Le site SkepticalScience nous informe d'une étude parue récemment (le 4 avril 2017) dans Nature et dont voici l'abstract :
- The evolution of Earth’s climate on geological timescales is largely driven by variations in the magnitude of total solar irradiance (TSI) and changes in the greenhouse gas content of the atmosphere. Here we show that the slow ∼50 Wm−2 increase in TSI over the last ∼420 million years (an increase of ∼9 Wm−2 of radiative forcing) was almost completely negated by a long-term decline in atmospheric CO2. This was likely due to the silicate weathering-negative feedback and the expansion of land plants that together ensured Earth’s long-term habitability. Humanity’s fossil-fuel use, if unabated, risks taking us, by the middle of the twenty-first century, to values of CO2 not seen since the early Eocene (50 million years ago). If CO2 continues to rise further into the twenty-third century, then the associated large increase in radiative forcing, and how the Earth system would respond, would likely be without geological precedent in the last half a billion years.
Pour résumer :
- Durant les quelques 420 millions d'années passées le soleil a chauffé de plus en plus ;
- Pendant le même laps de temps la baisse du taux de CO2 a quasiment annulé l'effet réchauffant du soleil ;
- Ce dernier effet contrebalançant l'effet réchauffant du soleil serait dû à deux causes :
- un feedback négatif occasionné par une altération des silicates
- une expansion de la végétation terrestre
- Ces deux causes ayant par ailleurs permis l'habitabilité de la Terre à long terme ;
- Si nous ne faisons rien, les valeurs de CO2 au milieu du 21ème siècle seraient les plus élevées depuis le début de l'Eocène (il y a 50 millions d'années) ;
- Si l'évolution du CO2 continue de la même façon jusqu'au 23ème siècle, alors le climat de la Terre serait le plus chaud depuis 500 millions d'années.
- [...] il y a urgence !!!!!
C'est vrai quoi, le 23ème siècle c'est pas pour demain, alors pourquoi s'inquiéter ?
Maintenant, un extrait à l'attention de tous mes aimables lecteurs en provenance de Skyfall, afin de participer à leur éducation avec mes maigres moyens, concernant les gaz à effet de serre :
- The majority (∼75%) of the greenhouse effect is due to the warming effects of water vapour and clouds, with the non-condensing greenhouse gasses (predominantly CO2 and CH4) accounting for the remaining 25% (ref. 3). However, at the temperatures and pressures typical of the Earth’s surface, water vapour and clouds act as feedbacks rather than drivers of the greenhouse effect, with CO2 and CH4, and the other non-condensing GHGs (for example, N2O) determining the overall strength of the greenhouse effect3. Given this understanding, and that summarized in equation (1), the climatic evolution of the Earth over geological time is largely a function of the concentration of the non-condensing greenhouse gases, planetary albedo (A) and the TSI (Fs; for example, ref. 4).
- 75% de l'effet de serre est dû à la vapeur d'eau et aux nuages ;
- Les 25% restants se partagent surtout entre le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) ;
- Le CO2 et le CH4 sont des gaz à effet de serre "sans condensation" (vous suivez les gars ?) ;
- Cependant, aux pressions et températures de la surface de la Terre (prenez votre temps pour lire, vous pouvez utilisez le doigt si ça vous aide), la vapeur d'eau et les nuages agissent comme des feedbacks (i.e. des phénomènes de rétroaction, je dis ça pour ceux qui ont du mal avec l'anglais) et non comme des drivers (un driver c'est quelque chose qui pilote, quoi, alors que le feedback aurait plutôt tendance à se laisser conduire, vous suivez ?) de l'effet de serre ;
- Ainsi le CO2, le CH4 et quelques autres gaz "sans condensation" comme le protoxyde d'azote (NO2, vous remarquerez, les gens, que les gaz à effet de serre ont toujours un nombre d'atomes impair, je dis ça en passant) sont ceux qui déterminent vraiment la force de l'effet de serre ;
- Ainsi l'évolution du climat de la Terre sur de très grandes périodes est essentiellement fonction :
- de la concentration des gaz à effet de serre "sans condensation" (donc je répète, le CO2, le CH4, le NO2 et quelques autres à nombre d'atomes impair, l'ozone (O3) par exemple)
- de l'albédo de la planète
- de l'éclairement énergétique (traduction d'irradiance) solaire total (TSI, à ne pas confondre avec Tsih)
Voilà j'ai fait ce que j'ai pu, maintenant à vous de digérer tout ça en vous demandant si ça vaut toujours la peine de lire des vieilleries ressorties d'on ne sait où prétendant vous démontrer que le soleil serait le conducator.
