Que les britanniques aient eu raison ou tort de voter majoritairement pour une sortie de l'Union européenne est une question digne d'intérêt, en fait peu de gens ont une idée claire de ce que seront les années prochaines quant aux conséquences de ce choix ; intuitivement je pense qu'il s'agit d'une très mauvaise décision dont les effets à moyen ou long terme peuvent être dévastateurs, non seulement pour le Royaume Uni mais aussi pour l'Union européenne qui n'avait pas besoin de cela pour plus mal se porter !
Mais quand un économiste ayant pignon sur rue se permet de donner son avis avec une orientation biaisée, on est en droit de se poser quelques questions.
Ainsi quand Jacques Sapir, russophile et eurosceptique convaincu (il milite pour une sortie de l'euro, pourquoi pas), publie un billet à chaud sur le sujet il est intéressant de se pencher sur ses "arguments".
Sous le titre BREXIT (et champagne) il nous donne son point de vue dont nous allons examiner quelques éléments.
Jacques Sapir ne saurait-il pas (ou feindrait-il de l'ignorer ?) que David Cameron avait fait la promesse de ce référendum durant sa précédente campagne afin de s'assurer le soutien du parti de droite (extrême) UKIP dont le leader, Nigel Farage, est un admirateur de notre Marine Le Pen nationale ?
Par ailleurs, quand on sait que le Brexit a été activement supporté depuis de très longues années par les tabloïds anglais (surtout The Sun et The Daily Mail) qui touchent infiniment plus de lecteurs que des titres comme The Guardian ou The Financial Times, réservés, eux, à une "élite" cultivée et cosmopolite, on se demande ce qui se passe dans la tête de Jacques Sapir quand il évoque un processus démocratique essentiellement basé sur un électorat accro à une presse people des plus rétrogrades qui soit dans le monde...
A mon avis cela s'appelle du populisme, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus détestable dans un processus démocratique.
En fait il n'a pas tout à fait tort quand il parle de "maturité" si l'on considère ce mot comme synonyme de grand âge et de quasi-sénilité ; voyons quelques statistiques sur les votes exprimés :
Et de voir encore une fois un économiste tel que Jacques Sapir citer la Norvège et la Suisse en exemple de pays qui "ne se portent pas si mal d'être en dehors de l'UE" ne peut que jeter le discrédit sur cette profession d'économiste qui ressemble de plus en plus à une discipline ésotérique où les affirmations d'autorité remplacent les théories et hypothèses que l'on rencontre dans les véritables sciences comme la physique ou la chimie.
Il suffit de comparer la population de ces deux pays avec celle d'autres pays comme la France ou le Royaume Uni pour s'apercevoir qu'on ne parle pas vraiment de la même chose ; idem avec des pays comme le Danemark ou l'Islande souvent cités en exemple dans telle ou telle circonstance ; mais c'est vrai que l'économie d'une ville comme Carcassonne est parfaitement comparable avec celle d'une métropole comme Marseille ou Lyon, et que dire du budget de Pézenas si on le compare avec celui de Paris, c'est exactement pareil ma pauvre dame !
Si les "élites européistes" qu'évoque Jacques Sapir sont celles que nous avons élues pour nous représenter, qui doit-on sermonner ? Idem avec Patrick Balkany qui est sans cesse réélu avec toutes les casseroles qui lui pendent au cul, qui est le véritable responsable sinon l'électeur qui met son bulletin dans l'urne et le reconduit dans ses fonctions ? De la même façon qui doit-on blâmer si nos "élites européistes" qui siègent à Strasbourg ne sont pas à la hauteur, sachant que nous n'y envoyons que des seconds couteaux ou des responsables politiques eurosceptiques avérés tels que les Le Pen père et fille ?
