mercredi 15 janvier 2020

Zharkova vs Resplandy

Laure Resplandy


On se souvient de Laure Resplandy, cette océanographe spécialisée en biochimie, qui avait été auteure principale d'une étude intitulée Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition qui a beaucoup fait parler d'elle il y a un peu plus d'un an ; en effet, cette étude, qui a été finalement rétractée le 25 septembre 2019 dans Retraction Note: Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition, avait eu toute l'attention d'un certain Nic Lewis qui avait très rapidement vu que le traitement statistique de la marge d'incertitude était erroné ; la note dit en substance :
Shortly after publication, arising from comments from Nicholas Lewis, we realized that our reported uncertainties were underestimated owing to our treatment of certain systematic errors as random errors. 
Peu après la publication, à la suite des commentaires de Nicholas Lewis, nous avons réalisé que nos incertitudes déclarées étaient sous-estimées en raison de notre traitement de certaines erreurs systématiques comme des erreurs aléatoires.
Les auteurs, en revoyant leur copie, trouvèrent d'autres erreurs que Nic Lewis avait semble-t-il laissé passer :
In addition, we became aware of several smaller issues in our analysis of uncertainty.
De plus, nous avons pris conscience de plusieurs problèmes de moindre importance dans notre analyse de l'incertitude.
Cependant l'étude demeurait valable dans son principe, puisque seule la marge d'incertitude devait être revue à la hausse :
Although correcting these issues did not substantially change the central estimate of ocean warming, it led to a roughly fourfold increase in uncertainties, significantly weakening implications for an upward revision of ocean warming and climate sensitivity.
Bien que la correction de ces problèmes n'ait pas modifié sensiblement l'estimation centrale du réchauffement de l'océan, elle a multiplié par quatre environ les incertitudes, ce qui a considérablement affaibli les implications d'une révision à la hausse du réchauffement de l'océan et de la sensibilité du climat.
Les auteurs, respectant donc une certaine déontologie, ont pris la décision de purement et simplement rétracter le papier original :
Because of these weaker implications, the Nature editors asked for a Retraction, which we accept. 
En raison de ces implications plus faibles, les rédacteurs de Nature ont demandé une Rétractation, que nous acceptons.
Cependant ils restent persuadés que leurs résultats sont valides sur le principe et ont décidé de publier dès que possible un nouveau papier dans une autre revue :
Despite the revised uncertainties, our method remains valid and provides an estimate of ocean warming that is independent of the ocean data underpinning other approaches. The revised paper, with corrected uncertainties, will be submitted to another journal. The Retraction will contain a link to the new publication, if and when it is published.
Malgré les incertitudes révisées, notre méthode reste valable et fournit une estimation du réchauffement de l'océan qui est indépendante des données océaniques qui sous-tendent les autres approches. L'article révisé, avec les incertitudes corrigées, sera soumis à une autre revue. La rétractation contiendra un lien vers la nouvelle publication, si et quand elle sera publiée.
Nous en sommes aujourd'hui là et attendons ce nouveau papier afin de voir si monsieur Nic Lewis trouvera encore une fois à redire sur le traitement statistique des incertitudes ou bien sur tout autre chose.

Valentina Zharkova


Ce cas de figure est à mettre en parallèle avec celui de Valentina Zharkova, professeur de mathématiques à l'Université anglaise de Northumbria à Newcastle ; j'ai déjà écrit sur cette dame, notamment dans Et encore un clown mathématicien, un ! où j'évoquais les délires du mathématicien (encore un) Claude Brasseur, certainement un clone de Benoit Rittaud, qui rebondissait sur les récents travaux de Zharkova (voir Prediction of Solar Activity from Solar Background Magnetic Field Variations in Cycles 21-23) afin de prédire l'arrivée d'un imminent âge glaciaire !

