Non, je ne vais pas dans ce billet vous prouver que l'épidémie (qui est maintenant devenue une pandémie) de coronavirus a été causée par le réchauffement de la planète et encore moins que ce sont nos émissions de CO₂ qui en sont à l'origine.
Il y a cependant un parallèle assez évident entre ces deux « problèmes » auxquels nous sommes confrontés, à savoir le phénomène de déni initial devant ce qui s'annonce et dont on ne prend pas immédiatement la mesure réelle du danger.
En fait la seule différence notable entre l'apparition de ce nouveau virus et le réchauffement climatique est tout bonnement l'échelle de temps et la rapidité avec laquelle ils se mettent chacun en action.
Le coronavirus Covid-19 est apparu en décembre 2019, soit il y a seulement moins de quatre mois, et aujourd'hui 12 mars 2020 on peut voir les dégâts qu'il a déjà occasionnés, avec à la clé un ralentissement de l'économie mondiale susceptible de déboucher sur une crise économique (et très probablement financière) d'aussi grande ampleur que celle de 2008, voire davantage selon certains.
Quant aux morts à déplorer (mais est-ce plus important que l'activité économique…?) le premier décès a été noté le 9 janvier dernier et nous en sommes aujourd'hui à près de 5 000 morts.
On a pu assister dès le début à un véritable festival de déni sur l'importance à attribuer à ce virus, tout d'abord des autorités chinoises qui n'ont pas pris au sérieux les avertissements lancés par le médecin Li Whenliang, bien au contraire, en guise de récompense pour avoir tenté de les alerter il a simplement été arrêté, sermonné et prié « de la fermer » parce qu'il perturbait l'ordre social, avant de mourir le 6 février à l'âge canonique...de 33 ans ! (n'était-ce pas l'âge de Jésus sur la croix...?)
Je ne peux pas m'empêcher de faire le rapprochement entre ce médecin lanceur d'alerte et des scientifiques comme James Hansen, Michael Mann ou Jean Jouzel, avec évidemment une grande différence pour ces derniers, qui a toute son importance pour eux, c'est qu'ils sont toujours vivants ! Mais autrement sur le principe c'est la même chose, le risque (et le danger) est porté à la connaissance de tous, ou du moins des personnes qui devraient se sentir concernées (Li Wenliang a utilisé les réseaux sociaux afin de toucher le plus de monde possible et les trois scientifiques cités ont multiplié les interventions publiques), mais rien ne bouge, ou pas grand chose, avant que la réalité ne se dessine clairement et force les autorités à enfin réagir.
Encore une fois le facteur temps est ce qui explique que pour le Covid-19 nous soyons tous sur la planète en tenue de combat pour faire front chacun à sa manière, alors que pour le réchauffement climatique il ne se passe quasiment rien, les effets délétères ne s'étant pas encore vraiment fait sentir et l'échéance apparaissant tellement lointaine que les politiques de tous bords ne se montrent pas trop concernés, surtout s'ils tiennent à leur réélection.
Trump, il n'y a pas longtemps, affirmait que le coronavirus n'était pas plus dangereux que la grippe saisonnière et qu'il allait disparaitre rapidement (Rush Limbaugh, son adorateur, avait prétendu qu'il s'agissait d'une rumeur pour renverser Trump), voici ce qu'il twittait il y a seulement trois jours :
Traduction :
Quand on y réfléchit un minimum, on s'aperçoit qu'il s'est écoulé une période de plus d'un mois pendant laquelle l'ensemble de la communauté internationale s'est contentée de regarder en simple spectateur ce qui arrivait aux Chinois sans prendre la moindre mesure de prévention.
Wikipédia nous dit en effet que le premier cas hors de Chine date du 13 janvier, mais ce n'est qu'à partir de février que le nombre de cas a vraiment commencé à augmenter de manière significative hors de Chine, avec par exemple la Corée du Sud qui déclare le 21 février un total cumulé de 204 cas ; l'Italie en est à 51 cas le 22 février, 150 le 23, 650 le 27, 1128 le 29, plus de 12000 à la date d'aujourd'hui, avec un nombre de morts établi à plus de 800.
