Après s'être perdus (à dessein) dans les rues tortueuses et labyrinthiques de Tolède, nous avons affronté la chaleur caniculaire de Cordoue.
Je dis caniculaire bien que pour les gens du coin ce genre de température ne leur fait pas vraiment peur, ils sont plus ou moins habitués ; j'ai cependant entendu une dame se plaindre « ¡Madre mía qué calor! »...
Puis ce fut au tour de Grenade où là aussi le thermomètre grimpa jusqu'à 38°, mais je ne sais pas pourquoi, l'impression de chaleur était bien moindre qu'à Cordoue.
Bref, nous étions au pied de la Sierra Nevada et il aurait été dommage, après avoir visité naturellement l'Alhambra (aller à Grenade sans voir l'Alhambra c'est comme aller à Paris sans monter à la Tour Eiffel), de ne pas "grimper tout là-haut" sur le point culminant de la péninsule espagnole.
Le point culminant est en fait le pico Mulhacén, à 3482m, mais il était plus simple de se rendre sur son voisin immédiat, le pico Veleta, à 3396m, le deuxième plus haut sommet de la Sierra et le troisième de la péninsule après l'Aneto et ses 3404m.
L'accès depuis Grenade est très simple, il suffit de se rendre vers la station de ski de Sierra Nevada située à une quarantaine de kilomètres de la ville, de suivre la direction "Hoya de la Mora" et de stationner sur un vaste parking juste avant la barrière qui interdit aux véhicules à moteur non autorisés de continuer la route jusqu'au pic ; car oui, on peut par la route aller quasiment jusqu'au sommet ! Ce privilège n'est en réalité accordé qu'aux seuls cyclistes et aux quelques véhicules accrédités comme la Guardia Civil ou des engins de chantier allant entretenir les remontées mécaniques, ou encore aux véhicules se rendant aux diverses installations astronomiques, dont un radiotélescope cogéré par l'Espagne, la France et l'Allemagne.
Depuis le parking le choix est simplissime pour se rendre au pic Veleta qu'on voit nettement juste devant nous : soit on trace directement dans la pente en ligne droite, avec le pic comme repère, soit on prend la route qui serpente de droite à gauche et épargne vos mollets. On peut aussi faire un mix des deux solutions, par exemple monter directement et redescendre par la route, ou le contraire, monter par la route pour s'échauffer et redescendre tout droit si les jambes le permettent (c'est parfois très raide...)
Personnellement je suis monté par la voie directe jusqu'à environ 3000m, puis j'ai pris la route vers la droite car j'ai raté le chemin direct, puis j'ai escaladé les derniers 200m sous les ultimes remonte-pente ; pour la descente j'ai pris en direct le chemin que j'avais raté à la montée, puis comme j'étais fatigué j'ai emprunté la route sur quelques lacets, et j'ai terminé par le chemin de la montée quand j'ai vu que la route faisait vraiment de trop gros écarts ; par la route on double facilement le kilométrage et on triple le temps d'ascension ou de descente, à chacun donc de faire en fonction de ses gouts et surtout de ses capacités physiques, et si vous êtes chaussés de simples tennis taille basse sans chaussettes vous préfèrerez certainement la route, comme ces deux-là :
D'ailleurs voici mon itinéraire retracé par mon GPS :
Le pic Mulhacén se distingue sur la droite, mais on le situe mieux avec la carte :
Depuis le sommet du Veleta le Mulhacén s'aperçoit au bout de la ligne de crête :
Alors que dire de cette "balade" ?
Il s'agit davantage d'une sorte de performance physique plutôt que d'une randonnée réellement agréable ; on monte de 2550m à près de 3400m, soit 850m de dénivelée en un peu moins de trois heures, avec pour seul décor de la caillasse et de la poussière schisteuses, le tout agrémenté de remontées mécaniques et de lacets de route de montagne dont on se passerait bien pour ce genre d'aventure ; imagine-t-on grimper à l'Aneto dans ces conditions ?
Bref il faut avoir fait le Veleta "parce qu'il est là" et un peu pour la vue qu'il offre à 360°, mais c'est bien maigre quand on est habitué aux Pyrénées ou aux Alpes...
Le paysage fait un peu penser à ce que l'on trouverait sur la planète Mars, les installations humaines en moins, ce qui a un certain charme (cela rappelle le Total Recall de Schwarzy) mais avec des limites quand même ; par contre en hiver j'imagine le paradis pour les skieurs, avec un tout autre environnement !
Et pour vous donner une petite idée de ce qui vous attend, voici une sélection toute personnelle qui vous appâtera ou vous dégoutera, c'est selon...
Au retour vers la France il ne fallait pas manquer de faire une halte à Riglos pour dire bonjour aux Mallos.
Que de souvenirs me reviennent à la mémoire, je me rappelle cette année 1981 quand je me suis attaqué à deux voies, pas des plus difficiles, loin de là, mais tellement "aériennes" que j'en ai encore la chair de poule 36 ans après !
Puis retour sur la France, avec cette magnifique vue d'une chaine encombrée de nuages.
De retour sur le sol national il faut maintenant s'accoutumer à des températures plus frisquettes, quelque 20° au-dessous de celles auxquelles nous nous sommes habitués pendant dix jours...
39° à Cordoue le 7 septembre en fin d'après-midi |
Puis ce fut au tour de Grenade où là aussi le thermomètre grimpa jusqu'à 38°, mais je ne sais pas pourquoi, l'impression de chaleur était bien moindre qu'à Cordoue.
