2 (ou par exemple du méthane), ce qui aggrave encore le réchauffement. En effet, cette lacune s'applique à toutes les études basées sur la spécification des concentrations de CO2 plutôt que sur les émissions, et elle s'applique au commentaire actuel de Hausfather & Peters.
D'après ce que je comprends de tout cela, et pour résumer le bousin, les scénarios du GIEC étant des scénarios de concentrations et non d'émissions, ils disent par exemple que pour le RCP8.5 on vise une concentration en CO₂ équivalente à celle de la période préindustrielle + 8,5 watts par mètre carré, sans vraiment dire comment on arrive à ce résultat ; de leur côté HP ne semblent penser qu'aux émissions en extrapolant celles qui ont lieu actuellement et ils en arrivent à la conclusion, logique sur ce plan-là, qu'il est impossible de parvenir à une concentration égale à celle stipulée par le scénario RCP8.5 ; Mann, quant à lui, fait remarquer qu'il y a autre chose que les émissions humaines, ce que l'on appelle des facteurs amplificateurs ou rétroactions positives, qui peuvent permettre éventuellement d'en arriver à une concentration compatible avec le scénario RCP8.5.

Gavin Schmidt vient mettre son grain de sel dans BAU wow wow (est-il nécessaire de traduire ?) en concluant :
[…] there are many different perspectives around – ranging from the merely posturing to the credible and constructive. The bigger questions are certainly worth discussing, but if the upshot of the current focus is that we just stop using the term ‘business-as-usual’ (as was suggested in the last IPCC report), then that is fine with me, but just not very substantive. 
[...] il existe de nombreuses perspectives différentes - allant de la simple gesticulation à la démarche crédible et constructive. Les grandes questions méritent certainement d'être discutées, mais si le résultat de la réflexion actuelle est que nous cessons simplement d'utiliser le terme "business as usual" (comme cela a été suggéré dans le dernier rapport du GIEC), alors cela me convient, mais ce n'est pas très substantiel.
Il me semble qu'il tente de nous dire qu'il s'agit en fait d'une tempête dans un verre d'eau ou de « beaucoup de bruit pour rien », impression apparemment partagée par Ken Rice dans RCP8.5 – another update (RCP8.5 - une autre mise à jour) :
I still find this entire discussion very unfortunate. 
Je trouve quand même toute cette discussion très regrettable.
Au passage on aura profité d'un intéressant graphique présentant certaines hypothèses avec leur degré de probabilité :
Sources: Historical data: Global Carbon Budget (2019); SSP data: ref. 19/J. Rogelj et al. Nature Clim. Change 8, 325–332 (2018)/SSP Database (v2); IEA data: Ref. 7
Quelques « futurs possibles » sont donc représentés :
  • le scénario +1.5°C (en bleu foncé) issu de la COP21 et mort-né ;
  • le scénario de « modeste atténuation » +2.5°C (en bleu clair) du prochain rapport du GIEC, intitulé SSP2-4.5, dans la fourchette basse du « probable », autrement dit à jeter dès à présent à la poubelle ;
  • le scénario de « faible atténuation » +3°C (en gris clair), intitulé SSP4-6.0, lui aussi dans la fourchette basse du « probable », donc vous savez quoi en faire ;
  • puis après un large trou vient le scénario « aucune mesure » SSP3-7.0, menant à +4°C et considéré comme « improbable », à vous de voir ;
  • enfin le scénario catastrophiste ultime « dans le pire des cas » SSP5-8.5, qui nous fait tutoyer les +5°C et qui est donc celui que l'on nomme souvent mal à propos le « business as usual », lequel est noté « très peu probable ».

On fera remarquer pour terminer que « très peu probable » (voire « hautement improbable ») n'a jamais signifié « impossible », puisque comme chacun le sait c'est parce que c'était impossible qu'on l'a fait !


23 commentaires:

  1. Je me demande quand même comment les scénarios sont pondérés, quels sont les critères de probabilité. Le fameux BAU conduirait légèrement au dessus du SSP3-7.0 selon mes propres calculs, sur la base des réserves fossiles connues.

