Il est quand même un peu ballot (et ridicule) d'avoir adhéré à reculons (c'était en 1973) à ce que l'on appelait alors la Communauté économique européenne (CEE) et qui est devenue l'Union européenne (UE) en 2003, pour finalement décider en 2016 de sortir mais sans trop savoir comme procéder ni quelles en seront réellement les conséquences.
La faute aux anglais bien sûr mais aussi à ceux qui étaient déjà dans la Communauté et qui ont permis cette mascarade.
On a fait encore mieux (ou pire si l'on veut) en élargissant généreusement l'Union a quasiment tous les pays qui en faisaient la demande, et il ne faut pas s'étonner donc que tout ce bazar qu'est devenue l'Union (ou la Désunion comme il vaudrait mieux l'appeler maintenant) prenne l'eau de toutes parts, aidée en cela par les partisans de l'Ecole de Chicago qui lui ont mis une bonne dose de néolibéralisme dans le réservoir.
Mais quand on commence un travail il est souvent plus utile de le terminer en améliorant ce qui peut l'être et pas en détruisant ce que l'on a fait en espérant que revenu à la case départ tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ainsi l'Union a des marge d'améliorations immenses, la seule chose qui manque étant la volonté politique et des hommes et femmes ayant la stature suffisante (et le courage aussi) pour mener à bien les réformes nécessaires.
Mais quand on voit Hollande se comporter comme un libéral et oublier les fondements du socialisme (les a-t-il jamais appris?) on entrevoit l'ampleur de la tâche et la longueur du chemin qui reste à parcourir.
Tout cela pour dire que l'Union étant ce qu'elle est vouloir la quitter comme l'ont montré les anglais et les gallois par ce référendum n'est pas très malin ni très productif, les partisans du Leave s'en rendront vite compte (sauf ceux atteints de déni comme les climatosceptiques et les extrémistes de droite ou de gauche)
Il est cependant intéressant de savoir qui vraiment a voté pour quoi lors de ce référendum, et c'est là qu'un certain Lord Ashcroft nous renseigne utilement sur son site lordashcroftpolls.com.
Lord Ashcroft a sondé 12 369 personnes après qu'elles aient voté et en a tiré un nombre impressionnant d'informations que l'on pourra consulter dans son dernier billet, je ne reprendrai donc que quelques uns de ses graphiques.
Tout d'abord celui-ci en introduction :
Cela confirme ce que j'avais déjà indiqué précédemment, à savoir que ce sont essentiellement les jeunes qui veulent rester dans l''Union, à comparer avec cet autre sondage qui fournit ce tableau révélateur :
Donc les vieux ayant voté pour le Brexit seront ceux qui supporteront le moins longtemps les conséquences de leur inconséquence !
Mais il faut le rappeler, comme le sous-entend Jacques Sapir les jeunes manquent de maturité, ils apprendront en prenant de la bouteille !
Plus intéressant (ou inquiétant...) encore est le nom du Premier ministre que les votants voient succéder à David Cameron :
Imaginez un seul instant que ce soit bien Boris Johnson qui succède à David Cameron, et que dans quasiment le même temps les américains élisent Donald Trump (on peut bien cauchemarder) puis les français Nicolas Sarkozy bis (pour Marine Le Pen c'est encore un peu trop tôt, il faudra patienter un peu), nous aurions, avec Vladimir Poutine en Russie, Narendra Modi (un pur et dangereux nationaliste) en Inde, Xi Jinping (un idéologue ennemi de la démocratie) en Chine plus quelques autres que je ne vais pas citer ici (la liste serait très longue) une belle brochette d'hommes politiques qui feront passer Angela Merkel pour une humaniste méritant le prix Nobel de la paix (elle ne pourrait que l'obtenir par effet de contraste, un peu selon le principe du bad cops/good cop)
Mais l'un des graphiques les plus parlants est peut-être celui-ci :
Ici on voit bien l'angle purement nationaliste, je dirais même Lepéniste, du vote Leave, plus des trois-quarts ayant voté pour le Brexit se considérant avant tout comme anglais pure souche, à ne surtout pas mélanger avec écossais et irlandais (les gallois ça peut passer?) ces bâtards sous-développés juste bons pour émigrer en Amérique ou être exploités dans les usines anglaises (ah non, ça ce devait être au 19ème siècle) ; sans surprise les partisans du Remain se considèrent très majoritairement comme britanniques avant d'être anglais (on ne va pas leur demander quand même de se considérer comme européens, faut pas trop pousser là...)
Un autre graphique qui se passerait presque de commentaire :
Donc Leave = rejet de l'autre (#multiculturalisme et immigration) entre autres choses.
On pourrait très certainement ajouter que Leave = climatoscepticisme, tellement on voit d'analogie dans ce sens.
Il serait également instructif qu'à intervalles réguliers (disons d'une année) ce même type de sondage soit effectué afin de constater l'évolution dans le temps.
