vendredi 3 mars 2017

Un Trump peut en cacher une autre !

Tout n'est pas pourri au royaume du Danemark, de même tout n'est pas complètement pourri dans le royaume états-unien maintenant sous la coupe du dénommé Trump, lequel ne figurera probablement pas dans le top 10 des meilleurs présidents mais plus sûrement dans le top 5 des pires que les USA aient pu connaitre (on peut d'ores et déjà annoncer que Trump enfonce double-you-Bush et tutoie le bonnet d'âne Andrew Johnson)

Ainsi on apprend par le New York Times que face à l’extrémiste Bannon et sa haine pour tout ce qui se rapporterait à des informations avérées, on trouve deux personnes qui auraient un peu plus de bon sens et surtout peut-être davantage de moralité que la moyenne de tout ce qui gravite tel un essaim de mouches autour du patriarche déjanté, à savoir Rex Tillerson et...Ivanka Trump, la propre fille de !

Je ne sais pas ce qu'il faut en penser et quel est le degré de véracité et d'honnêteté (de la part des deux protagonistes) dans cette information, mais on va choisir de lui faire confiance (à l'information) en se réservant un droit de regard sur la suite des événements afin de pouvoir confirmer que nous ne rêvons pas.

Il est en effet étonnant que Rex Tillerson, ancien CEO d'ExxonMobil, se retrouve opposé à Bannon en ce qui concerne le RCA et qu'il puisse conseiller au président Trump de ne pas se retirer de l'accord de Paris :
  • Stephen K. Bannon, Mr. Trump’s senior adviser, is pressing the president to officially pull the United States from the landmark accord, according to energy and government officials with knowledge of the debate. But, they say, he is clashing with Secretary of State Rex Tillerson and the president’s daughter Ivanka Trump, who fear the move could have broad and damaging diplomatic ramifications. [Stephen K. Bannon, le principal conseiller de M. Trump, presse le président de retirer officiellement les États-Unis de l'accord historique, selon les fonctionnaires du gouvernement en charge de l'énergie ayant la connaissance du débat. Mais, disent-ils, il est en conflit avec le secrétaire d’État Rex Tillerson et la fille du président, Ivanka Trump, qui craignent que la décision puisse avoir d'importantes et néfastes conséquences diplomatiques.]
 En cela, Rex Tillerson, épaulé donc par Ivanka mais aussi par beaucoup d'autres conseillers, fait preuve d'un réalisme certain qui avait peut-être échappé au Donald :
  • [...] Ms. Trump, Mr. Tillerson, and a slew of foreign policy advisers and career diplomats [...] argue that the fallout of withdrawing from the accord could be severe, undercutting the United States’ credibility on other foreign policy issues and damaging relations with key allies. [Mme Trump, M. Tillerson et une foule de conseillers en politique étrangère et de diplomates de carrière [...] font valoir que les retombées du retrait de l'accord pourraient être graves, compromettant la crédibilité des États-Unis sur d'autres questions de politique étrangère et en nuisant aux relations avec les principaux alliés.]
On apprend même que Al Gore et Leonardo DiCaprio on eu toute l'attention d'Ivanka :
  • Although Ms. Trump has not spoken out publicly for action to combat climate change, proponents and opponents of such action see her as an ally. Former Vice President Al Gore met with her during the Trump transition, and was ushered in by the “first daughter” to see the president-elect. The actor and activist Leonardo DiCaprio even slipped her a DVD copy of his climate-change documentary. [Bien que Mme Trump ne se soit pas prononcée publiquement en faveur d'une action pour combattre le changement climatique, les partisans et les opposants à cette action la considèrent comme une alliée. L'ancien vice-président Al Gore l'a rencontrée pendant la transition Trump, et a été introduit par la «première fille» pour voir le président élu. L'acteur et militant Leonardo DiCaprio lui a même glissé une copie en DVD de son documentaire sur le changement climatique.]
Mais ce n'est pas du goût des usual suspects tel le détestable James Delingpole, un grand ami de Bannon et comme lui un grand spécialiste ès désinformation :
  • “President Trump Must Not Wobble on Climate Change — No Matter What Ivanka Says …,” blared a Breitbart post on Monday written by James Delingpole, who is close to Mr. Bannon and who leads the website’s coverage of climate-change policy. ["Le président Trump ne doit pas bouger sur le changement climatique - peu importe ce qu'Ivanka dit ...", a braillé un article de Breitbart publié lundi par James Delingpole, qui est proche de M. Bannon et qui dirige la couverture du site sur la politique du changement climatique..]
Trump veut apparemment prendre une décision la semaine prochaine, selon certains de ses proches, mais ce n'est pas gagné pour ceux qui espèrent le clash, ainsi :
  • “The two greatest obstacles to a Clexit (climate exit from U.N. Paris agreement) are probably Ivanka and Tillerson,” wrote Marc Morano, a former Republican Senate staff member who now runs Climate Depot, a fossil-fuel-industry-funded website that promotes the denial of climate science, in an email. “Tillerson with his ‘seat at the table’ views could be biggest proponent of not withdrawing the U.S. from the agreement.” ["Les deux plus grands obstacles à un Clexit (la sortie climatique de l'accord de Paris des Nations Unies) sont probablement Ivanka et Tillerson", a écrit dans un courriel Marc Morano, ancien membre républicain du Sénat qui gère maintenant Climate Depot, un site web financé par l'industrie des combustibles fossiles qui promeut le déni de la science du climat. "Tillerson avec son point de vue "siège à la table" pourrait être le plus grand partisan de ne pas retirer les États-Unis de l'accord."]
On peut donc se demander comment il se fait que l'ancien CEO d'ExxonMobil puisse soutenir une telle position, mais :
  • Mr. Tillerson is a former chief executive of Exxon Mobil, which, like many major global corporations, endorsed the Paris agreement. While his former company once denied human-caused climate change, it has more recently publicly acknowledged the threat posed by burning oil and supported proposals to tax carbon dioxide pollution.
    Asked during his Senate confirmation hearing about the Paris accord, Mr. Tillerson said, “It’s important that the U.S. maintains its seat at the table about how to address the threat of climate change, which does require a global response.” [M. Tillerson est un ancien directeur général d'Exxon Mobil, qui, comme de nombreuses grandes sociétés mondiales, a approuvé l'accord de Paris. Bien que son ancienne société ait autrefois nié les changements climatiques causés par l'homme, elle a récemment reconnu publiquement la menace que représentait la combustion du pétrole et a appuyé des propositions visant à taxer la pollution par le dioxyde de carbone.Interrogé lors de son audition de confirmation du Sénat sur l'accord de Paris, M. Tillerson a déclaré: «Il est important que les États-Unis maintiennent leur siège à la table sur la façon de faire face à la menace du changement climatique, qui exige une réponse mondiale.]
Mon avis sur la question ?

