dimanche 25 septembre 2016

De Roquefère à Cubserviès

L'Aude est un département béni des dieux, surtout pour un athée comme moi.

Non seulement on peut y admirer de nombreux vestiges "cathares" (les châteaux n'ont pas été construits par les cathares mais ils leur ont servi de refuge contre les inquisiteurs de l'époque, dont Simon de Montfort) mais la variété des paysages est tout simplement ahurissante !

On n'a que l'embarras du choix entre les vieilles pierres à visiter, les randonnées à effectuer et les bonnes choses à manger, et tout cela dans des climats variés, méditerranéen pour les amateurs de planche à voile ou bronzette, montagnard pour ceux qui préfèrent faire travailler leurs mollets, aquitain pour les campagnards qui aiment la tranquillité des champs de tournesol, bref il y en a pour tous les goûts.

Aujourd'hui c'était une balade entre les villages de Roquefère et Cubserviès, pas très difficile et bien balisée, effectuée avec l'aide du guide de la Montagne Noire édité chez Chamina.

Voici l'itinéraire "fabriqué" par mon GPS BackTrack D-Tour :


 Au sud-est se trouve le gouffre de Cabrespine que je conseille aussi de visiter.

La balade commence à partir d'un parking que les randonneurs doivent obligatoirement utiliser afin de ne pas encombrer la trop petite place du village (le guide indique un parking dans le village, cela n'a pas dû être du goût des habitants qui avaient du mal à garer leur propre véhicule...) ; mon GPS comme d'habitude indique un emplacement de départ erroné, je me suis fait une raison maintenant et j'indique sur la carte où se trouve exactement le parking, environ 200 mètres avant l'entrée du village.

J'ai arrêté mon GPS à la buvette où nous avons pris un café et fait quelques emplettes (ils vendent de bien bonnes choses, et c'est pas cher !)

Trois points d'intérêt sur le parcours (hormis les points de vues exceptionnels que l'on trouve à deux occasions sur le trajet montant) :

La cascade de Cubserviès.
 Pour la voir penser à faire le petit détour par le village.

De la même façon, pour admirer l’église Saint-Sernin il faut monter pendant 250 mètres sur la route puis rebrousser chemin afin de reprendre l'itinéraire normal.

L’église Saint-Sernin et son cimetière.
 Dans le cimetière on peut voir la tombe d'un jeune de 20 ans mort en octobre 1918...

A Labastide-Esparbaïrenque on doit aussi faire un léger détour pour voir la chapelle Saint-André.

La chapelle Saint-André.
Sur le chemin on rencontrera également de nombreuses ruines, preuve que la montagne était habitée et exploitée quasiment dans ses moindres recoins si l'on en juge par tous les murets en pierre construits sans aucun mortier.

Dans le hameau de Pérayrol.


Un des nombreux murets étrangement très bien préservés.
Pour ce qui est des points de vue, hormis le pic de Nore ainsi que les nombreuses éoliennes plantées sur les crêtes venteuses, il y a au loin les châteaux de Lastours :


Au fond à gauche, derrière les châteaux, on distingue une installation ressemblant à un silo alimenté par une conduite, appartenant à la carrière située à côté du moulin de l'Artigue :


 Le silo avec sa conduite d'alimentation sont visibles en bas à gauche de la carrière.

En 2010 une explosion dans cette carrière avait projeté des blocs de 5 à 6 tonnes sur la route départementale 101 en contrebas. La mairie de Lastours avait demandé l'arrêt de l'exploitation de cette carrière, sans succès.

Cette carrière est apparemment une extension, ou une suite, de la mine d'or de Salsignes qui fut fermée en 2004 après avoir pollué les sols pour des centaines ou des milliers d'années...

Eau chargé en arsenic.

Tout cela pour dire qu'à côté des beautés de la nature ou du génie humain (les châteaux et autres monuments ou édifices) on peut facilement trouver ce qu'il y a de plus laid et dommageable pour ces mêmes nature et humains.

Inutile de dire qu'il n'est pas nécessaire de visiter tous les sites...




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