Mais même si de plus en plus de britanniques ayant voté avec les pieds changent d'avis, cela n'aura aucun effet, le coup est parti et rien ne sera plus comme avant.
La faute aux anglais bien sûr mais aussi à ceux qui étaient déjà dans la Communauté et qui ont permis cette mascarade.
On a fait encore mieux (ou pire si l'on veut) en élargissant généreusement l'Union a quasiment tous les pays qui en faisaient la demande, et il ne faut pas s'étonner donc que tout ce bazar qu'est devenue l'Union (ou la Désunion comme il vaudrait mieux l'appeler maintenant) prenne l'eau de toutes parts, aidée en cela par les partisans de l'Ecole de Chicago qui lui ont mis une bonne dose de néolibéralisme dans le réservoir.
Mais quand on commence un travail il est souvent plus utile de le terminer en améliorant ce qui peut l'être et pas en détruisant ce que l'on a fait en espérant que revenu à la case départ tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ainsi l'Union a des marge d'améliorations immenses, la seule chose qui manque étant la volonté politique et des hommes et femmes ayant la stature suffisante (et le courage aussi) pour mener à bien les réformes nécessaires.
Mais quand on voit Hollande se comporter comme un libéral et oublier les fondements du socialisme (les a-t-il jamais appris?) on entrevoit l'ampleur de la tâche et la longueur du chemin qui reste à parcourir.
Tout cela pour dire que l'Union étant ce qu'elle est vouloir la quitter comme l'ont montré les anglais et les gallois par ce référendum n'est pas très malin ni très productif, les partisans du Leave s'en rendront vite compte (sauf ceux atteints de déni comme les climatosceptiques et les extrémistes de droite ou de gauche)
Il est cependant intéressant de savoir qui vraiment a voté pour quoi lors de ce référendum, et c'est là qu'un certain Lord Ashcroft nous renseigne utilement sur son site lordashcroftpolls.com.
Lord Ashcroft a sondé 12 369 personnes après qu'elles aient voté et en a tiré un nombre impressionnant d'informations que l'on pourra consulter dans son dernier billet, je ne reprendrai donc que quelques uns de ses graphiques.
Tout d'abord celui-ci en introduction :
Cela confirme ce que j'avais déjà indiqué précédemment, à savoir que ce sont essentiellement les jeunes qui veulent rester dans l''Union, à comparer avec cet autre sondage qui fournit ce tableau révélateur :
Donc les vieux ayant voté pour le Brexit seront ceux qui supporteront le moins longtemps les conséquences de leur inconséquence !
Mais il faut le rappeler, comme le sous-entend Jacques Sapir les jeunes manquent de maturité, ils apprendront en prenant de la bouteille !
Plus intéressant (ou inquiétant...) encore est le nom du Premier ministre que les votants voient succéder à David Cameron :
Imaginez un seul instant que ce soit bien Boris Johnson qui succède à David Cameron, et que dans quasiment le même temps les américains élisent Donald Trump (on peut bien cauchemarder) puis les français Nicolas Sarkozy bis (pour Marine Le Pen c'est encore un peu trop tôt, il faudra patienter un peu), nous aurions, avec Vladimir Poutine en Russie, Narendra Modi (un pur et dangereux nationaliste) en Inde, Xi Jinping (un idéologue ennemi de la démocratie) en Chine plus quelques autres que je ne vais pas citer ici (la liste serait très longue) une belle brochette d'hommes politiques qui feront passer Angela Merkel pour une humaniste méritant le prix Nobel de la paix (elle ne pourrait que l'obtenir par effet de contraste, un peu selon le principe du bad cops/good cop)
Mais l'un des graphiques les plus parlants est peut-être celui-ci :
Ici on voit bien l'angle purement nationaliste, je dirais même Lepéniste, du vote Leave, plus des trois-quarts ayant voté pour le Brexit se considérant avant tout comme anglais pure souche, à ne surtout pas mélanger avec écossais et irlandais (les gallois ça peut passer?) ces bâtards sous-développés juste bons pour émigrer en Amérique ou être exploités dans les usines anglaises (ah non, ça ce devait être au 19ème siècle) ; sans surprise les partisans du Remain se considèrent très majoritairement comme britanniques avant d'être anglais (on ne va pas leur demander quand même de se considérer comme européens, faut pas trop pousser là...)
Un autre graphique qui se passerait presque de commentaire :
Donc Leave = rejet de l'autre (#multiculturalisme et immigration) entre autres choses.
On pourrait très certainement ajouter que Leave = climatoscepticisme, tellement on voit d'analogie dans ce sens.
Il serait également instructif qu'à intervalles réguliers (disons d'une année) ce même type de sondage soit effectué afin de constater l'évolution dans le temps.
Mais même si de plus en plus de britanniques ayant voté avec les pieds changent d'avis, cela n'aura aucun effet, le coup est parti et rien ne sera plus comme avant.
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