Les explications seront de toute évidence profitables à phi :
- 42. phi | 3/07/2017 @ 15:58 Astrolabe (#41), Juste que je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette histoire de chaleur des nuages qui réchaufferait la terre ? Ca n’est en aucun cas possible. [citation de ce que disait Astrolabe plus haut]
- C’est pourtant tout à fait en ligne avec la graille climatique qui assimile l’effet du CO2 à un forçage donc a du chauffage. Aucune raison d’interdire aux nuages la transgression de la physique si on la permet aux GES. La transgression pour tous, quoi.
Peut-être que mes explications (enfin, les explications des scientifiques que je ne fais que reprendre, soyons modeste) auront permis à phi, s'il a eu la bonne idée de revenir sur mon site, de comprendre la différence entre un feedback et un driver, car ça n'a pas l'air du tout d'être clair pour lui.
Pour revenir à l'article, voici un intéressant graphique :
Latitudinal extent of continental ice deposits23 (blue bars) and multi-proxy atmospheric CO2 (in p.p.m.) compiled from the literature (data found in Supplementary Data 1; symbols). CO2 from leaf stomata shown in blue circles, pedogenic carbonate δ13C as pink crosses, boron isotopes in foraminifera as green triangles, liverwort δ13C as dark blue filled circles and δ13C of alkenones as dark blue crosses. The most likely LOESS fit through the data, taking into account X- and Y- uncertainty is shown as the blue line (data found in Supplementary Data 2). 68 and 95% confidence intervals are shown as dark and light grey bands. Red line is a linear best fit (curved due to log-scale for y axis) and 95% confidence interval for least squares regression through the CO2 data (m=3.4±0.17 1 s.e.m., R2=0.26, P<0.0005). Black line is least squares fit through the LOESS best fit (blue line) resampled to original data density (m=3.5±0.12 1 s.e.m., R2=0.44, P<0.0005). Dashed line is pre-industrial CO2 (278 p.p.m.). Icehouse time intervals are indicated by a black band and greenhouse intervals by a white band. |
On voit bien la courbe descendante du CO2, entièrement naturelle puisqu'à ma connaissance il n'y avait pas d'activité industrielle durant ces quelques 400 millions d'années. De ce graphe on peut quand même oser en déduire que sans l'homme le taux de CO2 aurait dû continuer à décroitre (jusqu'à quel niveau je n'en sais rien) , ergo si le taux actuel est de plus de 400ppm c'est bien que l'homme y est pour quelque chose.
Autre graphique illustrant les propos des auteurs :
a) CO2 data (blue circles) and LOESS best fit (blue line; Supplementary Data 2) with ΔF for CO2 calculated as in equation (6). The change in solar forcing (ΔFsol) calculated using equations (2 and 3). (b) ΔFCO2,sol for data (blue circles) and LOESS best fit (blue line). Red line is a linear best fit and 95% confidence interval for least squares regression through the ΔFCO2,sol data (blue circles; m=−0.004±0.001 1 s.e.m., R2=0.01, P=0.0003). Black line is least squares fit through the LOESS best fit resampled to original data density (blue line; m=0.008±0.001 1 s.e.m., R2=0.06, P<0.0001). Icehouse time intervals are indicated by a black band and greenhouse intervals by a white band. |
Ma compréhension (certes limitée, je l'avoue) est que le premier graphe représente les effets respectifs des forçages solaire (en augmentation) et de dioxyde de carbone (en diminution) alors que le second serait (peut-être) la résultante...