Zharkova est donc devenue une figure emblématique, une sorte d'idole, annonçant une petite faiblesse du soleil que nos bons amis climatosceptiques ont immédiatement interprétée comme une baisse à venir des températures terrestres, malgré un bémol de la chercheuse qui avait précisé dans There Probably Won't Be A “Mini Ice Age” In 15 Years :
We must not ignore the effects of global warming and assume that it isn't happening. “The Sun buys us time to stop these carbon emissions,” Zharkova says. The next minimum might give the Earth a chance to reduce adverse effects from global warming.
Nous ne devons pas ignorer les effets du réchauffement de la planète et supposer qu'il ne se produit pas. "Le Soleil nous permet de gagner du temps pour arrêter ces émissions de carbone", dit Zharkova. Le prochain minimum pourrait donner à la Terre une chance de réduire les effets néfastes du réchauffement de la planète.
Cette « petite phrase » était passée complètement inaperçue aux yeux de ceux qui ont décidé une fois pour toute que non seulement il n'y avait pas d'effet de serre dû au CO₂ mais qu'en plus si le soleil se mettait à faiblir cela ne pouvait se traduire qu'en une baisse des températures puisque pour eux SEUL le Soleil peut avoir une influence sur notre climat.

Bien que Zharkova ait émis ce bémol en son temps, probablement afin de ne pas trop perdre en crédibilité, elle semble persuadée que le Soleil est un élément majeur bien supérieur aux gaz à effet de serre, allez savoir pourquoi, peut-être a-t-elle été grisée par le succès rencontré auprès des neuneus de la planète et s'est-elle dit qu'après tout il y avait un créneau à exploiter, si quelqu'un a une idée qu'il le fasse savoir, toujours est-il que très récemment elle sort un papier intitulé Oscillations of the baseline of solar magnetic field and solar irradiance on a millennial timescale dans lequel elle se propose de nous informer que
[t]he solar inertial motion means for the Earth that the distance between the Sun and the Earth has to significantly change (up to 0.02 of a.u) at the extreme positions of SIM, and so does the average solar irradiance, which is inversely proportional to the squared distance between the Sun and Earth. 
Le mouvement inertiel solaire signifie pour la Terre que la distance entre le Soleil et la Terre doit changer de manière significative (jusqu'à 0,02 u.a.) aux positions extrêmes du SIM, de même que l'irradiance solaire moyenne, qui est inversement proportionnelle au carré de la distance entre le Soleil et la Terre.
Le SIM en question est le Solar Inertial Motion que l'on peut traduire mot pour mot par « mouvement inertiel solaire » ; la thèse de Zharkova est donc que la distance Terre-Soleil varierait, comme nous l'explique Ken Rice dans Nature Scientific Reports
This seems to be suggesting that the typical, or average, distance of the Earth from the Sun can change quite substantially due to the motion of the Sun around the barycentre of the Solar System. 
Cela semble indiquer que la distance typique, ou moyenne, de la Terre par rapport au Soleil peut changer de façon assez importante en raison du mouvement du Soleil autour du barycentre du système solaire.
Je ne suis pas mathématicien et j'ai donc dû consulter la définition d'un barycentre sur Wikipédia :
La notion de barycentre est utilisée en physique notamment pour déterminer le point d'équilibre d'un ensemble fini de masses ponctuelles.
Je comprends de cette définition (merci aux matheux de me corriger et/ou d'apporter leur pierre à l'édifice) que le Soleil tourne autour d'un point immatériel en bougeant sans cesse dans toutes les directions mais revient toujours à l'équilibre, lequel constitue le barycentre ou point autour duquel le Soleil tournerait continûment s'il n'était pas soumis à des forces qui perturbent ses mouvements (j'espère que j'ai au moins la moyenne barycentrique sur ce coup…)

Et Zharkova d'en déduire que ces mouvements du Soleil autour de son barycentre entrainent des variations de distance avec ses planètes et avec la Terre en particulier (les autres on s'en fiche un peu non ?)

Sauf que...sauf que c'est tout simplement faux !