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    1. Je me pose les mêmes questions mais je pense qu'il s'agit de calculs savants de probabilités qui nous dépassent ; par ailleurs tous ces scénarios ça donne le tournis et on se demande ce qu'on peut bien tirer de toutes ces données en terme d'actions concrètes (trop d'information tue l'information, adage de financier)

      Ensuite les réserves connues bien malin qui peut dire ce qu'elles seront réellement au cours du siècle, par définition ce qu'on ne connait pas ne demande qu'à être connu, le problème c'est évidemment à quel prix.

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    2. Par définition, réserves connues sont celles que l'on connaît aujourd'hui effectivement. Je veux bien baser mes calculs sur les réserves de méthane de Titan, mais je crains de biaiser le résultat. Plus sérieusement, il existe de nombreuses méthodes pour estimer la ressource et les réserves, y compris en incluant des rythmes d'apprentissage.

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    3. Je fais confiance sur ce coup-là au génie humain pour s'ingénier à trouver des ressources (fossiles cela s'entend) là où on n'a pas encore idée…

      La population de la planète devant approcher les 10 milliards d'individus quelque part vers la fin de ce siècle ce n'est pas avec les renouvelables que l'on va assouvir la soif de consommer de tous les nouveaux entrants ; l'alternative étant que si la ressource ne suit pas (ce qui est parfaitement possible) alors c'est tout simplement au crash économique mondial que l'on assistera => naissance d'une nouvelle civilisation basée sur la frugalité ???

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  2. Bonjour , merci de mettre en avant ce débat entre ces grands scientifiques.
    J'en retiens que RPC8.5 est hautement improbable et que toutes les prédictions (pluie, temperature, montée des eaux ...) s'appuyant en entrée sur le RPC8.5 sont donc encore plus improbables ...
    Je relève juste une petite inexactitude dans votre propos :
    les +8.5 W de forcage radiatif ne sont pas horizon 2100 mais horizon 2300 (de mémoire)

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    1. « les +8.5 W de forcage radiatif ne sont pas horizon 2100 mais horizon 2300 (de mémoire) »

      Hum...non, extrait du texte de Hausfather : « [Researchers] gave these scenarios a catchy title: Representative Concentration Pathways (RCPs)1. One describes a world in which global warming is kept well below 2 °C relative to pre-industrial temperatures (as nations later pledged to do under the Paris climate agreement in 2015); it is called RCP2.6. Another paints a dystopian future that is fossil-fuel intensive and excludes any climate mitigation policies, leading to nearly 5 °C of warming by the end of the century2,3. That one is named RCP8.5. »

      Par ailleurs voici ce que dit Wikipédia : « Un scénario RCP permet de modéliser le climat futur. Dans l'AR5, sur la base de quatre hypothèses différentes concernant la quantité de gaz à effet de serre qui sera émise dans les années à venir (période 2000-2100), chaque scénario RCP donne une variante jugée probable du climat qui résultera du niveau d'émission choisi comme hypothèse de travail. Les quatre scénarios sont nommés d'après la gamme de forçage radiatif ainsi obtenue pour l'année 2100 : le scénario RCP2.6 correspond à un forçage de +2,6 W/m2, le scénario RCP4.5 à +4,5 W/m2, et de même pour les scénarios RCP6 et RCP8.53. Plus cette valeur est élevée, plus le système terre-atmosphère gagne en énergie et se réchauffe. »

      Pour finir, le RCP8.5 n'est pas hautement improbable, il est en tout cas bien plus probable que le RCP2.6 ; on peut même dire que le RCP4.5 est également plus improbable que le RCP8.5 étant donné que nous voyons dès à présent que nous allons au minimum vers +3°C et que cette valeur sera « assez probablement » dépassée ; voyez ce que dit Mann sur les rétroactions positives qui sont en fait la grande inconnue, même si nos émissions restent ce qu'elles sont ou même fléchissent à partir d'un certain moment, la mécanique de réchauffement est engagée sans possibilité de retour avec seulement des chances d'être encore plus grave que ce que nous pensons (rappelez-vous toujours que les rapports du GIEC sont davantage prudents que catastrophistes…)

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    2. Apparemment l'élévation de temperature est de 0.18 degC / decade d'aprés les mesures. Ce qui donne, sur ce rythme, á la fin du siecle : 1.0 degC + 8*0.18 degC = 2.5 degC . Donc d'ou tirez vous la conclusion que les +3 degC seront propablement dépassés ?