Enfin un dernier graphique pour la route :
(a,b) Proxy-based atmospheric CO2 (Supplementary Data 1) on a log timescale with best fit LOESS and associated uncertainty envelope (Supplementary Data 2). (c) Ice core atmospheric CO2 from ref. 82 on log timescale. (d) Atmospheric CO2 on line timescale from ice core and observation record82 and future RCP8 and other41 scenarios (RCP3PD—grey, RCP4.5—orange, RCP6—red, RCP8.5—brown, Wink12k -black)38,40. (e–h) ΔFCO2,sol calculated from data shown in a–d as described in text. In (c) ΔFCO2,sol is calculated from ice core CO2 estimates assuming no change in solar output82. No change in solar output is also applied to the records in h. |
Là nous sommes dans les projections (je sens que ça va plaire à Tsih) avec des valeurs jusqu'à 5000ppm...en l'an 2500 !
Ouf, BenHague est grandement soulagé.
Bon je laisse la lecture de l'ensemble de l'étude aux personnes compétentes (et elles sont légion sur Skyfall) pour me tourner vers le résumé qu'en fait SkepticalScience, plus accessible pour mon très faible niveau scientifique (mais même là c'est dur, c'est dire si ya du boulot) et dont voici quelques passages (si vous n'êtes pas sectaires rien ne vous interdit de lire la totalité de l'article, y compris les commentaires juste pour voir l'écart avec ceux que l'on peut lire sur certains sites...) :
- A lot has happened on Earth since 500,000,000BC – continents, oceans and mountain ranges have come and gone, and complex life has evolved and moved from the oceans onto the land and into the air. Most of these changes occur on very long timescales of millions of years or more. However, over the past 150 years global temperatures have increased by about 1℃, ice caps and glaciers have retreated, polar sea-ice has melted, and sea levels have risen.
- Scientists can seek to understand past climates by looking at the evidence locked away in rocks, sediments and fossils. What this tells us is that yes, the climate has changed in the past, but the current speed of change is highly unusual. For instance, carbon dioxide hasn’t been added to the atmosphere as rapidly as today for at least the past 66m years.
- In terms of geological time, 1℃ of global warming isn’t particularly unusual. For much of its history the planet was significantly warmer than today, and in fact more often than not Earth was in what is termed a “greenhouse” climate state. During the last greenhouse state 50m years ago, global average temperatures were 10-15℃ warmer than today, the polar regions were ice-free, palm trees grew on the coast of Antarctica, and alligators and turtles wallowed in swamp-forests in what is now the frozen Canadian Arctic.
- In contrast, despite our current warming, we are still technically in an “icehouse” climate state, which simply means there is ice on both poles. The Earth has naturally cycled between these two climate states every 300m years or so.
- Just prior to the industrial revolution, for every million molecules in the atmosphere, about 280 of them were CO₂ molecules (280 parts-per-million, or ppm). Today, due primarily to the burning of fossil fuels, concentrations are about 400 ppm. In the absence of any efforts to curtail our emissions, burning of conventional fossil fuels will cause CO₂ concentrations to be around 2,000ppm by the year 2250.
- But our new study also shows that the same carbon concentrations will cause more warming in future than in previous periods of high carbon dioxide. This is because the Earth’s temperature does not just depend on the level of CO₂ (or other greenhouse gases) in the atmosphere. All our energy ultimately comes from the sun, and due to the way the sun generates energy through nuclear fusion of hydrogen into helium, its brightness has increased over time. Four and a half billion years ago when the Earth was young the sun was around 30% less bright.
A méditer/classer précieusement/jeter à la poubelle/transmettre à des copains/s'en servir comme papier toilette (biffer les mentions inutiles)
Il semblerait que vous confondiez "Vapeur d'eau" et "Nuage" . Je vous encourage a approfondir ce point et comprendre pourquoi certaines de vos affirmations sont erronees .
RépondreSupprimerEncore une occasion de dire une bêtise et vous ne la laissez pas passer...