On ne peut s'empêcher de penser que si dès le début tous les pays avaient pris des mesures drastiques, bien moins contraignantes cependant que ce qu'elles sont pour certains actuellement et qu'elles seront pour d'autres très bientôt, alors nous aurions pu contenir l'épidémie qui ne serait probablement pas devenue une pandémie, c'est-à-dire une épidémie à l'échelle planétaire...
Et au passage on peut aussi s'aventurer à penser que pour le réchauffement climatique il en est de même, sauf que ceux qui vont trinquer ne sont pas encore nés ou alors vivent une adolescence tourmentée, du moins pour ceux qui se sentent concernés et qui ont suffisamment de neurones actifs pour imaginer à quoi pourrait ressembler leur lointain avenir (Greta Thunberg aura 97 ans en l'an 2100, on comprend que malgré son autisme, qui ne l'empêche pas de penser et réfléchir, elle songe avec une certaine angoisse à ses vieux jours)
Nous ne savons pas combien de morts au final le coronavirus pourra causer, tout comme nous ignorons le nombre exact de décès qui seront dus au réchauffement climatique, mais nous savons que le déni est une arme létale entre les mains d'idéologues inconscients ou financièrement intéressés.
Il y a cependant un parallèle assez évident entre ces deux « problèmes » auxquels nous sommes confrontés, à savoir le phénomène de déni initial devant ce qui s'annonce et dont on ne prend pas immédiatement la mesure réelle du danger.
En fait la seule différence notable entre l'apparition de ce nouveau virus et le réchauffement climatique est tout bonnement l'échelle de temps et la rapidité avec laquelle ils se mettent chacun en action.
Le coronavirus Covid-19 est apparu en décembre 2019, soit il y a seulement moins de quatre mois, et aujourd'hui 12 mars 2020 on peut voir les dégâts qu'il a déjà occasionnés, avec à la clé un ralentissement de l'économie mondiale susceptible de déboucher sur une crise économique (et très probablement financière) d'aussi grande ampleur que celle de 2008, voire davantage selon certains.
Quant aux morts à déplorer (mais est-ce plus important que l'activité économique…?) le premier décès a été noté le 9 janvier dernier et nous en sommes aujourd'hui à près de 5 000 morts.
On a pu assister dès le début à un véritable festival de déni sur l'importance à attribuer à ce virus, tout d'abord des autorités chinoises qui n'ont pas pris au sérieux les avertissements lancés par le médecin Li Whenliang, bien au contraire, en guise de récompense pour avoir tenté de les alerter il a simplement été arrêté, sermonné et prié « de la fermer » parce qu'il perturbait l'ordre social, avant de mourir le 6 février à l'âge canonique...de 33 ans ! (n'était-ce pas l'âge de Jésus sur la croix...?)
Je ne peux pas m'empêcher de faire le rapprochement entre ce médecin lanceur d'alerte et des scientifiques comme James Hansen, Michael Mann ou Jean Jouzel, avec évidemment une grande différence pour ces derniers, qui a toute son importance pour eux, c'est qu'ils sont toujours vivants ! Mais autrement sur le principe c'est la même chose, le risque (et le danger) est porté à la connaissance de tous, ou du moins des personnes qui devraient se sentir concernées (Li Wenliang a utilisé les réseaux sociaux afin de toucher le plus de monde possible et les trois scientifiques cités ont multiplié les interventions publiques), mais rien ne bouge, ou pas grand chose, avant que la réalité ne se dessine clairement et force les autorités à enfin réagir.
Encore une fois le facteur temps est ce qui explique que pour le Covid-19 nous soyons tous sur la planète en tenue de combat pour faire front chacun à sa manière, alors que pour le réchauffement climatique il ne se passe quasiment rien, les effets délétères ne s'étant pas encore vraiment fait sentir et l'échéance apparaissant tellement lointaine que les politiques de tous bords ne se montrent pas trop concernés, surtout s'ils tiennent à leur réélection.
