dimanche 16 avril 2017

Les modèles climatiques sont-ils fiables ? (suite et peut-être fin)

On se rappelle (du moins ceux qui me lisent régulièrement, soit deux ou trois personnes ce qui n'est pas rien) que j'avais écrit fin mars un billet intitulé Les modèles climatiques sont-ils fiables ?

Ce billet faisait contrepoint (sic) à un article de désinformation publié sur Skyfall, Les modèles climatiques pour le profane, lui-même traduit d'un papier de Judith Curry destiné à « prouver » que les modèles climatiques ne marchaient pas et qu'il vaudrait mieux dépenser l'argent du contribuable à autre chose.

Pour enfoncer le clou dans le cercueil (the last nail in the coffin comme ils disent) notre cher et tendre ami Tsih avait cru bon de servir le commentaire suivant aux habituels affamés en quête de nourriture climatosceptique d'où qu'elle provienne :
  •  34.  tsih | 25/03/2017 @ 11:50
    Il est très instructif de lire cet article de Sawyer de 1972.
    Toute la science « climatique » actuelle y est déjà, ça n’a pas vieilli le moins du monde et il faut saluer la pondération, perspicacité et lucidité extraordinaire de l’auteur.
    Cet article est terrible pour les modèles: il démontre avec éclat que 45 ans de moulinage tous azimuts avec les ordinateurs les plus puissants n’a essentiellement pas fait avancer le schmilblick et encore moins levé la moindre parcelle de l’énorme incertitude dans cette affaire.
D'habitude Tsih apporte un petit plus sur Skyfall, ce qui n'est pas très difficile étant donné le niveau moyen des troupes, mais dans le cas présent il se plante lamentablement, et cela essentiellement pour deux raisons :
  1. l'article n'est en rien « terrible pour les modèles », bien au contraire si on le lit attentivement ;
  2. par contre l'article est bien « terrible pour les climatosceptiques », c'est un peu ce que l'on appelle se tirer une balle dans le pied, surtout quand on voit la suite...
Tout d'abord dans le fil des commentaires on voit que l’hameçon, lancé imprudemment (ou à dessein..?) par Tsih aux petits poissons qui fraient dans la petite mare de la petite arrière-cour de la petite ferme du petit domaine appelé Skyfall, a été immédiatement avalé par les inévitables clients qui constituent l'ossature du site :
  •  36.  Cdt Michel e.r. | 25/03/2017 @ 22:00
    scaletrans (#35),
    Bonne question !
    Si quelqu’un veut s’y mettre, j’ai déjà converti ce PDF sur deux colonnes en un document ODT continu et éditable.
    Il est disponible ici aux formats habituels.
    Les quatre figures sont en fin du document. Donc à réinsérer au bon endroit dans le texte (en tenant compte de la mise en page).
    Notez que le document PDF original a été converti par une reconnaissance OCR. Des erreurs peuvent subsister malgré mes efforts.
  •  41.  Bernnard | 26/03/2017 @ 10:52
    scaletrans (#40),
    La traduction me paraît judicieuse compte tenu de la date de publication.
  •  42.  Cdt Michel e.r. | 26/03/2017 @ 13:36
    Bernnard (#41),
    Je dirais même plus que c’est d’une urgence absolue de le déterrer, après 44 ans ! Je parle du document pas de l’auteur…
    Pas la peine de demander son accord à l’auteur.
    Ce brave homme est décédé le 19 septembre 2000 à l’âge de 84 ans.
    Wiki
Ah que c'est beau tant de naïveté !

Le fumeux commandant de char d’opérette ne voit même pas que dans le lien wikipedia qu'il cite on trouve une référence au site SkepticalScience en date du 19 mars 2014, Lessons from Past Climate Predictions: J.S Sawyer in 1972, ce qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille et le freiner dans son enthousiasme délirant ! En effet l'article commence par :
On peut lire aussi plus loin :
  • His 1972 paper reveals how much we knew about the fundamental workings of the global climate over 40 years ago.  For example, Sawyer addressed the myth and misunderstanding that as a trace gas in the atmosphere, it may seem natural to assume that rising levels of carbon dioxide don't have much impact on the climate. Sawyer wrote, 
    • "Nevertheless, there are certain minor constituents of the atmosphere which have a particularly significant effect in determining the world climate.  They do this by their influence on the transmission of heat through the atmosphere by radiation.  Carbon dioxide, water vapour and ozone all play such a role, and the quantities of these substances are not so much greater than the products of human endeavour that the possibilities of man-made influences may be dismissed out of hand."
Ainsi ce que disait Sawyer il y a plus de 40 ans est totalement en désaccord avec la doxa en cours sur Skyfall où on en est encore à discuter de la réalité de l'effet de serre, hilarant, non ?