Ken Rice


Ken Rice est professeur d'astrophysique à l'Université d'Edinburgh, on peut donc présumer qu'il connait un peu mieux le sujet qu'une simple mathématicienne comme Zharkova ; c'est pourquoi il vient de publier hier un nouvel article sur son blog, intitulé Zharkova et al.: an update, dans lequel il nous informe que le papier de Zharkova a finalement été rétracté...euh non, en fait le papier n'a toujours pas été rétracté alors qu'il a été publié il y a plus de six mois maintenant...et qu'il s'avère qu'il est manifestement erroné !

Rice nous montre un fil de discussion (voir pubpeer) dans lequel Zharkova le traite de haut, par exemple :
Mr Ken Rice claims that he does simulations. However, he seems does not manage to capture that of Sun moves about the barycentre than by default has to be closer to one part of planetary orbit and further from another.
M. Ken Rice affirme qu'il fait des simulations. Cependant, il semble qu'il ne parvienne pas à saisir les mouvements du Soleil autour du barycentre alors que, par défaut, il doit être plus proche d'une partie de l'orbite planétaire et plus éloigné d'une autre.
Zharkova donnant des leçons d'astrophysique à un professeur d'astrophysique, cela s'appelle comment ?

Geoff Sharp


Mais Rice n'est pas le seul à trouver le papier de Zharkova plus que faible...il y a aussi un certain Geoff Sharp, qui n'est ni mathématicien ni astrophysicien mais qui a des arguments qu'il expose dans Zharkova et al 2019, A Science Disaster, un titre qu'il n'est pas nécessaire de traduire (si ?) ; nous apprenons au passage que la môme Zharkova s'est permis d'utiliser un graphe que Sharp avait publié auparavant, voici ce qu'il nous dit :
Many hundreds of comments were directed at Zharkova, but she refused to take any criticism on board, her vanity more important than the truth. Calls were made to her to produce proof of her claims and in particular a graph of the Earth/Sun distances based on the JPL data. Back in 2010 I produced such a graph/plot which also included the Earth/SSB distances, I posted this plot (the plot at the head of this post) on the Tallbloke blog (and had done many times previously) while waiting for the Pubpeer team to approve my registration request. When I finally logged into the Pubpeer platform to my surprise Zharkova had just produced with the help of her team the required plot, BUT the plot was MY plot from 2010.
Plusieurs centaines de commentaires ont été adressés à Zharkova, mais elle a refusé de prendre en compte toute critique, sa vanité étant plus importante que la vérité. Des appels lui ont été adressés pour qu'elle produise des preuves de ses affirmations et en particulier un graphique des distances Terre/Soleil basé sur les données du JPL. En 2010, j'ai produit un tel graphe/tracé qui incluait également les distances Terre/Soleil, j'ai posté ce graphe (le tracé en tête de ce billet) sur le blog Tallbloke (et l'avais fait plusieurs fois auparavant) en attendant que l'équipe Pubpeer approuve ma demande d'inscription. Lorsque je me suis finalement connecté à la plateforme Pubpeer, à ma grande surprise, Zharkova venait de produire avec l'aide de son équipe le graphe requis, MAIS le graphe était MON graphe de 2010.
Bref Sharp accuse ni plus ni moins Zharkova de plagiat, mais on ne va pas s'arrêter à si peu ; en effet, deux des réviseurs viennent de publier un « feedback », ce que l'on peut traduire par retour d'expérience étant donné qu'ils se sont apparemment rendu compte que des choses leur avaient échappées lors de leur première revue qui a mené à la publication du papier de Zharkova. Le comité de rédaction (editorial board) précise dès le début :
The concerns raised are relevant only to the section of the paper "Effects of SIM on a temperature in the terrestrial hemispheres”
Les préoccupations soulevées ne concernent que la section du document "Effets du SIM sur une température dans les hémisphères terrestres".
Bref il y aurait des « préoccupations » concernant la soi-disant variation de distance Terre-Soleil et ses effets sur les températures, rien que ça. Et d'ajouter quelques lignes plus bas :
The motion of the Earth is not directly affected by SIM, but it is highly correlated with it, because the tidal perturbations from Jupiter and other outer planets that are responsible for SIM are nearly the same on the Sun and the Earth. The reason is easily understood: the Sun-Earth separation is small compared to the distances to Jupiter and the other giant planets, so the Sun and Earth “see” nearly the same gravitational field from the outer planets, and thus they move together. 
Le mouvement de la Terre n'est pas directement affecté par le SIM, mais il est fortement corrélé avec lui, car les perturbations de marée de Jupiter et d'autres planètes extérieures qui sont responsables du SIM sont presque les mêmes sur le Soleil et la Terre. La raison en est facile à comprendre : la séparation Soleil-Terre est petite par rapport aux distances à Jupiter et aux autres planètes géantes, de sorte que le Soleil et la Terre " voient " presque le même champ gravitationnel des planètes extérieures, et donc ils se déplacent ensemble.
Ce que l'on peut résumer ainsi : le Soleil et la Terre dansent la même valse avec les mêmes pas (merci encore une fois de me corriger si vous n'êtes pas d'accord avec mon interprétation) et par conséquent ni ne se rapprochent ni ne s'éloignent en raison des mouvements de marée provoqués par les autres planètes telles que Jupiter.

Cependant la distance entre la Terre et le Soleil évolue bien, mais pas pour cette raison, ce qui est très bien expliqué par Ken Rice :
It’s well known that there is a slow change in the eccentricity of the Earth’s orbit; it goes from being almost circular, to being slightly elliptical.

This does indeed then lead to a slow change in the perhelion (sic) distance. However, there is an equivalent, but opposite, change in the aphelion distance, so that the average distance remains unchanged.
Il est bien connu qu'il y a un lent changement dans l'excentricité de l'orbite de la Terre ; elle passe d'une orbite presque circulaire à une orbite légèrement elliptique.

Cela conduit en effet à un lent changement de la distance au périhélie. Cependant, il y a un changement équivalent, mais opposé, de la distance aphélie, de sorte que la distance moyenne reste inchangée.
Pourquoi Rice précise-t-il cela ? Eh bien tout simplement parce que Zharkova, tout en admettant qu'elle s'est trompée sur le SIM et une supposée variation de la distance Terre-Soleil, se trompe lourdement une deuxième fois en affirmant qu'il y aurait
still quite a substantial change in the Earth-Sun distance on century timescales. 
encore un changement assez substantiel de la distance Terre-Soleil sur des échelles de temps d'un siècle.
Et changement qui serait dû à quoi ? Ben au changement d'excentricité de l'orbite de la Terre ! Le seul problème c'est que Zharkova ne tient compte que du périhélie, c'est-à-dire quand la Terre est au plus près du Soleil, en négligeant son aphélie, soit quand la distance entre les deux est maximale.

C'est en fait Geoff Shark qui a remarqué la boulette, il écrit d'ailleurs ceci dans son article :
The team in some sort of attempt to regain prestige looked into the JPL data perhaps desperate to find some variation in the Sun/Earth distance, and this is where they come up with "Valentina's Trick". The Earths orbit is gradually moving to a circular shape before once again moving to a more elliptical shape. When the orbit is elliptical the Sun sits over to one side thus generating a longer (Aphelion) distance at around July 4 and a shorter distance (Perihelion) around January 4. As the orbit becomes more round the Aphelion shortens and the Perihelion lengthens, this is where the "Trick" happens.

Zharkova et al in their erratum have plotted the future Aphelion distances stating that this value represents the average Sun/Earth distance going forward. As I already showed them in the pubpeer forum if you plot the Perihelion distance the Sun/Earth distance INCREASES going forward. Taken as a whole the Sun/Earth distance is not declining and there is certainly no "SIM" effect on our orbit.
L'équipe, dans une sorte de tentative pour regagner du prestige, a examiné les données du JPL, peut-être dans le but désespéré de trouver une variation de la distance Soleil/Terre, et c'est là qu'elle a trouvé le " truc de Valentina ". L'orbite de la Terre se déplace graduellement vers une forme circulaire avant de prendre à nouveau une forme plus elliptique. Lorsque l'orbite est elliptique, le Soleil se trouve sur un côté, ce qui génère une distance plus longue (Aphelion) vers le 4 juillet et une distance plus courte (Perihelion) vers le 4 janvier. Lorsque l'orbite devient plus ronde, l'Aphélie se raccourcit et le Périhélie s'allonge, c'est là que le "truc" se produit.

Zharkova et al dans leur erratum ont tracé les distances futures de l'Aphélie en indiquant que cette valeur représente la distance moyenne Soleil/Terre à l'avenir. Comme je leur ai déjà montré dans le forum de pubpeer, si vous tracez la distance Périhélie, la distance Soleil/Terre AUGMENTERA à l'avenir. Pris dans son ensemble, la distance Soleil/Terre ne diminue pas et il n'y a certainement pas d'effet "SIM" sur notre orbite.
Et de conclure :
So the Sun/Earth distance is not declining 0.0025AU every 1000 years going forward, and there is no change at 2600AD as suggested by the team. The reputation of this once prestigious Journal is in the balance, hopefully they redeem themselves and reject the original paper along with the erratum.
Donc la distance Soleil/Terre ne diminue pas de 0,0025AU tous les 1000 ans à l'avenir, et il n'y a pas de changement en 2600AD comme le suggère l'équipe. La réputation de cette revue autrefois prestigieuse est en jeu, espérons qu'elle se rachète et qu'elle rejette l'article original ainsi que l'erratum.
Le problème est donc que dans l'erratum produit par Zharkova et les réviseurs, aucun d'entre eux n'a corrigé cette erreur grossière, ils se sont contentés d'admettre uniquement l'erreur dans le papier d'origine.


Que constate-t-on ?


Laure Resplandy s'est faite incendier par tout le troupeau climatosceptique beuglant à l'unisson que son papier c'était du grand n'importe quoi ; j'ai eu par exemple droit au commentaire suivant dont je donne un extrait :
Ce qui est grave , c'est que cette erreur grossière n'aient pas été détectée et la (sur) réaction des gens comme vous et des médias . Elle est symptomatique du climat pourri instauré par les militants/activistes du climat.
Précisons que Laure Resplandy n'est pas statisticienne et qu'elle a certainement quelques lacunes dans ce domaine, sa seule faute en tant qu'auteure principale a donc été de ne pas faire réviser ses calculs d'incertitude par un professionnel, voire deux ou trois pour faire bonne mesure, mais son travail a quand même été jugé remarquable car original, son approche n'ayant jamais été tentée auparavant.

Cela-dit il ne lui a fallu que quelques jours après les remarques de Nic Lewis pour admettre qu'il y avait un problème avec les incertitudes et une mise à jour a rapidement été publiée en annexe du papier le 19 novembre 2018, soit 20 jours seulement après sa publication le 31 octobre 2018 :
Editor’s Note: We would like to alert readers that the authors have informed us of errors in the paper. An implication of the errors is that the uncertainties in ocean heat content are substantially underestimated. We are working with the authors to establish the quantitative impact of the errors on the published results, at which point in time we will provide a further update.
Note de la rédaction : Nous tenons à informer les lecteurs que les auteurs nous ont signalé des erreurs dans le document. Ces erreurs impliquent que les incertitudes relatives au contenu thermique de l'océan sont considérablement sous-estimées. Nous travaillons avec les auteurs pour établir l'impact quantitatif des erreurs sur les résultats publiés, et nous ferons alors une nouvelle mise à jour.
Et nous avons vu que l'étude a finalement été rétractée le 25 septembre 2019.

Quant à Valentina Zharkova, qui n'est que mathématicienne et se permet de faire la leçon à un astrophysicien, nous attendons toujours la rétractation de son torch…, pardon, de son papier, ce qu'elle ne devrait pas tarder à faire incessamment sous peu, n'est-ce pas monsieur BenHague ?

