Nous savons maintenant depuis un bon moment qu'une spécialité d'un climatosceptique est de faire dire aux gens autre chose que ce qu'ils ont réellement en tête.
Il me semble que nous en avons une preuve assez édifiante de chaque côté de l'Atlantique avec deux gugusses dont la fonction principale est de désinformer leurs lecteurs ou auditeurs en leur assurant que tout va bien se passer madame la marquise (on connait la suite de la chanson)
Dans The Math Of Epidemics notre dégommeur de Bardinets nous explique, au cas où nous ne le saurions pas, c'est-à-dire pour faire simple s'il nous arrivait d'être crétins, que la courbe de l'épidémie de coronavirus ne peut pas être exponentielle, puisque cela signifierait qu'elle monterait alors droit jusqu'au ciel sans jamais s'arrêter ; pour nous rassurer il nous montre la véritable courbe dont il faut tenir compte :
Avouez qu'on ne se serait jamais douté que la courbe puisse à un certain moment s'infléchir pour devenir plate et...le rester quand le pic aura été dépassé !
Eschenbach feint de ne pas savoir (le sait-il vraiment ?) que quand on dit que la courbe est exponentielle on ne fait référence qu'au tout début d'une épidémie ; et un de ses lecteur, un peu plus lucide que la moyenne, a tout de même le courage (mais il est bien le seul) de le lui faire remarquer en citant un extrait de son article :
Cet article est en fait une lettre ouverte d'un spécialiste des coronavirus adressée à la Première Ministre belge Sophie Wilmès, et on peut lire notamment ceci :
Et c'est un spécialiste des coronavirus, le docteur Marc Wathelet, qui vous le dit ; en consultant Google Scholar on trouve pas moins de 2110 résultats pour cet expert, combien pour Willis Eschenbach en relation avec les virus ? Si vous en trouvez un seul merci de m'informer ; ah si, j'ai trouvé ceci qui pourrait vous intéresser, A sinking feeling (Un sentiment de naufrage), article paru dans Nature dans lequel notre bon ami Willis est nommé par deux fois :
Pour en revenir à la lettre ouverte de Marc Wathelet, celui-ci explique à la PM belge ce qu'est une fonction exponentielle :
Bref si l'on ne faisait rien (solution de laxisme extrême) l'exponentielle continuerait plus longtemps qu'en prenant des mesures drastiques et le nombre de morts serait forcément bien plus élevé avant de se stabiliser puis décroitre jusqu'à extinction totale ; toutes les pandémies passées ont suivi la même courbe, mais les conditions sanitaires étant différentes les résultats ne sont en rien comparables.
Notre mathématiclimatomancien national a lui consacré la bagatelle de 5 (oui cinq) billets sur le thème du coronavirus, fortement teintés...d'exponentielle ! Et pour nous dire quoi ?
Je dois vous avouer que je n'ai pas tout lu, j'ai depuis longtemps l'habitude du loulou et j'ai mentionné à plusieurs reprises sur mon blog les nombreuses élucubrations de l'autoproclamé climato « réaliste » qui n'a de réaliste que le son du tiroir-caisse à chaque vente de ses quelques bouquins, dont le très dispensable La peur exponentielle que je vous conseille d'acheter si vous avez du temps et de l'argent à perdre et souhaitez participer au complément de revenus que Rittaud se constitue patiemment avant de prendre une retraite méritée durant laquelle il pourra continuer à nous régaler sur les traces des petits Gervais, Allègre et consorts.
Les cinq billets en questions sont les suivants :
Nous avons ainsi un matheux, qui nous a déjà démontré à de nombreuses reprises qu'il ne connaissait pas grand chose sur le climat mais prétendait quand même donner son avis comme s'il importait et avait le même poids que toute la littérature scientifique sur le sujet, et qui maintenant, en cinq billets rapidement expédiés, remplis de formules, courbes et graphiques savants, vient nous donner la leçon sur le coronavirus alors qu'il y a deux mois il ignorait probablement tout de la chose.
Rappelons quand même que pour en parler en spécialiste il vaut mieux être infectiologue, c'est-à-dire être bac+10-12 selon l'ONISEP, et avoir bien évidemment consacré toutes ses études...à la médecine !
Un infectiologue aura très probablement des lacunes en mathématiques, mais ces lacunes n'ont rien à voir avec celles dont pâtira un mathématicien qui s'aventurerait un peu trop vite dans un domaine dont il ne connait rien à part ce qu'on peut lire dans la presse de tous les jours.