Quant aux fonctionnaires de Bruxelles, peut-on les qualifier d'élites européistes, eux qui ne font que leur boulot qui consiste à faire appliquer lois et règlements votés par ceux que nous avons élus ! Les critiquer me fait immanquablement penser au GIEC en matière climatique, les climatosceptiques tentant de faire croire que c'est cet organisme qui a décrété qu'il y avait un réchauffement de la planète et qu'il n'avait pour but que d'opérer une gouvernance mondiale en matière énergétique... De la même manière les eurosceptiques tentent d'accréditer la thèse que ce serait Bruxelles qui serait à l'origine de tous nos maux (même s'il y a quand même pas mal de choses à améliorer sans forcément jeter le bébé avec l'eau du bain)
Pour finir je ne peux m'empêcher de citer Donald Trump qui à mon avis a une influence bien plus grande que Jacques Sapir quand il parle à son public :
Ah non, finalement je vais finir sur ces britanniques qui ont voté Leave et le regrettent déjà, le meilleur étant quand même ceux qui ont interrogé Google avec ces questions subtiles qui en disent long sur la "leçon de démocratie" donnée à la Terre selon Jacques Sapir :
Mais quand un économiste ayant pignon sur rue se permet de donner son avis avec une orientation biaisée, on est en droit de se poser quelques questions.
Ainsi quand Jacques Sapir, russophile et eurosceptique convaincu (il milite pour une sortie de l'euro, pourquoi pas), publie un billet à chaud sur le sujet il est intéressant de se pencher sur ses "arguments".
Sous le titre BREXIT (et champagne) il nous donne son point de vue dont nous allons examiner quelques éléments.
- Le vote du jeudi 23 juin est un moment historique capital. Il est aussi un grand moment pour la démocratie.
Jacques Sapir ne saurait-il pas (ou feindrait-il de l'ignorer ?) que David Cameron avait fait la promesse de ce référendum durant sa précédente campagne afin de s'assurer le soutien du parti de droite (extrême) UKIP dont le leader, Nigel Farage, est un admirateur de notre Marine Le Pen nationale ?
Par ailleurs, quand on sait que le Brexit a été activement supporté depuis de très longues années par les tabloïds anglais (surtout The Sun et The Daily Mail) qui touchent infiniment plus de lecteurs que des titres comme The Guardian ou The Financial Times, réservés, eux, à une "élite" cultivée et cosmopolite, on se demande ce qui se passe dans la tête de Jacques Sapir quand il évoque un processus démocratique essentiellement basé sur un électorat accro à une presse people des plus rétrogrades qui soit dans le monde...
A mon avis cela s'appelle du populisme, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus détestable dans un processus démocratique.
- En votant à 51,9% pour une sortie de l’Union européenne les électeurs britanniques ont donné une leçon de démocratie au monde, et à votre humble serviteur, et probablement changé notre futur.
- Il faut ici saluer la décision du Premier-ministre britannique, M. David Cameron, de laisser les positions divergentes s’exprimer, que ce soit au sein du parti conservateur ou au sein du gouvernement.
- David Cameron, Premier ministre de sa toujours gracieuse Majesté et parieur fou qui pour la deuxième fois en deux ans a fait « tapis » mais qui, cette fois, a tout perdu.
- Cameron est l’archétype du mec super brillant à l’efficacité politique redoutable. Pour arriver haut et vite il utilise la seule méthode qui marche, celle des coups politiques. Il tente, risque tout et gagne encore et toujours …
- L’homme aime prendre des risques : s’allier avec les Lib Dem de Nick Clegg en 2010 alors qu’ils étaient ses plus farouches adversaires, donner une chance aux Écossais de devenir indépendants en 2014 en organisant un référendum gagner de justesse, faire voter le mariage gay par une majorité de droite …
- Cameron est un parieur fou ! Il le démontre encore en janvier 2013, apparaissant à la une de The Economist, grimé en joueur de poker, cigare à la bouche et grosse bague à la main, verre de whisky sur la table.
- Le Premier ministre britannique vient tout juste de jouer son va-tout : il promet, s’il est réélu en 2015, d’organiser un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.
- De même il convient de saluer la maturité des électeurs britanniques ...
En fait il n'a pas tout à fait tort quand il parle de "maturité" si l'on considère ce mot comme synonyme de grand âge et de quasi-sénilité ; voyons quelques statistiques sur les votes exprimés :
- 66% des 18-24 ans ont voté «in»
- 58 % des 50-64 ans ont opté pour le «out», et 62% des plus de 65 ans.