Et ce qui devait arriver arriva.

Scaletrans a tenu parole et a pondu une traduction (merci à lui quand même pour le boulot fourni) qu'il a publiée sous le titre Le Dioxyde de Carbone Anthropique et l’Effet de Serre.

Inutile de dire que cet article a jeté une certaine confusion parmi le lectorat du site qui n'était peut-être pas habitué à voir publié un article allant manifestement contre ses idées, la preuve :
  • 1.  Nicias | 11/04/2017 @ 11:29 Voila un article qui a le même age que moi et qui nous apprend qu’en 45 ans, on a rien appris de neuf sur le sujet.
    On a des mesures en plus quand même. Ainsi selon le GIEC, l’humidité relative serait constante depuis 50 ans, comme dans le modèle de Manabe et Wetherald.
On rappelle que Nicias ne sait pas quelle est la différence entre une pause, un hiatus et un plateau, et qu'il traduit slowdown par pause, montrant ainsi sa grande maitrise de la langue anglaise...

Ainsi pour Nicias depuis 45 ans on n'aurait absolument rien appris par rapport à ce que Sawyer savait en 1972, ce qui prouve que Nicias a arrêté de lire depuis...qu'il est né !

  • 2.  Cdt Michel e.r. | 11/04/2017 @ 12:49 Excellent article, où subsistent malheureusement trois erreurs.[bla bla bla]
Le commandant n'a évidemment rien compris de l'article en question, tellement il est focalisé sur les photes d'ortaugrafe qui auraient échappé à la sagacité de Scaletrans.
  • 10.  Cdt Michel e.r. | 12/04/2017 @ 12:01 Bernnard (#8),
    En relisant le texte attentivement j’ai encore relevé quelques améliorations à apporter [...]
«  En relisant le texte attentivement », vraiment ?
  • 38.  scaletrans | 14/04/2017 @ 9:07 A ma connaissance, il n’y a personne ici qui nie l’effet d’atmosphère, quels que soient les mécanismes en jeu, et sur lesquels les avis divergent en effet puisque « la science is not (mais alors pas du tout!) settled ». J’ai l’impression d’assister à un faux débat, sinon à une « querelle d’allemand ».
Splendide ! Scaletrans vient d'inventer un nouveau concept, l'effet d'atmosphère ! Ainsi nous apprenons que sur Skyfall personne ne nie qu'il existe une atmosphère, nous avançons à pas de géants.
  • 52.  phi | 15/04/2017 @ 11:16 papijo (#30),
    [...]
    Comment se fait-il que les aviateurs utilisent ce gradient purement convectif…
    Selon mes modestes connaissances, la technologie d’un altimètre se rapproche plus de celle d’un baromètre que de celle d’un thermomètre. Mais je comprends peut-être mal votre remarque.

    Sinon, la dsicussion a pris un tour cocasse.
    #31 :
    Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici (comme vous avec votre citation Hug (#18), ou phi et papijo plus haut qui se contredisent en plus entre eux, c’est hilarant ) qui invalideraient soi-disant la physique de l’effet de serre.
    Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.
    #36 :
    Il est très instructif de lire cet article de Sawyer de 1972.
    Toute la science « climatique » actuelle y est déjà, ça n’a pas vieilli le moins du monde et il faut saluer la pondération, perspicacité et lucidité extraordinaire de l’auteur.
    #44 :
    L’arroseur arrosé, jamais entendu parler ?
    Alors que cet article pondéré, perspicace, extraordinairement lucide et contenant toute la science climatique actuelle fait allègrement descendre un flux de chaleur du froid vers le chaud :
    Fig. 4: Parcours de perte thermique de la Terre et de l’atmosphère.
    C’est pire que du Trenberth dans le texte !
     
Ainsi nous apprenons que les « modestes connaissances » de phi ne lui permettent pas de savoir qu'un altimètre n'est rien d'autre qu'un baromètre étalonné de manière à donner l'altitude, s'il pratiquait la randonnée en montagne il le saurait depuis belle lurette ; il donne donc raison à celui qu'il cite : « Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici » et qui n'est autre que...Tsih :
  • 31.  tsih | 13/04/2017 @ 22:15 Hug (#29),
    Bla bla bla. N’essayer pas de noyer le poisson avec Curry et les modèles.
    Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici (comme vous avec votre citation Hug (#18), ou phi et papijo plus haut qui se contredisent en plus entre eux, c’est hilarant ) qui invalideraient soi-disant la physique de l’effet de serre.
    Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.

Pour être honnête il n'y a pas que Curry et Spencer qui en pouffent de rire, moi aussi j'ai mal aux côtes.

Mais le mieux est encore de lire l'intégralité des commentaires pour passer un bon moment à se fendre la poire, en évitant d'attacher trop d'importance aux détails techniques qui ne sont rien d'autre que du Dunning-Kruger à la puissance dix mille.