Trump, il n'y a pas longtemps, affirmait que le coronavirus n'était pas plus dangereux que la grippe saisonnière et qu'il allait disparaitre rapidement (Rush Limbaugh, son adorateur, avait prétendu qu'il s'agissait d'une rumeur pour renverser Trump), voici ce qu'il twittait il y a seulement trois jours :
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
So last year 37,000 Americans died from the common Flu. It averages between 27,000 and 70,000 per year. Nothing is shut down, life & the economy go on. At this moment there are 546 confirmed cases of CoronaVirus, with 22 deaths. Think about that!
Ainsi, l'année dernière, 37 000 Américains sont morts de la grippe saisonnière. La moyenne se situe entre 27 000 et 70 000 par an. Rien ne s'arrête, la vie et l'économie continuent. En ce moment, il y a 546 cas confirmés de CoronaVirus, avec 22 décès. Pensez-y !La vie et l'économie continuent, c'est pour cela que pas plus tard qu'hier, patatras !
J’ai décidé de prendre des actions fortes mais nécessaires pour protéger la santé et le bien-être de tous les Américains. Pour empêcher de nouveaux cas de pénétrer dans notre pays, je vais suspendre tous les voyages en provenance d’Europe vers les États-Unis pour les 30 prochains jours. (source actu-mag)Difficile de savoir quelles économies seront les plus touchées par cette décision unilatérale et soudaine qui ressemble fort à un retournement de veste, cependant il n'est pas certain que la mesure ne dure « que » 30 jours, nous verrons bien.
Quand on y réfléchit un minimum, on s'aperçoit qu'il s'est écoulé une période de plus d'un mois pendant laquelle l'ensemble de la communauté internationale s'est contentée de regarder en simple spectateur ce qui arrivait aux Chinois sans prendre la moindre mesure de prévention.
Wikipédia nous dit en effet que le premier cas hors de Chine date du 13 janvier, mais ce n'est qu'à partir de février que le nombre de cas a vraiment commencé à augmenter de manière significative hors de Chine, avec par exemple la Corée du Sud qui déclare le 21 février un total cumulé de 204 cas ; l'Italie en est à 51 cas le 22 février, 150 le 23, 650 le 27, 1128 le 29, plus de 12000 à la date d'aujourd'hui, avec un nombre de morts établi à plus de 800.
On ne peut s'empêcher de penser que si dès le début tous les pays avaient pris des mesures drastiques, bien moins contraignantes cependant que ce qu'elles sont pour certains actuellement et qu'elles seront pour d'autres très bientôt, alors nous aurions pu contenir l'épidémie qui ne serait probablement pas devenue une pandémie, c'est-à-dire une épidémie à l'échelle planétaire...
Et au passage on peut aussi s'aventurer à penser que pour le réchauffement climatique il en est de même, sauf que ceux qui vont trinquer ne sont pas encore nés ou alors vivent une adolescence tourmentée, du moins pour ceux qui se sentent concernés et qui ont suffisamment de neurones actifs pour imaginer à quoi pourrait ressembler leur lointain avenir (Greta Thunberg aura 97 ans en l'an 2100, on comprend que malgré son autisme, qui ne l'empêche pas de penser et réfléchir, elle songe avec une certaine angoisse à ses vieux jours)
Nous ne savons pas combien de morts au final le coronavirus pourra causer, tout comme nous ignorons le nombre exact de décès qui seront dus au réchauffement climatique, mais nous savons que le déni est une arme létale entre les mains d'idéologues inconscients ou financièrement intéressés.
J'ai lu un parallèle similaire de la part de Corinne Le Quéré, mais il me semble qu'il y a un biais. Nous construisons jour après jour le réchauffement climatique tant que nous estimons que les avantages tirés de notre comportement émetteur sont supérieurs aux effets négatifs ressentis dans la même temporalité (avec tout ce que ça comporte d'amoral vis à vis de nos propres descendants). Le corona virus est comparable à une catastrophe naturelle dont on ne maîtrise pas les causes, il n'y a pas vraiment beaucoup d'avantages à en tirer en première approche.
RépondreSupprimerEn réalité, si on creuse le sujet très loin, les pandémies sont liées à la déforestation et la domestication/élevage, processus civilisationnels qui relèvent de la même dynamique que nos comportements émetteurs actuels (cf. Roddier au sujet de la thermodynamique en jeu, bien qu'à mon avis son analyse devrait être circonscrite au processus de civilisation). Mais la différence de temporalité avantage/conséquence est encore pire que pour les émissions de CO2.
