mardi 21 novembre 2017

Apprenons avec Benoit Rittaud comment manipuler des chiffres et truquer des graphiques

Benoit Rittaud est mathématicien, les chiffres, donc, il connaît (ou devrait connaître)

Par conséquent s'il nous fournit des informations biaisées il y a deux possibilités dont l'une est peu probable :
  1. il est incompétent et se trompe lourdement ;
  2. il est parfaitement compétent et trompe sciemment ses lecteurs et auditeurs.
Chacun aura compris que la première possibilité est à écarter, sauf à considérer que l'Université de Paris-13, où il officie d'après son CV, embaucherait des charlatans...

J'ai déjà évoqué dans un billet (François Gervais et Benoit Rittaud sont fâchés avec les mathématiques ! ) un cas d'école que je reprendrai ici, en ajoutant d'autres leçons aimablement fournies par l'intéressé dans un de ses billets récents intitulé Comment a évolué le monde depuis 1992.

Je propose à mes lecteurs de chercher, s'ils en ont le temps et l'envie, d'autres leçons que notre distingué mathématicien aurait pu prodiguer et qui m'auraient échappées.

Leçon numéro 1 : parler en pourcentages plutôt qu'en parties par millions


Dans l'émission de radio où il se produisait en compagnie de son compagnon de route François Gervais, ce dernier a notamment dit, sans que Benoit Rittaud n'y trouve à redire :
  • [...] le taux, la concentration de gaz carbonique dans l'air a augmenté, parce qu'on brûle du pétrole, du charbon, des gaz naturels, c'est vrai, mais elle a augmenté de combien ? De 0,03% à 0,04%, en un siècle... [...]
On voit bien ici l'astuce qui consiste à minimiser l'impact du CO2 dans l'atmosphère, en traduisant sa teneur non en parties par millions (ppm) comme il est coutume de faire, mais en pourcentage, ce qui a pour effet, du moins dans les têtes peu réfléchissantes, de réduire ce gaz à la portion congrue : comment un gaz qui est présent "seulement" à 0,04% peut-il avoir le moindre effet sur quoi que ce soit ? 

En fait si l'on raisonne correctement en ppm cela nous donne un passage de 280ppm avant l'ère industrielle à 404,47ppm au 4 novembre dernier comme je le mentionnais dans mon billet (au 18 novembre nous en sommes à 405,65ppm) ; évidemment pour les chimistes on comprend l'intérêt de raisonner en ppm et non en pourcentages, car même de faibles concentrations peuvent avoir des effets considérables.

Par exemple le site alloprof.qc.ca nous explique :
  • Lorsque l'on mesure des quantités très petites de soluté dans une grande quantité de solution, il est préférable d'utiliser la concentration en ppm afin que les valeurs obtenues ne soient ni trop petites, ni trop grandes.
Voilà, tout est dit, c'est bien pour cela que nos deux compères Rittaud et Gervais utilisent les pourcentages, afin que les valeurs obtenues apparaissent insignifiantes...

Il est instructif d'ailleurs d'étudier l'exemple fourni par le site canadien :
  • Au quai de Sept-îles, des inspecteurs veulent mesurer la quantité de polluants émis dans l'eau par un navire marchand. Dans un volume d'eau de 100 L prélevé près du navire, ils ont retrouvé 25 mg de polluants. Quelle est la concentration de polluants en ppm près du navire? [...] réponse : Il y a donc 0,25 ppm de polluant dans l'eau près du navire.
En pourcentage, d'après Rittaud/Gervais les 0,25ppm deviendraient 0,000025%, pas vraiment de quoi s'inquiéter n'est-ce pas ?

A titre d'information et pour le cas où vous ne seriez pas totalement convaincu de l'importance des ppm, voici un extrait du site Wikipédia concernant l'intoxication au cyanure :
  • Dans le cas d'une intoxication par du cyanure d'hydrogène (gazeux), les taux de concentration atmosphériques supérieurs à 50 ppm respirés pendant plus d'une demi-heure représentent un risque important, alors que des taux de 200 à 400 ppm ou plus sont considérés comme pouvant entraîner la mort après une exposition de quelques minutes. À titre indicatif, la dose létale pour le rat est de 484 ppm pour une exposition de 5 minutes.
« Des taux de 200 à 400 ppm » pour Rittaud/Gervais cela donne « des taux de 0,02% à 0,04% », pourquoi se faire du mouron, hein ?