Le plus comique est peut-être le dernier commentaire actuellement en ligne (il y en aura certainement d'autres tout aussi savoureux que les précédents)
  • 65.  Cdt Michel e.r. | 16/04/2017 @ 9:06 Nanuq (#53),
    [...] Je suis un affreux mécréant, plus sceptique que moi tu meurs.
    Je ne crois plus à rien et pour moi la science du climat, telle qu’elle est pratiquée actuellement, c’est du pipeau, un château de cartes bâti sur du sable.
    Les modèles informatiques du climat, ce n’est même plus GIGO, mais GIFIGO : Garbage In, Fraud and faith Inside, Garbage Out.
    Il y a longtemps déjà que je ne lis plus les articles scientifiques sur le climat que d’un œil distrait.
    Si j’interviens encore ici et aide à améliorer les publications et traductions, c’est uniquement parce que j’ai beaucoup de temps à perdre. Je tue le temps de mon mieux en me rendant utile si possible.
On avait bien compris mon commandant, maintenant vous pouvez aller boire votre camomille et vous mettre au lit en lisant votre livre de chevet préféré pour mieux vous endormir.

Alors maintenant voyons pourquoi le papier de Sawyer de 1972 n'est en rien « terrible pour les modèles » comme le prétend Tsih.

D'abord Sawyer ne dit à aucun moment que les modèles climatiques ne marchent pas ; voici notamment les passages où Sawyer les évoque (ce qui est souligné en rouge l'est de mon fait) :
  • En dépit de l’énorme complexité des calculs de l’ensemble de la circulation des vents et des répartitions résultantes de nuages et de précipitations, il est probable que c’est seulement de cette façon qu’on pourrait faire une estimation des changements climatiques d’origine anthropique sur des bases solides. Des modèles numériques de la circulation atmosphérique ont été développés et les calculs sont tous justes [Scaletrans aurait dû traduire par tout juste, mais cela a échappé au correcteur fou...] praticables sur les plus gros ordinateurs modernes. Les calculs reproduisent les principales caractéristiques, mais n’ont pas la précision suffisante pour différencier deux régimes qui produiraient une différence de température de 1 ou 2 °C.
Sawyer reconnaissait déjà en 1972 que seuls les modèles climatiques sont capables d'effectuer des calculs complexes comme ceux relatifs à l'atmosphère ; à l'époque (il y a 45 ans...) les modèles étaient bien évidemment bien moins perfectionnés et les ordinateurs bien moins performants qu'aujourd'hui, mais cela a échappé à des gens comme Nicias ou Tsih, entre autres, ce qui explique leur incompréhension actuelle.
  • De tels calculs seront peut-être faisables dans le futur, mais les modèles sophistiqués nécessaires auront à prendre en compte les processus complexes de rétroactions dont il a déjà été question. Le plus difficile est de concevoir une méthode de calcul pour l’importance des nuages attendue dans un régime de circulation particulier, car les nuages individuels sont trop petits pour être traités ; le comportement statistique des nuages couvrant une région devra être calculé et les moyens de le faire ne sont toujours pas évidents.
Sawyer était manifestement plus lucide et optimiste quant aux possibilités de la science que tous les attardés (un mot que Tsih m'a piqué pour le resservir sur Skyfall...) qui en sont restés à l'année 1972, quand ce n'est pas carrément à la fin du 19ème siècle, comme notre commandant de pédalo à vapeur :
  • 59.  Cdt Michel e.r. | 9/04/2017 @ 16:39 Bernnard (#58),

    La science climatique est jeune et elle doit avancer malgré ces difficultés.
    Permettez-moi de ne pas être d’accord.
    La science du climat ou climatologie en tant que science descriptive n’est pas jeune du tout. Les Anciens, dès l’antiquité avait déjà compris pas mal de choses. A la fin du XIXe siècle, Julius von Hahn (1839-1921) publiait en allemand un « Manuel de climatologie » déjà très complet, lequel a été traduit en anglais en 1903.
    Handbook of climatology, part I: General climatology, translated from the 2nd German edition, with additional references and notes by R. de Courcy Ward
    On peut le télécharger ICI sous différents formats.
    C’est la science du climat post-moderne tentant de prédire l’évolution du climat en se basant sur des modèles informatiques, qui est bien jeune et a tous les attributs d’une pseudo-science. Je ne vois pas pourquoi elle devrait continuer à avancer dans cette voie, alors que jusqu’à présent aucune de ses prédictions n’est avérée. Preuve s’il en est qu’elle fait fausse route.
    Pour parodier Einstein, la bêtise et l’arrogance humaines n’ont pas de limites.
Einstein serait fier d'avoir le commandant comme émule.