Mais Benoit Rittaud n'est pas du genre à avoir (exponentiellement) peur, et il nous le montre bravement dès l'introduction du premier billet :
On l'aura compris dès le début, l'idée est de démolir la « peur exponentielle » fantasmée par Benoit Rittaud, comme si les gens éprouvaient une frayeur qui irait croissant sans aucune limite.
J'ai beau regarder autour de moi, je ne vois personne le visage livide en train de se mordre les doigts et en regardant le ciel dans l'attente d'un cataclysme qui ne saurait tarder à nous tomber sur le paletot.
En vérité quand on observe calmement la situation on voit surtout des gens qui font des provisions en excès, en privilégiant papier toilette et nouilles par exemple, ce qui a toujours été le cas dans pareille situation d'incertitude (temps de guerre, de crise financière, d'épidémie…), donc rien de bien nouveau sous le soleil.
Cette pandémie, qui n'en est qu'à la fin de ses débuts, ralentira forcément un jour, dans quelques semaines ou quelques mois, avant de redescendre et de stopper définitivement, un nouveau vaccin sera disponible par la suite pour contrer une réapparition au même titre que la grippe saisonnière (ce sera peut-être un vaccin polyvalent grippe + coronavirus) et on passera (et pensera) à autre chose, les affaires reprendront « comme avant », la bourse retrouvera progressivement des couleurs, l'activité économique se refera une santé avec les mêmes errements que par le passé, et finalement le véritable sujet qui devrait nous occuper vraiment sera à nouveau d'actualité, mais sans modifier plus que ça nos habitudes.
Le train-train habituel, en somme.
Bref il n'y avait pas besoin de cinq longs laïus expectorés par un ignorant pour en revenir à la case départ.
Il me semble que nous en avons une preuve assez édifiante de chaque côté de l'Atlantique avec deux gugusses dont la fonction principale est de désinformer leurs lecteurs ou auditeurs en leur assurant que tout va bien se passer madame la marquise (on connait la suite de la chanson)
Willis Eschenbach
Figure 3. Une courbe de Gompertz typique, qui décrit l'évolution du nombre total de cas ou du nombre total de décès dans une épidémie. |
Avouez qu'on ne se serait jamais douté que la courbe puisse à un certain moment s'infléchir pour devenir plate et...le rester quand le pic aura été dépassé !
Eschenbach feint de ne pas savoir (le sait-il vraiment ?) que quand on dit que la courbe est exponentielle on ne fait référence qu'au tout début d'une épidémie ; et un de ses lecteur, un peu plus lucide que la moyenne, a tout de même le courage (mais il est bien le seul) de le lui faire remarquer en citant un extrait de son article :
Greg
March 14, 2020 at 12:45 am
The curious part is, “exponential growth” doesn’t actually describe the progress of a given disease. Exponential growth never stops
I don’t think any expects a disease to be describe as an exponential throughout its entire course. The exponential is the initial spread and what makes it a problem “pandemic” or not.
The initial point of interest is when is it starting to break from exponential growth and flatten out .
Effectivement, personne de sensé et ayant le cerveau en position de marche n'ira prétendre que l'exponentielle durera éternellement, celle-ci ne concerne bien évidemment que le tout début de la courbe ; par exemple sur le site levif.be une médecin épidémiologiste, donc apparemment quelqu'un qui sait de quoi elle parle, nous disait le 27 janvier dernier, au plus fort de l'épidémie en Chine et alors que le reste de la planète regardait médusé et les mains dans les poches :Le plus curieux, c'est que la "croissance exponentielle" ne décrit pas vraiment l'évolution d'une maladie donnée. La croissance exponentielle ne s'arrête jamais
Je pense que personne ne prétend qu'une maladie soit décrite comme exponentielle tout au long de son évolution. Ce qui est exponentiel, c'est la propagation initiale et ce qui en fait un problème "pandémique" ou non.
Le point d'intérêt initial est de savoir quand elle commence à sortir de sa croissance exponentielle et à s'aplatir.
En Chine, on observe une augmentation du nombre de cas tous les jours, c'est une évolution tout à fait attendue pour un virus qui se transmet par voie aérienne. Il est normal qu'il y ait eu peu de cas au début et qu'on en découvert un peu plus chaque jour. Cette évolution exponentielle est attendue, mais n'est pas un facteur inquiétant. On a, comme pour la grippe, un pic de ces virus respiratoires pendant quelques semaines. On n'a pas encore atteint ce pic en Chine, mais on se situe dans la phase d'augmentation du nombre de cas. Vu que c'est un nouveau virus, nous nous basons sur nos connaissances des autres virus.Plus récemment un article du 7 mars dans lalibre.be titrait :
Coronavirus : "Face à sa propagation exponentielle, des mesures extrêmes s’imposent"Le terme « exponentielle » appliqué au mot « propagation » a dans ce cadre-là tout son sens, car nous sommes effectivement dans la phase « exponentielle » de l'épidémie, ce qui ne veut évidemment pas dire que cette phase durera jusqu'à exterminantion de l'espèce humaine !