Peu importent les causalités, même si elles ne sont pas les mêmes ce que je voulais signaler c'est uniquement le déni des conséquences et l'inaction initiale qui en découle, jusqu'à ce qu'on ne puisse pas faire autrement que de réagir afin d'éviter le désastre ; cela dit la mondialisation est en grande partie responsable de la dissémination du virus...
SupprimerJe comprends, je ne pense pas qu'il y ait tant de déni que ça, et j'essayais d'expliquer l'inaction par ce déphasage de temporalité entre avantages et inconvénients. Allons-nous arrêterde déforester maintenant sous prétexte qu'à un horizon futur nous risquons plus de pandémies et un réchauffement accru ? Un tien vaut mieux que deux tu l'auras est encore et toujours d'actualité.
Supprimer@Goupil "En réalité, si on creuse le sujet très loin, les pandémies sont liées à la déforestation et la domestication/élevage, processus civilisationnels qui relèvent de la même dynamique que nos comportements émetteurs actuels (cf. Roddier au sujet de la thermodynamique en jeu, bien qu'à mon avis son analyse devrait être circonscrite au processus de civilisation). Mais la différence de temporalité avantage/conséquence est encore pire que pour les émissions de CO2. "
RépondreSupprimerEn gros le modele du chasseur/cueilleur est l'idéal ....
Vous connaissez Arthur Keller
@Ged " cela dit la mondialisation est en grande partie responsable de la dissémination du virus..."
Oui et non . La rapidité de la dissémination est due á la mondialisation. Sinon l'Humanité a deja connue de grande pandémie par le passé ( variole, Grippe espagnole, Peste noire ...) le processus était juste plus lent, mais tout aussi ineluctable
Oui biensûr, je rêve de nous voir tous en pagne, munis de sagaies en invoquant les esprits. Plus sérieusement et sans fantasmes indigénistes, on peut quand même constater que majoritairement, d'un point de vue de l'équilibre avec leur milieu, ils ont trouvé un mode viable, là où la civilisation n'y est pas parvenu. Je précise que j'entends civilisation au sens strict de bâtir des cités, et pas son extension à valeur morale considérant un comportement raffiné versus barbare. Oui je connais Arthur Keller, je l'ai rencontré il y a peu. Quel rapport avec la choucroute ?
Supprimer@BenHur
SupprimerFaire une constatation ne signifie pas qu'on prend parti, donc je ne vois pas en quoi Goupil aurait prétendu que le style chasseur-cueilleur serait un quelconque idéal qu'il faudrait atteindre.
Quant à la dissémination du coronavirus causée par la mondialisation vous dites oui et non, alors expliquez-nous comment aurait fait le virus pour se répandre sur quasiment toute la planète si la mondialisation n'existait pas.
La grippe espagnole s'est répandue en Europe par le vecteur du soldat américain durant la première guerre mondiale et Wikipédia nous dit qu'« elle serait la pandémie la plus mortelle de l'histoire dans un laps de temps aussi court » avec de 50 à 100 millions de morts sur 1918-1919 ; si nous avions en 2020 un système sanitaire équivalent à celui de 1918 je vous laisse imaginer le nombre de morts que nous aurions à déplorer sachant que les moyens de transports ont plus que décuplé depuis cette période.
Quoi qu'il en soit le sujet ici est le Codiv-19 et non les autres virus du passé, et il est difficile de nier que notre civilisation actuelle basée sur le libre-échange avec circulation des biens et marchandises sans beaucoup d'entraves est bien pour quelque chose dans la dissémination du virus à l'échelle planétaire dans un délais très court, là aussi il s'agit d'une simple constatation qui ne veut pas dire que le mode chasseur-cueilleur serait préférable car il nous aurait évité ce petit problème;)
@Ged
RépondreSupprimer"notre civilisation actuelle basée sur le libre-échange avec circulation des biens et marchandises sans beaucoup d'entraves est bien pour quelque chose dans la dissémination du virus à l'échelle planétaire dans un délais très court"
Je suis d'accord sur le delai très court . Pour le reste je suis songeur sur une civilisation dans laquelle il n y aurait ni circulation de marchandise , ni circulation de personne ... ET puis à quelle echelle :
> Echelle du pays ? Bonjour le nationalisme exacerbé
> Echelle du village ? .. Est ce que cela est reellemnt une echelle communautaire viable ? Quid de l'éducation , de la santé , de l'acquisition de compétences ...
D'autres part , il y a toujours eu des échanges depuis que l'Homme est Homme ... Seulement au lieu de faire le tour de la Planète en 3 mois , le COvid=19 aurait fait le meme trajet en 3 , 10 ou 30 ans ... le temps de trouver les bons vecteurs .
Enfin je pense que vous trompez au sujet des chasseurs/cueilleurs : la majorité des chasseurs-cueilleurs étaient nomades et donc trimballés avec eux leurs miasmes et les echangeaient au gré des rencontres ...
Vous prêtez aux autres des idées ou des intentions qu'ils n'ont pas, c'est votre plus grand défaut.
SupprimerJe ne prétends absolument pas que nous devrions arrêter toute circulation de biens et de personnes, je me contente d'énoncer un fait, rien de plus. La mondialisation est un fait, elle sera peut-être atténuée par un nationalisme exacerbé, ce n'est même pas sûr, nous verrons bien.
Quant aux chasseurs-cueilleurs non je ne me trompe pas, ils étaient évidemment nomades pour la très grande majorité, mais pensez à leur progression en nombre de kilomètres par an, elle ne devait pas être folichonne ; Homo sapiens est apparu il y a 200 000-300 000 ans à la louche, il aurait conquis l'Amérique du nord il y a 30 000 ans et le sud 20 000 ans après, faites le calcul et vous verrez qu'ils avaient largement le temps de s'accoutumer à leurs nouvelles conditions de vie au rythme où ils se déplaçaient ; par ailleurs ils étaient certainement plus costauds que nous, c'étaient des marcheurs-coureurs-grimpeurs autant que des chasseurs-cueilleurs, ils n'avaient pas besoin de salles de gym pour s'entretenir, par conséquent ils devaient également être plus résistants que nous aux agents infectieux.
@Goupil :
RépondreSupprimer"Plus sérieusement et sans fantasmes indigénistes, on peut quand même constater que majoritairement, d'un point de vue de l'équilibre avec leur milieu, ils ont trouvé un mode viable"
Avec quel taux de mortalité infantile et quelle esperance de vie ? Difficile d'en faire un modele inspirant pour les foules ....
Sinon pour Arthur Keller , comme vous utilisez un vocabulaire et developpez des idées similaires , j'y voyez une grande proximité idéologique . Vous venez de me le confirmer ...
Comme vous
"Proximité idéologique", ça mériterait développement. Laquelle, quelles faiblesses/forces, en quoi c'est une idéologie, à laquelle elle s'oppose. Ça sonne comme un jugement (vaguement dédaigneux ou dégoûté), sans en développer l'argumentaire, c'est dommage.
RépondreSupprimerQuant au mode de vie paléolithique, je ne sais pas du tout s'il y a consensus ou non à ce sujet, mais de nombreuses études en paléo indiquent qu'ils étaient très peu soumis aux pandémies, possédaient de faibles taux de natalité, étaient en meilleure santé que les générations sédentaires/agricoles qui les ont suivies (densité osseuse, dentition), étaient peu ou pas guerriers et qu'il est possible que leur espérance de vie ait tourné autour de 60-70 ans.
On oublie souvent qu'on a hérité d'une image mentale de nos ancêtres largement bestialisés, infériorisés, issue de réactances au Darwinisme. C'est regrettable qu'on ne puisse pas discuter de tels sujets sans avoir recours à des artifices type strawman ou inversion de la charge de la preuve.
Je n'ai aucun avis définitif sur le sujet, mais il y a quand même des éléments interpellant que l'on ne peut balayer d'un revers de main, tout en reprochant le même comportement aux climato-négationistes.
Enfin, je ne comprends pas le "comme vous" final de votre commentaire.