      Ensuite il me semble que la notion de "prudence" est assez peu approprié pour la Science. Un scientifique sait ou ne sait pas , il peut démontrer ou ne peut pas . Ce n'est pas de la prudence que de dire que l'on ne sait pas .

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    3. « d'ou tirez vous la conclusion que les +3 degC seront propablement dépassés »

      De mes lectures sur des sites sérieux;)

      « la notion de "prudence" est assez peu approprié pour la Science. »

      Ce n'est pas la question, il s'agit là de la survie de notre civilisation et de gros problèmes pour l'espèce humaine en tant que telle à l'horizon d'un ou deux siècles seulement ; si les +5°C étaient atteints au tournant du 22ème siècle pensez-vous que cela se ferait sans dommages ? Or les +5°C ne sont même pas la valeur la plus haute que certains nous prédisent…

      Par ailleurs quand je dis que les rapports du GIEC sont prudents en fait il faut comprendre qu'ils sont « conservateurs », les scientifiques n'osant pas rapporter des choses trop « pessimistes » ; là encore je tiens cela de mes lectures, mais il est vrai qu'il s'agit souvent d'opinions de scientifiques comme Mann ou Hansen, entre autres, tout comme Hausfather a émis une opinion sur le BAU et le RCP8.5 (que Mann et Schmidt ne semblent pas partager entièrement)

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    4. Sur la dernière décennie +0.27°C, et le rythme s'accélère à chaque décennie glissante. Pour le forçage, valeurs en 2100, mais scénarios jusqu'en 2300 car ils intègrent différents degrés de CCS qui pourraient (très gros conditionnel) ramener la température sous les max pour certains scénarios. Donc obliger de regarder sur le temps long ce que produirait un overshoot et control (le rapport 1.5 du GIEC avait ouvert le bal dans ce sens). Le scénario 8.5 donne 12.5W/m2 à horizon 2300 (rétroactions dans tous les sens, perte de contrôle total, endgame). Le scénario 2.6 prévoit un overshoot à 3.5W/m2 vers 2050, puis avec CCS, retour à 2.6 en 2100 et même 2W/m2 en 2300.

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  3. http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-giec-groupe-dexperts-intergouvernemental-sur-levolution-du-climat/les-scenarios-du-giec

    "Les 4 profils RCP correspondent chacun à une évolution différente de ce forçage à l'horizon 2300. Ils sont identifiés par un nombre, exprimé en W/m² (puissance par unité de surface), qui indique la valeur du forçage considéré"

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  4. et wiki :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sc%C3%A9nario_RCP#cite_note-1

    "Les scénarios RCP (pour Representative Concentration Pathway) sont quatre scénarios de trajectoire du forçage radiatif jusqu'à l'horizon 2300. Ces scénarios ont été établis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour son cinquième rapport, AR5 (IPCC Fifth Assessment Report (en))2"

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  5. En allant à la source , (le rapport AR5) , je constate que vous avez raison :
    " RCP8.5 One high pathway for which radiative forcing reaches greater than 8.5 W m–2 by 2100 and continues to rise for some amount of time (the corresponding ECP assuming constant emissions after 2100 and constant concentrations after 2250)"

    COmme quoi il y a des coquilles meme jusqu'au site de MétéoFrance et de Wikipédia

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    1. Je dois dire qu'il y a de quoi s'y perdre...

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    2. Une autre source : https://sedac.ciesin.columbia.edu/ddc/ar5_scenario_process/RCPs.html

      Extrait : « Four RCPs were selected and defined by their total radiative forcing (cumulative measure of human emissions of GHGs from all sources expressed in Watts per square meter) pathway and level by 2100. »

      Je pense qu'il a dû y avoir une certaine confusion car dans le dernier rapport du GIEC des graphiques vont jusqu'en 2300, par exemple voir figure 2.1 : https://ar5-syr.ipcc.ch/topic_futurechanges.php

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    3. Non c'est très clair, ilnfaut regarder les évolutions de forçage des différents scénarios. Les valeurs donnant leur nom aux scénarios sont bien à horizon 2100. Détails, voir ma réponse plus haut.