Cet article est en fait une lettre ouverte d'un spécialiste des coronavirus adressée à la Première Ministre belge Sophie Wilmès, et on peut lire notamment ceci :
C’est très difficile pour les gens d’anticiper l’aspect explosif de la propagation d’un agent infectieux, alors qu’il est scientifiquement établi qu’un virus se propage de manière exponentielle.Oui vous avez bien lu, les virus se propagent de manière EX-PO-NEN-TIEL-LE !
Et c'est un spécialiste des coronavirus, le docteur Marc Wathelet, qui vous le dit ; en consultant Google Scholar on trouve pas moins de 2110 résultats pour cet expert, combien pour Willis Eschenbach en relation avec les virus ? Si vous en trouvez un seul merci de m'informer ; ah si, j'ai trouvé ceci qui pourrait vous intéresser, A sinking feeling (Un sentiment de naufrage), article paru dans Nature dans lequel notre bon ami Willis est nommé par deux fois :
Those sceptical about Tuvalu's plight, including amateur scientist Willis Eschenbach, seize on local explanations such as mining to assert that fears about sea-level rise are created by hysterical journalists and environmental groups looking for a cause célèbre. Eschenbach, who carried on a spirited debate with Hunter in the journal Energy and Environment, has concluded that sea-level rise in Tuvalu is an illusion. He has used that conclusion to support an argument that there is no clear evidence for climate change.
On retiendra de cet extrait essentiellement deux choses :Ceux qui sont sceptiques quant à la situation de Tuvalu, dont le scientifique amateur Willis Eschenbach, s'appuient sur des explications locales telles que l'exploitation minière pour affirmer que les craintes concernant l'élévation du niveau de la mer sont créées par des journalistes hystériques et des groupes environnementaux à la recherche d'une cause célèbre. Eschenbach, qui a mené un débat animé avec Hunter dans la revue Energy and Environment, a conclu que l'élévation du niveau de la mer à Tuvalu est une illusion. Il a utilisé cette conclusion pour soutenir l'argument selon lequel il n'y a pas de preuve évidente du changement climatique.
- Eschenbach est dépeint comme un « scientifique amateur » ;
- le sujet n'est pas le coronavirus mais la montée du niveau des océans, quoi qu'il en soit on en déduit assez aisément que nous avons affaire à un parfait ignorant dans les deux domaines.
Certains pourraient penser que la progression des cas n’est pas si fulgurante que ça. Pour les détromper, faisons un simple calcul. En une période de doublement, 2,4 jours, le nombre de personnes infectées double. En dix périodes de doublement, 24 jours, le nombre de personnes infectées est multiplié par mille ; on peut compter sur ses dix doigts : 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, c’est une fonction exponentielle.Mais l'exponentielle est expliquée surtout à partir des concepts de « temps de doublement » et de « reproduction du virus » :
Le nombre de reproduction de base du nouveau coronavirus à sa sortie de Wuhan, calculé par les mêmes groupes d’épidémiologistes mentionnés auparavant, est de ~7, à savoir qu’un individu en infecte 7 autres en moyenne, et un temps de doublement de 2,4 jours. En présence des premières mesures de santé publique en Chine du 23 janvier, le nombre de reproduction effectif du nouveau coronavirus est réduit à 3,24, sa contagiosité diminue, et le temps de doublement augmente pour atteindre 3,5 jours. Il a fallu des mesures de quarantaine extrêmes en Chine pour réduire le nombre de reproduction effectif en-dessous de un et ainsi contrôler la propagation du virus.L'aspect le plus important dans l'affaire est bien de comprendre que pour « casser » l'exponentielle il est nécessaire de prendre « des mesures de quarantaine extrême » afin de « contrôler la propagation du virus » ; d'autres mesures individuelles doivent bien sûr être prises, comme se laver fréquemment les mains, se tenir le plus possible à distance les uns des autres, a fortiori éviter de se toucher et encore davantage de s'embrasser, le tout permettant ainsi de contenir l'épidémie, c'est-à-dire l'empêcher autant que faire se peut de se propager.
Bref si l'on ne faisait rien (solution de laxisme extrême) l'exponentielle continuerait plus longtemps qu'en prenant des mesures drastiques et le nombre de morts serait forcément bien plus élevé avant de se stabiliser puis décroitre jusqu'à extinction totale ; toutes les pandémies passées ont suivi la même courbe, mais les conditions sanitaires étant différentes les résultats ne sont en rien comparables.
Benoit Rittaud
Je dois vous avouer que je n'ai pas tout lu, j'ai depuis longtemps l'habitude du loulou et j'ai mentionné à plusieurs reprises sur mon blog les nombreuses élucubrations de l'autoproclamé climato « réaliste » qui n'a de réaliste que le son du tiroir-caisse à chaque vente de ses quelques bouquins, dont le très dispensable La peur exponentielle que je vous conseille d'acheter si vous avez du temps et de l'argent à perdre et souhaitez participer au complément de revenus que Rittaud se constitue patiemment avant de prendre une retraite méritée durant laquelle il pourra continuer à nous régaler sur les traces des petits Gervais, Allègre et consorts.
Les cinq billets en questions sont les suivants :
- le 2 mars : Coronavirus : quelle ampleur pour l'épidémie ?
- le 3 mars : Coronavirus : l'exponentielle adoucie
- le 4 mars : Coronavirus : la Chine à la loupe
- le 5 mars : Coronavirus : l'exponentielle prend fin dans les trois principaux foyers hors de Chine
- le 6 mars : Coronavirus : décès et pyramide des âges
Nous avons ainsi un matheux, qui nous a déjà démontré à de nombreuses reprises qu'il ne connaissait pas grand chose sur le climat mais prétendait quand même donner son avis comme s'il importait et avait le même poids que toute la littérature scientifique sur le sujet, et qui maintenant, en cinq billets rapidement expédiés, remplis de formules, courbes et graphiques savants, vient nous donner la leçon sur le coronavirus alors qu'il y a deux mois il ignorait probablement tout de la chose.
Rappelons quand même que pour en parler en spécialiste il vaut mieux être infectiologue, c'est-à-dire être bac+10-12 selon l'ONISEP, et avoir bien évidemment consacré toutes ses études...à la médecine !
Un infectiologue aura très probablement des lacunes en mathématiques, mais ces lacunes n'ont rien à voir avec celles dont pâtira un mathématicien qui s'aventurerait un peu trop vite dans un domaine dont il ne connait rien à part ce qu'on peut lire dans la presse de tous les jours.
Mais Benoit Rittaud n'est pas du genre à avoir (exponentiellement) peur, et il nous le montre bravement dès l'introduction du premier billet :
Dans le prolongement de mon interview dans Le Point, je me suis penché un peu plus sur les aspects mathématiques de l’épidémie de Covid-19.Et pour bien nous préparer à ce qui va suivre il enchaine immédiatement avec :
Cette dernière donne incontestablement à voir une peur exponentielle (le terme d’exponentielle a été souvent prononcé), avec ses excès et ses incompréhensions.Est-ce bien la peine de continuer et se farcir la litanie des cinq pensums qu'il a cru bon d'infliger à ses lecteurs ?
On l'aura compris dès le début, l'idée est de démolir la « peur exponentielle » fantasmée par Benoit Rittaud, comme si les gens éprouvaient une frayeur qui irait croissant sans aucune limite.
J'ai beau regarder autour de moi, je ne vois personne le visage livide en train de se mordre les doigts et en regardant le ciel dans l'attente d'un cataclysme qui ne saurait tarder à nous tomber sur le paletot.
En vérité quand on observe calmement la situation on voit surtout des gens qui font des provisions en excès, en privilégiant papier toilette et nouilles par exemple, ce qui a toujours été le cas dans pareille situation d'incertitude (temps de guerre, de crise financière, d'épidémie…), donc rien de bien nouveau sous le soleil.
Cette pandémie, qui n'en est qu'à la fin de ses débuts, ralentira forcément un jour, dans quelques semaines ou quelques mois, avant de redescendre et de stopper définitivement, un nouveau vaccin sera disponible par la suite pour contrer une réapparition au même titre que la grippe saisonnière (ce sera peut-être un vaccin polyvalent grippe + coronavirus) et on passera (et pensera) à autre chose, les affaires reprendront « comme avant », la bourse retrouvera progressivement des couleurs, l'activité économique se refera une santé avec les mêmes errements que par le passé, et finalement le véritable sujet qui devrait nous occuper vraiment sera à nouveau d'actualité, mais sans modifier plus que ça nos habitudes.
Le train-train habituel, en somme.
Bref il n'y avait pas besoin de cinq longs laïus expectorés par un ignorant pour en revenir à la case départ.
Commentaire lucide. Je sais que pas mal de personnes parmi les collapso s'imaginent "le Grand Soir" mais ils vont être déçus ... On peut espérer tout au plus que les états sous pression de leur population remettront en état leur système de santé ... Le risque étant qu'ils prennent les ressources destiner à contrer ou anticiper la catastrophe climatique.
RépondreSupprimer"Cette pandémie, qui n'en est qu'à la fin de ses débuts, ralentira forcément un jour, dans quelques semaines ou quelques mois, avant de redescendre et de stopper définitivement, un nouveau vaccin sera disponible par la suite pour contrer une réapparition au même titre que la grippe saisonnière (ce sera peut-être un vaccin polyvalent grippe + coronavirus) et on passera (et pensera) à autre chose, les affaires reprendront « comme avant », la bourse retrouvera progressivement des couleurs, l'activité économique se refera une santé avec les mêmes errements que par le passé, et finalement le véritable sujet qui devrait nous occuper vraiment sera à nouveau d'actualité, mais sans modifier plus que ça nos habitudes."
Frédéric Lordon ou Jean-Luc Mélenchon rêvent de ce « grand soir », ils seront effectivement déçus !
SupprimerPour le coup je suis totalement d'accord, il y a encore bien trop d'énergie dans le système pour qu'il soit mis en difficulté.
SupprimerJ'avais tenté une lecture de La peur exponentielle de Rittaud il y a quelque temps, pas trop mal écrit, mais la pensée est tellement pénible et laborieuse que le bouquin m'est tombé des mains.
« J'avais tenté une lecture de La peur exponentielle de Rittaud il y a quelque temps »
SupprimerVous devez avoir des tendances masochistes;)
« pas trop mal écrit »
La forme surpasse souvent le fond chez les charlatans qui n'ont pas grand chose à dire et comblent leurs lacunes par des considérations oiseuses.
« le bouquin m'est tombé des mains »
Laissez-le par terre, il pourra vous servir pour caler une table bancale.
Géd, c'est dommage de ne pas avoir tout lu. Vous auriez trouvé une perle à la fin du billet "Coronavirus : décès et pyramide des âges" du Clown Rittaud.
RépondreSupprimerIl y produit une belle figure du jour 5 au jour 11 de l'épidémie en France (soit du 24 février au 5 mars) et dit dans son commentaire :
"Cette fois, ce sont les trois derniers jours qui sont en-dessous de l’interpolation exponentielle (il n’y en avait que deux hier), ce qui renforce l’éventualité que nous soyons désormais assez près du point d’inflexion de la logistique, selon un rythme normal. En un sens, il ne s’est donc rien passé aujourd’hui, seulement une évolution de l’épidémie qui n’a rien d’imprévisible et ne se prépare pas à atteindre des sommets catastrophiques."
Y'a pas à dire, l'aspect visionnaire de ce clown est tout bonnement hallucinant.
Et bien entendu, il n'y a personne sur son blog pour lui mettre le nez dans son caca.
Ça m'avait effectivement échappé, je n'ai pas eu le courage d'aller jusque là !
SupprimerMalheureusement, on observe également une bêtise exponentielle de la part d'une certaine frange de la population qui, elle, n'a sûrement pas été éduquée aux cours de maths de Rittaud et ne comprend absolument pas le pouvoir de propagation d'un virus qui suit une loi exponentielle.
RépondreSupprimerLa preuve avec ces nombreuses images de terrasses et bars bondés, avant la dernière minute de la fermeture :}
Oui et Rittaud porte en quelque sorte une responsabilité dans les morts qui seraient causées parce que de gros naïfs l'auraient écouté quand il disait qu'il ne fallait pas avoir peur et se seraient mis en danger en ne prenant pas les précautions élémentaires ; parmi les consommateurs de terrasses et bars bondés il y a peut-être des lecteurs de Rittaud qui rigolent en se gaussant des mesures du gouvernement.
SupprimerA mettre en parallèle avec les mesures (vraiment) contraignantes mises en place par les Chinois qui ont permis d'enrayer l'épidémie dans le pays, mais aussi avec la discipline exemplaire de nos voisins italiens dont nous avons un peu trop tendance à critiquer le comportement laxiste en temps normal ; même les Italiens du sud semblent respecter les consignes de cloisonnement, c'est dire.