SupprimerJe ne confonds rien du tout, le texte dit bien « The majority (∼75%) of the greenhouse effect is due to the warming effects of water vapour and clouds »
Je vous encourage de mon côté à revoir votre processus de pensée qui me semble particulièrement déficient, cela vous permettrait de comprendre pourquoi quasiment tout ce que vous dites est erroné.
Bientôt le climat le plus chaud depuis un demi milliard d'années…
RépondreSupprimerBientôt ?
Vous avez produit là un de vos plus magnifiques titres de benêt réchauffiste !!!! Bravo.
Bientôt ce serait en 2400 avec un scénario complètement irréaliste RCP8.5 qui se prolongerait jusque là ! N'importe quoi.
Sauf pour les benêts, absolument et définitivement aucune chance de se réaliser pour toutes sortes de raisons sans compter toutes les multiples hypothèses techniques complètement incertaines faites dans ce papier ( que les benêts ne lisent et ne comprennent pas) pour arriver à cette conclusion.
En fait ce que montre ce papier bien au contraire c'est qu'il y a eu par le passé des forçages bien plus grands (la courbe du CO2 n'est pas du tout monotone décroissante !!!) que celui actuel ou qui est prévu à la fin du siècle présent et qui ont duré des millions d'années (et non des siècles) sans que le climat soit tellement chaud qu'il efface la vie sur terre…
Voilà ce que dit vraiment la science
Autrement dit les auteurs ont dû tirer sur la ficelle réchauffiste et leur modèle plein de si et de peut-être à mort pour démontrer que oui, dans 3 siècles si on brùle jusqu'au dernier gramme de fossile supposé exister et probablement surestimé grossièrement, on pourrait peut-être dépasser les températures qui ont existé dans le dernier demi-milliard d'année.
C'est donc toujours aussi amusant, un benêt.
Comme vous le dites si bien, vous n'avez pas (comme moi) lu (et compris) le papier.
Même les auteurs ( bien réchauffistes) du papier se gardent bien de se montrer aussi benêts:
Regardless of the ultimate cause for the observed relative stability in ΔFCO2,sol over the last 420 million years, business-as-usual emission scenarios (for example, representative concentration pathway RCP8.5)39 for fossil fuel emissions suggest that atmospheric CO2 could peak in 2,250 AD at ∼2,000 p.p.m. CO2 values as high as this were last seen in the Triassic around 220–200 Myrs ago (Figs 3 and 4). However, because of the steady increase in solar output over time, in terms of radiative forcing by the end of this century RCP8.5 is similar to the early Eocene, and by 2,250 AD exceeds what is recorded in the geological record for at least 99.9% of the last 420 Myrs (Figs 3 and 4). A recent study suggested that if both conventional and non-conventional fossil fuel reserves (amounting to ∼12,000 Pg C; ref. 40) were exhausted in such a business-as-usual scenario, atmospheric CO2 could rise to ∼5,000 p.p.m. by 2,400 AD (refs 41, 42), which is clearly higher, in terms of both forcing and absolute CO2, than at any time captured by our compilation (Figs 3 and 4, Wink12K scenario). Such a scenario therefore risks subjecting the Earth to a climate forcing that has no apparent geological precedent, for at least the last 420 Myrs. We should be aware of course of the limitations of the geological record, and it is debatable whether an extreme climate change event analogous to the Anthropocene, if it existed at all, would leave a detectable signal, given our current CO2 proxies and records43. Nonetheless, prolonged warm greenhouse climate states have occurred in the past, but the rates of climate change in the geological record are on the whole very likely slower than what we are currently experiencing (for example, ref. 44). Unabated fossil fuel use therefore has the potential to push the climate system into a state that has not been seen on Earth in at least the last 420 Myrs
« Vous avez produit là un de vos plus magnifiques titres de benêt réchauffiste !!!! Bravo »
SupprimerChassez le naturel et il revient au galop...
Le "bientôt" du titre concerne évidemment un temps très long, mais si vous savez lire un texte compliqué apparemment vous avez des difficultés avec quelque chose écrit en français basique : « Si l'évolution du CO2 continue de la même façon jusqu'au 23ème siècle, alors le climat de la Terre serait le plus chaud depuis 500 millions d'années. » et « Là nous sommes dans les projections (je sens que ça va plaire à Tsih) avec des valeurs jusqu'à 5000ppm...en l'an 2500 ! »
Vous voyez, il y avait du conditionnel, qui vous a échappé, et j'avais correctement prévu que ça allait vous plaire !