Oui car c'est BenHague qui me reprochait ma « réaction » et qui relevait le « climat pourri instauré par les militants/activistes du climat ».

Mais il est vrai que pour lui et sa bande il n'y a pas de climat pourri dans leur petite sphère où l'air n'a pas dû être recyclé depuis longtemps, ce qui explique probablement les nombreuses pertes de connaissances que l'on peut remarquer chez eux.

Et je vous fiche mon billet que le clown Pierre Gosselin continuera à publier sur son blog des papiers comme celui de Zharkova démontrant sans aucun doute possible que le CO₂ n'est pour rien dans l'augmentation des températures.

Et je vous refiche un autre billet qu'il y aura quelqu'un sur Skyfall qui citera Gosselin mentionnant Zharkova, c'est comme si c'était écrit dans les astres, vous pouvez donc me faire confiance.

On parie ?


12 commentaires:

  1. Ah j'aime bien cette vision poétique :
    "La terre danse avec le soleil" ;)

    Enfin bon.... C'est sur que lorsque l'on nous a baratiné sur le fait que le réchauffement était juste dû à un "soleil plus chaud" (prétendument plus chaud en tout cas (*)), qu'il soit prévu moins chaud ne peut que conduire dans leur petites têtes que vers un refroidissement climatique :D

    Un vrai disaster ;)

    (*) "Occultez ce soleil qui nous chauffe la couenne !"
    (https://2013-continuum.blogspot.com/2019/08/soleil-obscur.html)

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    1. J'espère qu'ils ont pensé à se réapprovisionner en fuel, à défaut ils ont un stock de doudounes chinoises dispo sur eBay.

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  2. Trés bon article ! Bravo ...
    Juste un ou deux points :
    C'est vrai que la distance Terre Soleil moyenne ne varie en passant d'une orbite circulaire en passant á une orbite circulaire mais :

    > Cela va creer/accroitre le differentiel entre les deux hemisphéres d'energie recue ( entre le perihélie et l'aphélie ce n'est pas le meme hemisphére qui recoit l'energie)

    > L 'energie recue varie en 1/r2 . Donc meme si la distance moyenne reste la meme, je ne suis pas sur que l'energie moyenne (moyenne entre l énergie recue au perihelie et energie recue á l'aphélie) reste la meme . Mais peut etre qu'un des lecteurs avec une formation scientifique pourrait le confirmer

    > La mécanique spatiale est hypercomplexe et le probleme á N corps ne peut pas etre résolu de maniére purement théorique ( á noter qu'il s'agit essentiellement d'un probleme geométrique et mathématiques qui se transforme en probleme statistique , si j'ai bien compris)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_%C3%A0_N_corps

    Donc pas étonnant que lorsqu'on s'engage sur ce terrain miné , on saute ... lol

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    1. Le livre Climats Passé, présent, futur (https://livre.fnac.com/a8921134/Marie-Antoinette-Melieres-Climats) consacre les pages 123 à 132 au chapitre 14 intitulé La position de la Terre par rapport au Soleil.

      Ce n'est qu'un petit aperçu de tous les paramètres qui entrent en jeu et ont un impact sur notre climat, mais on voit vite que les choses se passent à l'échelle de millénaires (100 000 ans pour l'excentricité ou de l'ordre de 20 000 ans pour la précession par exemple) et que par conséquent cela n'a strictement aucune influence à notre petite échelle.

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  3. J'ai trouvé cela : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00298053/file/cp-2-131-2006.pdf

    Voir paragraphe 2 :
    Sa is the amount of solar energy received by unit of time on a surface of unit area perpendicular to the Sun rays and situated at the distance a from the Sun.a is the semi-major axis of the Earth’s elliptical orbit around the Sun. It is an invariant in celestial mechanics contrary to the so-called solarconstant S0, which is defined at the mean distance rm from the Earth to the Sun. On an energy point of view,rm is given by r2m =a2√1−e2 where e is the eccentricity of the Earth’sorbit.rm and therefore S0 are varying with e

    A ce que je comprend, Zarkova a utilisé l'evolution de la valeur variable 0.5*a(1-e) ( car e augmente , c'est aussi dit par Shark) pour calculer sa variation de flux alors qu'elle aurait du utilisé rm2 =a2√1−e2 . ET effectivement cette valeur varie moins vite avec e (en racine carré de la variable) . Cependant elle varie un peu également avec e.

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    1. BenHur j'admire votre aisance avec les formules mathématiques qui pour moi sont comme de l'hébreu !

      Comme je suis nul en maths seules comptent les phrases simples, comme « Au fil des millénaires la valeur de [l'excentricité] évolue avec une période principale de 412 000 ans et un ensemble de périodes secondaires (131 000, 123 000, 99 000 et 95 000 ans) regroupées autour de 100 000 ans. » (tiré de Climats passé, présent, futur) ; puis plus loin « [Les] variations [de l'excentricité] restent très faibles et au cours du dernier million d'années elles ne dépassent pas 0,1%, une valeur trop faible pour initier les alternances de climats » ; j'en déduis donc que si l'excentricité n'a aucun impact significatif sur des millions d'années alors ce n'est même pas la peine d'en discuter si l'on parle d'une échelle d'une paire de siècles.

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  4. J'ai suivi l'affaire Zharkova depuis le début avec la publication de son article sur le SIM.

    Je conseille vivement la lecture du thread PubPeer où elle démontre clairement qu'elle ne sait pas dialoguer dans un cadre scientifique avec ses pairs.

    https://pubpeer.com/publications/3418816F1BA55AFB7A2E6A44847C24

    Ca lui a été expliqué à de nombreuses reprises que le mouvement du soleil autour du barycentre du système solaire n'implique *PAS* un changement de distance entre la Terre et le soleil, parce que tout le reste bouge également.

    On attend donc avec impatience la rétractation de son papier ainsi que des articles sur tous les sites et blogs ayant propagé ce papier sans l'avoir lu (on peut toujours rêver) :)

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    1. « On attend donc avec impatience la rétractation de son papier »

      Et moi j'attends que BenHague vienne s'aplatir ici en excuses (on peut toujours rêver;)

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  5. L'argumentation de Ken Rice est claire et sans appel . En revanche celle de George Sharp est plus confuse et me semble sur certains aspects fausses (comme de dire que la modification d'excentricité á demi- grand axe constant ne fait pas varier la quantité d'energie recue par la Terre)

    Cet article ne devrait pas faire long feu .... étrange qu'il ait passé la barriere de la peer review .

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    1. Je dois avouer que je n'ai pas tout compris dans ce qu'expliquait Sharp alors qu'effectivement Rice est bien plus clair et concis, cependant je ne m'aventurerais pas à dire que Sharp a raconté des bêtises, si c'était le cas Rice l'aurait probablement relevé sur le point que vous mentionnez.

      « étrange qu'il ait passé la barriere de la peer review »

      Mais cela ne choque pas ceux qui, comme BenHague, se sont étonnés que le papier de Resplandy ait lui aussi passé cette barrière, pourtant il était bien moins faux que celui de Zharkova.

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  6. "Quant à Valentina Zharkova, qui n'est que mathématicienne et se permet de faire la leçon à un astrophysicien, nous attendons toujours la rétractation de son torch…, pardon, de son papier, ce qu'elle ne devrait pas tarder à faire incessamment sous peu, n'est-ce pas monsieur BenHague ?"

    Il a fallu attendre un peu, mais ça y est :
    https://www.nature.com/articles/s41598-020-61020-3

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    1. Merci infiniment VB, donc maintenant, après la rétractation de Zharkova, il ne reste plus que l'aplatissement en excuses de BenHague, mais à mon avis on va attendre un peu plus longtemps encore;)

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