Votre commentaire vient en écho au mien publié quasiment au même moment, je ne peux que l'approuver, nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs étaient très probablement en meilleure santé que nous sur tous les points, avec le bémol que quand ils se cassaient quelque chose ou qu'une blessure s'infectait ils n'avaient pas le SAMU ou les pompiers pour les transférer à l'hôpital du coin dans les meilleurs délais.
SupprimerLa fin énigmatique du commentaire de BenHur s'explique probablement par une fausse manip qui lui a fait supprimer le reste de la phrase, j'imagine qu'il ne tardera pas à compléter ce qui manque.
@Goupil :
RépondreSupprimerIdeologie est synonyme de courant de pensée ... Proximité idéologique signifie partager le meme corpus de pensée ... Désolé s'il s'agit d'un francais rustique mais mon niveau d'études (BTS Tourisme) n'est trés vraisemblablement pas aussi élevé que le votre ...
Donc pour en revenir au courant de pensée dans lequel s'inscrit Mr Keller et apparemment vous meme , il suffit de lire le Memoire de Master de l'IRIS de Mr Keller pour comprendre que son origine est dans le rapport Meadows et le décroissantisme ... Quant au futur, vous le savez aussi bien que moi , c'est de la collapsologie avec un effondrement du systéme et un retour á de petites communautés auto-suffisantes basées sur la low-tech (c'est le coté luddite) et la permaculture. Il appelle d'ailleurs les gens á se préparer á cet effondrement inéluctable ...
Donc les chasseurs-cueilleurs etaient en bonne santé , vivaient avec une esperance de vie de 60-70 ans et avaient la sagesse et les compétences pour ne pas trop se reproduire afin de maintenir un équilibre avec leur milieu naturel ... voila voila voila ....
Bon , je pense que cette vision n'est pas encore partagée par la totalité de la sphére des archéologues :
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_dans_la_Pr%C3%A9histoire_et_la_Protohistoire
"'il est possible que leur espérance de vie ait tourné autour de 60-70 ans. "
> Homme de Néanderthal : 80 % des personnes meurent avant l’âge de 30 ans, 95 % avant l’âge de 40 ans ;
> Homme de Cro-Magnon : 62 % des personnes meurent avant l’âge de 30 ans, 88 % avant l’âge de 40 ans ;
> Homme du Mésolithique : 86 % des personnes meurent avant l’âge de 30 ans, 95 % avant l’âge de 40 ans.
Effectivement, j'ai utilisé espérance de vie en dépit du bon sens, puisqu'il s'agit de longévité. Vous avez donc raison concernant la mortalité et l'espérance de vie, my fault. Comme quoi, la garantie de minimiser les erreurs, n'est pas fonction du niveau d'étude (cool down à ce sujet, il ne me semble pas ni en avoir fait étalage, ni y avoir conféré une quelconque valeur).
SupprimerQuant à Arthur Keller, sa pensée a pas mal évolué depuis son rapport de mémoire de 2013. Notamment sur le risque systémique son rapport à l'énergie, la thermodynamique inhérente et les possibilités de mutation. Il est désormais plus sur une ligne que je vais tenter de résumer de la manière suivante : les systèmes complexes tels que le notre sont inaltérables tant que le flux d'énergie qui les alimente est croissant. Le devenir du flux d'énergie serait donc prépondérant dans le devenir de nos sociétés (et accessoirement pour l'endemble des externalités générées, y compris le réchauffement climatique).
Dans l'hypothèse où ce flux serait amené à être réduit (non volontairement), les systèmes complexes seraient amenés à être simplifiés. Pour lui, créer des systèmes locaux plus résilients à côté (et non pas à la place de) pourrait permettre d'amortir cette simplification.
Je ne suis pas d'accord, perso je pense que des systèmes B sont appelés soit par finir par ressembler au système A et entrer en concurrence avec celui-ci (puisqu'ils sont soumis aux mêmes principes thermodynamiques), soit à être phagocytés par le système A avant maturité, pour sa propre survie.
Ce qui m'amène à penser (avec d'autres éléments concernant les rendements de cycles thermodynamiques et le paradoxe de Jevons entre autres) qu'il n'y a aucune raison que le système actuel ne résolve ni le réchauffement climatique, ni l'extinction des espèces, ni aucune des externalités générées.