Leçon numéro 2 : confondre augmentation en pourcentages et augmentation en points de pourcentage


François Gervais, adoubé par Benoit Rittaud, continuait son laïus par :
  • [...] Alors est-ce que cette augmentation de 0,01% [...]
Là on tombe de sa chaise, littéralement, à moins de lire debout, auquel cas le risque est de sauter au plafond...

Comme je l'avais expliqué « Le calcul est pourtant fort simple : (0,04 - 0,03) / 0,03 = +33,33%, ou +0,01 point de pourcentage. »

Et si vous avez un doute le site yetiblog.org vous fournit la réponse en une image non truquée :

Evolution de la concentration de CO2 dans l'atmosphère depuis l'an 1000.

Ce graphique est à rapprocher de celui que je vous avais gracieusement procuré dans mon billet précédent :

Source Graphic  NOAA Annual Greenhouse Gas Index (AGGI)

Pour information, si l'on voulait représenter une augmentation de 0,01% telle que décrite par le couple Rittaud/Gervais, alors la courbe serait quasiment plate, car entre 0,01% et 0% la différence ne se verrait pas sur un graphique tel que ceux mentionnés ci-dessus.

Pour se faire une idée, une pente à 40% représente une montée à vélo de 40 mètres pour chaque 100 mètres parcourus horizontalement ; et pour avoir une idée encore plus précise, veuillez consulter le site cycloblog.fr :
  • [l]e col [de Scanuppia] offre de redoutables pourcentages. La pente moyenne est de 17% SUR 7.8KM. C'est sans doute le col le plus dur d'europe avec un passage de 100m a plus de 28%. Le 2ème kilomètre de l'ascension est le plus dififcile avec un pourcentage moyen de 26.5%. Il ne sera jamais emprunté par le Giro, la route étant bien trop étroite et sinueuse.
Et voici le graphique représentant le col en question :

Col de Scanuppia.

Alors imaginez une pente à 40%...

Leçon numéro 3 : présenter un graphique dont l'axe des y commence par zéro


Ici nous tutoyons le Grand Art (oui, en majuscules s'il vous plait) avec le billet de Benoit Rittaud intitulé Comment a évolué le monde depuis 1992 dans lequel notre célèbre mathématicien reprend à son compte « quelques données de la Banque Mondiale qui ont été compilées par MD. » ; comme il ne fait aucun commentaire autre que « Merci à lui » nous en déduisons qu'il est à 100% (et non à 1000000ppm) d'accord avec ce MD que nous n'avons pas l'honneur de connaître (quelque chose me dit que nous n'y perdons rien)

Cela commence sur les chapeaux de roues avec le graphique suivant :

Surface des forêts selon la Banque mondiale.

Deux choses nous font immédiatement allumer le gyrophare et dresser le drapeau rouge signifiant « Attention, arnaque en approche ! »
  1. la source semble mentionnée (Banque mondiale) mais aucun lien ne nous permet de vérifier la validité des données ;
  2. l'axe des y, représentant les surfaces en millions de km2, commence par zéro, ce qui a pour effet immanquable d'écraser la courbe, surtout sur une aussi courte période de 24 ans...
Pour le point 1 comme le lien ne nous est pas fourni il faut se retrousser les manches et aller au charbon, ce qui ne s'avère pas de tout repos !

Sur le site de la Banque mondiale je tombe sur ce graphique :

Bénéfices tirés des forêts (% du PIB)

Evidemment il ne s'agit pas de surfaces mais de % de PIB, cependant on peut estimer, en première approche, qu'il peut y avoir un lien entre les deux, plus les forêts sont étendues et plus elles sont potentiellement exploitables et peuvent générer des parts de PIB plus importantes ; on remarque qu'effectivement depuis 1992, si l'on prend la même date de départ que sur le site de Rittaud, le PIB a stagné, avec un gros creux au début des années 2000, mais on remarque aisément que la part de PIB était bien plus importante dans le passé, dans les années 70, et qu'elle a fortement chuté dès le début des années 80, mais il faut rester prudent car il n'y a pas forcément de corrélation parfaite, ni même totalement évidente, entre % de PIB et surfaces des forêts, il s'agit seulement d'un indice à prendre en compte avec les précautions d'usage ; on notera quand même que ce graphique ne commence pas par la valeur zéro, ce qui aurait eu pour effet d'écraser notamment la partie 1992-2015 comme dans le graphique du dénommé MD (menteur diplômé ?)

Mais en cherchant mieux je trouve la source de MD :

Surface forestière (km carrés)

Et là on comprend mieux pourquoi le sieur MD a trafiqué, avec la bénédiction de Benoit Rittaud, le graphique de la Banque mondiale qui fait apparaître une nette tendance à la baisse qu'il fallait absolument cacher sous le tapis ; comparez ce graphique, qui présente une échelle correcte permettant de visualiser la pente descendante, avec l'électroencéphalogramme plat du sieur MD sur le site de l'honorable Benoit Rittaud.

Pour avoir un peu plus de détails on peut consulter le site consoglobe.com :
  • [S]elon [une] étude de la FAO, la réduction des terres boisées (15,5 millions d’hectares par an) du fait de la déforestation et des catastrophes naturelles entre 1990 et 2010 a été partiellement effacée par des gains de surfaces forestières obtenus grâce au boisement et à la croissance naturelle des forêts naturelles (10,2 millions d'hectares par an)  :
    • 1990-2010 : 155.000 km2 - 102.000 km2 = 53.000 km2 par an.
Mais...
  • Souvent composées d'une ou deux essences dédiées à l'industrie papetière, les forêts replantées sont d'une pauvreté écologique affligeante.
Ainsi, non seulement Benoit Rittaud tente d'enfumer ses lecteurs en leur montrant une courbe plate censée "démontrer" qu'il n'y aurait pas de problème de déforestation dans le monde, mais de plus il cache soigneusement le fait qu'une grande partie de la forêt "reconstituée" est de piètre qualité, un peu comme si on vous amputait de tous vos membres en les remplaçant par des bouts de bois et en vous disant « vous voyez, vous n'avez rien perdu ! »

Mais le sujet est extrêmement complexe, beaucoup plus en tout cas que le simple graphique pour les nuls montré par Benoit Rittaud qui ne s'est pas foulé pour donner trop d'explications à ses lecteurs, au cas où cela les aurait traumatisés (il est vrai qu'ils n'en ont pas l'habitude) ; on peut se rendre compte de l'ampleur du problème en lisant des sites documentés comme greenfacts.org où l'on peut voir cependant une carte synthétique pour se faire une idée :

Figure 2.5: Forest Change Dynamics

Un autre tableau est lui-aussi très parlant et complète celui sur la diminution des surfaces forestières ci-dessus :

Table 2.10: Trends in carbon stocks in forest biomass 1990–2005

Region/subregionCarbon in living biomass
(Gt)
199020002005
1 Giga tonne (Gt) = 1 000 000 000 tonnes (t)
Eastern and Southern Africa15.914.814.4
Northern Africa3.83.53.4
Western and Central Africa46.043.943.1
Total Africa65.862.260.8
East Asia7.28.49.1
South and Southeast Asia32.325.521.8
Western and Central Asia1.61.71.7
Total Asia41.135.632.6
Total Europe42.043.143.9
Caribbean0.40.50.6
Central America3.42.92.7
North America37.238.539.2
Total North and Central America41.041.942.4
Total Oceania11.611.411.4
Total South America97.794.291.5
WORLD299.2288.6282.7

On y voit qu'en Europe les forêts ont tendance à se reconstituer (à quel prix ?) mais c'est bien la seule région dans le monde ; la perte nette en stock de carbone contenu dans la biomasse forestière est de plus de 6% en Amérique du sud et de 7,5% en Afrique (pour -5,5% pour l'ensemble de la planète) pour la période allant de 1990 à 2005 ; rajoutez la période allant de 2005 à 2015 et vous aurez la totalité de la période couverte par le soi-disant graphique exhibé par Benoit Rittaud, mais je ne suis pas sûr que la dernière décennie rattrape le retard accumulé...

D'autres graphiques plongent dans les profondeurs des détails, profondeurs dans lesquelles Benoit Rittaud n'irait jamais s'aventurer :

Tendances vers la gestion durable des forêts au niveau mondial.
Variation nette annuelle de la superficie forestière par région 1990-2005 (millions d'hectares par an)

Par ailleurs quand on regarde la carte mondiale des forêts, on s'aperçoit que les plus grandes surfaces, outre le bassin amazonien, se trouvent au Canada et en Russie, deux pays particulièrement touchés par de monstrueux incendies causés et/ou amplifiés...par le réchauffement climatique !

Figure 2.2: The world’s forests

On pourrait continuer longtemps à consulter de nombreux sites (planetoscope.com, crpf-limousin.com ou globalforestwatch.org par exemple ) et on aurait du mal à boucler un sujet que Benoit Rittaud a décidé de nous résumer de splendide manière avec un unique graphique manipulé, du Grand Art je vous disais au début !

Leçon numéro 4 : présenter un graphique dont l'axe des x comporte une courte période non représentative


Après un graphique plat, Benoit Rittaud nous en présente un maintenant, en deuxième position, qui montre des courbes joliment ascendantes, supposées nous "démontrer" une belle santé :

Production agricole dans le monde selon la Banque mondiale.

Ici aussi deux warnings s'allument instantanément :
  1. toujours pas de lien vers la source, il faut aller au charbon pour vérifier que les courbes représentent bien la réalité (ou bien on croit Benoit Rittaud sur parole, ce qui présente certains risques que quelques uns acceptent d'assumer) ;
  2. cette fois, comme c'est bizarre, l'axe des y ne commence pas par zéro, pour le cas où les courbes montrées auraient paru trop plates, ce qui est donc correct à première vue, cependant la question à se poser est de savoir quelle est la tendance à long terme, car une période de 24 ans est trop courte pour tirer des conclusions définitives.
Pour tout vous dire ce graphique me fait immédiatement penser à la courbe de croissance d'un adolescent de 15 ans qui mesurerait 170cm alors qu'il en faisait 130 à l'âge de 10 ans ; d'après Rittaud et son comparse MD il est simplissime de calculer combien cet individu mesurera à l'âge de 60 ans : il devrait faire plus de 5 mètres d'après eux !

Bon okay, je caricature grossièrement le graphique de Rittaud, en fait on voit même une légère pause à partir de 2013-2014, mais avouez quand même que la première chose qui vous a frappée en regardant son graphique c'est la plus grande partie des trois courbes représentées, à savoir la partie allant de 1992 à 2013 et montrant une croissance resplendissante, n'était-ce pas là ce que notre mathématicien de renommée internationale voulait que nous comprenions ?

Alors allons voir d'un peu plus près ce qu'il en est au juste.

Comme il fallait s'y attendre le sujet est incommensurablement plus complexe que les quelques traits colorés montrés par Rittaud sur son site, mais cela ne devrait pas (plus) vous étonner maintenant.

Un premier aperçu nous est donné par le site geotheque.org qui nous montre une carte intéressante, bien que trop complexe pour un lecteur habitué à la prose Rittaudienne :

La grande diversité des systèmes agricoles.

« La grande diversité » se traduit chez Rittaud par trois courbes tracées sur une période de 24 ans...

Un autre site, momagri.org, nous donne quelques détails, malheureusement sur une période là-aussi trop courte, mais on fait avec ce qu'on a pour le moment :

Production mondiale (en valeur) de 1999 à 2009.

Ce graphique a pour utilité de nous montrer que la Chine se démarque nettement des autres régions du monde, l'union Européenne étant en clair déclin ; mais attention, il s'agit de millions de dollars en prix courant (non corrigés de l'inflation), donc à prendre avec de grandes pincettes, et cela ne signifie pas forcément que la production agricole en termes de quantités suive les mêmes pentes...

Mais si on se concentre sur la France (cocorico) le tableau est guère reluisant :
  • Chaque jour, plus de 220 hectares de terres agricoles disparaissent en France, soit l’équivalent de 4 exploitations moyennes
  • Toute l’Europe est concernée par la disparition des terres agricoles, mais la France à un rythme plus élevé que les autres Etats européens.
Et plus intéressant encore :
  • Après un demi-siècle de croissance continue, les rendements du blé stagnent depuis les années 2000. En cause, des impasses sur la fertilisation et la protection des cultures, provoquées notamment par une augmentation des coûts et une dépréciation des revenus agricoles …6. Ce constat sur le blé, se vérifie également pour d’autres productions.
Ainsi on commence à entrevoir que les trois courbes de Rittaud cachent bien des situations différentes, avec des causes et des conséquences difficiles à imaginer quand on se limite à regarder un site de désinformation...

Il suffit d'ailleurs de consulter le site Wikipédia dédié à l'agriculture, et l'on prend la mesure de l'ampleur du problème en s'abstenant de tirer la moindre conclusion hâtive sur le sujet.

Mais laissons le mot de la fin (la faim ?) au site lafranceagricole.fr qui sait peut-être de quoi il parle (c'était en 2012, donc toujours plus ou moins valable en 2017) :
  • « La croissance annuelle moyenne de la production agricole [mondiale] ralentira d'ici à 2021 à 1,7 % par an, contre 2,6 % » sur la période 2000-2012, indique la FAO dans son rapport annuel sur la situation de l'alimentation et de l'agriculture présenté jeudi à son siège, à Rome.
  • La FAO insiste par ailleurs sur l'explosion de la production d'agrocarburants ces quinze dernières années en Amérique du Nord, au Brésil et dans l'Union européenne (UE). De 2000 à 2012, la production d'éthanol des Etats-Unis a été multipliée par près de 9, tandis que celle du Brésil bondissait de 140 %.
  • Or, à ce jour, « environ 25 % des terres agricoles de la planète sont fortement dégradées » : « Ces pressions ont atteint un niveau critique dans certaines régions et les changements climatiques devraient encore aggraver la situation », met en garde la FAO, alertant également sur « l'épuisement des ressources naturelles », notamment en eau.
  • Alors que « la plupart des meilleures terres du globe sont déjà utilisées à des fins agricoles », poursuit-elle, celles qu'on peut encore trouver, en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne surtout, sont situées dans des zones reculées, difficiles d'accès, éloignées des habitations et des infrastructures, ce qui nécessitera des investissements conséquents. Mais ceux-ci ont précisément « stagné, voire baissé, au cours des trente dernières années », là où les populations sont les plus exposées « à la pauvreté extrême, en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne ».
Ainsi, en résumant la situation :
  • la croissance de la production agricole mondiale ralentit (quid de la croissance de la population ?) ;
  • les agrocarburants prélèvent leur dîme sur la production totale, c'est toujours ça qui n'ira pas dans la bouche des mal-nourris ; 
  • les terres se dégradent de plus en plus (exploitation intensive, utilisation excessive d'engrais, ravinement dû aux intempéries, etc.) ;
  • nous utilisons déjà les terres les plus accessibles au maximum de leurs possibilités, il ne reste plus qu'à migrer vers des régions reculées où existe un potentiel intéressant (Amérique du Sud et Afrique sub-saharienne, le rêve de tout agriculteur, surtout avec la hausse des températures...)

*****

Voilà, je vous ai exposé (i.e. j'ai révélé que le roi était nu) quatre leçons prodiguées par Benoit Rittaud, notre immense mathématicien qui passe son temps libre (et il doit en avoir un bon paquet) à se moquer de gens comme Jean Jouzel, Bruno Latour ou Mathieu Vidard dans son piteux Climathon (qui rime avec...) plutôt qu'à revoir ses cours de CM2 où on lui expliquait ce qu'était un pourcentage ; si vous en trouvez d'autres je me ferais un plaisir de les rajouter.

Il y a quand même quelques lecteurs qui apprécient les efforts de Benoit Rittaud pour les éduquer, par exemple :
  • Le , René33 a dit :
    • Ces chiffres font plaisir à voir ! Ils contredisent utilement le discours alarmiste des prêcheurs de l’Apocalypse habituels. Et ils sont encore plus optimistes quand on regarde l’évolution des pays les plus pauvres dont toutes les conditions se sont améliorées ces dernières décennies, comme jamais elles s’étaient améliorées depuis l’histoire de l’Humanité.




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