Bref, nous étions au pied de la Sierra Nevada et il aurait été dommage, après avoir visité naturellement l'Alhambra (aller à Grenade sans voir l'Alhambra c'est comme aller à Paris sans monter à la Tour Eiffel), de ne pas "grimper tout là-haut" sur le point culminant de la péninsule espagnole.
Le point culminant est en fait le pico Mulhacén, à 3482m, mais il était plus simple de se rendre sur son voisin immédiat, le pico Veleta, à 3396m, le deuxième plus haut sommet de la Sierra et le troisième de la péninsule après l'Aneto et ses 3404m.
L'accès depuis Grenade est très simple, il suffit de se rendre vers la station de ski de Sierra Nevada située à une quarantaine de kilomètres de la ville, de suivre la direction "Hoya de la Mora" et de stationner sur un vaste parking juste avant la barrière qui interdit aux véhicules à moteur non autorisés de continuer la route jusqu'au pic ; car oui, on peut par la route aller quasiment jusqu'au sommet ! Ce privilège n'est en réalité accordé qu'aux seuls cyclistes et aux quelques véhicules accrédités comme la Guardia Civil ou des engins de chantier allant entretenir les remontées mécaniques, ou encore aux véhicules se rendant aux diverses installations astronomiques, dont un radiotélescope cogéré par l'Espagne, la France et l'Allemagne.
Depuis le parking le choix est simplissime pour se rendre au pic Veleta qu'on voit nettement juste devant nous : soit on trace directement dans la pente en ligne droite, avec le pic comme repère, soit on prend la route qui serpente de droite à gauche et épargne vos mollets. On peut aussi faire un mix des deux solutions, par exemple monter directement et redescendre par la route, ou le contraire, monter par la route pour s'échauffer et redescendre tout droit si les jambes le permettent (c'est parfois très raide...)
Personnellement je suis monté par la voie directe jusqu'à environ 3000m, puis j'ai pris la route vers la droite car j'ai raté le chemin direct, puis j'ai escaladé les derniers 200m sous les ultimes remonte-pente ; pour la descente j'ai pris en direct le chemin que j'avais raté à la montée, puis comme j'étais fatigué j'ai emprunté la route sur quelques lacets, et j'ai terminé par le chemin de la montée quand j'ai vu que la route faisait vraiment de trop gros écarts ; par la route on double facilement le kilométrage et on triple le temps d'ascension ou de descente, à chacun donc de faire en fonction de ses gouts et surtout de ses capacités physiques, et si vous êtes chaussés de simples tennis taille basse sans chaussettes vous préfèrerez certainement la route, comme ces deux-là :
Deux jeunes touristes descendant la route après l'ascension du Veleta. |
D'ailleurs voici mon itinéraire retracé par mon GPS :
Itinéraire depuis le parking jusqu'au pic Veleta. |
Le pic Mulhacén se distingue sur la droite, mais on le situe mieux avec la carte :
Le pic Mulhacén visible à l'est. |
Depuis le sommet du Veleta le Mulhacén s'aperçoit au bout de la ligne de crête :
Le pic Mulhacén au bout de la ligne de crête qui le sépare du Veleta. |
Alors que dire de cette "balade" ?
Il s'agit davantage d'une sorte de performance physique plutôt que d'une randonnée réellement agréable ; on monte de 2550m à près de 3400m, soit 850m de dénivelée en un peu moins de trois heures, avec pour seul décor de la caillasse et de la poussière schisteuses, le tout agrémenté de remontées mécaniques et de lacets de route de montagne dont on se passerait bien pour ce genre d'aventure ; imagine-t-on grimper à l'Aneto dans ces conditions ?
Bref il faut avoir fait le Veleta "parce qu'il est là" et un peu pour la vue qu'il offre à 360°, mais c'est bien maigre quand on est habitué aux Pyrénées ou aux Alpes...
Le paysage fait un peu penser à ce que l'on trouverait sur la planète Mars, les installations humaines en moins, ce qui a un certain charme (cela rappelle le Total Recall de Schwarzy) mais avec des limites quand même ; par contre en hiver j'imagine le paradis pour les skieurs, avec un tout autre environnement !
Et pour vous donner une petite idée de ce qui vous attend, voici une sélection toute personnelle qui vous appâtera ou vous dégoutera, c'est selon...
Le parking, point de départ de l'ascension. |
On passe devant l'ancien télescope. |
Le radiotélescope de l'IRAM. |
Les nouvelles installations astronomiques. |
Le pic Veleta au bout du chemin... |
Face nord-est du pic Veleta. |
Un cycliste s'est aventuré jusqu'au sommet et redescend sur une route défoncée. |
Enfin le sommet, avec le Mulhacén en arrière-plan. |
Et c'est reparti pour la (longue) descente qui fait mal aux jambes ! |
Au retour vers la France il ne fallait pas manquer de faire une halte à Riglos pour dire bonjour aux Mallos.
Vue d'ensemble d'une partie des grands mallos, ceux qui dominent le village de Riglos. |
El Cuchillo au-dessus de l'église du village. |
El Pisón de profil. |
Une cordée féminine s'attaque au Pisón. |
Que de souvenirs me reviennent à la mémoire, je me rappelle cette année 1981 quand je me suis attaqué à deux voies, pas des plus difficiles, loin de là, mais tellement "aériennes" que j'en ai encore la chair de poule 36 ans après !
Puis retour sur la France, avec cette magnifique vue d'une chaine encombrée de nuages.
La chaine pyrénéenne en direction du Mont Perdu. |
De retour sur le sol national il faut maintenant s'accoutumer à des températures plus frisquettes, quelque 20° au-dessous de celles auxquelles nous nous sommes habitués pendant dix jours...
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