- dans les villes étudiantes comme Cambridge, Oxford, York, Liverpool, Manchester ou Bristol, le «remain» est arrivé largement en tête.
- On a pu remarquer comment les milieux financiers faisaient une campagne hystérique pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne.
- Mais, on a pu aussi voir que les électeurs ne se laissaient pas outre mesure impressionner par l’argent ni les arguments d’autorité déversés dans les médias.
- L’agitation sur les marchés financiers va durer quelques jours, puis va se calmer quand les opérateurs prendront actes du fait que ce vote n’interrompra certainement pas les flux de marchandises ni la production. La Norvège et la Suisse ne font pas partie de l’UE et ne s’en portent pas mal, si l’on en croit les statistiques économiques.
Et de voir encore une fois un économiste tel que Jacques Sapir citer la Norvège et la Suisse en exemple de pays qui "ne se portent pas si mal d'être en dehors de l'UE" ne peut que jeter le discrédit sur cette profession d'économiste qui ressemble de plus en plus à une discipline ésotérique où les affirmations d'autorité remplacent les théories et hypothèses que l'on rencontre dans les véritables sciences comme la physique ou la chimie.
Il suffit de comparer la population de ces deux pays avec celle d'autres pays comme la France ou le Royaume Uni pour s'apercevoir qu'on ne parle pas vraiment de la même chose ; idem avec des pays comme le Danemark ou l'Islande souvent cités en exemple dans telle ou telle circonstance ; mais c'est vrai que l'économie d'une ville comme Carcassonne est parfaitement comparable avec celle d'une métropole comme Marseille ou Lyon, et que dire du budget de Pézenas si on le compare avec celui de Paris, c'est exactement pareil ma pauvre dame !
- Le vote britannique ne survient pas par hasard et c’est un tribut à l’ampleur du déni de réalité des élites européistes que ce vote ait pu constituer une telle surprise.
Si les "élites européistes" qu'évoque Jacques Sapir sont celles que nous avons élues pour nous représenter, qui doit-on sermonner ? Idem avec Patrick Balkany qui est sans cesse réélu avec toutes les casseroles qui lui pendent au cul, qui est le véritable responsable sinon l'électeur qui met son bulletin dans l'urne et le reconduit dans ses fonctions ? De la même façon qui doit-on blâmer si nos "élites européistes" qui siègent à Strasbourg ne sont pas à la hauteur, sachant que nous n'y envoyons que des seconds couteaux ou des responsables politiques eurosceptiques avérés tels que les Le Pen père et fille ?
Quant aux fonctionnaires de Bruxelles, peut-on les qualifier d'élites européistes, eux qui ne font que leur boulot qui consiste à faire appliquer lois et règlements votés par ceux que nous avons élus ! Les critiquer me fait immanquablement penser au GIEC en matière climatique, les climatosceptiques tentant de faire croire que c'est cet organisme qui a décrété qu'il y avait un réchauffement de la planète et qu'il n'avait pour but que d'opérer une gouvernance mondiale en matière énergétique... De la même manière les eurosceptiques tentent d'accréditer la thèse que ce serait Bruxelles qui serait à l'origine de tous nos maux (même s'il y a quand même pas mal de choses à améliorer sans forcément jeter le bébé avec l'eau du bain)
- Les réglementations européennes ont été le cheval de Troie de la dérégulation et de la financiarisation des économies nationales.
Pour finir je ne peux m'empêcher de citer Donald Trump qui à mon avis a une influence bien plus grande que Jacques Sapir quand il parle à son public :
- Je pense que c’est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C’est fantastique.
Ah non, finalement je vais finir sur ces britanniques qui ont voté Leave et le regrettent déjà, le meilleur étant quand même ceux qui ont interrogé Google avec ces questions subtiles qui en disent long sur la "leçon de démocratie" donnée à la Terre selon Jacques Sapir :
- Qu’est-ce que l’Union européenne ?
- Sommes-nous à l’intérieur ou en dehors de l’Union européenne ?
- Sommes-nous européens ?
Il n'est pas interdit d'en rire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire