lundi 17 septembre 2018

Le Capo Rosso

Mardi 11 septembre.

Carte IGN 4150 OT - Porto, Calanche de Piana, PNR de Corse - pli D1/2.

Le Capo Rosso, écrit Capu Rossu sur la carte IGN qui aime bien les Corses, est le deuxième point le plus à l'ouest de l'Île de Beauté (je n'ai pas pu m'empêcher d'employer ce lieu commun parce qu'il représente tout de même bien ce qu'est la Corse)

On part d'un parking sommaire en terre d'où l'on aura peut-être quelques difficultés à s'extirper le moment venu à moins de posséder un 4X4 ; l'itinéraire est ensuite ultra-simple, pas besoin de marquage à la peinture ou au moyen de cairns, il n'y a quasiment qu'un sentier bien tracé pour vous mener jusqu'à la tour de Turghui (déjà admirée depuis le bateau), la dernière partie s'avérant plus « sportive » que la première, mais bien plus courte, donc on lui pardonnera aisément les 270 mètres à gravir en peu de temps.

A noter que la buvette du parking a été la bienvenue, étant donnée la chaleur (quasiment 30° pendant tout le retour) qui a rendu la fin aussi pénible que celle de Girolata deux jours avant.

Le Capo Rosso vu depuis le satellite.
Données GPS avec altitude, distance et température.
Données GPS avec altitude, durée et vitesse.

Dès le départ la couleur est annoncée, on voit quasiment tout le cheminement et la tour semble plutôt proche, grave erreur de jugement...

Au début le sentier est plutôt sympa, et à l'ombre !

Le téléobjectif raccourcit artificiellement les distances ; non la tour n'est pas « juste à côté » !

La preuve qu'il y a encore du chemin à se taper, avec une vue « normale ».

Sur notre gauche la côte s'étire en plusieurs caps et autant de (mini) golfes semblant se multiplier à l'infini.

Mais la tour s'éloigne de nous au fur et à mesure que nous avançons, ce doit être cela la « malédiction corse »...

Sur notre droite, au fond, la réserve de Scandola ; à nos pieds, là où quelques jours plus tôt nous nous baladions en bateau.

Eh oui, c'est toujours aussi loin.

Mais non, finalement c'est à deux pas d'ici !

Ah zut alors ! 

Comme pour nous narguer, des jet-skis s'amusent sous notre nez, à la fraicheur, eux.

Bientôt nous arrivons à un endroit où subsistent d'anciennes terrasses plantées de quelques oliviers et envahies par les herbes folles.

Et nous arrivons en vue d'une maison en très bon état (mais fermée) point de départ des choses vraiment sérieuses.

Il faut maintenant monter réellement en faisant mine de revenir sur nos pas, ce qui nous donne l'occasion de réfléchir à la galère du retour.

Quelques endroits à l'ombre sont pris d'assaut, on se demande bien pourquoi.

Mais nous sommes tenaces et continuons en direction de la tour (à moins que ce ne soit un mirage)

Il faut grimper ici à l'aide d'un chemin constitué de très courts lacets s'élevant rapidement le long d'une faille aménagée habilement par l'homme.

Puis la faille franchie c'est un terrain plus découvert qui se présente à nous, mais ça monte toujours autant.

Enfin la tour.

Depuis le pied de la tour, en s'approchant un peu, le paysage est grandiose ; le massif du Monte Cinto, au loin, semble nous inviter à aller lui rendre visite, ce sera pour une autre fois.

En haut de la tour c'est l'affluence des grands jours, il faut jouer des coudes pour avoir une place au balcon, nous ne restons pas très longtemps.

Quelques 300 mètres plus bas.

La maison « en très bon état » nous attend pour un casse-croute sur la table à l'ombre, mais nous ne nous y attarderons pas, nous serons envahis par les guêpes dès que nous sortirons la nourriture !

Et c'est le long, l'interminable retour au col et à la voiture (mais que sommes-nous allés faire dans cette galère ?)

Nous prenons quand même le temps de nous rafraichir les yeux à la vue qui s'offre à nous en contrebas, tout est dans la tête parait-il.

Tout est peut-être dans la tête mais seule une bonne buvette bien réelle est capable de nous humecter convenablement le gosier.


Cette balade nous a achevés et nous a dissuadés d'effectuer la randonnée prévue le lendemain ; comme pour Girolata ce ne sont ni la distance ni la dénivelée qui nous ont exténués, il suffit de regarder les photos pour connaitre le coupable.

*****

Le soir, comme d'hab, la récompense de tous nos efforts de la journée depuis le belvédère d'Evisa.

Et quand le soleil s'est enfin couché, la lune peut briller à son tour au-dessus des ombres chinoises.


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