Pourtant Sawyer le disait bien à la fin de son étude de 1972 :
  • Bien qu’il n’y ait pas de raison immédiate de s’alarmer à propos des conséquences de l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, il est, bien sûr, nécessaire de continuer à étudier.
Et on peut se demander, si Sawyer vivait encore aujourd'hui, quelle serait sa position sur les modèles climatiques ?

Nous avons un indice récemment publié sur RealClimate qui a créé une page spéciale dédiée aux modèles comparés aux observations dans laquelle on peut notamment voir le graphique suivant représentant les projections de James Hansen, effectuées en 1981, soit 9 ans après la parution du papier de Sawyer :

Original discussion (figure courtesy of Geert Jan van Oldenborgh, Hansen et al. (1981)). Observations are the GISTEMP LOTI annual figures and 5 year mean. Last updated: 8th April 2017.

Si j'en crois ce graphique datant de 1981, auquel ont été ajoutées les anomalies de températures de surface jusqu'à aujourd'hui, le modèle de Hansen fournissait des projections qui se sont révélées bien trop optimistes, mais Tsih va peut-être me dire ce qui cloche avec cette comparaison, je suis sûr qu'il saura trouver le biais dans les courbes présentées.

En 1988 Hansen remettait ça et produisait les projections suivantes :

Original discussion (2007). Scenarios from Hansen et al. (1988). Observations are the GISTEMP LOTI annual figures. Trends from 1984: GISTEMP: 0.19ºC/dec, Scenarios A, B, C: 0.33, 0.28, 0.17ºC respectively (all 95% CI ~±0.02). Last updated: 8th April 2017.

Cette fois-ci les projections semblent plus réalistes et les observations montrent que nous nous trouvons à peu près dans le scénario business-as-usual, ce qui n'est pas si étonnant que ça puisqu'on ne fait finalement pas grand chose pour lutter contre le réchauffement climatique...

En ce qui concerne les données satellitaires il semblerait que les modèles soient trop pessimistes, par exemple :

Original discussion (Jan 2017). Mid-troposphere satellite products from UAH, RSS, NOAA STAR and UW. Model values use synthetic MSU-TMT weightings, spread is 95% envelope of simulations. Last updated Mar 2017.

Mais on remarquera que le slow-down (et non la pause) après le pic El Niño de 1998 est bien du passé et que les températures repartent à la hausse en rattrapant le temps perdu !

Comme on peut le constater les modèles ne sont pas si délirants que Tsih veut bien le dire, lui qui écrit par ailleurs en réponse à Araucan :
  • 45.  Araucan | 27/03/2017 @ 20:06 tsih (#22),
    Et quels seraient les phénomènes émergents dans l’atmosphère ?
  • 46.  tsih | 28/03/2017 @ 8:20 Araucan (#45),
    Comme ils ne sont pas prédictibles et doivent être découverts par l’observation, ils ne sont certainement pas tous connus.
    Un exemple simple c’est les cycles pluriannuels El Nino- La Nina mais d’autres phénomènes cycliques à toutes les échelles de temps existent a priori et ne sont pas bien connus ou même simplement découverts.
    Mais surtout directement en rapport étroit évident avec la température globale c’est la formation des nuages, nébulosité et couverture nuageuse globale dont la moindre variation substantielle dépasse l’effet direct du CO2. Une telle chose ne peut pas se prédire.
    Et puis il y a les êtres vivants qui sont les phénomènes émergents par excellence et qui agissent clairement sur le climat. Par exemple le plancton émet des aérosols qui interviennent dans la formation des nuages. Ce type de phénomène ne peut en aucune façon se deviner à partir ou se déduire des premiers principes de la physique mais doivent être découverts et étudiés patiemment par l’observation et l’expérience. Ensuite seulement, une fois les phénomènes d’organisation à l’échelle supérieure connus, on peut éventuellement en faire un modèle (comme avec la supraconductivité en physique), mais certainement pas en partant juste des premiers principes de la physique, chimie ou thermodynamique.
Il est étonnant de lire sous la plume d'un « physicien » de la trempe de Tsih que les phénomènes El Niño-La Niña empêcheraient les modèles de donner de bonnes projections sous prétexte qu'ils sont « émergents » et par conséquent non prédictibles...

Voyons ce que dit Hervé Le Treut dans son chapitre sur « La prévision des variations climatiques futures » :
  • La réponse océanique peut modifier la répartition géographique de certains processus (arrêt de la circulation Nord-Atlantique et moindre réchauffement dans cette région, augmentation des événements El Nino), mais les tendances à plus grandes échelles restent les mêmes
Autrement dit il y a des « tendances à grande échelle » qui neutralisent les événements ponctuels comme El Niño-La Niña qui, de toute façon, sur le long terme s'annulent et n'ont pas d'incidence notable sur les résultats des modèles.

