mercredi 8 janvier 2020

Les Verts seraient responsables des incendies en Australie, sans blague !

Il y a au sujet des incendies ravageurs que connait actuellement l'Australie toute une série de bobards véhiculés par qui-vous-savez afin de dédouaner le réchauffement climatique de toute responsabilité.

Nous en avons un exemple significatif avec un suiveur qui a oublié de penser par lui-même et surtout de se renseigner aux bonnes sources :
4822. AntonioSan | 7/01/2020 @ 18:59

AntonioSan (#4820), Miss Changarnier serait bien inspiree de s’eduquer sur le passe des feux australiens…

After the 1939 fires in Australia, there was a commission set up to study what happened and what could have been done differently.

The fires were man-mad
There was a long drought followed by extreme heat
Almost the entire state of Victoria appeared to be on fire on January 13
It was dark as night at midday
The amount of controlled burning was “ridiculously inadequate” 


Et apprendre que ce sont justement ses petits camarades de Greenpeace et autres qui sont en partie responsables de l’extension des feux actuels… en refusant les controled burnings.
Les « controled burnings » sont des feux déclenchés préventivement par les pompiers afin de limiter les risques de futurs incendies, alors laissons parler les pompiers afin de juger de l'ineptie des propos de monsieur Antoine quand il rend Greenpeace responsable des incendies :

https://www.facebook.com/groups/951618864874073/permalink/2735127049856570/
[...] Political parties of any denomination do NOT influence the decisions of organisations like FRNSW, ACT Fire and Rescue, ACT and NSW Rural Fire Services and Parks and Wildlife Services when choosing when and how to do Hazard Reduction burns. It just doesn’t work like that. The main reason Hazard Reduction burns are cancelled or delayed is due to the predicted intensity of the burn exceeding the limits that would make it safe for firefighters, native flora and fauna and obviously you wonderful people.

Be safe and share the word around 🔥
[...] Les partis politiques, quelle que soit leur dénomination, n'influencent PAS les décisions d'organisations comme FRNSW, ACT Fire and Rescue, ACT et NSW Rural Fire Services et Parks and Wildlife Services lorsqu'il s'agit de choisir quand et comment effectuer des brûlages de réduction des risques. Cela ne fonctionne pas comme ça. La principale raison pour laquelle les brûlages de réduction des risques sont annulés ou retardés est que l'intensité prévue du brûlage dépasse les limites qui le rendraient sécuritaire pour les pompiers, la flore et la faune indigènes et, évidemment, pour vous les gens formidables.
Soyez en sécurité et partagez le mot autour de vous 🔥
Et pourquoi donc « l'intensité prévue du brûlage dépasse les limites qui le rendraient sécuritaire pour les pompiers, etc. » ? Je vous le donne en mille ! (la réponse n'est pas si compliquée que cela à trouver, réfléchissez un peu)

HotWhopper nous informe également que ce n'est pas à cause des incendiaires, qui ont existé de tous temps, que les feux ont pris cette ampleur ; ceux-ci « officient » majoritairement près des zones habitées qui sont facilement contrôlées, certainement pas en plein milieu du bush où c'est la foudre qui est la principale responsable des départs de feux, lesquels sont encore davantage facilités par les fumées dégagées par les incendies comme le montre un article du BoM avec ce schéma :
Développement d'un nuage de pyrocumulonimbus
Voici les explications :
  1. Un panache d'air chaud et turbulent et de fumée s'élève.
  2. La turbulence mélange l'air plus frais dans le panache, le faisant s'élargir et se refroidir à mesure qu'il monte.
  3. Lorsque le panache s'élève suffisamment haut, la basse pression atmosphérique entraîne le refroidissement de l'air et la formation de nuages.
  4. Dans une atmosphère instable, un orage peut se former : nuage de pyrocumulonimbus.
  5. La pluie dans le nuage s'évapore et se refroidit lorsqu'elle entre en contact avec l'air sec, produisant une rafale descendante.
  6. La foudre peut être produite et peut allumer de nouveaux feux.

Ainsi ni les incendiaires (volontaires ou imprudents) ni les organisations écologistes comme Greenpeace ne sont responsables de quelque manière que ce soit de l'intensité exceptionnelle des incendies que connait l'Australie en ce moment, et monsieur Antoine serait mieux inspiré de changer de lectures s'il veut vraiment s'informer (on peut toujours rêver)

Dernière information, objective, à l'attention des « sceptiques » :
2019-20 Australian bushfire season (source globalfiredata)

Et dire que la saison est loin d'être terminée (il reste encore deux mois d'été avec des températures qui vont probablement rester aussi hautes voire encore monter un petit peu plus) ; voici ce qui est dit pour l'Etat du New South Wales (NSW) :
This fire year, satellite fire detections in New South Wales are more than four times higher than the previous record year (the 2002-03 fire season).
Cette saison (allant du 1er juillet au 30 juin de l'année suivante) la détection satellitaire des incendies en Nouvelle-Galles du Sud donne plus de cinq fois plus de feux que le précédent record datant de la saison 2002-2003.
Mais je vous parie tout ce que vous voulez qu'on trouvera des mentions de l'Etat du Queensland pour vous « démontrer » qu'il n'y a rien d'exceptionnel cette année-ci !


2 commentaires:

  1. C'est bien d'avoir consacré un article sur le sujet ; quand j'ai vu passer cette infox sur FB, je me suis contenté de penser "c'est vraiment que des gros connards" :P

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    1. « c'est vraiment que des gros connards »

      On le savait déjà depuis longtemps mais ça fait du bien de le rappeler de temps en temps.

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