Je ne suis pas dupe au point que vous pensez, et je sais lire et interpréter une courbe mieux que vous le croyez.
« la courbe du CO2 n'est pas du tout monotone décroissante »
Vous aurait-il échappé qu'il y avait deux représentations de la courbe de l'évolution du CO2 ? Pour un physicien cela m'étonnerait mais peut-être avez-vous lu un peu trop rapidement.
Je suis disponible si vous nécessitez davantage d'explications.
Ben voyons.
SupprimerPour ceux qui savent lire:
Fig;2b:
-Quelques -6 W/m2 pendant des dizaines de millions d'années il y a 320 Ma.
-Quelques + 7 W/m2 il y a 210 Ma pendant quelques 10 Ma au moins. De quoi en accumuler de la chaleur dans le système s'il n'y avait que la petite théorie bonhomme des auteurs à l'oeuvre !
-Quelques + 6 ou 7 W/m2 il y a 110 MA ou 40 Ma pendant au moins 20 Ma. Idem.
-Enfin aujourd'hui avec +3.7 W/m2 pour quelques décennies ou siècles on est prié de croire à la fin du monde !
Hilarant.
« Pour ceux qui savent lire: Fig;2b: »
SupprimerDésolé mais je ne suis pas physicien (mais j'ai d'autres qualités, ne vous inquiétez pas) et donc les indications sur les courbes sont un peu du charabia pour moi ; je comprends que les W/m2 décroissent dans le temps, avec des pics et des creux dans le passé, okay, mais est-ce pour autant que cela veuille dire que pour le 21ème siècle (celui qui nous concerne) il n'y ait aucun souci à se faire ?
J'imagine que vous avez constaté que je n'avais pas tort concernant les courbes du CO2 et peut-être en êtes-vous vexé, quoique je pense qu'il vous en faille un peu plus que ça, mais on ne sait jamais...
En tout cas si vous désirez prendre le même chemin que Robert, c'est-à-dire la porte de ce blog en direction de la sortie, croyez bien que je comprendrais et que je ne vous en voudrais pas.
Je suis sûr que vous trouverez sur Skyfall des informations aussi "hilarantes" qu'ici.
Au passage j'ai constaté qu'un nouveau venu avait été pris pour vous parce qu'il reprenait les habitués des lieux sur des points qu'ils maitrisent probablement très peu ; en ce qui me concerne j'étais certain qu'il ne pouvait pas s'agir de vous, il n'a pas votre humour si particulier et ne peut donc pas être confondu avec votre auguste personne. Peut-être vous en ferez-vous un ami avant qu'il ne soit à son tour censuré puis bloqué ; si c'est le cas dites-lui de venir ici, vous savez que je prends soin de mes invités et les laisse libre d'exprimer leurs opinions.
La fig 2b montre (cercles bleus, données et la courbe bleue ajustement sur ces données) l'évolution de la somme des forçages solaire et effet de serre du CO2 au cours du temps. C'est ce qui compte pour la température moyenne globale. Elle suis bien sûr les fluctuations considérables du CO2 et oscille autour de la droite rouge qui est une droite ajustée sur les cercles bleus pour montrer la tendance à long terme. On voit que seule cette droite donne des "forçages moyens" relativement petits, proches de 0. Les forçages réels au contraire (cercles et courbe bleus) s'écartent beaucoup de ça et sont considérables pendant de très longues périodes dans le passé et dépassaient beaucoup le forçage anthropique actuel.
SupprimerAlors je ne sais si on a des soucis à se faire pour le 21 ème siècle mais en tout ces données montrent que par le passé des forçages comparable au forçage anthropique actuel était monnaie tout à fait courante et naturelle et la nature ne s'est pas souciée de demander aux habitants à l'époque si cela leur causait du souci .
J'imagine que vous avez constaté que je n'avais pas tort concernant les courbes du CO2 et peut-être en êtes-vous vexé, quoique je pense qu'il vous en faille un peu plus que ça, mais on ne sait jamais…
Non, navré, je n'ai rien constaté et je ne vois pas de quoi je devrais être vexé !
Vous allez surement vous "expliquer". Mais ne vous pressez pas trop.
Pour Skyfall je n'y poste rien depuis plusieurs mois, sauf tout récemment pour féliciter le Curieux, hanté par mon fantôme, pour sa "perspicacité".
Je viens de faire un petit tour sur Skyfall pour voir ce que raconte votre "nouveau", un certain Astrolabe.
SupprimerA vue de nez il pourrait peut-être s'agir du brave petit Robert, qui aimerait bien avoir l'air....
Il écrit en tout cas exactement le même genre de conneries que lui sur la physique de l'atmosphère, un discipline, qui est du chinois pour ces gens-là.
Et ce n'est certainement pas un scientifique, aucun n'utiliserait un tel style, qui me rappelle plutôt celui d'un instituteur.
« Non, navré, je n'ai rien constaté »
SupprimerAllez, je vous aide parce que vous avez été sympa et avez fait un effort d'explication pour éclairer ma faible lanterne.
Vous aviez dit « la courbe du CO2 n'est pas du tout monotone décroissante » mais cette courbe-là, monotone et décroissante, concernait bien l'évolution du CO2 ; je ne suis pas mathématicien (et j'étais plutôt nul en maths) mais je comprends que cette courbe est une moyenne tendentielle de la courbe bleue qui, elle, joue aux montagnes russes (Red line is a linear best fit (curved due to log-scale for y axis) and 95% confidence interval for least squares regression through the CO2 data (m=3.4±0.17 1 s.e.m., R2=0.26, P<0.0005).)
J'ai juste ?
Quant à Astrolabe je doute qu'il s'agisse de Robert, ça ne semble pas être son style, mais je peux me tromper.
« par le passé des forçages comparable au forçage anthropique actuel était monnaie tout à fait courante et naturelle »
SupprimerIl me semble que personne ne nie ce fait, la preuve c'est que c'est noir sur blanc (si on peut dire) sur le graphique !
Est-ce que le problème actuel ne serait pas plutôt la rapidité avec laquelle la température évolue ? Dans le passé les variations s'étalaient sur des millions d'années (à la grosse louche) même s'il je crois me souvenir qu'il y en a eu de plus rapides, de quelques milliers d'années seulement...
Quand je dis que la courbe du CO2 n'est pas du tout monotone décroissante, je parlais évidemment des données réelles telles que reconstituées par multi-proxy: à savoir les points bleus et la courbe bleue de la fig 1 ou 2a par exemple. Pas de la droite rouge qui n'est qu'une droite ajustée pour "passer le plus près possible des points bleus", une fiction mathématique construite en minimisant la somme des carrés des différences entre points de cette droite et points bleus correspondants.
SupprimerEt je disais ça pour l'opposer au forçage solaire qui lui croît réellement (avec une excellente approximation) de façon linéaire et monotone en fonction du temps: courbe orange de la fig.2a et équations 2 et 3.
Par conséquent l'hypothèse testée dans l'article, à savoir que le CO2 en baisse a compensé le soleil en augmentation depuis 500 Ma ne peut être vraie au mieux qu'en moyenne sur le très long terme et pas du tout à tout moment donné du passé où le forçage résultant pouvait être considérable.
Voilà je ne vois pas de quoi faire un fromage.
Après que par le passé les variations aient été (peut-être) plus lentes qu'aujourd'hui et que la biosphère avait plus de temps pour s'adapter c'est possible. Mais en même temps des forçages de 7 W/m2 qui auraient persisté pendant 20 Ma ça en ferait de la chaleur accumulée, poserait problème et montre que la réalité est certainement bien plus complexe que le simple modèle de ce papier.
Pour Astrolabe, wait and see.
« une fiction mathématique »
SupprimerJ'avais donc bien compris malgré mes lacunes en maths...
Donc vous confirmez que le CO2, dans le passé, a tendu à diminuer "naturellement" et compenser plus ou moins la hausse de l'irradiation solaire, comme il est dit dans l'étude ; et évidemment sur les grandes périodes comme vous le précisez.
Pour le futur j'ai compris que les auteurs se basaient sur des modèles, donc là aussi je comprends votre scepticisme puisque vous n'acceptez pas que l'on puisse utiliser des modèles.
En ce qui me concerne je n'ai aucun avis sur la question, je me contente de constater ce que disent les uns et les autres ; le problème évidemment c'est que dans quelques décennies au plus tard (le plus tard possible j'espère...) je serai mort et vous aussi, donc on ne pourra pas valider de visu la pertinence ou la non-pertinence des modèles.
« Voilà je ne vois pas de quoi faire un fromage. »
Vous avez raison, on va laisser le fromage pour nos petits enfants, à eux de se débrouiller avec ça.
Donc vous confirmez que le CO2, dans le passé, a tendu à diminuer "naturellement"….
SupprimerMais on s'en fout que je confirme, chacun peut regarder les données et se faire une opinion, seule chose qui compte pour voir si telle ou telle chose est vraie ou fausse. C'est ça la science et la raison d'être d'un article.
Le fait que le CO2 (en moyenne) diminue lentement à l'échelle géologique depuis 4 milliards d'années est bien connu depuis des lustres, n'a pas été découvert dans cet article et on connaît peu ou prou les raisons toutes naturelles.
Voir pour un résumé: https://en.wikipedia.org/wiki/Carbon_dioxide_in_Earth%27s_atmosphere#Drivers_of_ancient-Earth_carbon_dioxide_concentration
Et il faut se rendre compte qu'à (très très) long terme ce processus tout naturel signifie la disparition de la vie sur terre…
Pour le futur j'ai compris que les auteurs se basaient sur des modèles, donc là aussi je comprends votre scepticisme puisque vous n'acceptez pas que l'on puisse utiliser des modèles.
Mais non en science on utilise tout le temps des modèles depuis toujours. Tout dépend de ce qu'on l'on prétend leur faire faire ou dire. Les modèles climatiques sont des outils utiles de recherche. Rien de plus.
le problème évidemment c'est que dans quelques décennies au plus tard (le plus tard possible j'espère...) je serai mort et vous aussi, donc on ne pourra pas valider de visu la pertinence ou la non-pertinence des modèles.
Oui, justement et même les auteurs de cet article seront morts aussi à coup sûr en 2400 et personne ne pourra les embêter ou leur demander des comptes si d'aventure leurs cogitations s'avèrent erronées...
Mais rassurez-vous vous n'êtes seul comme benêt.
RépondreSupprimerVous avez même un célèbre compagnon qui lui croit non seulement que les humains pourraient multiplier le CO2 par 10 ( alors qu'on ne l'a même pas encore doublé ) mais par 220 000.
Qui dit mieux ?
Dommage que je ne puisse pas lire la vidéo qui ne démarre pas, juste pour vérifier ce que dit réellement Hawkins...
SupprimerMais en faire un de mes compagnons est plutôt flatteur, je le prends comme un hommage à mon travail ;)
Au passage vous passerez le bonjour à Spencer qui de toute évidence vous inspire dans vos réflexions (chacun a ses idoles, moi je n'en ai pas, c'est mon drame)
Je ne peux pas lire la vidéo mais en lisant les commentaires je tombe quand même sur quelqu'un avec plus qu'un pois chiche dans la tête : « I agree that Hawking is off his rocker here. It’s a example of a scientist who excels in one field who, in his/her elder years, thinks their early work gives the right to pronounce on everything and anything. Freeman Dyson is another example, as is Ivar Giaever.
SupprimerI think 2xCO2 is inevitable at this point, but what I’ve read says that a runaway greenhouse effect on Earth isn’t possible because we’re too far away from the Sun (by about 0.05 AU). This will change as the Sun keeps getting brighter, but not for many hundreds of millions of years. » David Appell)