Par ailleurs c'est une constante chez les climatosceptiques de confondre projections avec prévisions ou prédictions, et donc climat (projections) avec météo (prévisions) ou astrologie (prédictions), par exemple :
  • 50.  Nanuq | 15/04/2017 @ 8:11 [bla bla bla]
    5. Les modèles climatique prennent l’IR (rayonnement) à 2m sol (point 1) pour leurs prévisions pour en faire ressortir sur une moyenne de X années une tendance pour un mois donné et non l’IR total (entrant et sortant) de l’atmosphère..(point 4).
    [bla bla bla]
    Je me suis passionné pour le climat, de la prévision à court terme en passant par les tendances saisonnière (évolution de l’oscillation de Madden Julian) à l’évolution climatique (AMO-PDO..). J’ai cherché à comprendre les modèles, leurs façons d’analyser et prévoir notre climat, leurs incohérences dans les prévisions..
    Aujourd’hui je m’ en amuse! Je n’ai plus la télé et je me porte bien..
    Nanuq
Nanuq se porte bien, on lui souhaite que cela dure longtemps, mais pour ses petits-enfants peut-être que la vie sera un peu plus difficile.

  • 29.  Hug | 13/04/2017 @ 18:08 tsih (#27),
    [bla bla bla]
    La seule chose qu’on est en train de vérifier, ce sont les prédictions des modèles climatiques avec rétroactions présumées du système complexe qu’est la machine climatique terrestre. On manque encore de recul suffisant pour vraiment juger, mais ça semble mal parti…(cf. article de J.Curry pour les profanes).
Hug manque de recul, il s'est peut-être trompé et regarde par le petit bout de la lorgnette, s'il persiste c'est vraiment mal parti surtout pour lui.

Alors pour l'aider on peut lui conseiller la lecture de Jean Jouzel avec les passages suivants où il est question de projections :
  • Ce rapport ["Le climat de la France au 21e siècle" intitulé « Scénarios régionalisés édition 2014 »] présente les scénarios de changement climatique en France jusqu'en 2100. Pour la première fois, ces projections sont également effectuées pour les outre-mer.
  • En présentant des projections à moyen terme (2021-2050) et à long terme (2071-2100), le rapport permet de percevoir la progressivité des changements possibles tout en montrant les premiers impacts perceptibles.
  • Les climatologues en déduisent des projections climatiques globales ou régionales.
  • Ces projections sont visibles sous forme de carte sur www.drias-climat.fr qui reprend l'ensemble des données existantes concernant l'impact du changement climatique en France.
A noter que le mot prévision, sur le site mentionné, est réservé à la météo :
Et à aucun moment on ne parle de prédiction...

Si vous voulez davantage de détails en voici :
  • La projection climatique est définie comme la réponse du climat à un scenario d’émission de concentration de gaz à effet de serre et d’aérosols.
  • La prévision météorologique est une application des connaissances en météorologie et des techniques modernes de prises de données et d'informatique pour prévoir l'état de l'atmosphère à un temps ultérieur.
  • Une prédiction est l'« action d'annoncer à l'avance un événement par inspiration surnaturelle, par voyance ou prémonition » ou l'« action d'annoncer à l'avance un événement par calcul, par raisonnement, par induction. »
La prévision météo s'applique à du très court-terme, elle cherche à savoir du mieux possible quel temps il fera dans les prochains jours, et pour cela les conditions initiales sont cruciales, car la moindre erreur fausse la totalité de la prévision à cause du comportement chaotique de l'atmosphère.

La projection climatique, elle, s'attaque au très long terme, où les conditions initiales n'ont plus aucune importance (peu importe qu'il fasse beau ou pas au moment où on lance les calculs), et elle est tributaire de scénarios qui ne seront jamais respectés à la lettre, donc il est illusoire de penser qu'une projection puisse « prévoir » ou « prédire » quoi que ce soit, il s'agit simplement d'un outil servant à visualiser quel serait l'impact sur les températures si l'on continuait à émettre x, y ou z de CO2 dans le futur ; si l'on regarde le graphique Hansen de 1988 on voit qu'en 2020 l'écart entre les scénarios extrêmes est de 1 degré (cela va de +0,6 à +1,6°) ce qui est une information qui devrait faire réfléchir tout le monde...

Pour finir et relativiser ce que peuvent (et ne peuvent pas) les modèqles climatiques, cet article sur Les incertitudes dans les scénarios de changement climatique :
  • [...] l'incertitude associée à la variabilité interne du climat est prépondérante pour les toutes prochaines décennies. En revanche, au-delà, les incertitudes liées aux scénarios socio-économiques d'une part et aux incertitudes structurelles des modèles d'autre part reprennent le dessus.

Il n'y a finalement que les climatosceptiques pour avoir des convictions fermement enracinées et être incapables de comprendre ce qu'ils ont décidé de ne jamais comprendre.


*****

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16 commentaires:

  1. C sst amusant de presenter des courbes qui s arretent toutes sur le pic du dernier El Nino pour etayer votre point de vu. Mais est ce tres pertinent ? Il existe les mêmes courbes mises à jour pourtant ....
    Dans son dernier rapport, le Giec etablit clairement que la quasi totalité ont surestimé le réchauffement sur la periode 1990-2015.
    L article Karl15 qui refute la pause a établi aussi clairement une hausse moindre des temperatures (de 0.2 degC par decade a 0.13 degC par decade).
    De nombreux scientifiques mainstream ne le contestent pas . Des arguments, interessants, sont avancés pour l expliquer sans remettre en cause le RCA.

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    1. Encore un qui n'a rien compris aux modèles.

      Géd


      Nanuq la dernière "recrue" est du même calibre que les autres : totalement ignorant. Quant à tsih il est à mettre dans la même catégorie que Duran ou Gervais.
      Robert

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    2. « C sst amusant de presenter des courbes qui s arretent toutes sur le pic du dernier El Nino pour etayer votre point de vu. »

      Ce doit être de l'humour avec du second degré bien caché...

      Vous voudriez que RealClimate, qui est l'auteur des courbes (et non ma modeste personne), produise les observations des 10 prochaines années afin de les faire arrêter « quelque part où cela ne puisse pas étayer mon point de vue », c'est effectivement très comique.

      « Il existe les mêmes courbes mises à jour pourtant »

      A jour comme à fin 2016 par exemple, c'est marrant mais c'est bien le cas sur les graphiques présentés, peut-être venez-vous du futur...?

      La suite du commentaire est à l'avenant, je ne sais pas où vous voulez en venir, car je ne dis pas le contraire dans mon billet...

      Cependant vous remarquerez que « le dernier rapport du GIEC » cela fait un moment qu'il est sorti, depuis les recherches ont évolué, quant aux « arguments, interessants, [qui] sont avancés pour l expliquer sans remettre en cause le RCA » ils feront partie du prochain rapport.

      La science évolue et on y voit plus clair au fur et à mesure qu'on avance.

      Au fait, l'année 2017 est bien partie pour être encore plus chaude que 2016, et cela sans l'appui d'un fort El Niño, donc la courbe des observations a toutes les chances de cadrer encore davantage avec les modèles.

      Et que cela m'arrange ou non n'a aucune importance.

      Supprimer
    3. « Encore un qui n'a rien compris aux modèles. »

      Je ne sais pas si vous faites allusion à notre commentateur anonyme ou au petit nouveau Nanuq qui n'a rien compris effectivement à quoi que ce soit et qui répète comme un perroquet ce que ses maitres lui ont inculqué.

      Supprimer
  2. Bonjour ,

    Concernant la courbe des prédictions de Hansen et votre interprétation, il y a deux points que je ne comprend pas :

    Point 1)
    Vous ecrivez :
    "Cette fois-ci les projections semblent plus réalistes et les observations montrent que nous nous trouvons à peu près dans le scénario business-as-usual, ce qui n'est pas si étonnant que ça puisqu'on ne fait finalement pas grand chose pour lutter contre le réchauffement climatique..."

    Or lorsque l'on regarde la légende de la courbe, on voit que le calcul de la tendance de chacune des courbes a été mise á jour en 2017. Et que voit on ?

    Tendance des mesures : 0.19 degC/ decade
    Tendance scénario A : 0.33 degC/ decade
    Tendance scénario B : 0.28 degC/ decade
    Tendance scenario C : 0.17 degC/ decade

    Pour moi 0.19 est plus proche de 0.17 que de 0.28 .. non ?
    Donc , on est plus sur un scenario C que sur un scenario B .. Non ?

    BenHague

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si vous vous référez aux 0,19° par décade vous avez raison, par contre si vous prenez en compte uniquement la situation de la courbe des observations à aujourd'hui vous voyez bien qu'elle se superpose à celle du scénario intermédiaire ; elle est même très largement au-dessus de celle du scénario C (environ 0,4° d'écart)

      Si vous prenez en considération que le scénario C est sur une tendance descendante pour 2017 et après, alors que pour les observations on aura probablement une année 2017 équivalente à 2016 (et possiblement même un peu plus chaude) on peut raisonnablement penser que nous sommes davantage en phase avec le scénario B qu'avec le C.

      Supprimer
    2. Rectification : la différence à fin 2016 entre le scénario C et la courbe des observations n'est pas de 0,4° mais de presque 0,6° (je regardais trop à droite...)

      Supprimer
  3. Le second point est plus sémantique :

    Sur la courbe que vous presentez le nom des scenarios est le suivant :
    Scenario A : High Forcing
    Scenario B : Business as usual
    Scenario C : As B without constant forcing from 2000

    Mais lorsque l'on lit le papier original de Hansen ( 1988, disponible ici : https://pubs.giss.nasa.gov/docs/1988/1988_Hansen_ha02700w.pdf)

    On a , je cite p3 :
    "We define three trace gas scenarios to provide an indication of how the predicted climate trend depends upon trace gas growth rates.
    Scenario A assumes that growth rates of trace gas emissions typical of 197ßs and 1980s will continue indefinitively."

    Soit je suis idiot , soit j'appelle ca le business as usual ... .Il prend ensuite l #hypothese d'une croissance moyenne de 1.5% ...(ce qui n'etait pas idiot au regard de la croissane economique mondiale)
    "Scenario B has decreasing trace gas growth rates, such that the annual increase of the greenhouse climate remains approximatively constant at the present level"

    --> Dans ce scenario , Hansen considere que l'on envoie chaque année, sans augmentation, la meme quantité de C02 qu'en 1988. Comme vous le faites remarquez dans votre billet , rien n'a été fait jusqu'á aujourd'hui .. et je pense que vous etes d'accord que l'on envoie beaucoup plus de C02 aujourd'hui qu'en 1988 ... non ?

    Donc ... par quel miracle le scenario B est devenu le business as usual sur la courbe que vous présentez , alors que de facon incontestable , le scenario B de Hansen en 1988 ne peut pas etre le business as usual ? Je dois avouer que je ne comprend pas ce tour de passe-passe semantique (qui n'est pas de votre fait , mais que je souhaite porter 'a votre attention ...)

    BenHague

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    1. Vous avez raison de vous poser la question, mais il faudrait évidemment pouvoir la poser à Hansen lui-même ou à un de ses collaborateurs pour savoir pourquoi ils ont choisi les termes utilisés.

      Quoiqu'il en soit il suffit de simplifier le problème en évacuant la sémantique (qui est possiblement fautive) et en la remplaçant par des valeurs chiffrées : scénario A = 410ppm en 2015 ; scénario B = 406ppm en 2015 ; scénario C = 369,5ppm en 2015.

      J'avais déjà écrit sur le sujet ici : http://sogeco31.blogspot.fr/2015/11/les-projections-dhansen-1988.html

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  4. Point 1) Je suis désolé mais je ne comprend pas votre raisonnement "visuel"... Les courbes s'arretent en 2015 sur EL-Nino et fausse la perception que vous avez de la situation. La légende, elle, est claire et SANS ambiguité : les tendances ont été updatées en mars 2017 et leurs valeurs sont INDISCUTABLES( dommage que la courbe elle meme ne lái pas été sinon vous auriez vu que les temperatures rejoignent le scenario C) aprës l'episode El-Nino). Ce qui compte c'est la vitesse du rechauffement ( en degC/ decade). Et clairement la vitesse du réchauffement correspond au scenario C) .... Je ne vois comment on peut , honnetement , contester ce fait.

    Point 2) Mais d"ou viennent ces chiffres ?? Ils ne sont pas dans le papier de Hansen .... Et depuis 1988 , les emissions de C02 n'ont pas cessé de croitre au moins jusqu'en 2012 ( puis de nouveau depuis 2014) . Donc le scenario de référence de Hansen á considerer est bien le A) ( et non le B) )

    Donc si on considëre que le scenario de référence (correspondant ä la réalité des emissions de Co2 depuis 1988) est le A) et que la vitesse du rechauffement est proche du C) , il y a "juste" un facteur 2 d'erreur entre le modële de 1988 et les mesures de temperatures entre 1988 et 2017 ...

    BenHague

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    1. « Je suis désolé mais je ne comprend pas »

      Je pense que vous êtes plus ou moins en train de confirmer ce que j'écrivais en fin de billet : « Il n'y a finalement que les climatosceptiques pour avoir des convictions fermement enracinées et être incapables de comprendre ce qu'ils ont décidé de ne jamais comprendre. »

      « Les courbes s'arretent en 2015 »

      Oui, dans le graphique correspondant à Hansen 1988 la courbe des observations s'arrête bien à 2015, pile poil sur le scénario B, mais 2016 a été encore plus chaude que 2015 et suit par conséquent le scénario B.

      « les temperatures rejoignent le scenario C)  »

      Vous devez avoir un problème de vision...Je vous ai déjà dit que vous aviez raison pour les 0,19° qui concernent la décade passée, c'est à dire les années 2005-2015, période où effectivement on était plutôt proches du scénario C, mais pour le présent et, surtout, pour le futur c'est le scénario B qui se dessine nettement : à fin 2015 les observations sont légèrement au dessus-du scénario B, et très au-dessus du C ; par ailleurs les prévisions pour 2017 laissent présager une année au moins aussi chaude que 2016 sinon plus, et il n'y a pas de raison que ça s'arrête pour les années d'après, donc il y a peu de chance que la courbe su scénario C rejoigne celle des observations, il y a environ 0,5° d'écart au moins.

      « Ce qui compte c'est la vitesse du rechauffement »

      Je ne vous le fais pas dire, le réchauffement observé est bien trop rapide, de plus dans les années qui viennent il va y avoir un phénomène de rattrapage avec très probablement une prédominance d'événements El Niño alors que le début du siècle a été marqué par une prédominance d'événements La Niña qui, avec une activité volcanique relativement importante pendant cette période, semble expliquer le ralentissement constaté ; comme il s'agit de la variabilité naturelle du climat on sait qu'à long-terme celle-ci s'estompe et se neutralise plus ou moins, il ne reste plus que l'ajout de CO2 anthropique pour expliquer la hausse des températures.

      « Mais d"ou viennent ces chiffres ?? »

      Si vous êtes matheux vous pouvez toujours essayer de les reconstituer, c'est simple : vous prenez les valeur de CO2 en 1988 et vous appliquez les formules indiquées dans l'Annexe B du papier de Hansen, bon courage ! Autrement les valeurs mentionnées sont tirées du site Moyhu de Nick Stokes (https://moyhu.blogspot.fr/2015/10/hansens-1988-predictions-revisited.html) qui est loin de raconter des conneries ; vous êtes en droit de contester les résultats de ses calculs, mais dans ce cas montrez les vôtres.

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    2. Juste une précision...
      Plus vous raccourcissez l'échelle de temps moins les modèles seront précis. d'autre part il faut comparer ce qui est comparable et ne pas oublier qu'un scénario n'est qu'un scénario et qu'il peut être très différent de ce qu'on observera.

      en clair les climatosceptiques comme tsih (voir sa dernière contribution sur skyfall) veulent que les modèles se comportent comme Germaine Soleil, madame Irma ou Elisabeth Tessier.

      Désolé Ben Hague mais là, vous discutez un peu du sexe des anges...

      Robert

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    3. « les climatosceptiques comme tsih veulent que les modèles se comportent comme Germaine Soleil »

      Exactement, c'est bien pour cela qu'ils ne parlent jamais de projections mais qu'ils préfèrent le mot prédictions.

      Et pour le sexe des anges je suis également d'accord, on dit aussi couper les cheveux en quatre ou chercher le poil dans l’œuf.

      Il y a aussi une expression qui fait référence à un acte solitaire qu'on pratique dans un coin discret, mais appliquée non à son aspect physiologique mais à celui qui concerne l'intellect.

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    4. Géd

      Je vais faire mon commandant (vous voyez de qui je veux parler)... On ne dit pas décade mais décennie.. décade c'est 10 jours.

      Robert

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    5. Au temps pour moi (encore du langage cher au commandant...) vous avez raison et je me suis laissé piéger par l'anglais decade (sans accent) et par BenHague que j'ai suivi aveuglément !

      Une décade est bien sûr une période de dix jours en français, alors qu'une decade (sans accent) est une période de dix ans pour les anglais ; ils disent ten-day pour notre décade, ce qui n'est pas très original mais a le mérite d'être clair et de ne pas prêter à confusion, car étymologiquement rien n'oblige décade à signifier autre chose que groupe de dix ou plus simplement dizaine ; on pourrait ainsi dire une décade de poires ou une décade d'années, mais nous avons préféré inventer le mot dizaine à partir du mot dix et en changeant le x en z !

      Tout cela pour dire que moi aussi je sais discuter du sexe des anges...

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  5. "Vous devez avoir un problème de vision...Je vous ai déjà dit que vous aviez raison pour les 0,19° qui concernent la décade passée, c'est à dire les années 2005-2015, période où effectivement on était plutôt proches du scénario C, mais pour le présent et, surtout, pour le futur c'est le scénario B qui se dessine nettement : à fin 2015 les observations sont légèrement au dessus-du scénario B, et très au-dessus du C ; par ailleurs les prévisions pour 2017 laissent présager une année au moins aussi chaude que 2016 sinon plus, et il n'y a pas de raison que ça s'arrête pour les années d'après, donc il y a peu de chance que la courbe su scénario C rejoigne celle des observations, il y a environ 0,5° d'écart au moins"


    "Il n eut aucune difficulté à réfuter l'erreur et il n'avait aucun danger qu'il y succombât. Il se rendit compte, néanmoins, qu'elle n'aurait jamais dû se présenter à lui. L'esprit doit entourer d'un mur sans issue toute pensée dangereuse. Le processus doit etre automatique, instinctif."
    1984, George Orwell.

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