Rex Tillerson a 65 ans et n'a plus grand chose à perdre et tout à gagner en prenant une position conforme à la science s'il veut laisser à la postérité quelque chose de positif concernant son nom et son honorabilité.

Quant à Ivanka elle n'est évidemment pas dans le même registre, on peut penser qu'elle s'informe correctement, c'est à dire ailleurs que sur Breibart ou Fox News, même si elle ne le clame pas sur tous les toits, et qu'elle n'a pas envie elle non plus de passer dans l'Histoire pour la gourde qui aurait été d'accord avec tout ce que son papa croyait.

Et pour enfoncer le clou :
  • Foreign policy experts say withdrawing from Paris would have far greater diplomatic consequences than President George W. Bush’s withdrawal from the world’s first global climate-change accord, the 1997 Kyoto Protocol.
    “I think it would be a major mistake, even a historic mistake, to disavow the Paris deal,” said R. Nicholas Burns, a retired career diplomat and under secretary of state under Mr. Bush.
    “In international politics, trust, reliability and keeping your commitments — that’s a big part of how other countries view our country,” Mr. Burns said. “I can’t think of an issue, except perhaps NATO, where if the U.S. simply walks away, it would have such a major negative impact on how we are seen.” [Les experts en politique étrangère estiment que le retrait de Paris aurait des conséquences diplomatiques beaucoup plus importantes que le retrait du président George W. Bush du premier accord mondial sur le changement climatique, le Protocole de Kyoto de 1997.
    "Je pense que ce serait une erreur majeure, même une erreur historique, de désavouer l'accord de Paris", a déclaré R. Nicholas Burns, diplomate de carrière à la retraite et sous-secrétaire d’État sous M. Bush.
    «Dans la politique internationale, la confiance, la fiabilité et le respect de vos engagements - c'est une grande partie de la façon dont d'autres pays voient notre pays», a déclaré M. Burns.
    "Je ne peux pas penser à un problème, sauf peut-être l'OTAN, où si les États-Unis s'en vont simplement, cela aurait un impact négatif similaire sur la façon dont nous sommes vus".]
Bref, si c'est un ancien conseiller de double-you-Bush, l'un des pires présidents que les USA aient connu, qui parle ainsi de raison, on peut imaginer que si Trump ne suivait pas ce conseil avisé il deviendrait pour sûr le gagnant du top 5 de ce-que-vous-savez.





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