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    4. « Non c'est très clair »

      Pas si clair que cela il faut croire puisque Météo France (lien fourni par BenHur) est très ambigu en écrivant : « Les RCP couvrent cependant une période plus longue : jusqu'à 2300 (2100 pour les anciens scénarios). »

      Idem pour Wikipédia qui nous dit : « Les scénarios RCP (pour Representative Concentration Pathway) sont quatre scénarios de trajectoire du forçage radiatif jusqu'à l'horizon 2300. » mais en ajoutant un peu plus loin : « Dans l'AR5, sur la base de quatre hypothèses différentes concernant la quantité de gaz à effet de serre qui sera émise dans les années à venir (période 2000-2100), chaque scénario RCP donne une variante jugée probable du climat qui résultera du niveau d'émission choisi comme hypothèse de travail. Les quatre scénarios sont nommés d'après la gamme de forçage radiatif ainsi obtenue pour l'année 2100 »

      Ou l'art de perdre le lecteur avec des phrases qui manquent de précision ; dans l'article Wikipédia il faut comprendre que les scénarios RCP vont jusqu'en 2300 mais que leur valeur de forçage affichée est celle qui correspond à 2100. Météo France de son côté ne parle que de la durée totale du scénario qui va jusqu'en 2300 pour les tout derniers, mais se plante en écrivant : « Les 4 profils RCP correspondent chacun à une évolution différente de ce forçage à l'horizon 2300 » en induisant ainsi le lecteur en erreur puisque celui-ci comprendra par exemple que le RCP8.5 signifie +8.5W/m2 de plus en 2300 alors que c'est évidemment faux.

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    5. Regardez le graphique du lien météo france. Tout y est.

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    6. Le mieux est encore de se référer à l'article qui définit les fameux RCPs : Moss et al., The next generation of scenarios for climatechange research and assessment, doi:10.1038/nature08823

      On y lit que les RCP sont effectivement définis en fontion du forçage radiatif équivalent atteint en 2100 : https://imgur.com/kJwOUcl

      Par contre, à l'aide de ces concentration pathways, des projections climatiques peuvent être étendues jusqu'en 2300 : "Another set of runs will provide long-term climate projections to the year 2100, with some pathways extended to 2300"

      D'où la confusion.

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    7. @Goupil

      Mouais, je ne trouve pas le graphique de MF très éloquent sur le sujet, il ne dit en rien que le forçage de x w/m2 est pour l'année 2100, et de plus il ne va qu'en 2250 alors que plus haut ils disent 2300, bref tout ça n'est pas très précis, ça à dû être écrit par un stagiaire;)

      @VB

      On ne le dira jamais assez, mieux vaut s'adresser à Dieu qu'à ses saints ! (et c'est un athée qui vous le dit, en plus)

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    8. Je vais me contenter de cette canonisation dans l'enfer pour tous qui s'annonce.

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    9. Cela me rappelle le sketch de Fernand Raynaud et du temps qu'il faut au fut du canon pour se refroidir ; pour l'enfer qui s'annonce cela demandera « un certain temps », alors soyons patients !

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  6. @VB , @Ged :
    J'ai trouvé la définition dans le glossaire du rapport WGI AR5 .

    Mais avant cet échange , ma référence c'etait wikipedia et MeteoFrance , d'ou ma confusion .

    Pour en revenir sur l'évolution des temperatures , on est effectivement sur une trajectoire á +3 degC á la fin du siecle (c'est d'ailleurs ce que disait Mr Bréon dans une conférence de l'AFIS). Ensuite le + ou le - , bien malin qui peut le dire , c'est tellement dépendant des scenarios d'emission et de l'ECS réelle que personne ne connait avec précision .

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    1. Et Bréon fait partie des « optimistes »...ou alors il cache très bien son pessimisme !

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